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19 Avril 2005
 

Ombres et lumières de la béatification de Jean-Paul II

Le 06 avril 2011 - (E.S.M.) - La béatification de Jean Paul II se rapproche, et les polémiques (pour ne pas changer), vont bon train en Italie, mais n'ont apparemment pas encore franchi les Alpes: pas, ou peu d'échos, en France. benoit-et-moi

Le pape Benoît XVI 

Ombres et lumières de la béatification de Jean-Paul II

Le 06 avril 2011 - E. S. M. - Certains émettent des doutes, pour des raisons variées. D'autres sont enthousiastes...

L'enthousiasme communicatif du "Suisse Romain"
Les doutes du Père Scalese
Andrea Tornielli: C'est l'homme qui est béatifié, pas le Pontife. Le Pontificat de Ratzinger peut aussi se lire ... comme la tentative de remettre de l'ordre dans un certain désordre laissé par son prédécesseur.

La béatification de Jean Paul II se rapproche, et les polémiques (pour ne pas changer), vont bon train en Italie, mais n'ont apparemment pas encore franchi les Alpes: pas, ou peu d'échos, en France.
Personnellement, je ne crois pas nécessaire que chacun ait un avis sur la conduite des affaires de l'Eglise, encore moins qu'il l'exprime. Je ne crois donc pas nécessaire d'en avoir un. Je pense que tout se fait avec l'assentiment de Benoît XVI, qu'il a ses raisons (voir plus loin ce qu'en dit Andrea Tornielli) et j'ai confiance que la lisibilité immédiate de l'évènement aura de toutes façons plus d'avantages que d'inconvénients.

Le Suisse Romain
Le Suisse Romain témoigne d'un enthousiasme communicatif. Il a donné sur son blog un large espace à la nouvelle.
Il écrivait, le 4 avril:

C'est cela au fond la béatification. Une enquête minutieuse a été menée par l'Eglise, qui arrive à un jugement, et qui demande à Dieu ce qu'il en pense. Dieu répond par un miracle. L'Eglise alors lit cet événement comme une réponse de Dieu. Il donne sa réponse à l'Eglise. Jean Paul II est au ciel et il nous aide.

Il suffit de voir la file des pèlerins qui chaque jour se rendent sur sa tombe en quête de lumière, d'une aide ou d'une grâce particulière.
Un bienheureux est désormais dans la vision béatifique, il voit Dieu face à face, et nous donne un coup de main dans notre marche vers la sainteté, vers le ciel".
* * *
Et hier, il donnait quelques précisions techniques, bienvenues pour les béotiens (dont je suis):

- la différence entre la béatification et la canonisation: la canonisation engage l'infaillibilité du Pape.
- la date de la fête du bienheureux Jean Paul II sera rendue publique par Benoît XVI le 1er mai.
- la béatification garde, pour des raisons historiques, une dimension locale, soit le diocèse de Rome, mais une messe du bienheureux Jean Paul II pourra être célébrée dans tous les diocèses du monde dès le 2 mai 2011. Une demande du Cardinal vicaire de Rome Mgr Valini a été faite au Pape pour rendre la mémoire obligatoire. Des lectures ont été choisies en fonction de la vie de Karol Wojtilà et des prières pour la messe ont été composées pour cette liturgie.
- La canonisation a une ampleur mondiale et universelle, et celle de Jean Paul II devrait suivre son cours normalement, bien qu'assez rapidement. Un second miracle doit être approuvé . Le Pape en faisait durant son vivant, et plusieurs sont advenus par son intercession, surtout pour les familles et les femmes désirant des enfants ....

Le Père Salese
Le Père Scalese, lui, est dubitatif, voire critique.
Il signe aujourd'hui un billet intitulé "Sens de la mesure" (j'avoue que son ironie me gêne un peu, et me renvoie à cette regrettable absence de consensus au sein de l'Eglise...), dont voici la traduction.

Sens de la mesure

Dans l'organisation de la béatification de Jean Paul II, il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. Quand, en janvier dernier, le pape Benoît XVI promulgua le décret qui attribue un miracle à l'intercession du Serviteur de Dieu et que la béatification fut annoncée pour le 1er mai, quelques jours seulement après l'annonce, la nouvelle était communiquée que l'on affichait déjà complet. Aujourd'hui, à moins d'un mois de la béatification, nous sommes invités à aller à Rome, parce que - nous assure-ton - des places sont encore disponibles. Que s'est-il passé? Evidemment, quelqu'un nous a raconté des histoires: c'était juste un stratagème de promotion pour encourager les pèlerins à hâter la réservation (??). On ne peut sans doute pas en accuser les organisateurs de la béatification, mais le fait est que quelqu'un en a profité.

On dira: pas étonnant; il est inévitable que, dans de telles circonstances, se déclenchent quelques mécanismes. Certes, mais je préférerais qu'au moins dans l'Eglise, on ne favorise pas les excès et qu'on maintienne une attitude plus sobre. Et au contraire, que se passe-t-il ? Le cardinal-vicaire, dans une conférence de presse a révélé qu'il avait soumis au Saint-Siège la demande que la fête liturgique du nouveau bienheureux, en dérogation à la pratique actuelle (...), soit étendue comme «mémoire obligatoire» à toute l'Eglise. Honnêtement, je ne comprends pas le sens de cette demande. Je pensais que la béatification mettrait un terme à la phase d'"exceptionnalité" du cas Wojtyla. Il y avait déjà eu la dérogation à la règle de cinq ans pour l'introduction de la cause; le procès s'est déroulé en un temps record (suscitant inévitablement des inquiétudes légitimes sur le strict respect des procédures). Maintenant que nous avions enfin atteint leur but, je pensais que tout serait de retour à la normale. Mais non: même la célébration liturgique du nouveau bienheureux devra jouir du caractère extraordinaire, presque comme si Karol Wojtyla était un saint unique dans l'histoire de l'Église; personne comme lui avant lui, personne comme lui après lui. Est-il possible qu'on ne réalise pas que nous perdons le sens de la mesure? À ce rythme, peu de temps après la béatification, on prétendra tout aussi rapidement à la canonisation, et pendant que nous y sommes, sa proclamation comme "docteur de l'Eglise"(...)
L'ironie, que certains trouveront déplacée (et elle l'est sans doute), cache l'amertume pour une façon de procéder qui ne respecte pas les règles, comme si les règles n'avaient aucune valeur (mais alors pourquoi en fait-on?), ou ne valaient que pour certains. Ce que j'ai du mal à comprendre, c'est la raison de ce « traitement de faveur ». Jean-Paul II est saint? OK, personne ne nie cela; mais quel mal y aurait-il à le traiter comme tous les autres saints? Qu'est-ce qui le distingue des autres?
Ne se rend-on pas compte qu'en procédant ainsi, on risque d'obtenir, au moins dans certains cas, le résultat contraire?

Andrea Tornielli
Et voici (en substance), pour compléter le tableau, le dernier commentaire d'Andrea Tornielli, publié dans Il Foglio.

Le Bienheureux Karol monte aux autels, Jean-Paul II peut attendre

Ce titre est à peine une boutade.
Le cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation des Saints, a en effet déclaré: "la cause de béatification n'est pas parvenue à son terme à cause de l'impact que le Pontificat a eu sur l'histoire de l'Eglise, mais pour les vertus de foi, d'espérance, de charité, qui ont été celles de la vie de Wojtyla".
Autrement dit, c'est l'homme qui est béatifié, pas le Pape.
Et Andrea Tornielli ajoute: L'intention de Benoît XVI qui, le 3 mai 2005, poussait le cardinal Vicaire de Rome (à l'époque Camillo Ruini) à ouvrir la phase diocésaine du procès, sautant le délai habituel de 5 ans, n'était rien d'autre qu'une façon de donner la parole à la puissante requête des fidèles, réclamant Wojtyla "Santo subito". Quant au Pontificat et à ses problèmes, on avait le temps. Au point que le Pontificat de Ratzinger peut aussi se lire de cette manière, autrement dit la tentative de mettre de l'ordre dans un certain désordre laissé par son prédécesseur.

En effet, poursuit AT, les polémiques autour du Pontificat ne sont pas peu, et certaines viennent du sein même de la Curie Romaine, de cardinaux qui ont déposé au procès: comme par exemple le cardinal Martini, critique envers les voyages internationaux du Pape, qui à ses dires, auraient "mortifié" les églises locales.
Les "pacelliens" aussi, qui auraient voulu que la béatification de Pie XII précédât celle de Jean-Paul II.
Une autre voix critique est celle du cardinal Danneels (ndlr: qui pourrait être plus discret, quand on sait les scandales qui entourent sa direction de l'Eglise en Belgique...)

Et AT conclut: personne, dans l'Eglise catholique, ne met en doute la sainteté de Wojtyla... Les critiques se fondent uniquement sur des aspects circonscrits de son Pontificat. Deux "noeuds" émergent plus que d'autres: "une certaine digue défensive érigée face à l'émergence des cas de pédophile dans le clergé, et un usage pas toujours limpide des finances qui transitaient par l'IOR. Deux "nœuds que Benoît XVI, aujourd'hui, avec un grand engagement, s'emploie à dénouer, même si ce n'est pas facile".
Des nœuds que le Vatican veut à tout prix laisser à l'écart de la béatification.
 


 

Sources : benoit-et-moi

 Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 06.04.2011 - T/Jean-Paul II

 

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