Motu Proprio du pape Benoît XVI :
témoignage |
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Le 02 Juin 2008 -
(E.S.M.) - Depuis plus de quarante ans, l'Église catholique
vit une crise profonde, en particulier en Europe, spécialement en
France, dont elle peine à sortir.
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Messe de Paul VI contre
messe "de saint Pie V" -
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Motu Proprio de Benoît XVI : témoignage
On ne se renie pas quand on agit dans l' obéissance de
l'Église et pour la Charité.
Propos recueillis sur le site
: le petit Placide
:
1.- Depuis plus de quarante ans, l'Église catholique vit une crise profonde,
en particulier en Europe, spécialement en France, dont elle peine à sortir.
De profonds fossés se sont creusés, ou ont été sciemment creusés entre
différentes parties du troupeau, et force est de constater que ni le constat
de la gravité de la situation, ni le manque cruel de prêtres, ni l'enjeu du
salut des âmes ne parviennent à l'emporter sur ces divisions ou à mettre
efficacement en œuvre certaines volontés.
En France, la pomme de discorde est double : le concile, et la question
liturgique. Surtout la question liturgique. Beaucoup, en effet, qui se
déclarent "contre" le concile n'en ont en réalité jamais lu les textes
(comme beaucoup, probablement, de ceux qui se déclarent "pour" - encore que
la différence, pour eux, est qu'ils se placent ainsi d'emblée en confiance
du Magistère, ce qui n'est pas du tout la même chose).
Messe de Paul VI contre messe "de saint Pie V". Cette dialectique a alimenté
toutes ces années, émaillées de conflits en tous genres, de haines,
d'injustices réciproques. Inutile de revenir là-dessus. Ce qui retient
aujourd'hui l'attention, c'est que le pape Benoît XVI, parce qu'il est le
Pasteur du troupeau, a voulu le réunir, en essayant d'apaiser ce conflit et
de permettre à chacun de trouver sa place. Plus généreux en cela que ne
l'avaient été ses prédécesseurs, il a fondé cette intention de deux manières
: théologiquement, en articulant les deux formes liturgiques mises en cause
l'une à l'autre (ordinaire et extraordinaire),
sur un seul rite latin ; juridiquement, en reconnaissant le droit de chaque
prêtre à célébrer selon les deux formes liturgiques et en établissant les
conditions d'accès, au sein même des paroisses, à la forme extraordinaire.
Pour un observateur objectif, les conditions d'une
véritable pacification étaient ainsi mises en œuvre. Des conditions
finalement très simples, qui appellent simplement de chacun un peu de bonne
volonté et de sens réel de l'Église, en rupture avec la poursuite des
intérêts et des ambitions personnelles. Leur "liant", a priori, ne devait
pas faire défaut, puisqu'il s'agit tout de la charité
elle-même, dont l'Église n'est pas supposée être avare. De fait, en
bien des endroits, des Pasteurs et des fidèles sont entrés dans l'intention
du Saint-Père Benoît XVI, et l'ont faite leur, pour le bien de tous,
en accueillant ceux qui sont bel et bien leurs fils ou leurs frères, et ces
derniers jouent eux-mêmes "le jeu" d'une collaboration loyale au bien des
âmes.
Mais, malheureusement, de fortes résistances
demeurent.
2.- Il y a d'abord celles d'autres fidèles et d'autres Pasteurs qui, ayant
le sentiment d'avoir jadis consommé heureusement une rupture avec les
catholiques dits "traditionalistes" et une forme liturgique qu'ils
paraissent honnir, n'entendent pas céder un pouce de ce qu'ils croient être
une conquête irréversible.
C'est comme si l'Église leur appartenait. Ils y
ont fait jadis leur Révolution culturelle et peu leur importe qu'elle ait
laissé sur le carreau tant de personnes, et qu'en maints endroits ils n'en
caressent le souvenir que sur des ruines. L'essentiel est qu'il soit laissé
libre court à leur inventivité et aux niaiseries désacralisées dans
lesquelles ils se sont accoutumés de vivre. Il est hors de question pour eux
de faire une place aux "intégristes". Rappelez-vous ces applaudissements
indignes qui ont retenti dans une église à Saint-Germain-en-Laye à l'annonce
par le curé de ce que la forme extraordinaire n'y serait pas célébrée.
Mais il y a un certain nombre de traditionalistes qui ont la nuque tout
aussi raide. Bien sûr, Benoît XVI est en tous leurs discours. On se flatte
de le rencontrer, on en parle avec des trémolos dans la voix. Ne s'est-il
pas rangé à notre cause ? Le saint homme ! C'est ainsi du moins qu'ils
l'analysent, le croient et le font croire. En réalité ils se mentent à
eux-mêmes, et ils mentent aux autres. Car ils ne
prennent du Pape que ce qui les arrange, et rien de plus. L'un
d'eux me disait il n'y a pas si longtemps, peu avant d'aller faire des ronds
de jambe auprès de son curé pour obtenir que soit célébrée la forme
liturgique extraordinaire, en se présentant devant lui comme un fidèle bien
soumis, bien sous tous rapports, avec du "Saint-Père" par ci et du
"Saint-Père" par là, qu'il n'en avait rien à faire du Concile Vatican II.
Tels autres font mine d'ignorer, à propos de la messe, qu'en contrepoint des
mesures juridiques évoquées plus haut, le Pape Benoît XVI a explicitement
souligné que « évidemment, pour vivre la pleine communion, les prêtres des
communautés qui adhèrent à l'usage ancien ne peuvent pas non plus, par
principe, exclure la célébration selon les nouveaux livres. L'exclusion
totale du nouveau rite ne serait pas cohérente avec la reconnaissance de sa
valeur et de sa sainteté. ». Le Pape le précise très clairement : «
Évidemment ». Comment le dire autrement ? Autrement dit : cela va de soi,
parce que la forme ordinaire est bel et bien le droit commun liturgique de
l'Église latine, et qu'une telle exclusion ne va pas
sans une erreur dans la foi.
Qu'importe ! Les mêmes ergotent, biaisent, font mine de n'avoir rien vu,
rien lu. Pire, certains prêtres ne craignent pas de gloser pour tenter
d'expliquer que cette précision explicite ne les concernerait pas. Pourquoi
? Parce qu'ils se sont vu reconnaître le droit de célébrer selon la seule
forme extraordinaire. La belle affaire ! Comme si la précision de Benoît XVI
pouvait viser d'autres personnes que celles qui sont dans cette situation et
comme s'il appartenait au Père Lambda ou à l'abbé Trucmuche de déterminer
arbitrairement les limites à lui apporter !
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