Benoît XVI confirme qu'une éducation
sans Dieu n'est pas une éducation |
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Cité du Vatican, le 14 février 2008 -
(E.S.M.) - Don Daniele Salera,
vicaire paroissial à Sainte Marie Mère du Rédempteur à Tor Bella Monaca,
enseignant de religion interroge le pape Benoît XVI sur sa dernière
lettre envoyée au diocèse de Rome sur le devoir urgent de la formation
des nouvelles générations en date du 21 janvier 2008.
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Le pape Benoît XVI
Benoît XVI confirme qu'une éducation sans Dieu n'est pas une éducation
Don Daniele Salera, vicaire paroissial à Sainte Marie Mère du Rédempteur à
Tor Bella Monaca, enseignant de religion interroge le pape Benoît XVI
sur sa dernière lettre envoyée au diocèse de Rome sur le devoir urgent de la
formation des nouvelles générations en date du 21 janvier 2008.
Question de Daniele Salera
Sainteté, je suis don Daniele Salera, prêtre depuis 6 ans, vicaire
paroissial à Tor Bella Monaca et y enseigne la religion. En lisant
votre
Lettre sur le devoir urgent de l'éducation, j'ai annoté quelques aspects
pour moi significatifs sur lesquels il me plairait de dialoguer avec vous.
D'abord, je trouve important votre appel au diocèse et à la ville.
Je voudrais vous transmettre en cet instant, la beauté
de travailler dans une école avec des collègues qui, pour des raisons
diverses, n'ont plus une foi vivante ou ne se reconnaissent plus dans
l'Église, pourtant ils sont pour moi un exemple dans la passion éducative et
dans l'assistance aux adolescents qui ont déjà une vie marquée par un crime
ou un préjudice.
Je ressens chez de nombreuses personnes avec lesquelles je travaille à
Tor Bella Monaca, une véritable sollicitude missionnaire. Par des
chemins différents, mais convergents, nous luttons contre cette crise
d'espérance qui est toujours derrière un coin lorsqu'on a à faire, chaque
jour, à des
jeunes qui semblent intérieurement morts, sans désirs pour l'avenir ou si
profondément attirés par le mal, qu'ils ne peuvent pas percevoir le bien
qu'on leur veut ou les occasions de liberté et de salut qui, de toute façon, sont sur leur chemin. Face à cette
urgence humaine, il n'y a pas de place pour les divisions, et alors on
répète souvent une phrase du Pape Roncalli qui disait : « Je chercherai
toujours ce qui unit, plutôt que ce qui divise ». Sainteté, cette expérience
me fait vivre quotidiennement au contact de jeunes et adultes que je
n'aurais jamais rencontrés en me concentrant seulement sur les activités
internes de la paroisse et observe ainsi que c'est vrai : de nombreux
éducateurs ont renoncé à l'étique au nom d'une affectivité qui ne donne pas
de certitudes et crée une dépendance. D'autres ont peur de défendre
les règles de la vie civile parce qu'ils pensent qu'elles ne répondent pas
aux besoins, aux difficultés et aux identités des jeunes. Je dirai par un
slogan, qu'au niveau éducatif, nous vivons dans une culture du « oui
toujours » et du « non jamais ». Mais c'est le « non » prononcé avec une
passion affectueuse pour l'homme et son avenir qui souvent délimite la
frontière entre le bien et mal ; frontière qui dans l'âge évolutif, est
fondamentale pour la construction d'identités personnelles solides. Et je
suis donc, d'une part convaincu que face à l'urgence, les diversités
s'atténuent, et donc, sur le plan éducatif nous pouvons vraiment trouver une
table commune avec ceux qui en toute liberté, ne se disent
pas à proprement parlé, croyant ; de l'autre, on nous demande
pourquoi l'Église que beaucoup d'entre nous avons écrite, pensée et vécue
à propos de l'éducation comme formation à l'usage de la liberté - comme vous
le dites - est ce que nous ne réussissons pas à faire passer cet objectif
éducatif ? Pourquoi apparaissons-nous en moyenne si peu libérés et libérant
?
Réponse du Saint-Père Benoît XVI
Merci pour cette présentation de vos expériences dans l'école d'aujourd'hui,
des jeunes d'aujourd'hui, même pour ces questions autocritiques pour
nous-mêmes. En cet instant, je peux seulement confirmer qu'il me semble très
important que l'Église soit aussi présente dans l'école, parce qu'une
éducation qui n'est pas en même temps aussi une éducation avec Dieu et en
présence de Dieu, une éducation qui ne transmet pas les grandes valeurs
éthiques qui sont apparues dans la lumière du Christ, n'est pas une
éducation. Une formation professionnelle sans formation du cœur ne suffit
jamais. Et le cœur ne peut pas être formé sans au moins le défi de la
présence de Dieu. Nous savons que beaucoup de jeunes vivent dans des
milieux, des situations qui leurs rendent inaccessibles la lumière et la
Parole de Dieu ; ils sont dans des situations de vie qui sont un véritable
esclavage, non seulement extérieur, puisqu'ils provoquent un esclavage
intellectuel qui assombrit précisément le cœur et l'esprit. Nous cherchons
avec toutes les possibilités dont dispose l'Église, de leur offrir une
possibilité de sortie. Mais, en tout cas, nous faisons en sorte que dans ce
milieu mélangé de l'école - où on voit chez des croyants jusqu'à des
situations les plus tristes - la Parole de Dieu soit présente. C'est
précisément ce que nous a dit Saint Paul, qui voulait faire parvenir
l'Évangile à tous. Cet impératif du Seigneur - l'Évangile doit être annoncé
à tous - n'est pas un impératif diachronique, n'est pas un impératif
continental, qu'il soit annoncé dans toutes les cultures en première ligne ;
mais un impératif intérieur, dans le sens d'entrer dans les différentes
nuances et dimensions d'une société, pour rendre au moins plus accessible,
un peu de la lumière de l'Évangile ; que l'Évangile soit réellement
annoncé à tous.
Et cela me semble aussi être un aspect de la formation culturelle
d'aujourd'hui. Connaître ce qu'est la foi chrétienne qui a formé ce
continent et qui est une lumière pour tous les continents. Les modalités
dans lesquelles on peut rendre présent et accessible au maximum cette
lumière sont différentes et je sais que je n'ai pas de recette pour cela ;
mais la nécessité de s'offrir à cette aventure belle et difficile est
réellement un élément de l'impératif de l'Évangile. Prions que le Seigneur
nous aide toujours plus à répondre à cet impératif de faire arriver dans
toutes les dimensions de notre société sa connaissance, connaissance de son
visage.
1e réponse
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Le ministère des diacres permanents
2e réponse
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9e réponse
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Une
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10e réponse
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Dialogue et coexistence respectueuse
Synthèse 1e partie
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diocèse de Rome
Synthèse 2e partie
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Synthèse de Sandro Magister ►
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monde. Par amour de la justice
Texte original du
discours du Saint Père
Benoît XVI ►
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Sources:
www.vatican.va -
(© traduction
E.S.M.)
© Copyright 2007 du texte original - Libreria Editrice Vatican
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 14.02.2008 - BENOÎT XVI |