Benoît XVI s'exprime devant le
Clergé du diocèse de Rome |
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Le 13 février 2008 -
(E.S.M.)
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VATICAN - Au début du Carême, le Saint-Père Benoît XVI rencontre les Curés
et le Clergé du diocèse de Rome - Parmi les thèmes abordés : le diaconat,
les jeunes, le péché, les Fins Dernières, le silence, le dialogue et la
Mission.
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Le pape Benoît XVI -
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Benoît XVI s'exprime devant le Clergé du diocèse de Rome
VATICAN - Au début du Carême, le Saint-Père Benoît XVI rencontre les Curés
et le Clergé du diocèse de Rome - Parmi les thèmes abordés : le diaconat,
les jeunes, le péché, les Fins Dernières, le silence, le dialogue et la
Mission
Le jeudi 7 février, dans la Salle des Bénédictions, le Pape Benoît XVI a
rencontré les Curés et le Clergé du Diocèse de Rome, à l’occasion du
rendez-vous traditionnel du début de Carême. La rencontre s’est déroulée
sous forme de dialogue entre le Saint-Père et les participants. Voici
quelques extraits des réponses du Pape Benoît XVI à quelques-unes des
nombreuses questions posées.
Le Diaconat
Je voudrais moi aussi exprimer ma joie et ma gratitude au Concile, parce
qu’il a restauré cet important ministère dans l’Eglise Universelle… Il peut
être aussi un lien entre le monde laïc, le monde professionnel, et le monde
du ministère sacerdotal. Parce que de nombreux diacres continuent à exercer
leur profession, et maintiennent leur position, importante, mais aussi de
vie simple, et que, le samedi et le dimanche ils travaillent dans l’église.
Ils témoignent ainsi dans le monde d’aujourd’hui, et aussi dans le monde du
travail, de la présence de la foi, du ministère sacramentel et de la
dimension diaconale du Sacrement de l’Ordre. Cela me semble très important :
la visibilité de la dimension diaconale. Naturellement, chaque prêtre reste
diacre et doit toujours penser à cette dimension, parce que le Seigneur
lui-même s’est fait notre ministre, notre diacre… Je pense qu’une
caractéristique du ministère des diacres est précisément la multiplicité des
applications du diaconat ». ►
Le pape confie avoir favorisé le ministère des diacres permanents
Les Jeunes
“Nous savons tous combien il est difficile pour un jeune d’aujourd’hui, de
vivre en chrétien. Le contexte culturel, le contexte médiatique, offre toute
autre chose que la voie vers le Christ. Il semble précisément rendre
impossible de voir le Christ comme auteur de la vie, et de vivre la vie
comme Jésus nous la montre. Toutefois, il me semble aussi que nombre de
jeunes sentent toujours plus l’insuffisance de toutes ces propositions, de
ce style de vie qui, à la fin, les laisse vides. La sincérité est
fondamentale. Les jeunes doivent sentir que nous ne disons pas des paroles
que nous ne vivons pas nous-mêmes, mais que nous parlons parce que nous
avons trouvé et que nous cherchons à trouver chaque jour de la nouveau la
vérité comme vérité pour ma vie… Mais la question demeure, comment trouver
la vie, que choisir, comment choisir la vie… Le choix fondamental est celui
indiqué ici : choisis Dieu ! Il faut comprendre que ceux qui vont sur la
voie sans Dieu, se trouvent à la fin dans l’obscurité, même s’il peut y
avoir des moments où il semble qu’ils ont trouvé la vie. Puis, un autre pas,
c’est comment trouver Dieu, comment choisir Dieu. Nous arrivons là à
l’Evangile : Dieu n’est pas un inconnu, une hypothèse peut-être du tout
premier début du cosmos. Dieu a une chair et des os. Il est l’un d’entre
nous. Nous le connaissons avec son visage, avec son nom. C’est Jésus-Christ
qui nous parle dans l’Evangile… Il me semble que c’est là le point
fondamental dans notre soin pastoral pour les jeunes, pour tous, mais
surtout pour les jeunes : attirer l’attention sur le choix de Dieu, qui est
la Vie. Sur le fait que Dieu existe. Et qu’il existe d’une manière très
concrète. Et enseigner l’amitié avec Jésus-Christ. Il y a aussi un troisième
pas. Cette amitié avec Jésus n’est pas une amitié avec une personne
irréelle, avec quelqu’un qui appartient au passé, ou qui est loin des
hommes, à la droite de Dieu. Il est présent dans son corps, qui est encore
un corps de chair et d’os : c’est l’Eglise, la communion de l’Eglise. Nous
devons construire et rendre plus accessibles des communautés qui
réfléchissent, qui sont le miroir de la communauté de l’Eglise vitale ».
Le Péché et les Fins Dernières
“Je pense que nous sommes tous encore maqués par l’objection des marxistes,
pour lesquels les chrétiens n’ont parlé que de l’au-delà et ont négligé la
terre. Aussi, nous voulons démontrer que, réellement, nous nous engageons
pour la terre, et que nous ne sommes pas des personnes qui parlons de
réalités lointaines, qui n’aident pas la terre. Pour autant, même s’il est
juste de montrer que le chrétiens travaillent pour la terre - et nous sommes
tous appelés à travailler pour que cette terre soit vraiment une cité pour
Dieu et de Dieu - nous ne devons pas oublier l’autre dimension. Si nous n’en
tenons pas compte, nous ne travaillons pas bien pour la terre… Quand on ne
connaît pas le jugement de Dieu, on ne connaît pas la possibilité de
l’enfer, de l’échec radical et définitif de la vie, on ne connaît pas la
possibilité et la nécessité de la purification… Nous devons parler aussi et
précisément du péché comme possibilité de nous détruire nous-mêmes, et, de
la sorte, d’autres parties de la terre… On s’est habitué à penser
aujourd’hui : qu’est-ce ce que le péché, Dieu est grand, il nous connaît, et
donc le péché ne compte pas, à la fin, Dieu sera bon avec tous. C’est une
belle espérance. Mais il y a la justice et il y a la vraie faute. Ceux qui
ont détruit l’homme et la terre ne peuvent s’asseoir aussitôt à la table de
Dieu avec leurs victimes. Dieu crée la justice. Nous devons nous en
souvenir… La nécessité de suivre la voie des Commandements, dont devons
parler beaucoup plus. Ils sont réellement des indicateurs de la voie et ils
nous montrent comment vivre bien, comment choisir la vie. C’est pourquoi
nous devons aussi parler du péché et du Sacrement du pardon et de
réconciliation. Un homme sincère sait qu’il est coupable, qu’il devrait
recommencer, qu’il devrait être purifié. C’est là la réalité merveilleuse
que le Seigneur nous offre : il y a une possibilité de renouveau, d’être
neufs, nouveaux… ». ►
Benoît XVI souligne la nécessité de suivre le chemin des commandements
Silence et Contemplation
“Nous vivons dans l’inflation des paroles, des images… Il me semble que le
temps du Carême pourrait être proprement aussi un temps de jeûne des paroles
et des images. Nous avons besoin d’un peu de silence, nous avons besoin d’un
temps sans le bombardement permanent des images. Dans ce sens, rendre
accessible et compréhensible aujourd’hui la signification de quarante jours
de discipline extérieure et intérieure est très important pour nous aider à
comprendre qu’une des dimensions de notre Carême, de cette discipline
corporelle, c’est créer des moments de silence et aussi des moments sans
images, pour rouvrir notre cœur à l’image vraie et à la parole vraie ».
Dialogue et Mission
“D’un côté, le dialogue est absolument nécessaire, tout comme se connaître
réciproquement, se respecter et chercher à collaborer de toutes les manières
possibles aux grands buts de l’humanité, ou pour les grands besoins, pour
dépasser les fanatismes et créer un esprit de paix et d’amour. Et cela aussi
est dans l’esprit de l’Evangile, dont le sens est précisément que l’esprit
d’amour, que nous avons appris de Jésus, de la paix de Jésus qu’Il nous a
donnée par la Croix, devienne présent universellement dans le monde. Dans ce
sens, le dialogue doit être une dialogue vrai, dans le respect de l’autre et
dans l’acceptation de sa différence ; mais il doit être aussi évangélique,
dans le sens que son but fondamental est d’aider les hommes à vivre dans
l’amour et à faire en sorte que cet amour puisse se répandre dans toutes les
parties du monde. Mais cette dimension du dialogue, si nécessaire, à savoir
celle du respect de l’autre, de la tolérance, de la coopération, n’exclut
pas l’autre dimension, à savoir que l’Evangile est un grand don, le don du
grand amour, de la grande vérité, que nous ne pouvons posséder pour nous
seuls, mais que nous devons offrir aux autres, en considérant que Dieu donne
la liberté et la lumière nécessaires pour trouver la vérité. C’est cela la
vérité. Et elle est donc aussi ma voie. La Mission n’est pas une imposition,
mais c’est offrir le don de Dieu en laissant à Sa bonté d’éclairer les
personnes afin que s’étende le don de l’amitié concrète avec le Dieu au
visage humain… Je ne sais si je me suis bien expliqué : dialogue et Mission
non seulement ne s’excluent pas, mais l’une requiert l’autre ».
La suite
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Benoît XVI nous parle d'obéissance et charité
1e réponse
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Le ministère des diacres permanents
2e réponse ►
Les jeunes et le choix
de la vie
3e réponse ►
Nécessité de suivre le chemin des commandements
4e réponse
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traduction en cours
5e réponse
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Le dialogue et la mission
6e réponse
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traduction en cours
7e réponse
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traduction en cours
8e réponse
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traduction en cours
9e réponse
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Une
éducation sans Dieu n'est pas une éducation
10e réponse
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traduction en cours
Synthèse 1e partie
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Benoît XVI s'exprime devant le Clergé du
diocèse de Rome
Synthèse 2e partie
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Benoît XVI nous parle d'obéissance et charité
Synthèse de Sandro Magister ►
Benoît XVI invoque le jugement de Dieu sur ce
monde. Par amour de la justice
Texte original du
discours du Saint Père
Benoît XVI ►
Italien
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en français
Sources:
www.vatican.va (S.L.) -
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 13.02.2008 - BENOÎT XVI |