Benoît XVI effectue des réformes au Vatican
|
|
ROME, Dimanche 12 mars 2006 - Samedi, à peine les conclusions des Exercices Spirituels de Carême prononcées, le pape Benoît XVI a surpris avec d'importants changements dans la structure de la direction du Vatican: l'acceptation d'une démission et la fusion de deux dicastères.
|
Benoît XVI effectue des réformes à la Curie Romaine.
Samedi, à peine les conclusions des Exercices Spirituels de Carême prononcées, le pape Benoît XVI a surpris avec d'importants changements dans la structure de la direction du Vatican : l'acceptation d'une démission et la fusion de deux dicastères.
D'abord, le pape Benoît XVI a accepté la démission pour limite d'âge du Cardinal Stephen Fumio Hamao, jusqu'à présent Président du
Conseil Pontifical pour ce qui est de la Pastorale des migrants et des personnes en déplacement
et a décidé d'unir ce dicastère au
Conseil Pontifical Justice et Paix
, et par conséquent le responsable des fonctions qu'accomplissait le cardinal japonais retombent maintenant sur le
Cardinal Renato Raffaele Martino
.
En outre, le Pape Benoît XVI a décidé d'unir le
Conseil Pontifical pour le Dialogue Interreligieux,
dont la présidence est vacante depuis la nomination de l'Archevêque Michael Fitzgerald comme nouveau Nonce en Egypte, au
Conseil Pontifical pour la Culture
, que préside le Cardinal français Paul Poupard.
En annonçant ce dernier changement, la Salle de Presse du Saint-Siège
a indiqué que "le Pape, afin de favoriser un dialogue plus intense entre les hommes de culture et les représentants des diverses religions, a uni pour le moment la présidence du
Conseil Pontifical pour le
Dialogue Interreligieux
à celle du
Conseil Pontifical pour la Culture
et, par conséquent, a nommé le
Cardinal Paul Poupard
comme Président du Conseil Pontifical pour le Dialogue Interreligieux".
La note de presse souligne que ce dernier changement est "momentané". Le Cardinal Martino a 73 ans, tandis que le Cardinal Poupard en aura 76 en août.
Déjà comme Cardinal, le Pape Benoît XVI à plus d'une occasion s'était montré partisan d'une réduction et de l'unification de nombreux dicastères de la Curie romaine ; c'est pourquoi, les vaticanistes italiens ont annoncé la nouvelle comme "le début d'un processus de réforme".
Lors d'un entretien
avec Jean-Marie Guénois, chef du service religieux de La Croix :
Vous avez rencontré
plusieurs fois Joseph Ratzinger. Lors de conférences de presse mais aussi en
privé, chez lui. Quel souvenir en gardez-vous ?
Celui d’un homme d’une grand affabilité, vivant avec sa sœur aujourd’hui
décédée, très discrètement, vêtu d’une simple soutane. C’est un prêtre, un
théologien, avec une grande qualité d’écoute et passionné par le débat d’idées.
Mais ce n’est pas un démagogue et il sait mettre le doigt où cela fait mal.
On l’a bien vu lors de sa méditation du vendredi saint où
il a osé parler de la Curie en des termes terribles, dénonçant «
l’orgueil » et « l’autosuffisance » de certains !
Benoît XVI n’a pas d’image à soigner, ce qui lui importe c’est la vérité des
choses. En cela, il sera dérangeant !
Les réflexions du
cardinal Ratzinger, pape Benoît XVI, qui résonnèrent le soir du Vendredi Saint
dans le cadre suggestif du Colisée, sont restées imprimées dans la conscience
des hommes. "Mais ne devons-nous pas penser également - telle a été son
invitation vibrante lors de la méditation de la neuvième Station - à ce que le
Christ doit souffrir dans son Eglise elle-même? Combien de fois abusons-nous du
Saint-Sacrement de sa présence, dans quel coeur vide et mauvais entre-t-il
souvent! Combien de fois ne célébrons-nous que nous-mêmes, et ne prenons-nous
même pas conscience de sa présence! Combien de fois sa Parole est-elle déformée
et galvaudée! Quel manque de foi dans de très nombreuses théories, combien de
paroles creuses! Que de souillures dans l'Eglise, et particulièrement parmi ceux
qui, dans le sacerdoce, devraient lui appartenir totalement! Combien d'orgueil
et d'autosuffisance!". "Souvent, Seigneur - telle a été la prière qui a jailli
de son coeur -, ton Eglise nous semble une barque prête à couler, une barque qui
prend l'eau de toute part. Et dans ton champ, nous voyons plus d'ivraie que de
bon grain. Les vêtements et le visage si sales de ton Eglise nous effraient.
Mais c'est nous-mêmes qui les salissons! C'est nous-mêmes qui te trahissons
chaque fois, après toutes nos belles paroles et nos beaux gestes. Prends pitié
de ton Eglise. Tu t'es relevé, tu es ressuscité et tu peux aussi nous relever.
Sauve ton Eglise et sanctifie-la. Sauve-nous tous et sanctifie-nous" .
Eucharistie, Sacrement de la Miséricorde.
12.03.2006 - EGLISE
|