Benoît XVI : Le Christ, Tête de
l’Église |
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Le 10 février 2009 -
(E.S.M.)
- Un moine de Trior commente l'audience générale du pape
Benoit XVI du 14 janvier dernier.
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Le Christ est le Chef
de l'Eglise mais aussi des puissances célestes et de l'univers tout entier -
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Benoît XVI : Le Christ, Tête de
l’Église
Le plan divin de salut
Le 10 février 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- Après les audiences concernant les Épîtres aux Galates et aux Romains,
Benoît XVI a abordé les Épîtres dites de la captivité, deux Lettres qui se
ressemblent beaucoup tant au niveau du vocabulaire que de l’exposé, à savoir
les lettres aux Colossiens et aux Éphésiens. La devise bénédictine Ora et
labora pourrait résumer le séjour de saint Paul à Rome, sédentaire
forcé, plus que prisonnier. Ce pilier de la foi est dans les chaînes,
priant, méditant, mais pensant toujours aux chrétientés qu’il a fondées. À
ces chrétiens qui sont ses fils, il rappelle son souvenir, leur livrant à
nouveau le message de l’Évangile, qui a pénétré toute sa vie. Le même
message est livré, mais sans cesse approfondi et développé. Cette pensée
mûrie révélée atteint ici son sommet théologique, devenue à tout jamais
inégalable. On la trouve particulièrement dans ces deux Épîtres que le Pape
commente dans l’audience
du 14 janvier. La première adressée aux Éphésiens est théologiquement et
spirituellement l’une des plus riches du Nouveau Testament. Deux mots
peuvent la caractériser : l’unité et le Christ, dont le rôle médiateur et
rédempteur met en lumière toute l’ecclésiologie de l’Épître. Le Verbe
Incarné est la tête et le principe de l’Église. Cette unité nous lie au
Christ. Elle implique vérité, pureté et loyauté, en un mot renoncement à la
vie d’autrefois qui renaît sans cesse avec l’égoïsme. On doit se remodeler
entièrement sur le Christ, vivre comme Lui pour être un avec Lui et
supporter son jugement.
Tout le mystère salvifique est proclamé par l’Apôtre avec enthousiasme et
solennité. Tout vient du Père, tout nous est donné et réalisé par le Christ
; tout porte du fruit véritable dans l’Esprit Saint, pour que nous
devenions, à notre tour louange de gloire des Trois. Tel est l’insondable
mystère du Christ qui, par son Sang, nous réconcilia et nous réconcilie au
Père.
L’Épître aux Colossiens reprend ces grands thèmes. Le Pape en souligne
quatre, qui n’en forment qu’un, à savoir le mystère conjoint du Christ et de
l’Église. Ce mystère nous est révélé non par une sagesse ou une science
humaine, mais par le Christ, plénitude de la divinité et donc de la
Révélation (Vatican II). Ce mystère est révélé
non seulement aux Juifs, mais au monde entier : saint Paul est l’Apôtre des
gentils. Désormais, nous ne sommes plus des païens, mais nous sommes le
Christ, partageant son mystère.
Le Christ, Tête de l’Église
Une dernière remarque liée à cette audience : le plan divin est un plan de
salut. Annoncé par l’Ancien Testament, il est réalisé par le Christ, Tête de
l’Église et Rédempteur de l’univers. Le salut touche le temps et l’espace
grâce à l’Église médiatrice, fondée et sanctifiée par le Sang du Christ qui
l’a faite son épouse. Dans ces deux Épîtres si riches, la théologie
paulinienne parvient à son sommet. Mais l’Apôtre qui y expose le dogme est
aussi moraliste en annonçant la grandeur de la vie mystique et spirituelle,
fondée sur l’Évangile du Christ. La sainteté et la grandeur de la morale
chrétienne apparaissent dans ces deux Épîtres dans leur dynamisme rayonnant.
Ici, c’est l’Évangile qui témoigne, traversant les siècles et ouvrant une
glorieuse série de lettres dans l’histoire de la littérature chrétienne.
Saint Ignace d’Antioche en est le premier exemple. L’Apôtre, puis les
premiers Pères ont encouragé ainsi les chrétiens persécutés, leur donnant de
persévérer jusqu’au bout, jusqu’à la récompense finale, dans le combat de la
foi et de la charité. Cet encouragement vient maintenant jusqu’à nous, dans
des temps non moins difficiles.
Un moine de Triors
Sources : hommenouveau
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 10.02.2009 -
T/Benoît XVI |