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19 Avril 2005
 

Le virage de François, il s'éloigne non seulement de Benoît XVI mais aussi de Jean-Paul II

Le 03 octobre 2013 - (E.S.M.) - Il a dévoilé le véritable programme de son pontificat dans deux interviews et dans une lettre adressée à un intellectuel athée. La différence existant entre lui et les papes qui l'ont précédé apparaît de plus en plus nettement. Dans ce qu'il dit et dans ce qu'il fait.

Le pape émérite Benoît XVI

Le virage de François, il s'éloigne non seulement de Benoît XVI mais aussi de Jean-Paul II

par Sandro Magister

Le 03 octobre 2013 - E. S. M. - La première réunion, ces jours-ci, des huit cardinaux appelés en consultation par le pape François et la visite qu’il fera demain à Assise, la ville du saint dont il a pris le nom, sont des actes qui caractérisent certainement ce début de pontificat.

Toutefois, si l’on veut en définir la ligne, quatre événements médiatiques, qui ont eu lieu au cours du mois qui vient tout juste de s’achever, le caractérisent encore mieux :

- l'interview qui a été accordée par le pape Jorge Mario Bergoglio à "La Civiltà Cattolica",

- la lettre par laquelle il a répondu aux questions qui lui avaient été posées publiquement par Eugenio Scalfari (photo), le fondateur du principal quotidien laïc italien, "La Repubblica",

- son entretien-interview organisé ultérieurement avec ce même Scalfari,

- et la lettre répondant à un autre champion de l'athéisme militant, le mathématicien Piergiorgio Odifreddi, lettre qui a été écrite non pas par le pape actuel mais par son prédécesseur, vivant.

Ceux qui veulent comprendre dans quelle direction le pape François veut marcher et en quoi il s’éloigne de Benoît XVI et d’autres papes qui l’ont précédé n’ont qu’à étudier et confronter ces quatre textes.


*

Dans l’interview que le pape Bergoglio a accordée à "La Civiltà Cattolica" il y a un passage qui a été universellement perçu comme un net renversement de ligne par rapport non seulement à Benoît XVI mais également à Jean-Paul II :

"Nous ne pouvons pas insister seulement sur les questions liées à l’avortement, au mariage homosexuel et à l’utilisation de méthodes contraceptives. Ce n’est pas possible. Je n’ai pas beaucoup parlé de ces choses et on me l’a reproché. Mais lorsqu’on en parle, il faut le faire dans un contexte précis. La pensée de l’Église, nous la connaissons et je suis fils de l’Église, mais il n’est pas nécessaire d’en parler en permanence. Les enseignements, tant dogmatiques que moraux, ne sont pas tous équivalents. Une pastorale missionnaire n’est pas obsédée par la transmission désarticulée d’une multitude de doctrines à imposer avec insistance. L’annonce de type missionnaire se concentre sur l’essentiel, sur le nécessaire, qui est aussi ce qui passionne et attire le plus, ce qui rend le cœur tout brûlant, comme l’eurent les disciples d’Emmaüs. Nous devons donc trouver un nouvel équilibre, autrement l’édifice moral de l’Église risque lui aussi de s’écrouler comme un château de cartes, de perdre la fraîcheur et le parfum de l’Évangile".

Évidemment, le pape François est bien conscient du fait que, pour les deux papes qui l’ont précédé, la priorité absolue était également l'annonce de l’Évangile ; que, pour Jean-Paul II, la miséricorde de Dieu était tellement centrale qu’il lui consacrait un dimanche de l'année liturgique ; que Benoît XVI a consacré précisément à Jésus vrai Dieu et vrai homme le livre de sa vie de théologien et de pasteur ; que, en somme, rien de tout cela ne le sépare d’eux.

Le pape François saura aussi que la même considération est également valable pour les évêques qui, plus que tous, ont agi en pleine harmonie avec les deux papes qui l’ont précédé. Par exemple, en Italie, le cardinal Camillo Ruini, dont le "projet culturel" a centré des événements pivots précisément sur Dieu et sur Jésus.

Cependant il y avait, chez Karol Wojtyla comme chez Joseph Ratzinger ou chez des pasteurs tels que Ruini ou encore, aux États-Unis les cardinaux Francis George et Timothy Dolan, l'intuition que l’annonce de l’Évangile ne peut pas être dissociée, aujourd’hui, d’une lecture critique de la nouvelle vision progressiste de l’homme, qui forme un contraste radical avec l'homme créé par Dieu à son image et à sa ressemblance, et d’une action de direction pastorale qui en découle.

Et c’est là que le pape François se différencie. Dans l’interview qu’il a accordée à "La Civiltà Cattolica" il y a un autre passage-clé. Au père Antonio Spadaro qui l’interroge sur l’actuel "défi anthropologique", il répond de manière évasive. Il montre qu’il n’a pas perçu la gravité historique du changement de civilisation analysé et contesté avec vigueur par Benoît XVI et, avant celui-ci, par Jean-Paul II. Il montre qu’il est convaincu qu’il vaut mieux répondre aux défis de l’époque actuelle par la simple annonce du Dieu miséricordieux, de ce Dieu "qui fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons et qui fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes".

En Italie, mais pas seulement dans ce pays, cette orientation alternative à Jean-Paul II, à Benoît XVI et au cardinal Ruini était représentée par le cardinal jésuite Carlo Maria Martini.

Aux États-Unis, elle était représentée par le cardinal Joseph L. Bernardin, avant que le leadership de la conférence des évêques ne passe aux cardinaux George et Dolan, très fidèles à Wojtyla et à Ratzinger.

Les disciples et admirateurs de Martini et de Bernardin voient aujourd’hui en François le pape qui concrétise leurs espoirs de revanche.

Le cardinal Martini était et continue à être très populaire y compris dans l'opinion publique extérieure et hostile à l’Église et le même phénomène se produit pour le pape actuel.

*

L’échange de lettres et le dialogue ultérieur entre le pape François et l'athée proclamé Scalfari contribuent à expliquer cette popularité du pape y compris "in partibus infidelium".

Il y avait déjà, dans l'article du 7 août où Scalfari posait des questions au pape actuel, un passage qui donnait des indications sur l’opinion positive que le fondateur de "la Repubblica" avait de lui:

Votre mission contient deux nouveautés scandaleuses : l’Église pauvre de François, l’Église horizontale de Martini. Et une troisième : un Dieu qui ne juge pas mais qui pardonne. Il n’y a pas de damnation, il n’y a pas d’enfer”.

Ayant reçu et publié la lettre de réponse du pape Bergoglio, Scalfari l’a commentée, ajoutant avec satisfaction cette autre considération :

"Jamais la chaire de saint Pierre n’avait fait preuve d’une ouverture d’une telle ampleur vers la culture moderne et laïque, d’une vision aussi profonde en ce qui concerne la conscience et son autonomie".

En affirmant cela, Scalfari se référait en particulier à ce que le pape François lui avait écrit à propos de la primauté de la conscience :

“La question porte sur l’obéissance de chacun à sa conscience. Le péché, même dans le cas de quelqu’un qui n’a pas la foi, existe lorsque l’on va contre sa conscience. Écouter celle-ci et lui obéir signifie, en effet, prendre une décision face à ce qui est perçu comme bon ou comme mauvais. Et c’est la nature de cette décision qui détermine si ce que nous faisons est bon ou mauvais”.

Le pape François n’avait rien ajouté d’autre. Et certains lecteurs avertis se sont demandé comment pouvait être formée cette définition tellement subjective de la conscience, dans laquelle l'individu apparaît comme la seule instance de décision, avec l'idée de conscience comme cheminement de l'homme vers la vérité, idée approfondie par des siècles de réflexion théologique, depuis Augustin jusqu’à Newman, et rappelée avec vigueur par Benoît XVI.

Mais, lors de son entretien ultérieur avec Scalfari, le pape François a été encore plus drastique dans sa réduction de la conscience à un acte subjectif :

"Chacun de nous a sa propre vision du bien et du mal et il doit choisir de suivre le bien et de combattre le mal tels qu’il les conçoit. Cela suffirait pour changer le monde".

Dès lors il n’est pas étonnant que Scalfari, homme des Lumières et athée, ait écrit qu’il "était parfaitement d’accord" avec ces expressions de Bergoglio à propos de la conscience.

De même que l’on n’est pas non plus surpris par l’accueil bienveillant qu’il réserve à ces autres propos du pape, qui constituent presque un programme pour le nouveau pontificat, autrement dit "le plus urgent des problèmes auxquels l’Église est confrontée" :

"Notre objectif n’est pas le prosélytisme mais l'écoute des besoins, des désirs, des déceptions, du désespoir, de l’espérance. Nous devons redonner l’espérance aux jeunes, aider les vieux, ouvrir vers l’avenir, répandre l'amour. Pauvres parmi les pauvres. Nous devons inclure les exclus et prêcher la paix. Vatican II, inspiré par le pape Jean et par Paul VI, a décidé de regarder l’avenir avec un esprit moderne et d’ouvrir à la culture moderne. Les pères conciliaires savaient qu’ouvrir à la culture moderne voulait dire œcuménisme religieux et dialogue avec les incroyants. Depuis ce moment-là, très peu a été fait dans cette direction. J’ai l’humilité et l’ambition de vouloir le faire".

Il n’y a rien, dans ce programme de pontificat, qui puisse ne pas être apprécié par l'opinion laïque dominante. Même le jugement selon lequel Jean-Paul II et Benoît XVI auraient fait "très peu" en matière d’ouverture à l’esprit moderne est en ligne avec cette opinion. Le secret de la popularité du pape François réside dans la générosité avec laquelle il se conforme aux attentes de la "culture moderne" et dans l’adresse avec laquelle il esquive ce qui pourrait devenir un signe de contradiction.

En cela aussi, il se différencie nettement de ses prédécesseurs, Paul VI compris. Il y a, dans l’homélie prononcée à la mort du pape Giovanni Battista Montini, le 10 août 1978, par Ratzinger, qui était alors archevêque de Munich, un passage qui est extraordinairement éclairant, notamment en raison de son appel à la conscience "qui se mesure sur la vérité" :

"Un pape qui, aujourd’hui, ne ferait pas l’objet de critiques manquerait à son devoir vis-à-vis de cette époque. Paul VI a résisté à la télécratie et aux sondages d’opinion, les deux puissances dictatoriales actuelles. Il a pu le faire parce qu’il ne prenait pas comme paramètre le succès et l’approbation, mais bien la conscience, qui se mesure sur la vérité, sur la foi. Et c’est pour cette raison que, en de nombreuses occasions, il a cherché le compromis : la foi laisse beaucoup de choses ouvertes, elle offre un large spectre de décisions, elle impose comme paramètre l’amour, qui se sent des obligations envers le tout et qui impose donc beaucoup de respect. Voilà pourquoi il a pu être inflexible et décidé lorsque l’enjeu était la tradition essentielle de l’Église. En lui cette dureté ne résultait pas de l’insensibilité de celui dont le cheminement est dicté par le plaisir du pouvoir et par le mépris envers les gens, mais de la profondeur de sa foi, qui l’a rendu capable de supporter les oppositions".

*

Une confirmation de ce qui différencie le pape François de ses prédécesseurs est justement arrivée sous la forme de la lettre par laquelle Ratzinger-Benoît XVI – mettant fin au silence qui a suivi sa démission – a répondu au livre "Caro papa, ti scrivo" [Cher pape, je t’écris] qu’avait publié en 2011 le mathématicien Piergiorgio Odifreddi.

Les deux derniers papes dialoguent volontiers, l’un comme l’autre, avec des athées proclamés et des leaders d'opinion laïcs, mais ils le font sous des formes très différentes. Alors que François esquive les pierres de scandale, Ratzinger, lui, les met en évidence.

Il suffit, pour s’en rendre compte, de lire ce passage de la lettre qu’il a adressée à Odifreddi :

"Ce que vous dites à propos du personnage de Jésus n’est pas digne de votre rang scientifique. Si vous posez la question comme si, au fond, on ne savait rien à propos de Jésus et s’il n’y avait rien de vérifiable à Son sujet, en tant que personnage historique, alors je ne peux que vous inviter, de manière décidée, à vous rendre un peu plus compétent au point de vue historique. Pour cela je vous recommande surtout les quatre volumes que Martin Hengel (exégète à la Faculté de théologie protestante de Tübingen) a publiés avec Maria Schwemer : c’est un excellent exemple de précision et de très vaste information historique. Face à cela, les propos que vous tenez au sujet de Jésus sont hasardeux et vous ne devriez pas recommencer. Il est malheureusement incontestable que, dans l’exégèse, beaucoup de choses peu sérieuses ont été écrites. Le séminaire américain consacré à Jésus que vous citez aux pages 105 et suivantes ne fait que confirmer une fois de plus ce qu’Albert Schweitzer avait noté à propos de la Leben-Jesu-Forschung (recherches sur la vie de Jésus), à savoir que ce que l’on appelle le 'Jésus historique' est, le plus souvent, le reflet des idées des auteurs. Cependant ces formes peu réussies de travail historique ne compromettent pas du tout l'importance de la recherche historique sérieuse, qui nous a conduits à des connaissances vraies et sûres en ce qui concerne l'annonce et le personnage de Jésus".

Et plus loin il ajoute :

"Si vous voulez remplacer Dieu par 'La Nature', il reste la question de savoir qui est ou ce qu’est cette nature. Vous ne la définissez nulle part et elle apparaît donc comme une divinité irrationnelle qui n’explique rien du tout. Toutefois je voudrais surtout vous faire encore remarquer que, dans votre religion de la mathématique, il reste trois thèmes fondamentaux de l'existence humaine qui ne sont pas pris en considération : la liberté, l'amour et le mal. Je suis étonné que vous liquidiez, en un seul aperçu, la liberté qui, cependant, a été et est toujours la valeur portante de l'époque moderne. Dans votre livre l'amour n’apparaît pas et même à propos du mal il n’y a aucune information. Quoi que la neurobiologie dise ou ne dise pas à propos de la liberté, celle-ci est présente dans le drame réel de notre histoire comme une réalité déterminante et elle doit être prise en considération. Mais votre religion mathématique ne connaît aucune information relative au mal. Une religion qui laisse de côté ces questions fondamentales reste vide.

"La critique que je fais de votre livre est dure en partie. Mais la franchise fait partie du dialogue ; ce n’est qu’ainsi que la connaissance peut progresser. Vous avez été très franc et vous accepterez donc que je le sois, moi aussi. Mais, en tout cas, je porte un jugement très positif sur le fait que vous ayez, à travers votre confrontation avec mon 'Introduction au christianisme', cherché un dialogue aussi ouvert avec la foi de l’Église catholique et que, en dépit de toutes les oppositions, dans le domaine central, les convergences ne soient pas du tout absentes".

*

Jusqu’ici il n’a été question que de ce qui avait été dit. Mais les faits aussi commencent à différencier les deux derniers papes l’un de l’autre.

L’interdiction qui a été faite par le pape Bergoglio à la congrégation des religieux franciscains de l'Immaculée de célébrer la messe selon le rite ancien a été une restriction réelle de la liberté de célébrer selon ce rite que Benoît XVI avait assurée à tous.

Il ressort des conversations qu’il a eues avec les gens qui lui rendent visite que Ratzinger lui-même a perçu cette restriction comme un "vulnus" à son motu proprio de 2007 "Summorum pontificum".

Dans l’interview qu’il a accordée à "La Civiltà Cattolica" le pape François a liquidé la libéralisation de l’usage du rite ancien décidée par Benoît XVI en la qualifiant de simple "choix prudentiel lié à l’aide apportée à des personnes qui avaient cette sensibilité particulière", alors que l'intention explicite de Ratzinger – qu’il avait exprimée en son temps dans une lettre adressée aux évêques du monde entier – était au contraire que "les deux formes d’utilisation du rite romain puissent s’enrichir réciproquement".

Dans cette même interview le pape François a défini la réforme liturgique postconciliaire comme "un service au peuple en tant que relecture de l’Évangile à partir d’une situation historique concrète". Cette définition est fortement réductrice par rapport à la conception de la liturgie qui était celle de Ratzinger, théologien et pape.

De plus, toujours dans ce domaine, le pape François a remplacé en bloc, le 26 septembre dernier, les cinq consulteurs du service des célébrations liturgiques pontificales.

Parmi ceux qui ont été renvoyés, il y a, par exemple, le père Uwe Michael Lang, un liturgiste dont le livre le plus important, consacré à l'orientation "vers le Seigneur" de la prière liturgique, a été préfacé par Ratzinger lui-même.

Alors que, parmi ceux qui ont été nommés, il y a des liturgistes beaucoup enclins à soutenir le style de célébration du pape François, lui aussi visiblement éloigné de l’"ars celebrandi", inspiré, de Benoît XVI.

***

L'interview accordée à "La Civiltà Cattolica" par le pape François, qui a été publiée en plusieurs langues le 19 septembre Interview du pape François

La lettre adressée par le pape à Eugenio Scalfari, qui a été publiée dans "La Repubblica" du 11 septembre "Pregiatissimo Dottor Scalfari…"

L’entretien ultérieur entre le pape et Scalfari, qui a eu lieu le 24 septembre à la résidence Sainte-Marthe, au Vatican, et qui a été publié dans "La Repubblica" du 1er octobre Il papa a Scalfari : Così cambierò la Chiesa

Les passages de la lettre de Joseph Ratzinger à Piergiorgio Odifreddi qui ont été publiés en avant-première dans "la Repubblica" du 24 septembre Ratzinger : Caro Odifreddi, le racconto chi era Gesù


Avant d’être en contact avec le pape Bergoglio, Scalfari l’a été, de manière encore plus intense, avec le cardinal jésuite Carlo Maria Martini, archevêque de Milan de 1979 à 2002.

En particulier, Scalfari avait consacré un compte-rendu très favorable au livre qui est peut-être le plus révélateur de la vision du christianisme et de l’Église qui était celle de ce cardinal, "Conversations nocturnes à Jérusalem. Sur le risque de la foi", publié en 2008, un livre très lu et très discuté dans et hors de l’Église Dieu n'est pas catholique. Parole de cardinal

En tant qu’athée déclaré, Scalfari a écrit qu’il trouvait réconfortant que "pour Martini, le Fils de l'Homme soit beaucoup plus prégnant que le Fils de Dieu".

A l'époque, une expression employée par Martini dans ce livre avait marqué les esprits : "On ne peut pas rendre Dieu catholique". Il est significatif qu’elle soit réapparue dans la bouche du pape François lors de l’entretien avec Scalfari, le 24 septembre dernier : "Je crois en Dieu. Pas en un Dieu catholique, il n’existe pas de Dieu catholique, il existe Dieu".


À propos de l'apogée et du crépuscule du leadership exercé par le cardinal Joseph L. Bernardin dans l’Église catholique des États-Unis, une analyse approfondie est celle qui a été publiée par George Weigel dans le magazine "First Things" au mois de février 2011   The End of the Bernardin Era


Benoît XVI a réfléchi à la question de la conscience en particulier en 2010, au cours de son voyage en Grande-Bretagne marqué par la béatification de John Henry Newman et plus encore dans le discours de vœux adressé à la curie romaine avant Noël de cette même année "Conscience signifie la capacité de l’homme à reconnaître la vérité..."

Quant à l'homélie prononcée à la mort de Paul VI par celui qui était alors le cardinal Ratzinger, elle contient également une référence à la conscience "qui se mesure à la vérité" et elle a été publiée pour la première fois au début du mois d’août dernier dans un numéro spécial de "L'Osservatore Romano", à l’occasion du cinquantième anniversaire de l'élection du pape Montini.

 Traduction française par Charles de Pechpeyrou, Paris, France.


 

Source: Sandro Magister
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 03.10.2013- T/International

 

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