Benoît XVI nous rappelle le sens de
l'Avent lors des premières vêpres |
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Cité du Vatican, le 01 décembre 2008 -
(E.S.M.)
- Le pape Benoît XVI a entamé samedi soir par une cérémonie des
Vêpres, l’itinéraire d’une nouvelle année liturgique, entrant ainsi dans
l’Avent, le premier des temps qui la composent.
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Benoît XVI nous rappelle le sens de
l'Avent lors des premières vêpres
Synthèse de l'homélie du Saint-Père
Le 01 décembre - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- A 17 h samedi, en la basilique vaticane, Benoît XVI a présidé les
vêpres du premier dimanche de l'Avent. "L'Avent - a dit le Pape dans
son homélie - est, par excellence, une halte spirituelle d'espérance au
cours de laquelle l'Église entière est appelée à devenir espérance pour elle
et pour le monde. Tout le peuple de Dieu se met en marche attiré par ce
mystère; notre Dieu est le Dieu qui vient et nous appelle à venir à sa
rencontre surtout dans cette forme universelle d'espérance et d'attente
qu'est la prière". Puis il a rappelé que l'expression la plus haute de
la prière était constituée par les psaumes. Après avoir cité le psaume 141:
Seigneur, je crie vers toi, viens à mon aide, le Saint-Père a ajouté:
"C'est le cri d'une personne qui se sent en grand danger, mais c'est
aussi le cri de l'Église au milieu des nombreux pièges qui l'entourent et
qui menacent sa sainteté, cette intégrité irréprochable dont parle l'apôtre
Paul et qui doit, au contraire, être conservée pour la venue du Seigneur.
Dans cette invocation, résonne aussi le cri de tous les justes, de tous ceux
qui veulent résister au mal, aux séductions d'un bien inique et de plaisirs
qui offensent la dignité humaine et la condition des pauvres. Au début de
l'Avent, la liturgie de l'Avent pousse à nouveau ce cri et l'élève vers Dieu
comme l'encens symbole de la prière et des cœurs tournés vers Dieu".
"Dans le cri du Corps mystique - a poursuivi Benoît XVI - nous
reconnaissons la voix du chef, du Fils de Dieu qui a pris sur lui nos
souffrances et nos tentations pour nous donner la grâce de sa victoire.
L'Église revit chaque fois la grâce de cette compassion, de cette venue du
Fils de Dieu, dans l'angoisse humaine jusqu'à en toucher le fond. Le cri
d'espérance de l'Avent exprime alors, depuis le début et de façon plus
forte, toute la gravité de notre état, notre extrême besoin de salut. Nous
attendons le Seigneur non comme une belle décoration pour le monde qui est
déjà sauvé, mais comme voie unique de libération d'un danger mortel".
Après avoir fait de nouveau référence aux psaumes 141 et 142 de la liturgie
du jour, il a souligné qu'ils "nous protègent en quelque sorte de toute
tentation d'évasion et de fuite de le réalité. Ils nous préservent d'une
fausse espérance qui voudrait peut-être entrer dans l'Avent et aller vers
Noël en oubliant l'aspect dramatique de notre existence personnelle et
collective. En effet, une espérance confiante et non trompeuse - a-t-il
conclu - ne peut être qu'une espérance pascale, comme nous le rappelle le
Cantique de l'Épître aux Philippiens qui loue le Christ fait chair,
crucifié, ressuscité et Seigneur universel".
Texte intégral de
l'homélie du Saint Père
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AVANT ou AVENT ?
Nous avons tous connu, enfants, la difficulté d'écrire le son « en »
avec un e ou avec un a et peut-être encore maintenant sommes-nous saisis
d'un léger doute : en ou an ? Avent ou Avant ? Libérons-nous un instant
des contraintes orthographiques et voyons quels bénéfices retirer d'un
temps liturgique que l'on nommerait « l'Avant ». L'Avant, c'est bien sûr
ce qui nous assure de l'après. Si l'on peut dire « avant », c'est
toujours après coup, après l'événement. Soit parce que celui-ci s'est
déjà produit et se répète, soit parce qu'on s'est assis au bord du
chemin et que l'on regarde en arrière. Ainsi l'«Avant» attire vers le
passé. Avant que les enfants ne soient partis, avant que je te
connaisse, avant que Jésus ne soit sur la croix... «Avant» nous entraîne
dans un lieu où tout est encore possible, indéterminé, là où nous
aimerions pouvoir changer les choses, recommencer, faire d'autres choix.
Peut-être est-ce la raison pour laquelle « l'avant » de la fête est mis
en valeur. Les injonctions commerciales y sont pour beaucoup. Il faut
préparer longtemps avant et parfois coûteusement sous peine de ne pas
réussir la fête. Un avant-Noël est rempli de l'histoire biblique des
peuples qui ont longtemps marché, des prophètes qui contre vents et
marées ont appelé à la conversion du cœur.
Pourtant, nous n'en sommes plus là. Il n'y a plus, pour les chrétiens,
de retour en arrière possible : « depuis le jour du sang versé nous
savons bien que tout est grâce » (D. Rimaud).
L'avant n'existe que sous forme de mémoire. Noël comme mémoire de la
venue du Seigneur nous oblige à passer de l'avant à Y Avent, à choisir
de renoncer au « an ». L'avant prend le deuil et si nous voulons vivre
avec le Seigneur de la crèche et le Fils de Dieu au Jourdain, il faut
entendre « advenir » dans l'Avent. L'Avent signifie la venue,
l'avènement du Seigneur. Il vient vers les hommes. Lui, le Dieu
invisible s'adresse aux hommes comme à des amis et les invite à partager
sa vie divine. Ce mystère s'accomplit dans le Christ (Dei
Verbum, Constitution conciliaire sur la Révélation divine, n° 2).
Dès lors, la question n'est plus de préparer sa venue mais d'en vivre.
Car il y a là une question de vie. L'Avent désigne l'invitation que Dieu
fait aux hommes de partager sa vie. Il y a véritablement partage,
échange, puisque le Christ qui prend corps de la Vierge Marie s'est fait
homme (Credo) pour que nous soyons rendus
participants à sa nature divine. L'Avent rend compte du désir de Dieu de
se communiquer, de nous faire partager sa vie. L'Avent est la promesse
que nos vies d'hommes et de femmes, quels que soient leurs « avants »,
sont dignes de partager la vie de Dieu.
Sources : www.vatican.va 081201
(460)-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 01.12.2008 -
T/Benoît XVI - T/Avent |