Benoît XVI en appelle au
courage des chrétiens du Moyen-orient |
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ROME, le 01 février 2007 -
(E.S.M.) -
Le Pape Benoît XVI a reçu ce matin la Commission mixte internationale pour le dialogue
théologique entre l'Eglise catholique et les Eglises orthodoxes orientales,
à l'occasion de sa IV réunion plénière.
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Le pape Benoît XVI
Benoît XVI en appelle au courage des chrétiens du Moyen-orient
Audience de la Commission mixte internationale pour le dialogue théologique
entre l'Eglise catholique et les Eglises orthodoxes orientales
Le Pape Benoît XVI a reçu ce matin la Commission mixte internationale pour le dialogue
théologique entre l'Eglise catholique et les Eglises orthodoxes orientales,
à l'occasion de sa IV réunion plénière.
Cette réunion consacrée à la constitution et à la mission de l'Eglise, a dit
le Saint-Père à ses hôtes, "revêt une grande importance dans notre
cheminement vers la pleine communion. Nos Eglises partagent un héritage qui
remonte aux temps apostoliques et aux premiers siècles chrétiens. Il s'agit
d'un patrimoine d'expérience" qui doit marquer aussi notre avenir, et nous
servir de guide vers l'unité.
Rappelant que "nombreux sont ceux qui attendent encore de connaître la
vérité de l'Evangile", Benoît XVI a dit son espoir de voir "cette soif de
Bonne Nouvelle renforcer la détermination" des Eglises "à agir et prier avec
ferveur pour une unité si nécessaire à l'exercice de la mission ecclésiale
dans le monde".
Signalant que bonne part des membres de la commission sont originaires du
Moyen-Orient, le Pape Benoît XVI a évoqué les difficultés qu'y rencontrent
les minorités chrétiennes. "Dans un climat géopolitique instable, ces
chrétiens sont souvent tentés par l'émigration pour survivre. La situation
fait que les chrétiens de toutes confessions de cette région sont appelés au
courage" et à s'en remettre à la volonté divine.
Puissent tant de martyrs et de saints du Moyen-Orient, qui demeurent des
exemples de témoignage et de fidélité au Christ, "être un soutien et un
réconfort dans la foi pour ces communautés chrétiennes", a conclu Benoît XVI.
Texte intégral du
pape Benoît XVI :
Benoît XVI: notre "patrimoine d'expérience" devrait façonner notre
avenir
Repères: Le dialogue
catholique-orthodoxe progresse
Pour la première fois depuis six ans, un sommet théologique s’est tenu entre
l’Église catholique et l’ensemble des Églises orthodoxes, dans un climat
nouveau, un premier résultat qui est implicite, mais loin d’être
négligeable.
Que la Commission mixte internationale pour le dialogue théologique
catholique-orthodoxe se soit réunie à Belgrade du 18 au 24 septembre,
qu’elle ait pu donner lieu à des discussions « courtoises et en même temps
profondes », selon les termes de l’un des participants, Mgr Roland Minnerath,
est déjà en soi un « grand progrès », Ce qu’ont souligné le cardinal Walter
Kasper, coprésident de la commission et le métropolite Jean (Zizioulas) de
Pergame.
Le patriarche œcuménique Bartholomée Ier de Constantinople s’est réjoui, que
les discussions théologiques entre catholiques et orthodoxes se placent sur
le terrain de l’ecclésiologie, de la définition même de l’Église.
"L’essence même de l’existence de l’Église sur la terre, sa raison d’être
comme son but : tout est là, a-t-il expliqué lors d’une conférence de presse
à une délégation de l’Association des journalistes d’information religieuse
(Ajir) en visite sur place. Tout le reste est secondaire."
Le patriarche, qui bénéficie d’une primauté d’honneur dans l’orthodoxie
mondiale, espère que ce thème central permettra un jour d’aborder les
questions épineuses entre catholiques et orthodoxes, dont la primauté du
pape de Rome : « Nous sommes tout à fait prêts à reconnaître à l’évêque de
Rome la primauté qu’il avait avant la séparation".
Il s’est déclaré « surpris » que Benoît XVI ait renoncé au titre de
patriarche d’Occident : "Cela nous donne l’impression que l’évêque de Rome
veut accentuer son rôle de pontife universel avec une juridiction sur toute
l’Église, et plus seulement sur le territoire canonique du patriarcat d’Occident",
ce qu’il regretterait si c’est l’intention du pape.
Aux yeux du patriarche de Constantinople, le retour à la communion entre
catholiques et orthodoxes passe par un retour au "terrain commun de l’Église
indivise du premier millénaire" : "Tout ce qui a été ajouté après la
séparation des Églises peut et doit être reconsidéré », affirme ainsi
Bartholomée Ier. Il ainsi en ligne de mire, les dogmes ajoutés par Rome aux
XIXe et XXe siècles, comme l’Immaculée Conception, l’infaillibilité
pontificale ou l’Assomption.
"Si l’Église d’Occident peut convaincre des orthodoxes de la justification
de ce qui a été ajouté, tant mieux, explique-t-il. Sinon, tant pis : il
faudra l’effacer." Ou, à tout le moins, le conserver pour la seule Église d’Occident.
Pour le patriarche de Constantinople, évoquer les sujets ecclésiologiques ne
signifie pas renoncer aux questions qui fâchent. Y compris l’uniatisme - ces
Églises orientales, notamment en Europe centrale (particulièrement en
Ukraine), unies à Rome à partir du XVIe siècle et qui demeurent une blessure
pour l’orthodoxie. "Les catholiques ont reconnu que l’uniatisme n’était pas
une méthode pour l’unité, se réjouit Bartholomée Ier. Nous insistons
maintenant pour que Rome apporte une solution qui satisfasse les
orthodoxes." Et de mettre en garde, avec des mots durs - plus habituels de
la part de Moscou que de Constantinople -, contre « le prosélytisme uniate à
l’encontre des orthodoxes ».
"Cette fois, le dialogue a pu retourner à son agenda théologique", se
réjouit Mgr Johan Bonny, du Conseil pontifical pour l’unité. C’est ainsi que
les participants ont repris un document, préparé en 1990, sur "les
conséquences ecclésiologiques et canoniques de la nature sacramentelle de l’Église".
Il s’agit en fait de la question de l’équilibre entre les deux principes qui
gouvernent l’Église : celui de l’autorité et celui de la conciliarité.
" Depuis Vatican II, l’Église catholique accepte en théorie cette notion de
conciliarité, affirme Mgr Minnerath. Mais nous avons beaucoup à apprendre de
l’Orient sur ce sujet." En réalité, constate encore l’archevêque de Dijon,
"ce qui nous distingue, catholiques et orthodoxes, c’est surtout
l’application concrète de ce principe". Justement, l’intérêt du document de
1990, fait observer Mgr Bonny, c’est qu’il se place concrètement à trois
niveaux : local, régional et universel : « Au plan régional, l’Église
catholique n’a pasl’équivalent des synodes orthodoxes, mais dispose des
conférences épiscopales. Et au plan universel, il n’existe pas de synode
pour l’ensemble des Églises orthodoxes, alors que nous avons une structure
synodale qui, même imparfaite, a le mérite d’exister."
S’il y eût affrontement lors de la discussion de cette question,
l’affrontement n’est pas venu de discussions entre catholiques et
orthodoxes, mais entre les orthodoxes eux-mêmes. Les intervenants confient
même avoir été surpris de la brutalité du différend entre le patriarcat de
Moscou et celui de Constantinople.
Le problème ? Le rôle du siège de Constantinople dans le fonctionnement de
l’ensemble des Églises orthodoxes, au sein desquelles lui est reconnue une
primauté d’honneur : pour Moscou, la communion avec le Patriarcat œcuménique
ne saurait être une condition indispensable à la « catholicité » de l’Église
orthodoxe, contrairement à ce qui se passe avec le siège de Rome pour l’Église
latine.
"L’évêque de Constantinople n’a jamais eu de rôle comparable à celui du
pape, et le critère de catholicité dans l’Église orthodoxe est la communion
eucharistique et canonique des Églises locales entre elles, et non pas
exclusivement avec la chaire de Constantinople," rappelle l’évêque Hilarion
de Vienne, représentant de Moscou. Question controversée, mais stratégique
pour l’orthodoxie, que le cardinal Kasper a promis de réexaminer à la
réunion suivante en octobre 2007. (Source
: VIS 031006)
L'Oecuménisme spirituel, une expérience profonde de
dialogue, souligne Benoît XVI:
L'Oecuménisme spirituel
Devant des représentants des églises
protestantes et orthodoxes de sa Bavière natale, Benoît XVI s'est félicité
de la prochaine reprise, à la fin du mois de septembre à Belgrade, du
dialogue théologique entre l'église catholique et les églises orthodoxes:
Benoît XVI: célébration oecuménique
À cet effet, nous souhaitons à la
Commission mixte internationale, chargée du dialogue entre l’Église
orthodoxe et l’Église catholique romaine, de réussir dans ses travaux:
Benoît XVI et Christodoulos échangent le baiser fraternel
Sources: VIS -
www.vatican.va
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E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 01.02.2007 - BENOÎT XVI |