Benoît XVI cite l’hypothèse d’une
dernière rencontre avec le Christ glorieux à l’heure de la mort |
|
Le 11 août 2008 - Le
fait de comprendre que le Christ revient dans sa Gloire "A L'HEURE DE LA
MORT" (comme à la fin du monde) bouleverse toute la théologie
dogmatique, car elle la rend simple et limpide dans une harmonie totale.
|
Benoît XVI cite l’hypothèse d’une dernière rencontre avec le Christ glorieux
à l’heure de la mort
Le fait de comprendre que le Christ revient dans sa Gloire "A L'HEURE DE LA
MORT" (comme à la fin du monde) bouleverse
toute la théologie dogmatique, car elle la rend simple et limpide dans
une harmonie totale.
On peut surtout parler de nouveau de la
vie après la mort, de manière simple et l'espérance théologale des fidèles
s'en trouve profondément fortifiée, on comprend mieux les questions : le
purgatoire, l'éternité de l'enfer, le silence de Dieu durant la vie
terrestre, le salut des non-croyants, des enfants morts sans baptême, etc...
VERS UNE IMPORTANTE AVANCÉE THÉOLOGIQUE DE
L’ÉGLISE ?
Depuis le début du XX°siècle, il est difficile
d’enseigner publiquement une partie importante de la grande synthèse de
saint Thomas d’Aquin concernant le Salut. En effet, un dogme nouveau non
connu à l’époque de saint Thomas et rappelé par le Concile Vatican II, rendait
caduques des pans importants de sa théorie des fins dernières de l’homme
(eschatologie). Voici ce dogme : « Puisque le
Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l'homme est
réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l'Esprit
Saint offre à tous, d'une façon que Dieu connaît, la possibilité d'être
associé au mystère pascal » (Gaudium
et Spes n° 22, 5, trad. officielle). Ce texte ne fait que
reprendre des dogmes solennels plus anciens : 'Dieu qui veut que tout
homme soit sauvé... propose à tous son salut... ce qui ne signifie pas que
tous l'acceptent...' - Ndlr : ( Certes, tous auront la
possibilité d'accueillir le Salut après leur mort, hélas certains le
refuseront selon l'usage qu'ils auront fait de leur liberté.)
Ceci rend évidemment caduque l’ancienne théorie, datant de saint
Augustin, parlant de la damnation d’enfants morts sans baptême
(donc sans que le salut leur ait été au moins proposé), ou de
païens morts dans l’ignorance du salut.
Depuis ce nouveau dogme,
l’Église appelle les théologiens à chercher quel est ce moyen «
que
Dieu connaît et par lequel il offre à tous la possibilité d'être associé au
mystère pascal ».
Or voici que dans sa dernière encyclique
(Spe
Salvi), le pape Benoît XVI cite et met à la lumière une hypothèse
: Il s’agit tout simplement de l’hypothèse d’une
dernière rencontre avec le Christ glorieux à l’heure de la mort
(à la onzième heure de cette vie)
Dans sa dernière encyclique
'Spe
Salvi', le pape Benoît XVI cite cette hypothèse :
Voici l’extrait :
47. « Certains théologiens récents
sont de l'avis que le feu qui brûle et en même temps sauve est le Christ
lui-même, le Juge et Sauveur. La rencontre avec Lui
est l'acte décisif du Jugement. Devant son regard s'évanouit toute
fausseté. C'est la rencontre avec Lui qui, nous
brûlant, nous transforme et nous libère pour nous faire devenir
vraiment nous-mêmes. Les choses édifiées durant la vie peuvent alors se
révéler paille sèche, vantardise vide et s'écrouler.
Mais dans la souffrance de cette rencontre, où l'impur et le malsain de
notre être nous apparaissent évidents, se trouve le salut. Le regard
du Christ, le battement de son cœur nous guérissent grâce à une
transformation certainement douloureuse, comme « par le feu ». Cependant,
c'est une heureuse souffrance, dans laquelle le saint pouvoir de son amour
nous pénètre comme une flamme, nous permettant à la fin d'être totalement
nous-mêmes et avec cela totalement de Dieu. Ainsi se rend évidente aussi la
compénétration de la justice et de la grâce: notre façon de vivre n'est pas
insignifiante, mais notre saleté ne nous tache pas éternellement, si du
moins nous sommes demeurés tendus vers le Christ, vers la vérité et vers
l'amour. En fin de compte, cette saleté a déjà été brûlée dans la Passion du
Christ. Au moment du Jugement, nous expérimentons et nous accueillons cette
domination de son amour sur tout le mal dans le monde et en nous. La
souffrance de l'amour devient notre salut et notre joie. Il est clair que la
« durée » de cette brûlure qui transforme, nous ne pouvons la calculer avec
les mesures chronométriques de ce monde. Le « moment »transformant de cette
rencontre échappe au chronométrage terrestre – c'est le temps du cœur, le
temps du « passage » à la communion avec Dieu dans le Corps du Christ.[39]
Le Jugement de Dieu est espérance, aussi bien parce qu'il est justice que
parce qu'il est grâce. S'il était seulement grâce qui rend insignifiant tout
ce qui est terrestre, Dieu resterait pour nous un débiteur de la réponse à
la question concernant la justice – question décisive pour nous face à
l'histoire et face à Dieu lui-même. S'il était pure justice, il pourrait
être à la fin pour nous tous seulement un motif de peur. L'incarnation de
Dieu dans le Christ a tellement lié l'une à l'autre – justice et grâce – que
la justice est établie avec fermeté: nous attendons tous notre salut « dans
la crainte de Dieu et en tremblant » (Ph 2,12).
Malgré cela, la grâce nous permet à tous d'espérer et d'aller pleins de
confiance à la rencontre du Juge que nous connaissons comme notre « avocat »
(parakletos) (cf. 1 Jn 2, 1). »
Il est clair que si tous les
hommes se voient prêcher l’Évangile à la onzième heure de cette vie, si
cette prédication se fait dans une parfaite lumière, alors la totalité des
dogmes de l’Église devient claire. On comprend mieux pourquoi l’enfer est un
choix libre et éternel car posé dans une parfaite lucidité et maîtrise de
soi (un blasphème contre l’Esprit).
Liens :
Benoît XVI rétablit la vérité
sur le purgatoire :
►
(ici)
Sources : ESM
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 11.08.2008 -
T/Spe Salvi |