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Le 07 Juin 2008 -
(E.S.M.) - Béatrice Bourges a lancé
l’Association pour la protection de l’enfance et un site Internet
(www.protection-enfance.fr) afin de proposer les
arguments nécessaires pour contrer la pensée unique qui règne lorsqu’on
évoque « l’homoparentalité ».
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Pour la défense des droits de
l'enfant
Protection de l’enfance
Béatrice Bourges
Béatrice Bourges a lancé l’Association pour la protection de l’enfance et
un site Internet (www.protection-enfance.fr) afin de
proposer les arguments nécessaires pour contrer la pensée unique qui règne
lorsqu’on évoque « l’homoparentalité ». Rencontre avec une femme qui refuse
la fatalité en politique.
La Nef – Pourquoi lancer
cette association, une de plus ? N’existait-il pas déjà plusieurs
associations combattant les mêmes dérives ?
Béatrice Bourges – L’idée de cette association est née à l’occasion de
l’élection présidentielle lorsque j’ai entendu la plupart des candidats
céder aux sirènes des lobbies gays. Le sujet de l’homoparentalité était
devenu central alors qu’il ne touche qu’une partie infime de la population.
Pire, toute personne qui osait s’affirmer contre était taxée d’homophobie.
Je suis alors allée rencontrer des personnes de toutes confessions, ainsi
que des professionnels (médecins, psychologues,
psychiatres, etc.) et ai pu constater qu’ils étaient tous ou
presque opposés à cette idéologie. Il m’a semblé important de rendre plus
visibles les initiatives et prises de position des personnes défavorables à
l’homoparentalité.
C’est pourquoi, après avoir tapé sur « Google » le mot homoparentalité et
constaté que tous les sites qui apparaissaient en première page étaient en
faveur de cette idéologie, j’ai eu l’idée de créer un site très visible où
seraient recensés les associations, sites et personnalités ayant pris
position contre. Pour cela, il fallait créer une structure juridique. C’est
pourquoi j’ai monté l’Association pour la protection de l’enfance. Il
s’agissait plutôt de fédérer que d’ajouter une structure supplémentaire.
Quel est son
objet, sa spécificité ?
Outre la mise à jour du site qui comporte des arguments, des témoignages,
des citations de professionnels, des articles de presse, etc., nous faisons
de la veille sur tous les textes touchant à ce sujet. Nous élaborons des
argumentaires que nous allons présenter dans les cabinets ministériels. Je
dois dire que nous sommes très bien reçus et écoutés. Nos études sont
présentées sous l’angle juridique, ce qui les rend très crédibles. Nous nous
attachons à ne pas formuler nos idées de façon idéologique, ce qui serait
contreproductif.
Que
manque-t-il aux défenseurs de la famille pour stopper une évolution qui peut
paraître irréversible ?
Il me semble tout d’abord qu’il ne faut pas céder à l’intimidation. Les
lobbies gays sont très sûrs d’eux et laissent entendre qu’ils ont déjà
gagné. Ils cherchent à tuer dans l’œuf toutes les initiatives en criant à la
discrimination. Pour les contrer, il faut se placer du côté de la défense de
l’enfant. C’est ce dernier qui est discriminé : des adultes, au nom d’une
soi-disant égalité, décideraient de le priver, de façon arbitraire et sans
le consulter, d’un père ou d’une mère. Dès que l’on parle de la protection
de l’enfant, on suscite une oreille attentive. Nous ne
parlons pas de l’homosexualité, nous parlons de la défense du plus
vulnérable, l’enfant.
Nous sommes majoritaires. Il n’y a aucune raison de se
laisser imposer des lois par des minorités. Il faut donc expliquer et
convaincre les pouvoirs publics de la justesse de nos analyses.
Quelles armes ont les
catholiques, et plus généralement les défenseurs de l’existence d’une loi
naturelle, pour non seulement mener mais aussi remporter les combats à venir
?
Il s’agit en effet de la loi naturelle qui dépasse les confessions
religieuses. La priorité est de se former. La plupart des gens ne savent pas
comment répondre à des arguments du type « Il vaut mieux être élevé par un
couple homosexuel que de rester dans un orphelinat » ou « Les études disent
qu’il n’y a pas de différence entre des enfants élevés par des couples
homosexuels et ceux élevés par des couples hétérosexuels » ou encore «
L’essentiel est d’avoir beaucoup d’amour ». On peut répondre à toutes ces
questions de façon très claire avec du bon sens et quelques connaissances.
C’est l’objet du site et d’un livre, L’homoparentalité en question. Et
l’enfant dans tout ça ?, paru au mois de mai (1).
Ensuite, il faut interpeller son député et son maire. Un élu est toujours
très sensible au courrier qu’il reçoit. Enfin, on peut rejoindre le
collectif qui est en train de voir le jour et qui réunit les associations et
toutes les personnes qui s’ont d’accord sur ce sujet. Il faut créer un
rapport de force. C’est faisable. Rien n’est joué et je m’insurge violemment
contre ceux qui disent que c’est le sens de l’histoire et que c’est
inéluctable. Dire cela, c’est se donner une excuse pour ne rien faire. C’est
nous qui faisons l’Histoire. Nous ne sommes pas obligés de laisser les
autres la faire à notre place.
Quels sont les dossiers
chauds qui vont se présenter dans les mois qui viennent ?
Deux sujets sont à l’ordre du jour : le statut du beau-parent et le contrat
d’union civile. Ce sont des étapes supplémentaires très importantes qui
mèneront à l’adoption des enfants par des couples homosexuels. Il faut donc
se mobiliser sur ces sujets car ils sont très lourds de conséquence.
Propos recueillis par Guillaume Desanges
(1) Béatrice Bourges : L’homoparentalité en question. Et
l’enfant dans tout ça ?, Le Rocher, 2008, 138 pages.
Sources : Source :
La Nef n°194
de juin 2008 -
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 07.06.08 -
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