Fontgombault et le Barroux commentent le Motu
Proprio de
Benoît XVI |
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Rome, le 13 juillet 2007 -
(E.S.M.) - Le TRP Dom
Antoine Forgeot, Abbé de Notre-Dame de Fontgombault, le TRP Dom
Louis-Marie, Abbé de Sainte-Madeleine du Barroux et Christophe Geffroy,
Directeur de la Nef, signent une tribune dans Le Figaro et nous parlent
des bienfaits du Motu Proprio du Saint-Père Benoît XVI.
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Abbaye
Sainte-Madeleine du Barroux -
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Fontgombault et le Barroux commentent le Motu Proprio de Benoît XVI
Trois miracles fleurissent sans cesse dans le jardin de l'Épouse du Christ :
la sagesse de ses docteurs, l'héroïsme de ses saints et de ses martyrs, la
splendeur de sa Liturgie. Et hi tres unum sunt !
Ces trois choses ne font qu'un car la Liturgie est elle-même un chant de
sagesse et d'amour : elle résume les deux ordres de l'intelligence et de la
charité et les fait monter en prière. (L'OFFICE
DIVIN)
« Il n'y a pas trace de triomphalisme dans la solennité du culte avec
laquelle l'Église exprime la gloire de Dieu, la joie de la foi, la victoire
de la vérité et de la lumière sur l'erreur et les ténèbres. La richesse
liturgique n'est pas la richesse de quelque caste sacerdotale ; c'est la
richesse de tous, des pauvres aussi, qui la désirent en fait et ne s'en
scandalisent absolument pas. »
(Cardinal
Ratzinger,
Entretiens sur la Foi) « devenue opaque et ennuyeuse, par
son goût du banal et du médiocre, au point d'en donner le frisson. »
(Ibidem)
« Il y a péril, disait le futur pape Benoît XVI, quand
le caractère communautaire tend à transformer l'assemblée en un cercle
fermé. Il faut réagir de toutes ses forces contre l'idée d'une communauté
autonome et autosuffisante : la communauté ne doit pas dialoguer avec
elle-même ; elle est une force collective tournée vers le Seigneur qui
vient. »
(Entretiens sur la Foi).
Le TRP Dom Antoine Forgeot,
Abbé de Notre-Dame de Fontgombault, le TRP Dom Louis-Marie,
Abbé de Sainte-Madeleine du Barroux et Christophe Geffroy,
Directeur de
la Nef,
signent une
tribune dans Le Figaro.
Avec la messe en latin on peut apaiser l'Église
Par TRP Dom Antoine Forgeot, TRP Dom Louis-Marie, Christophe Geffroy. Publié
le 13 juillet 2007
Pourquoi Benoît XVI a-t-il publié un Motu proprio libéralisant l'usage du
missel tridentin ? Il en donne lui-même la raison dans sa lettre aux évêques
: « Il s'agit de parvenir à une réconciliation interne
au sein de l'Église. » Ce faisant, il ne vise pas prioritairement les
prêtres et fidèles qui ont suivi Mgr Lefebvre dans sa rupture avec le Siège
romain en 1988. Il vise plus généralement la paix liturgique et il incite
aussi à célébrer fidèlement selon les prescriptions le nouveau missel.
Il serait en effet absurde de se voiler la face comme s'il n'y avait eu
aucun problème liturgique depuis la réforme de 1970, comme si les fidèles
attachés aux anciennes formes liturgiques n'étaient que de vieux
retardataires incapables de s'adapter à une liturgie plus moderne. Si tel
avait été le cas, il n'y aurait pas autant de jeunes attachés à cette
liturgie ancienne réputée incompréhensible, mais qui, transmettant ce qui
est avant tout un mystère, parle le langage de l'âme accessible même à ceux
qui ignorent le latin. Pour Benoît XVI, il n'y a ni « rupture » ni «
contradiction » entre les deux missels : « L'histoire de la liturgie est
faite de croissance et de progrès, jamais de rupture », écrit-il dans sa
lettre aux évêques.
C'est contre l'esprit de la « table rase », contraire à la notion même de
tradition si chère à l'Église, que s'élève le Pape. Et c'est précisément
parce qu'il n'y a pas de rupture que Benoît XVI peut affirmer en toute
crédibilité que la permanence de l'ancien missel ne signifie en aucune façon
une quelconque remise en cause de l'autorité du concile Vatican II et de la
réforme liturgique du pape Paul VI. Nous pouvons témoigner que l'immense
majorité des prêtres et fidèles qui sont attachés à l'ancien missel en
pleine communion avec l'Église - particulièrement chez les jeunes qui n'ont
connu ni Vatican II ni la réforme de 1970 -, reconnaissent sans l'ombre d'un
doute cette autorité.
Dans sa lettre aux évêques, le Saint-Père répond à une autre crainte
exprimée par les évêques consultés : « Qu'une plus
large possibilité d'utiliser le missel de 1962 puisse porter à des
désordres, voire à des fractures dans les communautés paroissiales. »
Benoît XVI ne juge pas cette crainte fondée. L'expérience montre que dans
tous les diocèses où le Motu proprio Ecclesia Dei de 1988 a été appliqué «
généreusement » comme Jean-Paul II le demandait, il n'y a eu ni désordres ni
divisions. Et plus l'accueil a été généreux, plus l'intégration dans la vie
du diocèse a été facile. Des cas de dissension se sont manifestés là où la
demande des fidèles a été ignorée.
Sans doute ce nouveau
Motu Proprio - acte dont on mesurera l'importance dans quelques
années - occasionnera-t-il ici ou là d'inévitables tensions. Il n'en demeure
pas moins fondamentalement un appel pressant à la paix, à la reconnaissance
de l'autre dans ses différences légitimes.
Là encore, le Pape nous y invite fortement : « Les deux formes d'usage du
rite romain peuvent s'enrichir réciproquement. » Certes, le Motu proprio
marque une reconnaissance bienvenue pour un missel « jamais abrogé ». Les
efforts attendus de communion, néanmoins, ne peuvent être à sens unique. Si
les catholiques attachés aux anciennes formes liturgiques sont enfin
reconnus comme des membres de l'Église à part entière, ils doivent eux-mêmes
chasser tout esprit de chapelle et s'engager sans complexe dans la vie des
diocèses.
Pour qu'une paix soit profonde, il faut que chacun fasse, sans
arrière-pensées un pas vers l'autre. La paix liturgique retrouvée, les
catholiques pourront mieux unir leurs efforts pour ce qui est la priorité
première de l'Église aujourd'hui : la nouvelle évangélisation.
Toucher les cœurs de ces foules immenses qui ignorent
combien Dieu les aime - et l'expérience montre que la liturgie
traditionnelle a une dimension missionnaire auprès de certaines âmes.
Dans cette tâche immense, les deux formes liturgiques du rite romain ont
chacune un rôle conformément à la parole du Christ : « Il y a des demeures
nombreuses dans la maison de mon Père »
(Jean, 14, 2).
La Nef publiera en septembre un dossier spécial sur
la question que l'on peut recevoir sur simple demande : La Nef, 2, cour des
Coulons, 78810 Feucherolles, www.lanef.net ou
lanef@lanef.net
Table :
►
Motu Proprio
Texte intégral du Motu
Proprio: ►
Publication du "Motu Proprio Summorum Pontificum"
Motu
Proprio Summorum Pontificum
(doc. word)
Lettre explicative: ►
Lettre du pape Benoît XVI aux évêques
Lettre du pape Benoît XVI accompagnant le motu proprio
(doc. word)
Sources:
www.vatican.va
-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 13.07.2007 - BENOÎT XVI - Table
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