Benoît XVI indique le sens profond du célibat
sacerdotal |
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Le 01 septembre 2007 -
(E.S.M.) - Le pape Benoît XVI fait remarquer
que la situation des prêtres
qui réclament l’accès au mariage, sont engagés dans des
relations coupables, est souvent le fruit d’une vie intérieure
appauvrie dans laquelle se met en marche une érosion de la pratique
sacramentelle.
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Benoît XVI indique le sens profond du célibat sacerdotal
Première partie
(suite)
: Eucharistie, Mystère à croire : qui
correspond au § 6 à 33 du Saint-Père. Ce qui est écrit "en noir"
appartient au texte du pape Benoît XVI, le commentaire de Léonce
Grattepanche en
"blue".
Pour lire les pages précédentes voir
table en fin de texte.
Eucharistie et
sacrements
(§ 16 à 29)
III. Eucharistie
et Onction des malades
(§ 22)
L’Onction des malades est,
avec le sacrement de confirmation, le plus incompris des sacrements, sans
aucun doute cette incompréhension est liée à de grandes faiblesses dans
l’enseignement du catéchisme, à l’ignorance de la doctrine des fins
dernières et évidemment à une compréhension partielle de l’Eucharistie. On
le comprend mieux avec cette admirable exhortation, la crise de l’Église en
Occident est en grande partie due à elle-même, aux lâchetés doctrinales et
pastorales de sa hiérarchie, à ses compromissions avec l’esprit du monde, du
monde des modes et des apparences culturelles…
-
Jésus n'a pas seulement envoyé ses
disciples pour guérir les malades (cf. Mt 10, 8; Lc 9, 2; 10,
9), mais, précise Benoît XVI, il a aussi institué pour eux un Sacrement spécifique: l'Onction des
malades. – L’Onction
des malades est un sacrement vivant qui relie le patient à la Passion du
Christ, en tant qu’il complète en son corps et en son âme ce qui manque à la
Passion du Seigneur pour le salut du genre humain. Il ne s’agit pas d’une
culture de mort ou de culpabilité mais bien d’une culture de vie.
- Si l'Eucharistie montre
que les souffrances et la mort du Christ ont été transformées en amour,
l'Onction des malades, de son côté, associe la personne qui souffre à
l'offrande que le Christ a faite de lui-même pour le salut de tous, de sorte
qu'elle aussi puisse, dans le mystère de la communion des saints, participer
à la rédemption du monde. –
Il y a un lien étroit,
substantiel entre l’agonie du malade et Gethsémani tous les deux
parfaitement résumés et vivants dans l’Eucharistie. Il faut relire l’œuvre
romanesque de Bernanos, en particulier le dialogue des carmélites. -
La relation entre ces
sacrements se manifeste également face à l'aggravation de la maladie: « À
ceux qui vont quitter cette vie, l'Église offre, en plus de l'Onction des
malades, l'Eucharistie comme viatique ».
IV Eucharistie et Sacrement de l'Ordre
(§ 23 à 26)
Il
ne peut y avoir de célébrant pour l’Eucharistie que l’évêque et le prêtre.
Il est regrettable d’avoir institué des assemblées sans prêtre, une
présidence confiée à des hommes ou des femmes sans discernement ou sur des
considérations idéologiques opposées à la doctrine de l’Église. Il arrive
que certains de ces responsables laïcs souffrent d’une psychologie fragile
ou d’une culture religieuse très insuffisante quant elle n’est pas
hétérodoxe ou d’une vie privée non-conforme à la discipline canonique.
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De telles assemblées sont
des tentatives de faire à croire qu’un jour une femme pourra accéder au
sacerdoce ou que l’on en viendra à l’ordination d’homme marié. Certains
presbyterium, encore de nos jours, utilisent ce genre d’assemblée pour
détourner délibérément les jeunes vocations au sacerdoce. Il s’agit là de
courants progressistes qui rejettent l’Église sur le fond et souhaitent
objectivement sa disparition sociale.
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L’institution sacerdotale
est intimement liée à l’institution de l’Eucharistie. Le prêtre, répondant à
l’appel de son Seigneur, est introduit dans le secret de l’Amour divin et
dans le cœur de la Rédemption. Le sacerdoce magnifie la dignité de l’homme
d’une sublime façon et témoigne de la sollicitude divine dans une humilité
exaltée. Il faut sans faiblesse se défendre des ombres hérétiques des
courants et des cultures protestantes. Un prêtre est une lumière divine,
elle ne se cache pas. -
Le lien intrinsèque entre
Eucharistie et Sacrement de l'Ordre découle des paroles mêmes de Jésus au
Cénacle: « Faites ceci en mémoire de moi »
(Lc 22, 19). En effet,
Jésus, à la veille de sa mort, a institué l'Eucharistie et fondé en même
temps le sacerdoce de la Nouvelle Alliance. Il est prêtre, victime et
autel: médiateur entre Dieu le Père et le peuple
(cf. He 5, 5-10),
victime d'expiation (cf. 1 Jn 2, 2; 4, 10) qui s'offre elle-même sur
l'autel de la croix. Personne ne peut dire « ceci est mon corps » et « ceci
est la coupe de mon sang » si ce n'est au nom et en la personne du Christ,
unique souverain prêtre de la nouvelle et éternelle Alliance
(cf. He
8-9). Benoît XVI indique que la doctrine de l'Église fait de l'ordination sacerdotale la condition
indispensable pour la célébration valide de l'Eucharistie.
(71) En effet, «
dans le service ecclésial du ministre ordonné, c'est le Christ lui-même qui
est présent à son Église en tant que Tête de son Corps, Pasteur de son
troupeau, grand prêtre du sacrifice rédempteur ». (72) De façon certaine, le
ministre ordonné « agit aussi au nom de toute l'Église lorsqu'il présente à
Dieu la prière de l'Église et surtout lorsqu'il offre le sacrifice
eucharistique ». –
Le
célibat sacerdotal est un choix spécifique à l’église latine. Ce choix est
venu du peuple de fidèles et s’est imposé progressivement, même si vint le
moment où le Saint Siège l’imposa de vive force. Ce choix s’appuie sur un
état de vie qui a son origine dans la vie même du Christ-Jésus.
-
Les Pères synodaux ont voulu souligner que le sacerdoce ministériel
requiert, à travers l'ordination, l'entière configuration au Christ. Tout en
respectant les pratiques différentes et la tradition orientale, il convient
de rappeler le sens profond du célibat sacerdotal, justement considéré comme
une richesse inestimable et confirmé aussi dans la pratique orientale pour
les candidats à l'épiscopat. (Sacerdotalis
caelibatus) -
Et le pape Benoît XVI d'évoquer le fait que le Christ lui-même, prêtre pour
l'éternité, ait vécu sa mission jusqu'au Sacrifice de la croix dans l'état
de virginité constitue le point de référence sûr pour recueillir le sens de
la tradition de l'Église latine sur cette question. - En réalité, il est une
conformation particulière au style de vie du Christ lui-même. Ce choix est
avant tout sponsal; il est identification au cœur du Christ Époux, qui donne
sa vie pour son Épouse. –
Régulièrement, comme un serpent de mer, on remet sur le tapis ce choix
disciplinaire et l’on n’hésite pas à mettre en accusation la hiérarchie.
Récemment et conformément à toute sa vie, l’Abbé Pierre s’est cru obligé de
commettre une lettre à adresser après sa mort au pape dans laquelle il lui
demande d’autoriser l’ordination d’hommes mariés. A l’évidence, son sens de
l’Église et l’intelligence qu’il avait du sacerdoce se trouvaient très
altérés. Cette dernière démarche est la conclusion d’une vie sacerdotale
empêtrée dans des considérations pratiques et sociologiques très éloignées
de l’esprit évangélique et découlant d’options qui alimentent les courants
progressistes dans l’Église.
Ceux qui se croient appelés au sacerdoce dans l’église
latine connaissent les exigences disciplinaires et ce n’est qu’après une
formation dans laquelle ils ont eu le temps de réfléchir à cette vie toute
donnée qu’ils décident de la conclusion de leur engagement. Bien sûr la
nature blessée du prêtre n’est pas différente de celle d’un homme ordinaire,
ceci étant, on constate non sans beaucoup de souffrances que ceux qui
réclament l’accès au mariage sont engagés dans des relations coupables. Leur
vie intérieure est alors altérée, appauvrie. Se sentant dans une condition
de coupables, ils optent pour la mise en accusation de leur hiérarchie,
rejetant la responsabilité de leur vie sur l’intransigeance de la hiérarchie
et prennent à témoin et en otage le peuple de Dieu. Ils répètent dans
l’aveuglement de leur orgueil la faute de Lucifer, l’accusateur de nos
frères, et s’inscrivent dans une logique similaire à ceux qui finirent par
blesser l’unité de l’Église. Le pape Benoît XVI fait remarquer que
malheureusement leur situation est souvent le fruit d’une vie intérieure
appauvrie dans laquelle se met en marche une érosion de la pratique
sacramentelle. - Unie à la
grande tradition ecclésiale, au
Concile Vatican II
(76) et aux
Souverains Pontifes mes prédécesseurs,
(77) je
redis la beauté et l'importance d'une vie sacerdotale vécue dans le célibat
comme signe exprimant le don de soi total et exclusif au Christ, à l'Église
et au Règne de Dieu, et j'en confirme donc le caractère obligatoire pour la
tradition latine. Le célibat sacerdotal vécu avec maturité, joie et
dévouement est une très grande bénédiction pour l'Église et pour la société
elle-même.
pages précédentes :
L'Introduction :
Jésus est l'étoile polaire de la liberté humaine (1)
:
(§ 1 à 5)
►
Benoît XVI
Première partie :
La foi de l'Église est essentiellement une foi eucharistique :
(2)
(§ 6 à 8)
►
Benoît XVI
Jésus véritable
Agneau immolé :
(3)
(§ 9 à 11)
► Benoît
XVI
Le rôle décisif de l'Esprit Saint dans la
célébration de l'Eucharistie : (4)
(§ 12 et 13) ►
Benoît XVI
Eucharistie, principe causal de l'Église et communion
ecclésiale :
(5)
(§ 14 et 15) ►
Benoît XVI
I. Sacramentalité de l'Église
et initiation chrétienne :
(6)
(§
16 et 17)
►
Benoît XVI
II. Eucharistie et
Sacrement de la Réconciliation : (7)
(§ 20 à 21)
►
Benoît XVI
III et IV.
L'Onction des malades et le Sacrement de l'Ordre : (8)
(§ 22 à 26)
Table Sacramentum Caritatis :
►
Exhortation post-Synodale sur l'Eucharistie
Sources:
www.vatican.va
-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 01.09.2007 - BENOÎT XVI -
Table Sacramentum Caritatis - Vie consacrée |