Benoît XVI : La liberté nécessite une
conviction |
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Le 05 décembre 2008 -
(E.S.M.)
- La liturgie de l’Avent ne dit pas seulement qu’Il viendra et qu’Il est
venu, mais aussi qu’Il vient. La véritable physionomie de l’espérance,
c’est Lui, son Visage.
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Visage
du Christ (Caravage) -
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Benoît XVI : La liberté nécessite une conviction
L’espérance chrétienne est certaine
Le 05 décembre 2008 - Eucharistie
Sacrement de la Miséricorde
- L’Avent, le temps qui célèbre l’attente du retour du
Seigneur à la fin du monde, et ravive la mémoire de sa première venue
dans la chair, revient chaque année pour déclarer « la vraie
physionomie de l’espérance chrétienne », comme le déclare le
Saint-Père dans l’Encyclique «
Spe Salvi ». Pour le comprendre, nous devons nos
demander avant tout : « Que pouvons-nous espérer ?
Et que ne devons-nous pas espérer
? ».
Mais il faut se libérer de l’idée prétentieuse que, une fois obtenue, la
réponse peut devenir automatiquement propre à la génération qui viendra
: à la différence de ce qui se passe dans le domaine matériel, dans le
monde moral « pour la simple raison que la
liberté de l'homme est toujours nouvelle et qu'elle doit toujours
prendre à nouveau ses décisions. Jamais elles ne sont
simplement déjà prises pour nous par d'autres – dans un tel cas,
en effet, nous ne serions plus libres. La liberté présuppose que,
dans les décisions fondamentales, tout homme, chaque génération, est un
nouveau commencement. Les nouvelles générations peuvent assurément
construire sur la connaissance et sur les expériences de celles qui les
ont précédées, comme elles peuvent puiser au trésor moral de l'humanité
entière. Mais elles peuvent aussi le refuser, parce que ce trésor ne
peut pas avoir la même évidence que les inventions matérielles. »
(Spe
Salvi , Benoît XVI, n° 24)
La condition humaine est telle que la vérité qui nous a convaincus et à
laquelle nous nous sommes convertis librement, reste seulement pour les
autres « comme invitation à la liberté et comme possibilité pour
cette liberté. »
(ibid.). Ce n’est pas le
changement des structures et du personnel en elle, pour important qu’il
soit, pour garantir le virage, la moralité, parce qu’il y a toujours là
présent l’usage que nous faisons de la liberté. Or, « La liberté
nécessite une conviction; une conviction n'existe pas en soi, mais
elle doit toujours être de nouveau reconquise de manière communautaire.
Puisque l'homme demeure toujours libre et que sa
liberté est également toujours fragile, le règne du bien
définitivement consolidé n'existera jamais en ce monde. Celui qui promet
le monde meilleur qui durerait irrévocablement pour toujours fait une
fausse promesse; il ignore la liberté humaine. La liberté doit
toujours de nouveau être conquise pour le bien ».
(ibid.)
Combien cela est important pour la communauté singulière qu’est l’Église
! Celui qui rêve à une Église meilleure – quelqu’un a écrit ‘le rêve
de la huitième Église’, considérant que les sept Églises historiques
de l’Apocalypse ont été décevantes – peut-être sans le savoir, en arrive
à être victime des idées hérétique de Joachin de Flore et de l’idéologie
hégélienne et marxiste. Pour cela, les Pères parlaient de l’ Ecclesia
semper reformanda, non pas dans le sens d’un changement des
structures extérieures, parce que « l'homme ne peut jamais être
racheté simplement de l'extérieur »
(Spe Salvi, Benoît XVI, ibid.
n°25), mais dans le regard sur l’intervention
d’un Autre, sur la venue quotidienne
du Sauveur de l’existence personnelle.
C’est pourquoi la liturgie de l’Avent ne dit pas seulement qu’Il viendra
et qu’Il est venu, mais aussi qu’Il vient. La véritable physionomie de
l’espérance, c’est Lui, son Visage. En Le regardant, chaque idée de
changement extérieur prend son sens et, dans le même temps, est
relativisée. La liturgie de l’Avent nous dit en effet : « Montre-nous
ton Visage et nous serons sauvés ». Pour le
vrai changement, l’Amour de Dieu qui sauve suffit. C’est
le Seul qui est absolu. « L'être humain a besoin de l'amour
inconditionnel. Il a besoin de la certitude qui lui fait dire: « Ni la
mort ni la vie, ni les esprits ni les puissances, ni le présent ni
l'avenir, ni les astres, ni les cieux, ni les abîmes, ni aucune autre
créature, rien ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu qui est en
Jésus Christ » (Rm 8, 38-39).
« Si cet amour absolu existe, avec une certitude absolue, alors – et
seulement alors – l'homme est « racheté », quel que soit ce qui lui
arrive dans un cas particulier. C'est ce que l'on entend lorsqu'on dit :
Jésus Christ nous a « rachetés ». Par lui nous sommes devenus certains
de Dieu – d'un Dieu qui ne constitue pas une lointaine « cause première
» du monde – parce que son Fils unique s'est fait homme et de lui chacun
peut dire: « Ma vie aujourd'hui dans la condition humaine, je la vis
dans la foi au Fils de Dieu qui m'a aimé et qui s'est livré pour moi
» (Ga 2, 20) (ibid. n°26)
L'abbé Nicola Bux et l’Abbé Salvatore
Vitiello
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Sources : www.vatican.va
-
(E.S.M.)
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05.12.2008 -
T/Spe Salvi
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