|
Navarro-Valls: Jean-Paul II souriant au ciel !
|
Le 07 mars 2011 -
(E.S.M.)
-
Il reste désormais moins de deux mois pour la béatification de
Jean-Paul II. Un événement qui s'annonce mémorable et qui sera précédé
par de nombreuses initiatives.
Le suisse romain
|
|
Le pape
Jean-Paul II
Navarro-Valls: Jean-Paul II souriant au ciel !
Le 07 mars 2011 - E.
S. M. -
Il reste désormais moins de deux mois pour la béatification de Jean-Paul II. Un événement qui s'annonce mémorable et qui
sera précédé par de nombreuses initiatives pour célébrer la figure du futur bienheureux. L'émotion est
grande pour ceux qui furent à ses côtés durant son Pontificat. C'est le cas
de l'ex-directeur de la Salle de presse du Saint Siège, Joaquin
Navarro-Valls, qui dans cette interview d'Alexandre Gisotto raconte
tous les sentiments avec lesquels il a accueilli l'annonce de la
béatification prévue pour le 1er mai:
Navarro: - je dirais avec les mêmes sentiments que j'ai eu quelques minutes
après sa disparition, le soir du 2 avril 2005. C'est-à-dire avec des
sentiments de grandes reconnaissances envers cette personnalité, ce Pape,
qui nous a parlé de Dieu, pas seulement à moi naturellement, mais à toute
une génération de façon directe. Il nous a fait comprendre le trésor des
valeurs humaines et chrétiennes dont le Pape est le porte-parole.
Q: - Vous avez vécu durant 20 ans aux côtés de
Jean-Paul II, mais de quelle
façon Karol Wojtilà est présent dans votre vie après le 2 avril 2005 ?
N: - Votre demande me renvoie à quelques jours après sa disparition, lors
d'une des conférences de presse qui continuaient durant cette période de
Siège vacant. Une journaliste allemande m'a posé la question: "est-ce que
Jean-Paul II vous manque, à vous qui avez été aussi proche de lui durant
tant d'années de son pontificat?" Ma réponse fut: "Non, il ne me manque
pas!" Il ne me manque pas car avant je pouvais être avec lui deux ou trois
heures par jour - cela dépendait du type de travail - alors que maintenant
je peux être en contact avec lui 24h/24. Il est présent 24 heures par jour,
je lui demande de m'aider, comme je souhaitais très modestement lui donner
un coup de main dans un aspect de son pontificat: l'aspect de la
communication.
Q: - Quel est le don le plus grand que Jean-Paul II vous a fait comme homme,
comme croyant ?
N: - Je pense que son grand héritage fut justement lui-même, en tant
qu'exemple de ce qu'un chrétien cherche à vivre, l'Evangile, et cela se
voyait en lui. Ceci est le don le plus grand. D'autres dons d'une autre
dimensions sont l'énorme quantité de souvenirs que j'ai eu dans le contact
quotidien durant tant d'années.
Q. - Y a-t-il quelques moments, aussi quelques paroles que vous avez vus avec
une autre lumière après sa mort ?
N: - Oui, assurément. Il y a une pensée qu'il exprimait en une phrase dont
je me souviens textuellement, qu'il a répétée dans différentes occasions,
comme à l'Unesco... Cette pensée était: "Une foi qui ne devient pas une
culture est une foi mal reçue, mal vécue, mal communiquée". Voilà la phrase
que j'ai très souvent en tête. C'est le grand défi, également pour ce moment
historique, il y a d'une part le don de la foi, ce que nous connaissons
par la foi, mais comment faire de tout cela, une culture ? Une foi qui ne
devient pas une culture est une foi mal vécue: ceci est la pensée de
Jean-Paul II et je l'ai très souvent à l'esprit.
Q: - Santo Subito (tout de suite saint)! Depuis ses funérailles, le peuple
attendait ce moment de la béatification. Pouvons-nous vraiment dire que le
peuple de Dieu a reconnu immédiatement la sainteté du Pape Jean-Paul II ?
N: - Durant de nombreux siècles, les saints se faisaient par acclamation
populaire. Et nous avons eu cela devant les yeux durant cette matinée, le
jour des funérailles à Saint Pierre. Pourquoi cela ? Parce que l'être humain
a une capacité unique, qui est la capacité de connaître la vérité. Nous
avons vu durant de nombreuses années, tous, la correspondance entre ce qu'il
disait, ce qu'il communiquait, et ce qu'il vivait, qu'il était lui-même.
Pour cela, il transmettait les valeurs chrétiennes avec ce qu'il disait et
avec sa propre vie.
Q: - vous avez dit une fois que Karol Wojtilà avait la bonne humeur des
saints. Voilà qu'il est beau de penser que le Saint Père nous sourit encore
aujourd'hui depuis le ciel !
N: - Oui, j'en suis certain, j'en suis convaincu. Le Saint Père, parmi ses
nombreuses qualités, avait aussi celle-là: une parfaite bonne humeur! Il
était une personne avec une vision extrêmement positive de l'existence, et
cela ne partait pas seulement d'un trait de caractère. Il y avait en lui une
conviction que nous sommes tous fils de Dieu, cela était une sécurité, c'est
un optimisme qui était évident chez Jean-Paul II. Je me l'imagine maintenant
sourire avec encore plus de force devant le regard de Dieu.
Sources : Le suisse romain
Ce document est destiné à l'information; il ne
constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 07.03.2011 - T/Jean-Paul
II
|