Jean-Paul II : L'unité originelle de
l'homme et de la femme |
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Le 03 novembre 2008 -
(E.S.M.)
- C'est ainsi, souligna Jean-Paul II, que l'homme (homme) exprime, pour la première fois, une
joie qu'auparavant il ne connaissait pas, puisqu'il n'y avait pas
d'être semblable à lui. La joie pour l'autre être humain, pour le second
je domine les paroles que l'homme (homme) prononce devant la femme (femme).
Tout cela aide à comprendre le sens profond de l'unité primitive.
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La
création
Jean-Paul II : L'unité originelle de l'homme et de la femme
Pages précédentes :
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Réflexions sur l'origine de la famille (1)
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La frontière qui sépare l'innocence primitive de l'homme du péché
originel
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L'arbre de la connaissance du bien et du mal
(3)
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Le sens de la solitude de l'homme à l'origine
(4)
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L'homme prend conscience d'être une personne
(5)
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Alternative entre la mort et l'immortalité
(6)
Le 03 novembre 2008 - Eucharistie
Sacrement de la Miséricorde
- 1. Les paroles du livre de la Genèse, il n'est pas bon que
l'homme soit seul, (2, 18),
sont comme un prélude au récit de la création de la femme. Grâce à ce
récit, le sens de la solitude originelle aide à mieux comprendre le sens
de l'unité primitive, dont le point clé semblé constitué par les paroles
du verset 24 du IIe chapitre de la Genèse auxquelles fait allusion le
Christ dans son dialogue avec les Pharisiens : L'homme quittera son père
et sa mère pour s'attacher à sa femme et les deux ne feront qu'une seule
chair
(Mt 19, 5). Si le Christ cite
ces paroles lorsqu'il fait allusion au commencement, il faut cependant
préciser le sens de cette unité primitive fondée sur la création de
l'homme, homme et femme.
Le récit du premier chapitre de la Genèse ne fait pas état de la
solitude originelle de l'homme : en effet, précisa Jean-Paul II, dès le
commencement, l'homme est homme et femme.
Le texte yahviste du IIe chapitre, au contraire, nous autorise, en
quelque sorte à ne penser tout d'abord qu'à l'homme, parce que celui-ci,
en vertu de son corps, appartient au monde visible, mais le dépasse ;
puis il nous porte à penser au même homme. Mais dans la diversité des
sexes, le corporel et le sexuel ne d'identifient pas complètement.
Bien que le corps humain, normalement constitué, porte les signes du
sexe, c'est-à-dire est de par sa nature, masculin ou féminin, l'homme
avec son corps est plus profondément lié à ce qui fait son je qu'à son
caractère somatique d'homme et de femme, donc, le sens de la solitude
originelle qui peut n'être référée qu'à l'homme est essentiellement
antérieur au sens de l'unité primitive ; celle-ci, est, en effet, fondée
sur la masculinité et sur la féminité, comme sur deux incarnations
différentes. C'est-à-dire sur deux manières d'être corps du même être
humain, créé à l'image de Dieu (Gn 1, 27).
2. En lisant le texte yahviste où la création de la femme constitue un
récit à part (Gn 2, 21-22),
il nous faut en même temps garder à l'esprit l'image de Dieu du premier
récit de la création. Le second récit, garde, pour ce qui est du langage
et du style, toutes les caractéristiques du texte yahviste ; le mode
d'expression est conforme à la manière de penser de l'époque à laquelle
le texte a été écrit. On peut dire, en suivant la philosophie religieuse
contemporaine et la philosophie du langage qu'il s'agit d'un langage
mythique. Dans ce cas, en effet, le terme de mythe ne désigne pas un
contenu légendaire mais un mode archaïque d'exprimer un contenu plus
profond. Et c'est sans aucune difficulté que, sous la couche de l'ancien
récit, nous découvrons ce contenu, admirable en ce qui concerne les
qualités et la densité des vérités qu'il renferme.
Ajoutons que le second récit de création de l'homme est, jusqu'à un
certain moment, une sorte de dialogue entre l'homme et Dieu-créateur, en
particulier la où l’homme
(Adam) est créé définitivement
homme et femme.
(Is'Issah). La création se
réalise en presque deux dimensions à la fois ; l'acte de Yahvé-Dieu qui
créé correspond au processus de la conscience humaine.
3. Ainsi donc Yahvé-Dieu dit : il n'est pas bon que l'homme soit seul ;
il faut que je lui fasse une aide qui lui soit assortie.
(Gn 2, 18). Et en même temps,
l'homme confirme sa propre solitude
(Gn 2, 20), puis, nous lisons :
Alors Yahvé-Dieu fit tomber un profond sommeil sur l'homme qui
s'endormit. Il prit une de ses côtes et referma la chair à sa place,
puis, de la côte qu'il avait tirée de l'homme, Yahvé-Dieu façonna une
femme et l'amena à l’homme.
(Gn 2, 21-22). Si l'on tient
compte de la spécificité du langage, explique Jean-Paul II, il faut
avant tout reconnaître que cette torpeur de la Genèse où l'homme est
plongé en attendant le nouvel acte du Créateur, nous fait beaucoup
réfléchir. Dans la mentalité contemporaine habituée, par ses analyses du
subconscient, à associer le monde du sommeil à des contenus sexuels,
cette torpeur peut entraîner une association particulière.
Cependant, le récit biblique, lui, semble dépasser la dimension du
subconscient. D'autre part, si l'on tient compte de la diversité des
termes, on peut en conclure que l'homme
(Adam) est plongé
dans le sommeil pour se réveiller homme et femme. En effet, nous
trouvons pour la première fois au verset 23 du IIe chapitre de la
Genèse, la distinction Is Issah. Cette torpeur ne désigne donc
pas tellement le passage du conscient au subconscient, mais plutôt un
retour spécifique au non-être
(le sommeil étant une composante de l'anéantissement de
l'existence consciente de l'homme),
c'est-à-dire au temps antérieur à la création, afin que de non-être,
l'homme seul puisse, par l'acte créateur de Dieu, se réveiller dans sa
double unité d'homme et de femme.
Dans tous les cas, à la lumière des versets 18 et 20 du IIe chapitre de
la Genèse, il ne fait pas de doute que l'homme tombe dans cette torpeur
en souhaitant trouver à son réveil un être semblable à lui, si, par
analogie avec le sommeil, nous pouvons aussi parler de rêve, nous devons
dire que l'archétype biblique nous autorise à reconnaître dans ce rêve
un second je, lui aussi personnel et rapporté à l'état de solitude
originelle, c'est-à-dire à tout le processus de stabilisation de
l'identité humaine par rapport à l'ensemble des êtres vivants
(animalia), puisque c'est un
processus de différenciation de l'homme de ce milieu. Ainsi le cercle de
la solitude de l’homme-personne se rompt parce que le premier homme se
réveille de son sommeil homme et femme.
« Elle est la chair de ma chair »
4. La femme est modelée avec la cote, que Yahvé-Dieu a ôtée à l'homme.
En considérant le mode d'expression archaïque et métaphorique, nous
pouvons établir qu'il s'agit d'une homogénéité de tout l'être des deux.
Cette homogénéité concerne surtout le corps, la structure somatique, et
elle est confirmée aussi par les premières paroles que l'homme adresse à
la femme créée : Elle est la chair de ma chair et l'os de mes os
(Gn 2, 23). Et les paroles que
nous venons de citer se rapportent pourtant aussi au caractère humain de
l’homme-mâle. Il faut les lire dans le contexte des affirmations faites
avant la création de la femme ; dans ces paroles, qui ne font pas encore
état de l’incarnation de l'homme, la femme est cependant considérée
comme une aide qui lui est assortie (cf. Gn 2,
18 et 2, 20).
Ainsi, la femme est créée en un certain sens de la même humanité. Malgré
la différence de constitution liée au sexe, l'homogénéité somatique est
si évidente que l'homme (homme)
l'exprime ainsi, après s'être réveillé de son sommeil : Elle est la
chair de ma chair et l'os de mes os ! Elle sera appelée femme car elle
fut tirée de l'homme (Gn 2, 23).
C'est ainsi, conclut Jean-Paul II, que l'homme
(homme)
exprime, pour la première fois, une
joie qu'auparavant il ne connaissait pas, puisqu'il n'y avait pas
d'être semblable à lui. La joie pour l'autre être humain, pour le second
je domine les paroles que l'homme
(homme) prononce devant la femme
(femme).
Tout cela aide à comprendre le sens profond de l'unité primitive.
Les paroles à ce sujet ne sont pas nombreuses, mais chacune a une grande
portée. Il nous faut donc tenir compte - et nous le ferons également par
la suite - du fait que cette première femme modelée avec la côté enlevée
à l'homme (homme) est
aussitôt accueillie comme une aide qui lui est assortie.
Nous reviendrons encore sur ce thème, c'est-à-dire sur le sens de
l'unité primitive de l'homme et de la femme dans la même humanité.
(à suivre) : PAR
LA COMMUNION DES PERSONNES L'HOMME DEVIENT IMAGE DE DIEU
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Sources : www.vatican.va
(archives)
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(E.S.M.)
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03.11.2008 -
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