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Benoît XVI porte le souci d'un retour à la pleine communion des "lefebvristes"
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SAMEDI 9 SEPTEMBRE 2006 - Des sources vaticanes, citées par I-Média,
ont souligné vendredi que le pape Benoît XVI "a souhaité" l'accord
survenu vendredi avec l'abbé Laguérie et ses amis. Cet accord remet
en faveur l'ancien missel abandonné après Vatican II, une
revendication des lefebvristes. Pro Liturgia nous apporte quelques
précisions que nous publions ci-dessous:
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Benoît XVI - Mgr Fellay
NOUVEL INSTITUT
RELIGIEUX A BORDEAUX
Le 8 septembre 2006, la Congrégation pour le Clergé a érigé un nouvel
Institut religieux appelé "Le Bon Pasteur" dont le but est d'accueillir des
prêtres et des séminaristes ayant appartenu à la Fraternité Saint Pie X
fondée par Mgr Lefebvre en 1970. Le siège de ce nouvel institut se trouve à
Bordeaux.
A propos de la création de l'institut du "Bon Pasteur", le Cardinal Ricard,
Archevêque de Bordeaux, a fait diffuser le communiqué suivant: "En cette
fête de la Nativité de la Vierge vient d'être érigé à Rome le nouvel
institut du Bon Pasteur. Il s'agit d'une société de vie apostolique de droit
pontifical qui est composé de membres attachés aux formes de la liturgie en
vigueur en 1962. La plupart ont appartenu à la Fraternité Saint Pie X mais
ont souhaité vivre en pleine communion avec le Siège de Rome. Cet Institut
regroupe des prêtres qui veulent "exercer leur sacerdoce dans la Tradition
doctrinale et liturgique de la Sainte Eglise Catholique Romaine".
Depuis le début de son pontificat, le pape Benoît
XVI a porté le souci d'un retour à la pleine communion de ceux qui ont suivi
Mgr Lefebvre et a désiré faire des gestes d'accueil à leur égard.
C'est dans ce sens qu'a été manifestement prise par le pape Benoît XVI
lui-même la décision d'ériger ce nouvel Institut. Il y
a dans cette décision la volonté de proposer une expérience de
réconciliation et de communion qui devra encore s'affermir et s'approfondir
dans les faits. C'est pourquoi les statuts de cet Institut sont ad
experimentum pour une période de 5 ans.
Nous partageons profondément ce souci de réconciliation et de communion du
pape et nous accueillons filialement sa décision. A Bordeaux, la présence de
cet Institut appelle une convention entre cet Institut et le diocèse, comme
c'est le cas d'ailleurs pour tout autre Institut. L'élaboration de cette
convention est encore à faire. Il faudra préciser les modalités de la
présence et de la mission de cet Institut et les conditions qui y seront
mises. Une information sera donnée en son temps. Tout un travail de
pacification, de réconciliation et de communion est encore à faire car la
violence a marqué jusqu'à ces derniers mois les relations de plusieurs
membres de cet Institut avec l'Eglise diocésaine. Il faudra que chacun y
mette du sien.
La communion fraternelle dans l'Eglise implique
vérité, accueil de l'autre et réconciliation. Elle est un don de Dieu. Elle
nous est offerte par le Christ, qui sur la croix a "tué la haine"
(Eph 2, 16) Seule la prière peut l'obtenir pour tous."
L'Institut du Bon Pasteur est reconnu comme étant de Droit pontifical; il
relève donc directement du Saint-Siège. Son Supérieur a le pouvoir de
juridiction ordinaire, aux fors interne et externe, sur tous les membres de
l'Institut et peut ouvrir un séminaire pour appeler aux ordres mineurs
(portier, exorciste, lecteur, sous-diacre) et majeurs (diacre, prêtre) les
candidats reconnus aptes au sacerdoce.
Le Siège apostolique octroie aux membres de l'Institut "l'usage exclusif de
la liturgie grégorienne" (cf statuts). Chaque membre fondateur de l'Institut
reconnaît personnellement "respecter le Magistère authentique" du Siège
romain, dans "une fidélité entière au Magistère infaillible de l'Eglise" (cf
statuts.)
De plus, conformément au discours fait par Benoît XVI à la Curie Romaine le
22 décembre 2005, les membres de l'Institut sont engagés, par une "critique
sérieuse et constructive" du concile Vatican II, à permettre au Siège
apostolique d'en donner l'interprétation authentique.
Les réactions ne se sont pas faites attendre.
La Fraternité Sacerdotale Saint Pie X de Mgr Lefebvre, en prenant acte de la
création de l'Institut du Bon Pasteur, a tenu à rappeler "qu'elle ne peut
faire sienne une solution communautariste où la messe tridentine serait
confinée dans un statut particulier", et souligne l'actuelle précarité
d'autres Instituts ouverts par Rome pour les fidèles "traditionalistes".
Par ailleurs, certains fidèles soulignent, eux aussi, les incertitudes
devant l'avenir du nouvel Institut "dont les responsables devront se montrer
conciliants sans pour autant devenir conciliaires" (sic).
C'est dire que, que dans le climat franco-français et au milieu des
structures pastorales diocésaines mises en place depuis un quart de siècle,
le mouvement "traditionaliste" aura probablement bien du mal à trouver sa
place, toute sa place.
Et à côté de ces problèmes, d'autres grandes questions restent posées: que
feront les évêques pour les fidèles qui déplorent que la quasi totalité des
messes paroissiales soient aujourd'hui diluées dans des pratiques
liturgiques qui n'ont rien à voir avec l'enseignement authentique de Vatican
II? Où devront aller ces fidèles qui sont lassés des liturgies aléatoires
actuelles mais ne souhaitent pas pour autant un retour aux rites anciens? Ou
devront aller ces fidèles qui souhaitent la messe latine et grégorienne sous
sa forme actuelle? Pour l'heure, ces questions semblent n'avoir suscité
que le silence gêné de l'épiscopat français...
Benoît XVI accorde la messe en latin à des prêtres traditionalistes ralliés:
Benoît XVI - 08.09.2006
NDLR: Précision concernant l'article du lien précédent
suite à plusieurs courriers de lecteurs: Dire que la Fraternité Sacerdotale
Saint-Pie X, ses prêtres et leurs fidèles sont excommuniés est probablement
réducteur.
Le décret Ecclesia Dei Afflicta ne concerne que 4 évêques
nous écrit un lecteur. Il est, depuis le début, contesté quant à sa
validité. Mais aucun recours n'a abouti pour l'instant.
Cependant le décret est on ne peut plus explicite, nous
citons: "Dans les circonstances présentes, je désire (Jean-Paul II)
avant tout lancer un appel à la fois solennel et ému, paternel et fraternel,
à tous ceux qui, jusqu'à présent, ont été, de diverses manières, liés au
mouvement issu de Mgr. Lefebvre, pour qu'ils réalisent le grave devoir qui
est le leur de rester unis au Vicaire du Christ dans l'unité de l'Eglise
catholique et de ne pas continuer à soutenir de quelque façon que ce soit ce
mouvement. Nul ne doit ignorer que l'adhésion formelle
au schisme constitue une grave offense à Dieu et comporte l'excommunication
prévue par le droit de l'Eglise (8).
Texte du motu proprio de Jean Paul II "Ecclesia
Dei" (2 juillet 1988) >>>
Décret Ecclesia Dei Afflicta Le Cardinal Hoyos, président
de la Commission Ecclesia Dei Afflicta, a été chargé directement par le pape
Benoît XVI des relations avec la Fraternité Saint-Pie X (13 novembre 2005).
La Fraternité Saint Pie X regroupe pas moins de 400
prêtres dont 110 en France. On prête depuis lors l'expression “ prêtres
intégristes ” à ceux-là qui se sont coupés de Rome.
Sources: Pro Liturgia -
Archives
E.S.M.
Eucharistie sacrement de la miséricorde - 09.09.2006 - BENOÎT XVI |