Ci-dessus moteur de recherche


ACCUEIL

BENOÎT XVI

CHRIST MISERICORDIEUX

L'EVANGILE DU JOUR

LA FAMILLE

TEXTES DU VATICAN

JEAN PAUL II

FARNESE LOUIS-CHARLES

ACTUALITE DE L'EGLISE

CATECHESES

LITURGIE

LES JEUNES

FIDELES LAICS

JOUR DU SEIGNEUR

SERVANTS DE MESSE

SPIRITUALITE

THEOLOGIE

VOCATIONS

VOYAGE APOSTOLIQUE

GALERIE PHOTOS

TV VATICAN

MEDITATIONS

QUI SOMMES NOUS

NOUS CONTACTER
 
BIBLIOTHEQUE
.
STATISTIQUES
 
Ouverture du site
19 Avril 2005
 
-->

Jean-Paul II : Par la communion des personnes l'homme devient image de Dieu

 

Le 08 novembre 2008 - (E.S.M.) - L'unité originelle de l'homme devient, par la masculinité et la féminité, franchissement de la frontière de la solitude et, en même temps, affirmation en ce qui concerne les deux êtres humains de tout ce qui, dans la solitude, est constitutif de l'homme. (Suite de cette analyse par le pape Jean-Paul II)

Et Il vint habiter parmi les siens - Pour agrandir l'image Cliquer

Jean-Paul II : Par la communion des personnes l'homme devient image de Dieu (8)

Pages précédentes :
Réflexions sur l'origine de la famille (1)
La frontière qui sépare l'innocence primitive de l'homme du péché originel (2)
L'arbre de la connaissance du bien et du mal (3)
Le sens de la solitude de l'homme à l'origine (4)
L'homme prend conscience d'être une personne (5)

Alternative entre la mort et l'immortalité (6)
L'unité originelle de l'homme et de la femme (7)

Unité et dualité

1. L'analyse du récit du livre de la Genèse nous a montré que la création définitive de l'homme consiste en la création de deux êtres qui ne font qu'un. Il y a donc une unité de ces deux êtres puisqu'ils ont une même nature humaine ; mais il y a aussi une dualité qui manifeste ce qui, dans cette même humanité, constitue la masculinité et la féminité de l'homme créé. Cette dimension ontologique de l'unité et de la dualité revêt en même temps une signification axiologique. En effet, le verset 23 du second chapitre de la Genèse, et tout le contexte montrent bien que l'homme créé représente une valeur particulière pour Dieu
(Dieu vit tout ce qu'il avait fait : cela était très bon) (Gn 1, 31), mais également pour l'homme lui-même : d'abord parce qu'il est homme ; puis, parce que la femme est pour l'homme et l'homme est pour la femme.

Tandis que le premier chapitre de la Genèse ne parle de cette valeur que du point de vue théologique
(et d'une manière indirecte, métaphysique), le second chapitre, au contraire, révèle pour ainsi dire le premier cercle de l'expérience vécue par l'homme en tant que valeur. Cette expérience, on l'entrevoyait déjà dans le récit sur la solitude originelle de l'homme et ensuite dans tout le récit de la création de l'homme, homme et femme. Le verset 23 du second chapitre de la Genèse qui rapporte les paroles prononcées par le premier homme devant la femme qui venait d'être tirée de lui, peut être considéré comme le prototype biblique du Cantique des Cantiques. Et s'il est possible d'être touché à la lecture de paroles aussi anciennes, on peut même aller jusqu'à dire que la profondeur et l'intensité de cette toute première émotion de l'homme-homme devant l'humanité de la femme et devant sa féminité est quelque chose d'absolument unique.

L'attente d'une communion

2. Ainsi l'unité originelle de l'homme devient, par la masculinité et la féminité, franchissement de la frontière de la solitude et, en même temps, affirmation en ce qui concerne les deux êtres humains de tout ce qui, dans la solitude, est constitutif de l'homme.

Dans le récit biblique, souligne Jean-Paul II, la solitude est la voie vers cette unité qu'avec le Concile Vatican II nous pouvons appeler communia personarum. Ainsi que nous l'avons constaté, dans sa solitude originelle, l'homme acquiert dans le processus de distinction des autres êtres vivants
(animalia) une conscience personnelle ; et, toujours dans cette solitude, il s'ouvre à un être semblable à lui que la Genèse (2, 18 et 20) appelle une aide qui lui est assortie. Et tout comme la distinction, sinon plus, cette ouverture détermine l’homme-personne. Dans le récit yahviste, la solitude de l'homme nous apparaît non seulement comme la première révélation de la transcendance de la personne mais aussi comme la découverte d'une relation à la personne et donc comme l'attente d'une communion de personnes.

Nous pourrions employer le terme de communauté s'il n'avait pas autant de significations. Communion est un terme qui en dit plus et qui est aussi plus précis puisqu'il désigne cette aide née en un certain sens du fait même d'exister comme personne aux côtés d'une autre personne. Dans le récit biblique, ce fait d'exister devient, eo ipso
(de par lui-même), existence de la personne pour la personne, puisque l'homme, dans sa solitude originelle, se définissait déjà par cette relation. Comme le confirme du reste, précisément, dans un sens négatif, sa solitude. D'autre part, expose Jean-Paul II, la communion des personnes ne pouvait se faire qu'en vertu de la double solitude de l'homme et de la femme, c'est-à-dire comme une rencontre dans leur distinction des autres êtres vivants et qui leur permettait à tous deux d'être et d'exister réciproquement. Le concept d'aide exprime aussi la réciprocité dans l'existence dont aucun autre être vivant n'aurait pu faire l'expérience. Tout ce qui constituait essentiellement la solitude de chacun d'eux et donc leur connaissance par eux-mêmes et leur autodétermination, c'est-à-dire la subjectivité et la prise de conscience de la signification de leur propre corps était indispensable à cette réciprocité.

A l’image et à la ressemblance de Dieu

3. Le premier chapitre du récit de la création de l'homme affirme clairement, dès le début, que l'homme a été créé à l’image de Dieu, homme et femme. Le second chapitre, au contraire, ne parle pas de l’image de Dieu mais il révèle, à sa manière, que la création complète et définitive de l'homme
(soumis auparavant à l'expérience de la solitude originelle) s'exprime par la formation de cette communia personarum de l'homme et de la femme. Ainsi, le contenu du texte yahviste correspond à celui du premier récit. Si, dans l'autre sens, nous voulons tirer du texte yahviste le concept d'image de Dieu, nous pouvons alors en déduire que l'homme est devenu image et ressemblance de Dieu, non seulement par sa propre humanité, mais aussi par la communion de personnes que l'homme et la femme forment dès le commencement. Le rôle de l'image est de refléter le modèle, de reproduire son prototype. L'homme devient image de Dieu pas tellement dans la solitude, mais plutôt dans la communion. Il est en effet, dès le commencement non seulement l'image qui reflète la solitude d'une personne qui régit le monde, mais aussi et surtout l'image d'une insondable communion divine de personnes. Ainsi, le second récit pourrait aider à comprendre le concept trinitaire de l'image de Dieu même si celle-ci n'apparaît que dans le premier récit. Cela n'est évidemment pas sans signification également pour la théologie du corps et constitue même l'aspect théologique le plus profond de tout ce qui concerne l'homme. Dans le mystère de la création et d'après la solitude originelle et constitutive de son être, l'homme est caractérisé par une unité profonde entre ce qui en lui, humainement et de par le corps, est masculin et ce qui en lui, également humainement et par le corps, est féminin. Sur tout ceci est descendu dès l'origine, la bénédiction de la fécondité, liée à la procréation humaine (cf. Gn 1, 28).

« Chair de ma chair, et os de mes os »

4. Nous sommes ici au cœur même de la réalité anthropologique, le corps. Le verset 23 du second chapitre de la Genèse en parle directement et pour la première fois en ces termes : Chair de ma chair et os de mes os. L'homme-homme prononce ces paroles comme si le seul fait de voir la femme lui permettait d'identifier et de donner un nom à ce qui les rend l'un à l'autre semblables et à ce qui manifeste leur humanité. A la lumière des précédentes analyses de tous les corps avec lesquels l'homme est entré en contact et qu'il a identifiés en leur donnant un nom
(animalia), l'expression chair de ma chair signifie donc que le corps révèle l'homme. Cette formule renferme déjà tout ce que la science humaine dira de la structure du corps, de sa vitalité, de sa physiologie sexuelle, etc. Cette première expression de l'homme-homme : chair de ma chair contient aussi une allusion à ce qui constitue l’aspect humain authentique de ce corps et donc a ce qui détermine l'homme comme personne, c'est-à-dire comme un être semblable à Dieu même dans son corps.

5. Nous sommes ici au cœur même de la réalité anthropologique, c'est-à-dire du corps, du corps humain ; cependant, il est facile de le voir, cette réalité n'est pas seulement anthropologique, elle est aussi essentiellement théologique. La théologie du corps qui est liée, dès le commencement, à la création de l'homme à l'image de Dieu, devient, en un certain sens, théologie du sexe ou plus précisément théologie de la masculinité et de la féminité et elle part du livre de la Genèse. Le sens originel de l'unité, exprimé par le verset 24 du 2° chapitre de la Genèse, ouvre dans la révélation de Dieu, une très vaste perspective. Cette unité du corps
(et les deux ne feront qu'une seule chair) revêt une dimension multiple : une dimension morale comme le confirme la réponse du Christ aux Pharisiens (Mt 19 et Mc 10) et une dimension sacramentelle, essentiellement théologique comme le prouvent les paroles de saint Paul aux Éphésiens, qui se réfèrent d'ailleurs à la tradition des prophètes (Osée, Isaïe, Ézéchiel). Et il en est ainsi parce que cette unité qui se réalise grâce au corps, désigne, dès le commencement, non seulement le corps mais aussi la communion incarnée des personnes, communia personarum, et exige cette communion. La masculinité et la féminité caractérisent la constitution somatique de l’homme (elle est la chair de ma chair et l'os de mes os) et indiquent la nouvelle prise de conscience de la signification du propre corps qui consiste en un enrichissement mutuel. Et cette conscience par laquelle l'humanité se reconstitue en une communion de personnes, forme (dans le récit de la création de l'homme et dans la révélation du corps qu'elle renferme) la couche la plus profonde de la structure somatique. De toute manière, conclut Jean-Paul II, cette structure est présentée dès le commencement par une prise de conscience profonde du corps et de la sexualité humaine et cela établit un principe inaliénable sur lequel théologiquement se fonde la compréhension de l'homme.

(à suivre) : A LA LUMIÈRE DES PREMIERS CHAPITRES DE LA GENÈSE
 


Sources : www.vatican.va (Archives)-  (E.S.M.)
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M. sur Google actualité)  08.11.2008 - T/Famille

 

 » Sélection des derniers articles  
page précédente haut de page page suivante