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Mgr Delannoy parle du cadeau de Noël de Benoît XVI

 

Le 15 décembre 2007 - (E.S.M.) - Mgr Pascal Delannoy nous rappelle le début de la réflexion du pape Benoît XVI dans son encyclique Spe Salvi où il vient nous interroger :  l’espérance est-elle réellement présente en nous ?

Mgr Pascal Delannoy, évêque de Lille Pour agrandir l'image: C'est ici

Mgr Delannoy parle du cadeau de Noël de Benoît XVI

Nous l’avons oublié, mais la foi et l’espérance sont intimement liées !

En ce temps de l’Avent, nous nous souvenons que le Christ est venu dans notre histoire, qu’il vient encore aujourd’hui à notre rencontre et qu’il reviendra, un jour, définitivement dans sa gloire. C’est là notre espérance de croyants ! C’est cette même espérance qui est le thème de la deuxième encyclique de Benoît XVI dont j’aimerais vous partager deux aspects à l’approche de Noël.

Dès le début de sa réflexion le pape vient nous interroger : l’espérance est-elle réellement présente en nous ? Pour répondre à cette question le pape nous entraîne à lire quelques passages de la bible et tout particulièrement l’épître aux hébreux pour y découvrir que l’espérance est concomitante à la foi, elle « provient de la rencontre réelle de Dieu…parvenir à la connaissance de Dieu, le vrai Dieu, cela signifie recevoir l’espérance (§3) ». Cette réflexion nous invite à revisiter la distinction proposée par la « Lettre aux catholiques de France » (1) entre la transmission et l’appropriation de la foi. Si la foi chrétienne ne fait pas l’objet d’une appropriation personnelle, fruit d’une rencontre réelle avec Dieu, notre espérance demeurera imperceptible. Pour illustrer cette réflexion, le pape prend l’exemple d’une africaine de la fin du 19ème siècle, Joséphine Bakhita qui, dès son plus jeune âge, avait été réduite en esclavage. C’est au cœur de ses souffrances qu’elle vivra la rencontre de Dieu qui lui donnera dans un même et unique mouvement la foi et l’espérance. « Désormais, écrit le pape, elle avait une espérance, non seulement la petite espérance de trouver des maîtres moins cruels, mais la grande espérance : je suis définitivement aimée et quel que soit ce qui m’arrive, je suis attendue par cet Amour (§3) ». Tout naturellement le pape nous propose alors une réflexion sur la vie éternelle, cette « espérance qui transforme et soutient notre vie (§10) ». C’est dans ce passage de l’encyclique que retentit une question qui nous est peu familière mais qui est pourtant essentielle pour les croyants que nous sommes : désirons-nous vraiment la vie éternelle, « ce moment de l’immersion dans l’océan de l’amour infini, dans lequel le temps, l’avant et l’après, n’existe plus (§12) » ?

Dans la nuit, ou au jour de Noël, prenons le temps de répondre à cette question en contemplant dans la crèche celui qui est venu pour nous donner la Vie !

Le caractère communautaire de l’espérance

Le cheminement vécu par Joséphine BAKHITA pourrait faire retentir en nous cette critique de l’espérance qu’il nous arrive encore d’entendre et que le pape ne manque pas de relever : « Il s’agirait d’un pur individualisme, qui aurait abandonné le monde à sa misère et qui se serait réfugié dans un salut éternel uniquement privé (§13) ». Pour répondre à cette objection le pape évoque les pères de l’Église qui ont compris le péché « comme destruction de l’unité du genre humain, comme fragmentation et division… et ainsi, la rédemption apparaît vraiment comme le rétablissement de l’unité, où nous nous retrouvons de nouveau ensemble, dans une union qui se profile dans la communauté mondiale des croyants (§14) ». Plus loin dans son encyclique, le pape développera à nouveau cette dimension communautaire de l’espérance. Il le fera après avoir « démontré » que l’espérance chrétienne ne peut-être transformée en une espérance dans le progrès, qu’il s’agisse du progrès scientifique ou encore de celui de la liberté et de la raison. « La vraie, la grande espérance de l’homme, qui résiste malgré toutes les désillusions, ce peut-être seulement Dieu, le Dieu qui nous a aimés et qui nous aime toujours jusqu’au bout, jusqu’à ce que tout soit accompli (§27) ». Cet amour s’est manifesté pleinement en Jésus-Christ qui est venu partager notre vie pour que nous ayons la vie éternelle. Si nous sommes en relation avec lui, alors nous sommes dans la Vie. Dire cela, écrit le pape, ce n’est pas retomber de nouveau dans l’individualisme du salut, car « le fait d’être en communion avec Jésus-Christ nous implique dans son être pour tous, il en fait notre façon d’être. Il nous engage pour les autres, mais c’est seulement dans la communion avec Lui qu’il nous devient possible d’être vraiment pour les autres, pour l’ensemble (§ 27) ».

Dans la nuit, ou au jour de Noël, souvenons-nous –comme le manifeste si bien la diversité des santons de la crèche - que le Christ est venu pour tous les hommes, et que nul ne peut envisager d’être sauvé indépendamment des autres. C’est aussi cela notre espérance !

+ Pascal DELANNOY

(1) Les évêques de France, « Proposer la foi dans la société actuelle », Cerf 1996, 1ère partie § 4

La table des articles "Spe Salvi"
 

Sources: www.vatican.va - E.S.M.

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 15.12.2007 - BENOÎT XVI - T/Sp.S

 

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