Le pape Benoît XVI a indiqué que le
salut est toujours communautaire |
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Le 08 novembre 2008 -
(E.S.M.)
- Appartenir à l'Église et la répandre dans le
monde veut dire répandre l’espérance théologale parmi tous les hommes,
la même qui est apparue le matin de Pâque, et qui fit dire à Marie de
Magdala : « Le Christ, mon espérance est ressuscité ».
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« Le
Christ, mon espérance est ressuscité »
Le pape Benoît XVI a indiqué que le salut est toujours communautaire
L’espérance n’est pas individualiste, mais dépend de la
conversion de la personne
Le 08 novembre 2008 - Eucharistie
Sacrement de la Miséricorde
- Dans l’Encyclique
sur l’espérance, le Pape Benoît XVI pose la question
et se demande si l’espérance chrétienne est individualiste
(cf. n. 13-15). Il part des
images du « ciel » par lesquelles les chrétiens ont représenté
l’espérance tout au long des siècles, en permettant à beaucoup «
l’élan de vivre sur la base de la foi, et d’abandonner pour cela aussi
leur ‘hyparchonta’, les substances matérielles pour leur existence »
(n°
13).
Puis, il ne cache pas que « de ce type d’espérance, s’est élevée dans
le temps moderne, une critique toujours plus dure : il s’agirait de
pur individualisme, qui aurait abandonné le
monde à sa misère, et se serait réfugié dans un salut éternel seulement
privé »
(ibid).
Mais la réponse à cette critique, le Père Henri de Lubac l’a déjà
donnée, dans l’introduction de son œuvre fondamentale « Catholicisme.
Aspects sociaux du dogme » : « Face à cela, de Lubac, en se fondant
sur la théologie des Pères dans toute son ampleur, a pu montrer que le
salut a toujours été considéré comme une
réalité communautaire. La Lettre aux Hébreux parle d'une
« cité »
(cf. 11, 10.16; 12, 22; 13, 14)
et donc d'un salut communautaire. De manière cohérente, le péché est
compris par les Pères comme destruction de l'unité du genre humain,
comme fragmentation et division. Babel, le
lieu de la confusion des langues et de la séparation, se révèle comme
expression de ce qu’est fondamentalement le péché. Et
ainsi, la « rédemption » apparaît vraiment comme le
rétablissement de l'unité, où nous nous retrouvons de nouveau ensemble,
dans une union qui se profile dans la communauté mondiale des croyants
»
(n°
14).
Puis, se référant au témoignage de Saint Augustin dans la « Lettre à
Probe », le Saint-Père déclare : « Cette vie véritable, vers laquelle
nous cherchons toujours de nouveau à tendre, est liée au fait d'être en
union existentielle avec un « peuple » et, pour toute personne,
elle ne peut se réaliser qu'à l'intérieur de ce « nous ». Elle
présuppose donc l'exode de la prison de son propre « moi », parce
que c'est seulement dans l'ouverture de ce sujet universel que s'ouvre
aussi le regard sur la source de la joie, sur l'amour lui-même – sur
Dieu » (ibid.)
A présent, nous devons noter que ce « nous » du chrétien, comme le
disait Saint Jérôme, est l’Église.
Lui appartenir et la répandre dans le monde
veut dire répandre l’espérance théologale parmi tous les hommes, la même
qui est apparue le matin de Pâque, et qui fit dire à Marie de Magdala :
« Le Christ, mon espérance est ressuscité ». Pour cela, le
Saint-Père note : « Cette vision de la ‘vie
bienheureuse’ orientée vers la communauté
vise en fait quelque chose au delà du monde présent, mais c'est
précisément ainsi qu'elle a aussi à voir avec l'édification du monde –
en des formes très diverses, selon le contexte historique et les
possibilités offertes ou exclues par lui. Au temps d'Augustin, lorsque
l'irruption de nouveaux peuples menaçait la cohésion du monde, où était
donnée une certaine garantie de droit et de vie dans une communauté
juridique, il s'agissait de fortifier le fondement véritablement porteur
de cette communauté de vie et de paix, afin de pouvoir survivre au
milieu des mutations du monde » (n° 15).
Comme preuve, il y a l’exemple des monastères. D’après la vision de
Bernard de Clairvaux, "les moines ont une tâche pour toute l'Église
et par conséquent aussi pour le monde… Le genre humain vit grâce à peu
de gens; s'ils n'existaient pas, le monde périrait ".
De cette manière, se prépare le Paradis ».
Le Saint-Père en arrive ainsi à la conclusion suivante
: « Un terrain sauvage est rendu fertile – précisément tandis que
sont en même temps abattus les arbres de l'orgueil, qu'est enlevé ce qui
pousse de sauvage dans les âmes et qu'est préparé ainsi le terrain sur
lequel peut prospérer le pain pour le corps et pour l'âme. Ne nous
est-il pas donné de constater de nouveau, justement face à l'histoire
actuelle, qu'aucune structuration positive du monde ne peut réussir là
où les âmes restent à l'état sauvage ? »
(n°.15).
Et ainsi, l’espérance, qui n’est pas individualiste mais communautaire,
dépend toutefois de manière paradoxale, de la conversion de la personne,
pour changer le monde des hommes, pour préparer non l’utopie du «
paradis sur la terre », mais, comme le dit Saint Pierre « des
cieux nouveaux et une terre nouvelle, où la justice aura une demeure
stable »
par l’abbé Nicola Bux et l’abbé
Salvatore Vitiello
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Sources : www.vatican.va
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(E.S.M.)
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
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08.11.2008 -
T/Spe Salvi
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