Jean Paul II : Alternative entre la
mort et l'immortalité |
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Cité du Vatican, le 03 novembre 2008 -
(E.S.M.)
- Dans l'analyse qui suit, Jean-Paul II se borne à constater que
l'alternative entre la mort et l'immortalité entre dès le début dans la
définition de l'homme et qu'elle appartient dès le début au sens de sa
solitude en face de Dieu lui-même.
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La Bible
Jean Paul II : Alternative entre la
mort et l'immortalité
Pages précédentes :
►
Réflexions sur l'origine de la famille
►
La frontière qui sépare l'innocence primitive
de l'homme du péché originel
►
L'arbre de la connaissance du bien et du mal
►
Le sens de la solitude de l'homme à l'origine
►
Jean Paul II - l'homme prend conscience d'être
une personne
Le 03 novembre - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
-
Le pape Jean Paul II revient sur le sens de la solitude de l'homme, telle qu'elle
ressort des premiers chapitres de la Genèse. Il importe de bien comprendre,
à partir de quelques mots tout simples de la Bible, le sens profond de
l'existence humaine, du corps de l'homme, de sa différence, de sa solitude
originelle, de sa liberté devant l'alternative entre, la mort et
l'immortalité. Oui, c'est en prenant conscience de son corps que l'homme
découvre la complexité de sa propre structure. Il se distingue de tous les
autres êtres vivants du monde visible : lui seul est capable de cultiver le
sol et de soumettre la terre. La structure de son corps lui permet ainsi
d'être l'auteur d'une activité typiquement humaine, dans laquelle le corps
exprime la personne. L'invisible détermine l'homme plus que le visible. Son
corps est comme transparent grâce à sa conscience et à sa faculté de se
déterminer.
Mourir ?
La Bible s'exprime ainsi : Yahvé modela l'homme avec la glaise du sol, Il
insuffla dans ses narines un souffle de vie et l'homme devint un être
vivant... et il lui dit : "Tu peux manger de tous les arbres du jardin,
mais de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, tu ne mangeras pas,
car le jour où tu en mangeras, tu seras passible de mort
"(Gn 2, 7, 16-17).
Le sens originel de la solitude de l'homme repose sur l'expérience de
l'existence reçue du Créateur. Cette existence est caractérisée par la
subjectivité qui comprend aussi le sens du corps. Mais l'homme qui, dans sa
conscience originelle, a exclusivement l'expérience de l'existence et donc
de la vie, pourrait-il comprendre le sens du mot mourir ? Pourrait-il
arriver à comprendre le sens de ce mot à travers la structure complexe de la
vie reçue de Dieu, lorsque celui-ci lui insuffla un souffle de vie ? Il faut
admettre qu'Adam ait entendu ce mot, complètement nouveau, sans en avoir
jamais expérimenté la réalité, et qu'en même temps ce mot lui soit apparu
comme une radicale antithèse de tout ce dont le Créateur l'avait doté, corps
et souffle de vie.
L'homme entendait parler pour la première fois de la mort, sans avoir d'elle
aucune expérience, et désormais il ne pouvait pas ne pas associer l'idée de
la mort à celle de la vie dont il avait joui jusqu'alors. Les paroles
adressées par Dieu à l'homme confirmaient donc une dépendance dans
l'existence, au point d'en faire un être limité et, de par sa nature,
susceptible de ne pas exister. Et il dépendait en définitive de l'homme, de
sa décision, de faire l'expérience de la mort : Si tu en manges... tu
mourras.
En écoutant les paroles de Dieu-Yahvé, l'homme aurait dû comprendre que
l'arbre de la connaissance plongeait ses racines non seulement dans le
jardin de l'Eden, mais aussi dans son humanité à lui. L'homme aurait dû en
outre comprendre que cet arbre mystérieux cachait en lui une dimension de
solitude, inconnue jusqu'alors.
Quand donc le sens fondamental de son corps était déjà établi par sa
différence d'avec le reste des créatures, quand il était apparu que
l'invisible détermine l’homme plus encore que le visible, l'homme se trouva
devant une alternative liée directement par Dieu à l'arbre de la
connaissance du bien et du mal.
L'alternative entre la mort et l'immortalité énoncée par la Genèse (2, 17)
va au-delà de la signification essentielle du corps de l'homme. Elle marque
le sens eschatologique non seulement du corps, mais de l'humanité elle-même,
qui est bien distincte de tous les êtres vivants, des corps.
Cette
alternative concerne toutefois d'une façon toute particulière le corps créé
avec de la poussière du sol.
Pour ne pas prolonger cette analyse, nous nous bornerons à constater que
l'alternative entre la mort et l'immortalité entre dès le début dans
la
définition de l'homme et qu'elle appartient dès le début au sens de sa
solitude en face de Dieu lui-même. Ce sens originel de solitude, marqué par
l'alternative entre la mort et l'immortalité, a aussi un sens fondamental
pour toute la théologie du corps.
Sur cette constatation, nous mettons aujourd'hui un terme à nos réflexions
sur la solitude originelle de l’homme. Cette constatation, qui ressort
nettement et clairement du livre de la Genèse, nous invite à réfléchir
autant sur les textes que sur l'homme. Celui-ci a peut-être trop conscience
de la vérité qui le concerne et qui est déjà contenue dans les premiers
chapitres de la Bible.
(à suivre) : L’UNITÉ
ORIGINELLE DE L'HOMME ET DE LA FEMME
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Sources : www.vatican.va -
E.S.M.
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 03.11.2008 -
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