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19 Avril 2005
 

Benoît XVI confie avoir favorisé le ministère des diacres permanents

 

Cité du Vatican, le 08 février 2008  - (E.S.M.) -  Le pape Benoît XVI a répondu à 10 questions que nous traduisons et faisons parvenir au fur et mesure.

Benoît XVI confie avoir favorisé le ministère des diacres permanents

Le pape aux prêtres et au clergé du diocèse de Rome

Le pape Benoît XVI a répondu à 10 questions que nous traduisons et faisons parvenir au fur et mesure.

Voici la question de Giuseppe Courona, diacre, à Benoît XVI sur le diaconat permanent

Très Saint-Père, je voudrais exprimer avant tout ma gratitude et celle de mes confrères diacres pour le ministère que l'Eglise a si providentiellement rétabli avec le Concile, ministère qui permet de donner une pleine expression à notre vocation. Nous sommes engagés dans une grande variété de tâches dans des domaines très différents : la famille, le travail, la paroisse, la société, mais aussi dans les missions en Afrique et en Amérique latine, domaines déjà cités par vous dans l'Audience que vous nous avez accordée à l’occasion du vingt cinquième anniversaire du diaconat romain. Maintenant, notre nombre est en progression, nous sommes 108. Et il nous plairait que Votre Sainteté nous indique une initiative pastorale qui puisse devenir un signe d'une présence plus incisive du diaconat permanent dans la ville de Rome, comme cela se vivait dans les premiers siècles de l'Église romaine. En effet, le partage d'un objectif significatif, commun, d'une part, ferait croître la cohésion de la fraternité diaconale, d'autre part, donnerait une plus grande signification à notre service dans cette ville. Nous livrons à Votre Sainteté ce désir, c'est-à-dire de nous indiquer une initiative à partager dans les modalités et dans les formes que vous voudrez nous indiquer. Au nom de tous les diacres, je salue Votre Sainteté avec une filiale affection.

Réponse du pape Benoît XVI

Merci pour ce témoignage de plus de cent diacres de Rome. Je voudrais aussi exprimer ma joie et ma gratitude au Concile, parce qu'il a restauré cet important ministère dans l'Église universelle. Je dois dire que lorsque j'étais archevêque de Munich,  je n'ai pas trouvé plus de trois ou quatre diacres et j'ai beaucoup favorisé ce ministère, parce qu'il me semble qu'il appartient à la richesse du ministère sacramentel dans l'Église. De plus, il peut être également une lien entre le monde laïque, le monde professionnel, et le monde du ministère sacerdotal. Beaucoup de diacres continuent à exercer leur profession et maintiennent leurs situations, importantes ou même de vie simple, tandis que le samedi et le dimanche, ils travaillent dans l'Église. Ils témoignent ainsi tant dans le monde d'aujourd'hui, que dans le monde du travail, de la présence de la foi, du ministère sacramentel et de la dimension diaconale du Sacrement de l’ordre. Ceci me semble très important : la visibilité de la dimension diaconale.

Naturellement chaque prêtre reste aussi diacre et doit toujours penser à cette dimension, parce que le Seigneur s'est fait aussi notre Serviteur, notre diacre. Nous pensons à ce geste du lavement des pieds, par lequel il montre explicitement que le Maître, le Seigneur, c'est le diacre et veut que ceux qui le suivent, soient des diacres, exercent ce ministère pour l'humanité, jusqu'au point d'aider aussi à laver les pieds sales des hommes qu'on nous confie. Cette dimension me semble d'une grande importance.

A cette occasion, il me vient à l'esprit - même si elle n'est peut-être pas immédiatement inhérente au thème - une petite expérience que  Paul VI a notée. Chaque jour du Concile, l'Évangile a été intronisé. Et le Saint-Père a dit au cérémoniaire qu'il aurait aussi aimé faire une fois, cette intronisation de l'Évangile. Il lui a dit : non, c'est le rôle des diacres et pas du Pape, du Souverain Pontife, des Évêques. Il a annoté dans son journal : mais je suis aussi diacre, je reste diacre et voudrais aussi exercer ce ministère de diacre en mettant sur le trône, la Parole de Dieu. Donc ceci nous concerne tous. Les prêtres restent des diacres et les diacres montrent dans l'Église et dans le monde, cette dimension diaconale de notre ministère. Cette intronisation liturgique de la Parole de Dieu, chaque jour pendant le Concile, était toujours pour nous un geste d'une grande importance : il disait qu'il était le vrai Seigneur de cette assemblée, il disait que sur le trône, il y a la Parole de Dieu et nous exerçons le ministère pour entendre et pour commenter, pour offrir à l'autre cette parole. C'est grandement significatif pour tout ce que nous faisons : introniser dans le monde la Parole de Dieu, la parole vivante, le Christ. Que soit réellement Lui qui gouverne notre vie personnelle et notre vie dans les paroisses.

Ensuite, vous me posez une question qui, je dois dire, va un peu au-delà de mes forces : quelles seraient les tâches des diacres à Rome. Je sais que le Cardinal Vicaire connaît bien mieux que moi les situations réelles de la ville, de la communauté diocésaine de Rome. Je pense qu'une caractéristique du ministère des diacres est précisément la multiplicité des implications du diaconat. Dans la Commission Théologique Internationale, il y a quelques années, nous avons longuement étudié le diaconat dans l'histoire et même dans la situation actuelle de l'Église. Et nous avons découvert ceci : il n'y a pas un profil unique. Ce qu'on doit faire, varie selon la préparation des personnes, des situations dans lesquelles elles se trouvent. Cela peut être des applications et des concrétisations  très différentes, toujours en communion avec l'Évêque et avec la paroisse, naturellement. Dans les différentes situations, différentes possibilités s'offrent, même selon la préparation professionnelle éventuelle des diacres : ils pourraient être engagés dans le secteur culturel, aujourd'hui si important, ou pourraient avoir une voix et une place significative dans le secteur éducatif. Nous pensons cette année justement au problème de l'éducation comme réalité centrale pour notre avenir, pour l'avenir de l'humanité.

Certes, le secteur de la charité était à Rome le secteur d'origine, parce que les titres de prêtres et de diacres étaient le centre de la charité chrétienne. C'était dès le début dans la ville de Rome, un secteur fondamental. Dans mon Encyclique "Deus Caritas est", j'ai montré que non seulement la prédication et la liturgie sont essentielles pour l'Église et pour le ministère de l'Église, mais la façon d'être envers les pauvres, les nécessiteux, le service de la charité dans ses multiples dimensions l'est tout autant. J'espère donc qu'à chaque époque, dans chaque diocèse, mais aussi avec des situations différentes, elle restera une dimension fondamentale et même prioritaire pour l'engagement des diacres, mais pas l'unique, comme nous le montre aussi l'Église primitive, où les sept diacres avaient été élus précisément pour permettre aux apôtres de se consacrer à la prière, à la liturgie, à la prédication. Même si ensuite Etienne se trouve dans la situation de devoir prêcher aux hellénistes, aux juifs de langue grecque, c'est ainsi que le domaine de la prédication s'élargit ainsi. Il est conditionné, peut-on dire, par des situations culturelles, où il a la voix pour rendre présente la Parole de Dieu dans ce domaine et ainsi rendre encore davantage possible, l'universalité du témoignage chrétien, en ouvrant les portes à Saint Paul, qui fut témoin de sa lapidation et ensuite, dans un certain sens, son successeur dans l'universalisation de la Parole de Dieu. Je ne sais pas si le Cardinal Vicaire veut ajouter un mot ; je ne suis pas si proche des situations concrètes.

Le Cardinal Ruini prend en effet la parole suite à l'invitation de Benoît XVI:

Saint Père, je peux seulement confirmer, comme je vous le disais, que même à Rome les diacres travaillent concrètement dans beaucoup de domaines, généralement dans les paroisses, où ils s'occupent de la pastorale de la charité, mais par exemple, aussi dans la pastorale de la famille. Etant mariés, presque tous les diacres préparent au mariage, suivent les jeunes couples et ainsi de suite. Ensuite, ils donnent également une contribution significative à la pastorale sanitaire, donnent une participation aussi au Vicariat - certains travaillent au Vicariat - et, comme vous venez de l'entendre, dans les missions. Quelques diacres sont présents dans les missions. Je crois que, sur le plan des chiffres, naturellement, l'engagement de loin le plus considérable est celui dans les paroisses, mais il y a aussi d'autres domaines qui s'ouvrent et c'est précisément pour cela que nous avons déjà plus d'une centaine de diacres permanents.

Deuxième question

Le P. Graziano Bonfitto, vicaire de la paroisse d'Ognissanti interroge le Saint-Père sur les jeunes et leur choix de la vie

Saint-Père, je suis originaire d'une région de la Province de Foggia, San Marco in Lamis. Je suis un religieux de Don Orione et prêtre depuis un an et demi environ, actuellement vicaire de la paroisse d'Ognissanti, dans le quartier Appio. Je ne vous cache pas mon émotion ni la joie incroyable que j'éprouve en ce moment privilégié. Vous êtes l'évêque et le pasteur de notre Eglise diocésaine, mais vous êtes avant tout le pape, et donc le pasteur de l'Eglise universelle. Et cela redouble d'autant plus mon émotion. Je voudrais avant tout vous exprimer ma gratitude pour tout ce que vous faites, jour après jour, non seulement pour le diocèse de Rome mais aussi pour toute l'Eglise. Vos paroles et vos actes, vos attentions envers nous, peuple de Dieu, sont le signe de l'amour et de la proximité que vous nourrissez pour tous et pour chacun d'entre nous. J'exerce mon apostolat sacerdotal surtout au milieu des jeunes. Et c'est en leur nom que je veux aujourd'hui, vous dire merci. Saint Luigi Orione, mon saint fondateur, disait que les jeunes sont le soleil ou la tempête de demain. Je crois qu'en ce moment historique où nous vivons, les jeunes sont autant le soleil que la tempête, non du lendemain mais du présent, de maintenant. Nous, les jeunes, ressentons aujourd'hui plus que jamais, le besoin d'avoir des certitudes. Nous souhaitons la sincérité, la liberté, la justice, la paix. Nous voulons des personnes à nos côtés qui nous accompagnent, qui nous écoutent. Exactement comme Jésus avec les disciples d'Emmaüs. La jeunesse souhaite des personnes capables de leur indiquer la voie de la liberté, de la responsabilité, de l'amour, de la vérité. Autrement dit, les jeunes ont aujourd'hui une soif insatiable du Christ. Une soif de témoins joyeux qui ont rencontré Jésus et qui ont parié sur Lui toute leur existence. Les jeunes veulent une Eglise toujours en action et toujours plus proche de leurs exigences. Ils la veulent présente dans leurs choix de vie, même s'ils cultivent un certain sens du détachement de l'Eglise elle-même. Le jeune cherche une espérance fiable - comme vous l'avez écrit dans la dernière Lettre que vous nous avez adressée, à nous fidèles de Rome - pour éviter de vivre sans Dieu. Saint-Père - permettez-moi de vous appeler « papa » -, qu'il est difficile de vivre en Dieu, avec Dieu et par Dieu. La jeunesse se sent piégée de toutes parts. Les faux prophètes et les vendeurs d'illusions sont nombreux. Ceux qui insinuent de fausses vérités et des idéaux méprisables sont trop nombreux. La jeunesse qui croit cependant aujourd'hui, même si elle se sent assaillie, est convaincue que Dieu est l'espérance qui résiste à toutes les déceptions, que seul son amour ne peut être détruit par la mort, même s'il n'est pas facile la plupart du temps, de trouver l'espace et le courage pour en témoigner. Que faire alors ? Comment se comporter ? Cela vaut-il effectivement la peine de continuer à parier sa vie sur le Christ ? La vie, la famille, l'amour, la joie, la justice, le respect des opinions de l'autre, la liberté, la prière, et la charité sont-elles encore des valeurs à défendre ? La vie des bienheureux, c'est-à-dire celle qui se mesure aux béatitudes, est-elle une vie adaptée à l'homme, au jeune du troisième millénaire ? Merci infiniment de votre attention, de votre affection et de votre attention envers les jeunes. La jeunesse est avec vous : elle vous estime, vous aime et vous attend. Soyez toujours proche de nous, indiquez-nous avec toujours plus de force, le chemin qui mène au Christ, la voie, la vérité et la vie. Encouragez-nous à voler haut. Toujours plus haut. Et priez toujours pour nous. Merci.

Réponse du pape Benoît XVI

Merci pour ce beau témoignage d'un jeune prêtre qui chemine avec les jeunes, les accompagne, comme vous l'avez dit, et les aide à marcher avec le Christ, avec Jésus. Que dire ? Nous savons tous combien il est difficile pour un jeune de vivre aujourd'hui en chrétien. Le contexte culturel, le contexte médiatique, offre tout sauf la voie vers le Christ. C'est comme s'il empêchait de voir le Christ comme centre de la vie et de vivre sa vie comme Jésus nous l'indique. Cependant, il me semble également que nombreux sont ceux qui ressentent toujours plus fortement l'insuffisance de toutes ces offres, de ce style de vie qui, à la fin, nous laisse vides.

Il me semble justement que la lecture de la liturgie d'aujourd'hui, celle du Deutéronome (30, 15-20) et l'extrait de l'évangile de Luc (9, 22-25), répondent en ce sens, à ce que, en substance, nous devrions dire aux jeunes et nous répéter toujours à nous-mêmes. Comme vous l'avez dit, la sincérité est fondamentale. Les jeunes doivent sentir que nous ne disons pas des paroles que nous n'avons pas nous-mêmes vécues, mais que nous parlons parce que nous avons trouvé et que nous essayons de retrouver chaque jour la vérité en tant que vérité pour notre vie. Ce n'est que si nous sommes sur cette voie, si nous essayons de ressembler nous-mêmes à cette vie et de faire ressembler notre vie à celle du Seigneur, que nos paroles pourront être crédibles et avoir une logique visible et convaincante. Je le répète : c'est aujourd'hui la grande règle fondamentale, non seulement pour le Carême mais pour toute la vie chrétienne : choisis la vie. Tu as devant toi la mort et la vie : choisis la vie. La réponse me semble être toute naturelle. Très peu de personnes nourrissent au fond d'elles-mêmes une volonté de destruction, de mort, au point de ne plus vouloir être, vivre, parce que tout est contradiction pour eux. Malheureusement, on parle d'un phénomène qui prend de l'ampleur. Avec toutes ses contradictions, ses fausses promesses, la vie apparaît finalement contradictoire, elle n'est plus un don mais une condamnation et c'est pour cela que certains veulent davantage la mort que la vie. Mais normalement, l'homme répond : oui, je veux la vie.

Mais reste à savoir comment trouver la vie, que choisir et comment choisir la vie. Et les offres qui sont normalement faites, nous les connaissons : aller en discothèque, prendre tout ce qu'il est possible de prendre, considérer la liberté comme la possibilité de faire tout ce que l'on veut, tout ce qui nous vient à l'esprit dans l'instant. Mais nous savons par contre - et nous pouvons le montrer - que cette voie est une voie de mensonge car on y trouve à la fin non pas la vie, mais réellement l'abysse du néant. Choisis la vie. Cette lecture dit : Dieu est ta vie, tu as choisi la vie et tu as fait ton choix : Dieu. Cela me semble fondamental. Ce n'est qu'ainsi que notre horizon est suffisamment large et que nous sommes à la source de la vie, qui est plus forte que la mort, que toutes les menaces de mort. Le choix fondamental est donc celui qui est indiqué ici : Dieu. Il faut comprendre que celui qui va sur la route sans Dieu se retrouve finalement dans l'obscurité, même s'il peut y avoir des moments dans lesquels il nous semble avoir trouvé la vie.

Puis il y a un autre pas à faire : comment trouver Dieu, comment choisir Dieu. Nous arrivons ici à l'Evangile : Dieu n'est pas un inconnu, une hypothèse probable de la naissance de l'univers. Dieu est fait de chair et d'os. Il est un des nôtres. Nous le connaissons avec son visage, par son nom. C'est Jésus Christ qui nous parle dans l'Evangile. Il est homme et Il est Dieu. Et parce qu'Il est Dieu, il a choisi l'homme pour nous permettre de choisir Dieu. Il faut donc entrer dans la connaissance puis dans l'amitié de Jésus pour faire route avec lui.

Il me semble que ceci est le point fondamental dans notre soin pastoral pour les jeunes, pour tous mais surtout pour les jeunes : attirer leur attention sur le choix de Dieu, qui est la vie ; sur le fait que Dieu existe. Et qu'il existe de façon très concrète. Et enseigner l'amitié avec Jésus Christ.

Il y a également un troisième pas. Cette amitié avec Jésus n'est pas une amitié avec une personne irréelle, avec quelqu'un qui appartient au passé ou qui est éloigné des hommes, à la droite de Dieu. Il est présent dans son corps, qui est encore un corps en chair et en os : c'est l'Eglise, la communion de l'Eglise. Nous devons construire et rendre plus accessibles, des communautés qui reflètent, qui sont le miroir de la grande communauté de l'Eglise vivante. C'est tout un ensemble : l'expérience vivante de la communauté, avec toutes ses faiblesses humaines, mais néanmoins réelles, avec un chemin clair, et une vie sacramentelle solide, dans laquelle nous pouvons aussi toucher ce qui peut nous sembler si éloigné, la présence du Seigneur. Nous pouvons également apprendre de cette manière, les commandements - pour retourner au Deutéronome, duquel je suis parti. Parce que sa lecture nous dit : choisir Dieu signifie choisir selon Sa Parole, vivre selon Sa Parole. Pendant un instant, cela apparaît un peu positiviste presque : ce sont des impératifs. Mais la première chose, c'est le don : son amitié. Ensuite, nous comprendrons que les panneaux sur le bord de la route sont des explications de la réalité de notre amitié.

Ceci, pouvons nous dire, est une vision générale, qui jaillit du contact avec les Saintes Ecritures et avec la vie de l'Eglise de tous les jours. Puis celle-ci se traduit pas à pas dans les rencontres concrètes avec les jeunes : les conduire au dialogue avec Jésus dans la prière, dans la lecture des Saintes Ecritures - surtout la lecture en commun mais aussi la lecture personnelle - et dans la vie sacramentelle. Ce sont tous des pas à faire pour rendre ces expériences présentes dans la vie professionnelle, même si le contexte est souvent marqué par l'absence totale de Dieu et même s'il semble impossible qu'il y soit présent. Mais c'est alors justement qu'à travers notre vie et notre expérience de Dieu, nous devons essayer de faire entrer la présence du Christ aussi dans ce monde éloigné de Dieu.

La soif de Dieu existe. J'ai eu récemment la visite ad limina d'évêques d'un pays où plus de cinquante pour cent des personnes se déclarent athées ou agnostiques. Mais ils m'ont dit : en réalité, ils ont tous soif de Dieu. Cette soif existe de façon cachée. Aussi commençons-nous d'abord avec les jeunes que nous pouvons rencontrer. Formons des communautés dans lesquelles se reflète l'Eglise, apprenons l'amitié avec Jésus. Remplis ainsi de cette joie et de cette expérience, nous pourrons aussi rendre Dieu présent dans notre monde.

1e   réponse Le ministère des diacres permanents
2e   réponse Les jeunes et le choix de la vie
3e   réponse
Nécessité de suivre le chemin des commandements
4e   réponse
Se créer des espaces de silence
5e   réponse
Le dialogue et la mission
6e   réponse Repenser les célébrations liturgiques auxquelles participent des foules
7e   réponse La conversion, la nouveauté de l'expérience chrétienne
8e   réponse Jésus est vraiment tout
9e   réponse Une éducation sans Dieu n'est pas une éducation
10e réponse Dialogue et coexistence respectueuse


Synthèse 1e partie Benoît XVI s'exprime devant le Clergé du diocèse de Rome
Synthèse 2e partie Benoît XVI nous parle d'obéissance et charité
Synthèse de Sandro Magister   Benoît XVI invoque le jugement de Dieu sur ce monde. Par amour de la justice

Texte original du discours du Saint Père Benoît XVI Italien

 
Regarder la vidéo en italien en français

QUELQUES ASPECTS DU DIACONAT PERMANENT

Prof. Silvio Cajiao, s.j. (Bogotà)

Le chapitre III de la constitution Lumen Gentium sur la Constitution hiérarchique de l’Église, et en particulier l’épiscopat, souligne que nombre d’" offices, extrêmement nécessaires à la vie de l’Église, peuvent difficilement s’exercer dans la discipline de l’Église latine, telle qu’elle existe en de nombreuses régions ; le diaconat pourra donc à l’avenir être rétabli comme degré distinct et permanent de la hiérarchie. Il appartient aux diverses conférences territoriales d’évêques ayant compétence en la matière de décider, en accord avec le Souverain Pontife, s’il est ou non opportun pour le bien des âmes d’instituer un tel diaconat, et en quel endroit la chose peut se faire. Avec le consentement du Pontife romain, ce diaconat pourra être conféré à des hommes d’âge mûr, même s’ils vivent dans le mariage, et aussi à des jeunes hommes jugés aptes à cette fonction, la loi du célibat demeurant pour eux en vigueur " (n. 29).

Dans la lettre apostolique Sacrum diaconatus ordinem du 18 juin 1967 et dans le motu propio Ad pascendum du 15 août 1972, le Pape Paul VI précise le statut et les fonctions des diacres dans leurs diverses modalités : célibataires ou mariés, diocésains ou religieux. Il établit en outre les ministères du lecteur et de l’acolyte comme étapes préliminaires et nécessaires avant d’exprimer la volonté d’accéder aux ordres sacrés.

Avec la promulgation par Jean-Paul II du nouveau Code de Droit Canonique le 25 janvier 1983, ces expressions trouvent une forme juridique appropriée à l’Église. Il contient en effet des normes précises pour l’Église universelle, tout en laissant aux conférences épiscopales la possibilité d’y apporter des spécifications et adaptations, comme le demandait Vatican II (cf. CIC 236 ; 276 § 2,3 ; 281 § 3 ; 288 ; 1031 § 2-3 ; 1032 § 3 ; 1035 § 1 ; 1042 § 1 ; 1050 § 3).

Le 22 février 1998, les Congrégations pour le Clergé et pour l’Éducation Catholique ont publié ensemble deux instructions : Directoire pour le ministère et la vie des diacres permanents. et Normes fondamentales pour la formation des diacres permanents, contenant une série de critères et de normes sur l’aptitude, les modalités, la formation, les offices liturgiques, la vie spirituelle, les relations avec les évêques et les prêtres, les aspects économiques, la nécessité du consentement de l’épouse pour les diacres mariés, en insistant sur l’importance du témoignage rendu au nom de l’Église à travers le service des exclus et des pauvres. Les diacres sont appelés à promouvoir et à animer les communautés, à intervenir dans le domaine social et là où les droits humains ne sont pas respectés ; ils sont conviés en outre à proclamer la parole dans les moyens de communication sociale modernes.

Liens :
Samedi, 18 Février, en fin de matinée, dans la Salle Clémentine du Palais Apostolique, le Saint-Père a reçu en Audience les Diacres Permanents du Diocèse de Rome et leur a adressés un discours : Audience de Benoît XVI aux diacres de Rome, 18.02.2006

Le Diacre permanent au service de l'Église et des hommes (Mgr Le Gall)

Le diaconat dans le diocèse de Namur (Mgr Léonard), un bel exemple : Accueil
 

Sources:  www.vatican.va - (© traduction E.S.M.)

© Copyright 2007 du texte original - Libreria Editrice Vatican

Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 08.02.2008 - BENOÎT XVI - T. Diacre

 

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