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19 Avril 2005
 

La défenestration de deux ratzinguériens

Le 09 novembre 2014 - (E.S.M.) - On a peine à croire que le Pape veuille se prêter à une telle provocation. Ces nominations seraient tout de même le signe de la disparition définitive de Benoît XVI ?

Pierro Marini

La défenestration de deux ratzinguériens

Culte divin : l’hypothèse Marini

Le 09 novembre 2014 - E. S. M. - La défenestration de deux ratzinguériens, Mgr Juan Miguel Ferrer et le P. Antony Ward, sous-secrétaires de la Congrégation du culte divin, licenciés vendredi dernier, en fin de matinée, a causé une grosse commotion dans les bureaux de la Curie. À leur place s’installait le P. Corrado Maggioni, jusque-là chef de bureau dans la même Congrégation 1. La brutalité de la mise à pied des deux anciens sous-secrétaires a surpris même ceux qui n’étaient pas de leur sensibilité. D’autant que rien ne pressait, puisque depuis la départ du cardinal Cañizares à Valence, la Congrégation n’a plus de Préfet.

Justement : la Congrégation en attente de chef est donc désormais composée de Mgr Roche, secrétaire, un « progressiste » relativement rangé, et du P. Maggioni, sous-secrétaire, grand ami, disais-je dans mon dernier article sur le sujet, de Piero Marini, professeur à l’Université Saint-Anselme, connu comme un bugniniste pur jus, tant pour ses idées que pour sa manière d’agir très combinazionante.

Il était donc normal que réapparaisse immédiatement la rumeur alarmiste qui veut que Mgr Piero Marini accède au siège de ses rêves et devienne « patron » de la liturgie de l’Église romaine et bientôt cardinal. On a cependant fait valoir qu’il a bientôt 72 ans, de sorte qu’il devrait remettre sa démission dans trois ans, ce qui constituerait une charge bien brève. Mais rien n’oblige le Pape à accepter la démission d’un chef de dicastère, et il est bien des exemples de préfets prolongés dans leurs fonctions au-delà de cet âge.

Pourtant, on a pourtant peine à croire que le Pape veuille se prêter à une telle provocation. Pourquoi ouvrirait-il gratuitement un front de polémique en livrant la liturgie – un domaine qui ne l’intéresse que très faiblement – à un homme à ce point contesté ? Plus plausible a priori paraît donc la nomination d’un préfet “classique” mais modéré, qui mettrait du baume sur le cœur des ratzinguériens, sans rien coûter. Il serait en effet bien encadré par des bugninistes vigilants, à la tête d’un dicastère qui a, hélas, largement démontré son impuissance dans la répression des abus.

Certes, mais le raisonnement vaut aussi, d’une autre manière, pour Marini : le Pape en le nommant donnerait à peu de frais une consolation symbolique aux hommes de la réforme liturgique qui se croient opprimés depuis les hommes de la « restauration » se sont installés à leur place dans le Temple de la liturgie réformée. La nomination du fils spirituel d’Annibale Bugnini serait en quelque sorte presque honorifique dans la mesure où on voit mal François se lancer aujourd’hui dans de nouvelles réformes des livres liturgiques. Elle serait tout de même le signe de la disparition définitive de Benoît XVI.


Purge à la Congrégation pour le culte divin

Mgr Anthony Ward et Mgr Juan Miguel Ferrer ont appris avant-hier, 5 novembre, pratiquement en même temps que l’annonce de la nomination de leur successeur était fait au Bulletin quotidien de la Salle de Presse du Saint-Siège, qu’ils n’étaient pas reconduits dans leurs fonctions de sous-secrétaires de la Congrégation du culte divin, et que le P. Corrado Maggioni, jusque-là chef de bureau dans cette même Congrégation était nommé Sous-Secrétaire.

Il faut savoir que Mgr Corrado Maggioni, bugniniste convaincu, grand ami de Mgr Piero Marini, avait été nommé à l’Office des célébrations liturgiques lors du “remaniement” opéré dans le personnel de cet Office au début du présent pontificat.

Il faut savoir aussi que Mgr Juan Miguel Ferrer Grenesche, qui fut vicaire général de l’archidiocèse de Tolède, très savant dans les choses liturgiques, était l’homme de confiance du cardinal Cañizares, archevêque de Tolède, lequel, nommé Préfet de la Congrégation du culte divin par son ami le pape Benoît XVI, l’avait appelé à ses côtés. Aussi favorable à la forme extraordinaire que don Antonio, son cardinal, don Juan Miguel est LE spécialiste du rit mozarabe. Cet antique rit latin wisigothique, antérieur à l’introduction du rit romain en Espagne et conservé grâce à l’invasion musulmane, se célèbre encore dans quelques rares lieux de Tolède et Salamanque. Il avait, bien entendu, été massacré par la réforme de Bugnini, auquel rien n’a réussi à échapper, pas même les derniers témoins de cette vénérable liturgie de saint Isidore de Séville ! Mgr Ferrer a alors accompli une fort intelligente « réforme de la réforme » en y réintroduisant savamment des textes vénérables.

Le limogeage de Juan Miguel Ferrer est en outre une gifle supplémentaire appliquée au cardinal Cañizares. Ayant été archevêque de Tolède et primat d’Espagne, revenant en Espagne, il ne pouvait décemment que recevoir le siège de Madrid d’où se retirait le cardinal Rouco Varela (en fonction du précédent qu’avait jadis constitué le transfert du cardinal Vicente Enrique y Tarancón du siège primatial de Tolède au siège de Madrid). Or, le cardinal Cañizares a reçu le siège de Valence où, pour faire bonne mesure, il succède à Mgr Osoro Sierra (un de ses fils spirituels), qui est lui nommé à Madrid…

Juan Miguel Ferrer, une autre tête de ratzinguérien qui tombe, après celles de Mgr Morga Iruzubieta, secrétaire de la Congrégation pour le clergé, de Mgr Alberto González Chaves, de la Congrégation pour les évêques, etc.

Un Français nommé à la Signature apostolique

La rumeur qui courait depuis plusieurs semaines sur l’éviction du cardinal Burke de la Signature apostolique est effective depuis ce jour. Le bulletin de la Salle de presse du Saint-Siège annonce en effet la nomination du cardinal Burke comme patron de l’Ordre souverain militaire de Malte, un vrai placard doré. Néanmoins, ce jeune cardinal (il n’a que 66 ans) pourra ainsi faire un peu « ce qu’il veut », étant, par sa nouvelle fonction, plus disponible aux diverses sollicitations qui ne manqueront pas…

Il est remplacé à la tête du Tribunal de la Signature apostolique par le Français Mgr Dominique Mamberti. Ce prélat corse devrait donc normalement être créé cardinal, ce qui fera un cardinal français électeur de plus. Si toutefois le pape François l’entend ainsi. Jusqu’ici secrétaire pour les relations avec les Etats (ministre des Affaires étrangères), il est remplacé par le Britannique Paul Richard Gallagher, actuel nonce apostolique en Australie.

Né le 7 mars 1952 à Marrakech au Maroc, Mgr Mamberti est diplômé d’études politiques et de droit public. Ordonné prêtre pour le diocèse d’Ajaccio le 20 septembre 1981, Mgr Mamberti fait son entrée au service diplomatique du Saint-Siège en 1986. Il a été nonce en Algérie, au Chili, au Liban et aux Nations unies. Le 3 juillet 2002, il a été consacré évêque en la basilique Saint-Pierre de Rome par le cardinal Angelo Sodano, alors secrétaire d’État du Saint Siège. Le pape lui attribue le titre d’archevêque in partibus de Sagone, évêché aujourd’hui disparu, qui se situait en Corse dans sa région d’origine. De 2002 à 2006, il est nonce apostolique au Soudan, en Érythrée et en Somalie. Nommé secrétaire pour les relations avec les États de la Secrétairerie d’État le 15 septembre 2006, il succède à Mgr Giovanni Lajolo qui devint gouverneur de la Cité du Vatican et président de la Commission pontificale pour l’État de la Cité du Vatican. Il travailla en étroite collaboration avec le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d’État, et le pape Benoît XVI, dont il est considéré comme très proche.


A lire
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Sources : riposte-catholique -  E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 07.11.2014

 

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