La
distribution de la communion dans la main des fidèles est inopportune |
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Le 06 février 2009 -
(E.S.M.)
- La distribution de la communion dans la main des fidèles est
inopportune, en en indiquant les raisons
(liturgiques, pastorales, religieuses, etc.)
; c'est pourquoi la norme en vigueur est confirmée.
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La
distribution de la communion dans la main des fidèles est inopportune
Comme annoncé
dans la
page
précédente, nous
publions les résultats inattendus de la consultation ainsi que les
décisions prises par le pape Paul VI.
Les pages précédentes :
3)
Ce qui était sacré pour les générations précédentes l'est pour nous
(3)
2)
La façon de distribuer la Communion (2)
1)
Se nourrir de l'Eucharistie est un événement spirituel, qui touche toute
la réalité humaine (1)
0)
Benoît XVI : recevoir l'Eucharistie signifie se mettre en attitude
d'adoration (préface)
j) Résultats de la consultation
Les réponses des évêques furent soigneusement collationnées et
présentées synthétiquement sous forme de statistiques, et furent ensuite
regroupées dans un volume de 130 pages qui fut soumis au pape le 10 mars
1969. À la question centrale : « Pensez-vous qu'il faille accepter la
demande selon laquelle en plus de la manière traditionnelle de recevoir
la sainte communion, la communion dans la main soit autorisée ? » 567
évêques répondirent oui, 1233 répondirent non, 315 oui selon certaines
conditions, soit 2136 réponses en comptant 21 réponses invalides. Le
rapport du Consilium qui suivit se terminait par quelques considérations
et propositions :
Cette enquête démontre que :
1) quoique n'atteignant pas les deux tiers, une forte majorité absolue
est opposée à la nouvelle pratique ;
2) la situation varie beaucoup en fonction des continents, des niveaux
de culture et de foi religieuse; la tendance au placet est plus sensible
en Europe et en Amérique qu'en Asie et en Afrique ; les milieux anglais,
italien et espagnol sont moins favorables à la communion dans la main
que les milieux français, allemand et hollandais ;
3) de par ses implications potentielles, le problème de la communion
dans la main ne peut être considéré isolément, il a un aspect plus
large, qui touche à l'ensemble du culte eucharistique. On mentionnera
simplement la question du pain fermenté, dont l'usage pourrait
facilement être introduit, avec le problème connexe de la conservation
de l'Eucharistie, de l'exposition et de l'adoration du Saint-Sacrement,
de la communion des malades, etc. Cela exige que le problème soit étudié
sous tous ses aspects et dans toutes ses conséquences.
« Sur cette base, trois solutions peuvent être envisagées :
1) fermer la porte à toute concession;
2) admettre la possibilité de la communion dans la main parallèlement à
la manière traditionnelle ;
3) adopter une position bien définie mais non fermée, comme cela a été
fait pour la communion sous les deux espèces.
« La première position est soutenue par la majorité absolue,
elle
éviterait les conséquences négatives que l'on craint de l'introduction
de la communion dans la main, et elle aurait l'approbation d'une large
partie du clergé et des fidèles.
« Mais il faut aussi prévoir une réaction violente dans certaines
régions et une multiplication des actes de désobéissance là où cet usage
a déjà été introduit.
« La deuxième solution irait à l'encontre de la position de la majeure
partie des évêques, ce serait récompenser la désobéissance et ouvrir la
porte à de graves inconvénients.
« La troisième solution, celle du compromis - c'est-à-dire l'autoriser
dans certains cas, comme cela a été fait, par exemple, pour la communion
sous les deux espèces ou, dans certaines régions, pour la communion dans
la main - serait dans la ligne définie par le Concile qui, dans le
domaine disciplinaire, envisageait une pluralité des formes et s'en
remettait à la responsabilité des conférences épiscopales et des évêques
à titre individuel.
« II faut cependant bien voir que toute concession, quelle qu'elle soit,
ouvrira fatalement la porte à une généralisation.
« Enfin, pour ce qui est de la procédure à suivre, il serait souhaitable
que toute décision prise sur ce point soit communiquée à l'épiscopat
sous la forme d'un acte pontifical se fondant sur l'avis des évêques
consultés et non pas seulement sous la forme d'une instruction de la
Sacrée Congrégation des rites, d'une part parce qu'il s'agit d'une
question disciplinaire très importante relative au culte eucharistique,
et d'autre part parce que, ces derniers mois, la pratique de la
communion dans la main s'est répandue très rapidement. Cette dernière
raison a incité un certain nombre d'évêques et de nonces apostoliques à
demander avec insistance qu'une décision soit prise le plus rapidement
possible pour éviter que la disposition prise n'arrive trop tard. »
g) La publication de l'instruction
Après avoir soigneusement étudié les documents, le pape ajouta une note
autographe :
« Dire au Père Bugnini qu'il prépare un projet de document pontifical
sur ce sujet dans lequel :
1. on donnera un aperçu synthétique des résultats de la consultation des
évêques ;
2. laquelle confirme la pensée du Saint-Siège que
la distribution de la
communion dans la main des fidèles est inopportune, en en indiquant les
raisons
(liturgiques, pastorales, religieuses, etc.)
; c'est pourquoi la norme en vigueur est confirmée.
3. si, cependant, certaines Conférences épiscopales croient devoir
permettre cette innovation, elles veilleront à s'adresser au Saint-Siège
et, si licence leur en a été accordée, à s'en tenir aux normes et
instructions qui l'accompagneront. »
Et le pape ajoutait : « 27 mars 1969 - au conseil AA. PP. pour
information et avis. Il faut garder à l'esprit que l'usage — ou l'abus —
de la distribution de la sainte communion [dans la main] est déjà
largement répandu dans certains pays et que les évêques (par exemple le
cardinal Suenens, etc.) ne croient pas possible de le réprimer. »
La Secrétairerie d'État transmit tous ces documents le 25 mars 1969, en
reprenant les indications mêmes données par le pape. Conformément à ce
qui lui avait été demandé, le Consilium prépara le texte de
l'Instruction
Memoriale Domini, qui fut approuvée le 29 mai 1969.
Vous pouvez lire cette instruction sur la page :
Eucharisticum
Mysterium
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Sources : Dominus est -
(E.S.M.)
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M. sur Google actualité)
06.02.2009 -
T/Liturgie
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