De l’huile sur les plaies : une
réponse aux drames du divorce et de l’avortement |
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VATICAN, le 10 avril 2008 -
(E.S.M.) - La tendance à l’eugénisme, très en vogue en ces
temps, et la conception utilitariste de la qualité de la vie, ne
laissent pas de place à la valeur de la vie humaine, et au réseau très
fort qu’il peut engendrer.
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Dans chaque avortement,
un enfant meurt -
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Première partie :
Congrès en réponse aux drames du divorce et de l’avortement - 09.04.08
De l’huile sur les plaies : une réponse aux drames du divorce et de
l’avortement (2)
Voici la deuxième partie de l’article qui se rapporte au Congrès intitulé
“L’huile sur les plaies. Une réponse aux plaies de l’avortement et du
divorce ». Ce Congrès s’est déroulé les 4 et 5 avril, à l’initiative de
l’Institut Pontifical Jean Paul II pour les Études sur le Mariage et la
Famille, en collaboration avec les Chevaliers de Colomb.
L’avortement, aspects sociaux
L’avortement existe depuis toujours, il fait partie des techniques par
lesquelles l’homme cherche à gouverner et à contrôler la vie et la mort.
Dans la maternité, il y a, certainement, un côté obscur, qui naît de la
complexité de l’événement, où se mêlent des sentiments opposés : la vie et
la mort, le désir et le refus, la toute puissance et l’insuffisance. En
outre, une médicalisation de l’accouchement et de la grossesse créent
toujours plus d’angoisse et de préoccupation chez les femmes, alors que la
tendance à concevoir l’humain comme un être de laboratoire, cherche à miner
ce rapport, indissoluble dès le début, entre la mère et le foetus. « Le moi
est un autre », a déclaré dans son intervention Eugenia Roccella,
journaliste du quotidien Italie « Avvenire », citant Rimbaud.
La relation
entre mère et enfant est la seule qui ait des caractéristiques d’éternité ;
en outre, chaque mère sait que, en donnant la vie, elle prépare à la mort.
Les contradictions de la maternité et leur compréhension sont la seule
possibilité pour comprendre ce qui amène une femme à un geste comme
l’avortement. Il faut repenser et remettre en valeur la culture de la
maternité, en portant l’attention sur le fait que la femme est le seul être
humain qui engendre, qui est deux en un, qui se divise. Non pas un couple de
la socialité masculine, mais une politique qui souligne les différences
merveilleuses de la femme, dans la ligne de ce qu’a toujours fait l’Église :
elle a misé sur les femmes, en mettant en valeur leurs caractéristiques, et
en leur donnant une place qui ne leur était pas accordée dans la vie
publique.
L’avortement, aspects psychologiques
La mentalité de l’avortement fait des dégâts énormes dans le rapport entre
parents en enfants, et des dégâts psychologiques graves chez les enfants
surtout, nés avant ou après un avortement. L’enfant né après un avortement
subit la tristesse, le traumatisme, la blessure de la mère ; il semble que
l’enfant né après un avortement, apporte avec lui des cellules du fœtus
avorté, en rendant encore plus fort et plus mystérieux le rapport entre la
mère et les enfants. Cet enfant est aussi une sorte de bouc émissaire, qui
incarne la justification d’avoir accompli, précédemment un acte comme
l’avortement. L’idéologie de « l’enfant désiré », en étouffe ainsi
l’identité, parce qu’elle fait prévaloir le désir émotif des parents, sur la
culture de l’accueil, qui est propre du caractère parental. L’enfant dont la
famille a vécu un avortement ne peut être heureux, il se déteste pendant
toute sa vie, et il perçoit qu’il est un substitut de quelqu’un d’autre. Il
y a aussi un rapport très étroit de cause à effet entre avortement et
violence: ceux qui ont eu un avortement ont une tendance à se laisser aller
aux mauvais traitements, et celui qui a été maltraité tend à pratiquer
l’avortement. Il se crée ainsi une spirale absurde de la violence où tous,
chacun à son tour, sont des victimes, des témoins, des agresseurs. Le
pardon, la compassion et l’amour sont l’unique espérance, la seule huile,
pour une blessure aussi profonde. Telles sont les réflexions du professeur
Philippe De Cathelineau. On est parents pour toujours, même d’un enfant dont
on a avorté. Dans chaque avortement, un enfant meurt, et c’est là la perte
la plus grande à supporter, à surmonter. Madame le professeur Joanne Angelo,
a présenté la perspective clinique des répercussions d’un avortement sur les
enfants et sur les familles. Les troubles présents sont multiples : ils vont
de l’insomnie et de la dépression, jusqu’à la difficulté de rapports stables
de couple, aux mauvais traitements, aux troubles alimentaires, aux anomalies
dans le rapport entre parents et enfants. Les enfants d’une famille où il y
a eu un deuil aussi difficile à concevoir, en subissent les conséquences
pendant toute leur vie. Souvent, la non naissance de ce petit frère qu’il
avait vu prendre une forme initiale dans le corps de la mère, est justifiée
par ces paroles « il n’était pas bien, il a été repris par Dieu ». Il
commence à craindre de subir le même traitement, s’il venait à tomber
malade, il commence à avoir peur de reconnaître ses erreurs, et commence
ainsi une spirale de mensonges, et d’incapacité et de peur à admettre les
erreurs, même les plus petites. Le pardon sacramentel et la réconciliation
avec Dieu sont des pas fondamentaux, auxquels les prêtres doivent être
ouverts et préparés, pour transformer les victimes de l’avortement en
guérisseurs et en fleurs de notre société.
L’avortement, aspects moraux
Jean-Paul II disait :
“L’homme devient image de Dieu non pas tant au moment de la solitude, que
dans le moment de la communion" . Ce sont ces paroles qui ont
guidé l’intervention de Madame le professeur Sutton qui, à la fin de la
première journée de travail, s’occupe d’une question extrêmement grave :
l’avortement d’un fœtus malade. La tendance à l’eugénisme, très en vogue en
ces temps, et la conception utilitariste de la qualité de la vie, ne
laissent pas de place à la valeur de la vie humaine, et au réseau très fort
qu’il peut engendrer. L’enfant non encore né, à partir de l’embryon, est
déjà un membre de la famille humaine, et donc déjà aimé par Dieu. Elle est
erronée la doctrine de Peter Singer pour qui certaines vies humaines n’ont
pas le droit d’exister. L’enfant non encore né, même s’il est malade, a des
potentialités futures que l’on ne peut prévoir, ni éluder. Jésus lui-même,
dans l’Évangile de Jean (Jean 9, 3), après la
guérison de l’aveugle né, déclara qu’il était né de cette manière ‘pour que
puissent se manifester en lui les œuvres de Dieu’.
L’avortement, quelles réponses ?
Les réponses pastorales et sociales arrivent d’outre-océan et d’Europe. Il y
a trois projets présentés à titre d’exemples, trois possibilités à travers
lesquelles le drame de l’avortement peut être soigné, ou, du moins,
accompagné. La solitude dans laquelle tombent les familles qui vivent un
avortement, est en effet la première cause d’effets délétères sur la santé,
sur la vie sociale, spirituelle, affective. Le « Projet Rachel » né aux
États-Unis en 1984, consiste en un réseau de prêtres et de spécialistes qui
offrent une consultation psychologique, et la réconciliation spirituelle. De
cette manière, les fruits de la guérison sont plus durables et plus
enracinés. La richesse des Sacrements est, en revanche, l’huile, le soin des
« Sœurs de la vie », groupe qui travaille sur le territoire de New-York.
Depuis 1996, en suivant l’inspiration du Saint-Esprit, elles ont amené des
millions de personnes à retourner chez elles, c’est-à-dire à l’Église, en
leur offrant la possibilité de raconter leur histoire, jamais racontée bien
souvent, de l’avortement, et de se réconcilier avec leur propre vie
spirituelle. AGAPA est une lieu d’accueil fondé en 1994; en témoignant de la
tendresse de Dieu pour toute créature, et sans juger les choix d’autrui, les
volontaires chrétiens de AGAPA ont étudié les parcours spécifiques pour
pouvoir rencontrer les hommes et les femmes touchés par l’avortement ; par
des rencontres spécifiques, ils parviennent à faire voir sous un autre jour
la tragédie vécue, à faire vivre le deuil pour l’enfant qu’ils n’ont pas eu,
à s’ouvrir au pardon, à la réconciliation, à la renaissance spirituelle.
(2
suite et fin).
Discours du pape Benoît XVI à l’Institut
Jean Paul II pour les Études sur le Mariage et la Famille
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Benoît XVI rappelle la très haute vocation de l'être humain, celle d'aimer
Sources :
www.vatican.va -
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 10.04.08 -
T/Famille |