Caritas in Veritate de Benoît XVI, dans la continuité |
|
Le 10 juillet 2009 -
(E.S.M.)
- LES PAROLES DE LA DOCTRINE PAR L’Abbé Nicolas Bux et l’Abbé
Salvatore Vitiello:
Les catégories auxquelles se réfère Benoît XVI, c’est bien connu, sont
celles de « tradition » et de « progrès ».
|
Caritas in Veritate de Benoît XVI
, dans la continuité
VATICAN - LES PAROLES DE LA DOCTRINE PAR L’Abbé Nicolas Bux et l’Abbé
Salvatore Vitiello - Caritas in Veritate, dans la continuité
Le 10 juillet 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- Cœur et raison : le cœur, comme centre de la personnalité humaine, et la
raison comme condition indispensable de toute action authentiquement
personnelle. Ce sont là les grandes coordonnées de la troisième Encyclique
de Benoît XVI, « Caritas in Veritate
». C’est un texte qui entrera dans l’histoire par la portée « herméneutique
» de la proposition offerte. En suivant ce que nous pourrions désormais
appeler une des « lignes directrices » du Pontificat, l’herméneutique
de la continuité, le Saint-Père propose une relecture attentive de «
Populorum Progressio » » du Serviteur de Dieu Paul VI, en déclarant : « Le
point de vue correct est donc celui de la Tradition de la foi des Apôtres,
patrimoine ancien et nouveau hors duquel ‘Populorum Progressio’ serait un
document privé de racines et les questions liées au développement se
réduiraient uniquement à des données d’ordre sociologique » (n° 10). Et
encore : « Le lien existant entre ‘Populorum Progressio’ et le Concile
Vatican II ne représente pas une coupure entre le magistère social de Paul
VI et celui des Papes qui l’avaient précédé, étant donné que le Concile est
un approfondissement de ce magistère dans la continuité de la vie de
l’Église. En ce sens, certaines subdivisions abstraites de la doctrine
sociale de l’Église sont aujourd’hui proposées qui ne contribuent pas à
clarifier les choses, car elles appliquent à l’enseignement social
pontifical des catégories qui lui sont étrangères »
(n° 12).
Les catégories auxquelles se réfère Benoît XVI, c’est bien connu, sont
celles de « tradition » et de « progrès », qui, opposées de
manière illégitime, ne sont autre chose que la version « laïque » de
l’herméneutique de la continuité et de la rupture ; la première, légitime ;
la deuxième, porteuse d’équivoques graves et dangereuses, trop souvent
appliquée au Concile Vatican II, et stigmatisée sans cesse par le Magistère
Pontifical, depuis le discours historique du 22 décembre 2005 à la Curie
Romaine.
En effet, « Il n’y a pas deux typologies différentes de doctrine sociale,
l’une préconciliaire et l’autre postconciliaire, mais un unique
enseignement, cohérent et en même temps toujours nouveau. Il est juste de
remarquer les caractéristiques propres à chaque encyclique, à l’enseignement
de chaque Pontife, mais sans jamais perdre de vue la cohérence de l’ensemble
du corpus doctrinal » (ibid. n° 12). Pour
faire cela, toutefois, il est nécessaire d’être des hommes ! Il est
nécessaire de ne pas vivre de « césures intérieurs », non résolues; il est
nécessaire d’aimer, sincèrement et passionnément, la Vérité plus que
soi-même, plus que son propre petit pouvoir, plus que sa propre opinion
intellectualiste. En un mot, est nécessaire la « moralité de la connaissance
» qui vient en premier, soit logiquement, soit expérimentalement, de la
moralité même de l’action.
Cœur et raison, amour et vérité, représentent les conditions mêmes de la
possibilité d’une vie authentiquement humaine. Une vie qui, nécessairement,
par sa propre exigence interne elle-même, demande d’être vécue dans la «
continuité », qui n’est pas seulement une catégorie herméneutique, mais, en
réalité, qui est une condition anthropologique : sans continuité, il n’y a
pas d’histoire, il n’y a pas de culture et, en définitive, il n’y a pas
l’homme.
L'Église, comme lieu de la vie par excellence, ne peut jamais abandonner ces
conditions morales et anthropologiques de la connaissance, certaine comme
elle l’est du fait que le véritable progrès coïncide avec l’annonce du
Christ Ressuscité ; annonce sans laquelle le monde n’a pas d’avenir et perd,
en conséquence, toute force dynamique de développement.
L'Encyclique
►
Caritas in Veritate, l'encyclique sociale du pape Benoît XVI
►
Introduction et Ier chapitre : Le
message de Populorum Progressio
►
IIème chapitre : Le développement humain
aujourd'hui
►
IIIème chapitre : Fraternité,
développement économique et société civile
►
IVème chapitre : Développement des
peuples, droits et devoirs, environnement
►
Vème chapitre : La collaboration de la
famille humaine
►
VIème chapitre et conclusion : Le développement des peuples et
la technique
Télécharger l'encyclique au
format Pdf
►
Cliquez
Sources : www.vatican.va
-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 10.07.09 -
T/Cartas in Veritate |