Caritas in Veritate de Benoît XVI,
une ligne de vie |
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Le 14 juillet 2009 -
(E.S.M.)
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La nouvelle encyclique « sociale » du pape Benoît XVI intègre naturellement
la question du respect de la vie à celle du développement des peuples. (francecatholique)
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Tugdual Derville
Caritas in Veritate de Benoît XVI,
une ligne de vie
Chronique de Tugdual Derville
Le 14 juillet 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- Dans son
article 28, le Pape souligne d’abord que « l’ouverture à la vie est
au centre du développement ». La formule vient comme en écho au passage de
l’introduction de l’Évangile de la vie dans lequel son prédécesseur notait
qu’on ne pouvait trouver le développement hors de la défense et du service
de la vie. Comme son prédécesseur, Benoît XVI renouvelle ici les mises en
garde contre les législations « contraires à la vie », l’action de «
certaines organisations non gouvernementales » qui promeuvent l’avortement
ou la stérilisation, parfois forcée, ainsi que la tendance à subordonner les
aides au développement au « contrôle contraignant des naissances ». Et de
montrer que ces dérives conduisent à une perte d’énergie vitale, et à un
dessèchement « des autres formes d’accueil » au point que la question du
respect de la vie conditionne finalement la qualité des relations de
solidarité entre pays riches et pays pauvres.
Dans l’article 74 de l’encyclique, Benoît XVI évoque la bioéthique comme un
lieu d’affrontement entre « la technique considérée comme un absolu » et «
la responsabilité morale de l’homme ». Derrière cet affrontement, se
dessine, précise-t-il, « la question fondamentale de savoir si l’homme s’est
produit lui-même ou s’il dépend de Dieu ». On pense à la formule de
Jean-Paul II reliant l’éclipse du sens de l’homme à celle du sens de Dieu.
On pense aussi aux justifications « obscurantistes » avec lesquelles
certains scientifiques tentent d’obtenir une chosification de l’embryon,
telle la notion de projet parental, qui prétend donner aux parents le
pouvoir de décréter l’humanité de leur enfant. En refusant sa dépendance
vis-à-vis d’une entité créatrice, l’homme qui croit s’élever se ravale au
rang d’animal. Est-ce une telle conception qui conduit le directeur général
du WWF (fonds mondial pour la nature) à déplorer, dans l’hebdomadaire La
Vie, « cette vision d’un être pensant surplombant le vivant » ? En réalité
le fait de se considérer comme un animal a tôt fait de légitimer
l’application pour l’homme de traitements réservés aux bêtes : reproduction
artificielle, euthanasie, vivisection, eugénisme…
Pour adhérer au respect de la vie, Jean-Paul II affirmait : « La raison
seule suffit, avec le secours secret de la grâce. » Benoît XVI précise ce
point en distinguant deux formes de raison : « la raison ouverte à la
transcendance » et « une raison close dans l’immanence technologique ».
Cette raison-là, qu’il conteste, est d’ailleurs « irrationnelle » précise
aussitôt le pape car « elle comporte le refus décisif du sens et de la
valeur ». Benoît XVI montre alors la difficulté, quand on se ferme à la
transcendance, de comprendre comment l’être humain peut surgir du néant et
son intelligence émerger. Son explication : alors que la raison et la foi
s’entraident, « la raison sans la foi est destinée à se perdre dans
l’illusion de la toute-puissance ». Au paragraphe 75, le pape montre ensuite
que la question sociale, qui est au cœur de son encyclique, « est devenue
radicalement anthropologique » du fait de cette toute-puissance de l’homme
sur l’homme. Il cite les manipulations de la vie commençante comme signe
d’un « désenchantement total qui croit avoir dissipé tous les mystères » et
d’un « absolutisme de la technique ». Les mentalités abortives, eugénistes
et euthanasiques, respectivement en place, en germe et en perspective, sont
tour à tour dénoncées, comme dessinant autant de scénarios d’une « culture
de mort » qui nie la dignité humaine. Pour Benoît XVI, il ne faut minimiser
ni sa gravité, ni sa puissance. (...)
À l’image des deux mots-clés de l’encyclique amour et vérité, Benoît XVI
nous emmène donc sur la ligne de crête que trace leur rencontre. C’est sur
cette ligne que des sensibilités chrétiennes trop souvent distinctes
(celle
qui s’attache à lutter contre la misère matérielle et celle qui est plus
mobilisée par la misère morale) pourront se réconcilier.
T. D.
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Caritas in Veritate, l'encyclique sociale du pape Benoît XVI
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Introduction et Ier chapitre : Le
message de Populorum Progressio
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IIème chapitre : Le développement humain
aujourd'hui
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IIIème chapitre : Fraternité,
développement économique et société civile
►
IVème chapitre : Développement des
peuples, droits et devoirs, environnement
►
Vème chapitre : La collaboration de la
famille humaine
►
VIème chapitre et conclusion : Le développement des peuples et
la technique
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Sources :
francecatholique
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 14.07.09 -
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