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Séisme au Synode : éviter de semer la confusion entre ce qui est
bien et ce qui est mal
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Le 14 octobre 2014 -
(E.S.M.)
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Deuxième semaine du synode sur la famille au Vatican. Sur le plan
pastoral, le document Relatio post-disceptationem publié
hier, représente un véritable tremblement de terre.
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Le cardinal Péter Erdö,
rapporteur général de cette assemblée extraordinaire
Séisme au Synode : éviter de semer la confusion entre ce qui est bien et ce
qui est mal
Synode: la Relatio post-disceptationem étudiée point par point -
Synthèse
Le 14 octobre 2014 - E.
S. M. - Au
lendemain de la présentation de la Relatio post disceptationem par le
cardinal Péter Erdö, rapporteur général de cette assemblée extraordinaire,
les pères synodaux se sont réunis par petits groupes linguistiques. Ils
réfléchissent aux amendements à apporter à cette synthèse des interventions
de la semaine dernière, qui se sont tenues dans un climat de grande liberté.
Ce rapport provisoire a suscité lundi de vives réactions en salle du synode
mettant en relief des divergences au sein de l’assemblée, en particulier en
ce qui concerne les questions dites sensibles comme la communion des
divorcés remariées et l’attitude à l’égard des homosexuels. Suite aux
nombreuses réactions et discussions suscitées par la Relatio, le directeur
de la salle de presse du Saint-Siège le père Federico Lombardi, a été chargé
par le secrétariat du Synode de clarifier un certain nombre de points. Ce
qu’il a fait ce mardi dans une déclaration officielle, devant les
journalistes. Le nature même du texte publié n'a pas toujours été comprise
correctement indique le secrétariat général du synode tout en rappelant
qu’il s’agit bien d’un « document de travail » qui est maintenant soumis à
la discussion des membres du synode réunis groupes linguistiques.
Les précisions de Romilda Ferrauto
Que restera-t-il du Rapport présenté lundi dans les conclusions du premier
des deux Synodes sur la famille convoqués par le Pape François ? Provisoire
par définition la relatio post-disceptationem est actuellement passée au
crible au sein des carrefours linguistiques, décortiquée point par point.
Dès sa présentation, lundi, en congrégation générale, ce texte avait suscité
un débat animé et de nombreuses critiques. Ce mardi des participants se
désolaient du retentissement médiatique d’un rapport dans lequel ils ne se
reconnaissent pas. Si la majorité de ceux qui s’expriment saluent la
tonalité générale : ouverture, accueil, compassion, ils se disent opposés à
un certain nombre de chapitres, notamment en ce qui concerne l’accueil des
personnes homosexuelles, les choix pastoraux proposés pour soigner les
familles blessées, dont les divorcés remariés, l’application du principe de
gradualité aux situations irrégulières, la reconnaissance de valeurs
positives dans les formes imparfaites qui se trouvent en dehors de la
réalité nuptiale. Plusieurs intervenants trouvent, par ailleurs, dangereuses
les demandes d’assouplissement des procédures de reconnaissance des cas de
nullité de mariage, la suppression de la double sentence, et l’augmentation
de la responsabilité des évêques. Ils craignent que les exceptions ne
deviennent une pratique courante.
Des paroles fortes ont été prononcées en présence du Pape : certains
accusant l’Eglise de capituler face aux lobbies, aux pressions de l’opinion
publique et au politiquement correct ; d’autres mettant en garde contre un
texte « imprudent » voire « irresponsable » ; « poétique » mais « naïf » et
« ambigu ». Il faut aimer les personnes, mais pas leur erreur, a averti un
intervenant. S’il est vrai qu’il est difficile de trier l’ivraie du bon
grain, il faut cependant éviter de semer la confusion entre ce qui est bien
et ce qui est mal. De ce pas, l’Eglise va décevoir ses fidèles qui ne lui
demandent pas d’imiter le monde, mais d’annoncer l’Evangile de la famille
dans une société qui le trouve obsolète. L’Eglise devrait surtout remercier
les familles qui se battent quotidiennement pour vivre leur engagement
conjugal. Dans le sillage du Pape François d’autres avertissent au contraire
que le monde attend une parole de la part de l’Eglise et que dans le
contexte actuel, il est urgent de mettre au point une pastorale inclusive et
d’accompagner les personnes dans leur réalité concrète. Quoiqu’il en soit,
le texte présenté lundi semble bien loin de faire l’unanimité et si les
procédures synodales sont respectées, il devrait être remanié de fond en
comble. Reste à savoir si le Synode saura proposer un renouveau pastoral
sans s’aligner sur le monde. Tous, en tous cas, semblent d’accord sur un
point : la maison du Père miséricordieux doit rester ouverte.
Texte intégral
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Relatio post
disceptationem
Sources : www.vatican.va
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E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne
constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 14.10.2014
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