Le pape Benoît XVI pourrait
bien nous surprendre |
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CITE DU VATICAN, le 02 Février 2007 -
(E.S.M.) -
Le pape Benoît XVI pourrait bien nous surprendre,
ces jours prochains, en publiant un document d'une grande densité sur le
plan théologique et pastoral. Nous lui accordons notre totale confiance!
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L'Eucharistie: source et
sommet de la vie et de la mission de l'Eglise.
Le pape Benoît XVI pourrait bien nous
surprendre
A la fin de l'année dernière, l'Exhortation post-synodale sur l'Eucharistie
était prêtre et sa publication, disait-on, ne devait plus tarder. Le 1er
juin de l'an dernier le pape Benoît XVI avait déjà dit: "Je
dois dire qu'au cours des visites "ad limina", des Évêques me demandent
souvent: "Mais quand le texte post-synodal sera-t-il finalement prêt ?" Et je
leur réponds: "Ils y travaillent. Et ils
n'en ont certainement plus pour très longtemps": ►
Benoît XVI
Puis il y a eu "l'affaire du Motu proprio" devant libéraliser l'ancienne
façon de célébrer la liturgie romaine et qui a provoqué l'emportement d'une
bonne partie de l'épiscopat français d'habitude peu prompt à s'engager sur
des questions liturgiques. (lire: Le
pape effectue quelques corrections au texte du motu proprio: ►
Benoît XVI)
Puis il y a eu la joie de certains - pas tous! - mouvements traditionalistes
à l'annonce du Motu proprio. Puis plus rien... Ni Exhortation synodale, ni
Motu Proprio.
Certains ont alors annoncé que la marge de manoeuvre de Benoît XVI était
étroite; d'autres ont dit à qui voulait bien l'entendre que Benoît XVI était
devenu l'otage d'un épiscopat français qui a ceci de curieux, qu'il admet
toutes les formes de liturgies dans les églises, y compris les plus
farfelues, sauf celle issue de Vatican II et celle d'avant Vatican II. C'est
ignorer le petit monde du Vatican que d'imaginer qu'un pape ne pourrait plus
y faire ce qu'il sait être bénéfique pour l'Eglise
universelle - et non uniquement pour des chapelles françaises.
On peut très bien imaginer un autre scénario: Benoît XVI, après avoir pris
avis des spécialistes en liturgie et en pastorale, et après avoir réexaminé
le contexte ecclésial français, prend à présent son temps pour parfaire un
document qui ira plus loin que l'Exhortation post-synodale et plus loin que
que le Motu proprio attendus. Car la crise liturgique actuelle n'est pas
réductible à une question de rites à faire ou à ne pas faire, ou de missel à
employer ou à ne pas employer. Comme l' a laissé entendre
le cardinal Arinze à Paris, il y a d'abord une question de formation à
donner aux prêtres: une formation qui n'était pas donnée, avant le Concile,
dans les séminaires diocésains où il n'était question que de reproduire
docilement des rites et des belles cérémonies; une formation qui ne fut pas
davantage donnée, après le Concile, dans les séminaires devenus
interdiocésains où il n'était question que de faire preuve de créativité,
d'imagination, d'anarchie... pour effacer de la mémoire des fidèles 2000 ans
de tradition liturgique. Ce que Vatican II n'avait jamais demandé de faire,
bien au contraire.
Oui, il y a à la base de la crise liturgique une question de formation: il
s'agit de redonner aux prêtres conscience de ce qu'ils font lorsqu'ils
célèbrent l'Eucharistie; il s'agit de redéfinir ce qu'est la "tradition" en
liturgie et pour l'Eglise; il s'agit non pas de critiquer le Concile, mais
de le lire, de le comprendre et enfin de l'appliquer à la lumière de la
Tradition, ce qui est au fond la seule façon "catholique" de voir les
choses. Il s'agit avant tout de mettre enfin les évêques, gardiens et
promoteurs de la liturgie de l'Eglise, face à leurs responsabilités et de
leur faire comprendre que les fidèles, aujourd'hui, ne sont plus disposés à
accepter n'importe quel type de célébration liturgique, sous prétexte quelle
répond à des choix pastoraux dont tout le monde constate que, depuis qu'ils
sont appliqués dans les paroisses, c'est le fiasco complet.
On sait que Benoît XVI est expert pour conduire les
évêques, premiers responsables de la liturgie, là où ils doivent aller.
La preuve? Il aura suffit d'annoncer un Motu proprio pour qu'une sainte
panique s'empare de notre épiscopat français et que celui-ci, soudain, se
dise attaché à Vatican II, garant de la liturgie issue du Concile, attentif
à ce que la célébration eucharistique soit l'expression de la foi de
l'Eglise et non des sentiments des fidèles... etc. Il se pourrait bien que
le Saint-Père dise à présent à nos évêques que de telles paroles ne
suffisent pas, et qu'il exige d'eux des actions concrètes allant dans le
sens de ces belles déclarations.
Benoît XVI pourrait bien nous surprendre, ces jours
prochains, en publiant un document d'une grande densité sur le plan
théologique et pastoral. Nous lui accordons notre totale
confiance!
Sources: Pro-Liturgia: -
E.S.M.
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 02.02.2007 - BENOÎT XVI |