Message du pape Benoît XVI aux
présidents du Chili et d'Argentine |
|
Cité du Vatican, le 10 décembre 2008 -
(E.S.M.)
- Célébration du 30e anniversaire de la médiation pontificale
entre l’Argentine et le Chili; dans son message le Saint-Père Benoît XVI
souligne que “devant toute controverse, on ne doit jamais abandonner le
chemin du dialogue patient et de la négociation”
|
Le pape Benoît XVI
Message du pape Benoît XVI aux
présidents du Chili et d'Argentine
Synthèse du Message du Saint-Père
Le 10 décembre - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- Monte Aymond, à la frontière patagonique entre le Chili et l’Argentine, a
été la scène où les deux pays, le 5 décembre, se sont engagés à continuer à
défendre la paix, à l’anniversaire de la célébration des 30 ans de la
médiation pontificale. Les présidents des deux nations, Michelle Bachelet et
Cristina Fernández, étaient présents à la cérémonie, ainsi que l’Envoyé
spécial de Sa Sainteté, le Card. Odilo Pedro Scherer, Archevêque de Sao
Paolo (Brésil). Chili et Argentine se sont
échangés les drapeaux officiels de leur force de paix appelée « Croix du Sud
» comme geste de fraternité entre les deux nations. Puis les deux
présidents, accompagnés du Cardinal Scherer, ont procédé à la pose de la
première pierre du monument commémoratif des 30 ans de la médiation papale,
qui sera érigé à la frontière, laquelle a été bénie par le Cardinal.
L’Archevêque a ensuite donné lecture du Message du Saint-Père Benoît XVI,
envoyé à l’occasion de cet anniversaire, dans lequel le Pape évoque « ces
premiers jours de décembre 1978, quand les dirigeants des deux nations en
arrivèrent à penser que toute possibilité d’arriver à un accord mettant fin
à leur controverse séculaire était épuisée ». Cependant Jean-Paul II, «
poussé par sa sensibilité particulière à concrétiser la mission reçue par le
Prince de la Paix, sentit la nécessité d’offrir une intervention nouvelle et
particulière, de caractère plus personnelle ». Le Pape, en effet, envoya le
Cardinal Antonio Samoré, lequel « arrêta providentiellement
l’affrontement belliqueux, et conduisit les parties, comme résultat de la
mission fidèle et généreusement accomplie par le cardinal évoqué, à la
signature des Accords de Montevideo, Palais Taranco, le 8 janvier 1979
».
Le Saint-Père Benoît XVI, dans son message, montre de la gratitude et de la
joie pour cet anniversaire particulier, voulu par les présidents des deux
pays, « qui remercient mon prédécesseur, qui se distingua tant pendant
son long pontificat pour la promotion de la concorde entre tous les peuples
».
« Ce succès - continue le Saint-Père - provoquant une agréable
surprise dans le monde, fut un exemple servant à montrer que devant toute
controverse, le découragement doit toujours être vaincu, et qu’on ne doit
jamais abandonner le chemin du dialogue patient et de la négociation
conduite avec sagesse et prudence, pour arriver à une solution juste et
digne par des moyens pacifiques propres aux pays civilisés, surtout quand
ses membres se reconnaissent en outre frères et fils d’un unique Dieu et
Père ». L’expérience de nombreuses tentatives dans lesquelles le
dialogue a échoué, provoquant de graves conséquences, « nous aide à évaluer
les horreurs que cette médiation pontificale a évité aux pays argentins et
chiliens, et même à d’autres nations de la région ». « Et la réalité
d’aujourd’hui –souligne le Pape-, avec les abondants résultats positifs de
la collaboration réciproque entre les deux pays, qui sont un témoignage
exemplaire et inégalable des fruits de la paix, a commencé sa gestation il y
a trente ans ».
Dans la matinée, l’Envoyé du Saint-Père, le Cardinal Odilio Sherer, a
présidé une messe dans la cathédrale de Punta Arenas, pendant laquelle il a
transmis le salut de Benoît XVI et a souligné « la grande estime du
Saint-Père pour ces pays et particulièrement pour les peuples argentins et
chiliens ». Après avoir exhorté les participants à « célébrer cet
évènement de paix et d’amitié entre les deux peuples », il a défini
l’acte comme le « signe et témoignage que l’objectif de la médiation a
été atteint », et a appelé à approfondir de plus en plus les relations
bilatérales. Le Cardinal brésilien a aussi évoqué le Cardinal Antonio Samoré,
qui fut un « patient et infatigable négociateur », et a expliqué que
la formule juridique de la médiation était fondée « sur la justice,
l’amitié et le développement des pays ». A la cérémonie, étaient
présents le représentant de la Conférence épiscopale du Chili, Mgr Javier
Prado, Evêque émérite de Rancagua ; le Nonce Apostolique au Chili, Mgr
Giuseppe Pinto; le Nonce Apostolique en Argentine, Mgr Adriano Bernardini ;
l’Evêque de Río Gallegos, Mgr Juan Carlos Romanín et le Vicaire général de
Punta Arenas, Mgr Fredy Subiabre. Les plus hautes autorités des forces
armées et de l’ordre de l’Argentine et du Chili ont aussi participé à
l’évènement, ainsi que les présidents des partis politiques chiliens, et des
juristes, diplomates et collaborateurs qui contribuèrent au processus de
médiation.
Texte intégral du
message du Saint Père
►
Français - Espagnol
Sources : www.vatican.va (RG)-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 10.12.2008 -
T/International |