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19 Avril 2005
 


Sainte Faustine - Héléna Kolwaska
Le Petit Journal


édition numérique

Cahier II
 

700. Un jour j’étais très fatiguée et souffrante. J’ai été le dire à la Mère Supérieure, et je reçus la réponse que je devais me familiariser avec la souffrance. J’ai écouté tout ce que la Mère me disait, et après un instant je suis sortie. Notre Mère Supérieure a tant d’amour du prochain, surtout envers les Sœurs qui sont malades que tous le savent. C’est donc étrange que le Seigneur Jésus ait permis qu’elle ne me comprenne pas et qu’elle m’ait beaucoup éprouvée sous ce rapport.

701. Ce jour-là, quand je me sentis si mal et que je suis allée au travail, à tout moment je me sentais mal et la chaleur était si grande que même sans travailler, on se sentait mal à l’aise. Que dire quand on travaille et que l’on est souffrant. Aussi, avant midi, je me suis arrêtée de travailler, j’ai regardé le ciel avec grande confiance et j’ai dit au Seigneur : « Jésus, couvrez le soleil, car je ne peux supporter plus longtemps cette chaleur ! » Chose étrange, à ce moment un petit nuage blanc couvrit le soleil et dès lors il n’y eut plus de si grande chaleur. Après un moment, je me fis des reproches de ne pouvoir supporter la chaleur et d’avoir demandé un répit, mais Jésus Lui-même me tranquillisa.

702. 13 août 1936.
Ce soir, je suis pénétrée de la présence de Dieu. En un instant je reconnais Sa grande sainteté. Oh ! Comme je suis écrasée par la grande sainteté de Dieu ! Alors je reconnais tout l’abîme de ma nullité. C’est une grande souffrance, car la connaissance est suivie de l’amour. L’âme s’élance violemment vers Dieu et les deux amours se trouvent face à face : le Créateur et la créature, une goutte d’eau face à l’océan. Au premier moment, la goutte d’eau voudrait enfermer en soi tout cet océan inconcevable. Mais à ce même moment elle reconnaît qu’elle n’est qu’une goutte d’eau et alors, elle est vaincue et passe entièrement en Dieu comme une goutte d’eau dans l’océan… Ce moment au début est une souffrance, mais tellement douce que l’âme en l’éprouvant est heureuse.

703. Maintenant je fais l’examen détaillé de mon union avec le Christ Miséricordieux. Cet exercice me donne une force singulière. Mon cœur est toujours uni à Celui qu’il désire, et ses actes sont réglés par la miséricorde qui découle de l’amour.

704. Je passe chaque moment libre aux pieds de Dieu caché. Il est mon Maître. Je Lui demande tout. Je Lui parle de tout. En Lui je puise force et lumière. Au pied du tabernacle, j’apprends tout. Ici me viennent des lumières sur la façon d’agir avec le prochain. Depuis que j’ai quitté le noviciat, je me suis enfermée dans le tabernacle avec Jésus, mon Maître. Lui-même m’a attirée dans ce foyer de l’amour vivant autour duquel tout se rassemble.

705. 25 septembre
J’éprouve de grandes souffrances aux mains, aux pieds, dans le côté, là où Jésus a été transpercé. J’éprouve ces souffrances surtout quand je rencontre une âme qui n’est pas en état de grâce. Alors je prie ardemment pour que la miséricorde de Dieu s’empare de cette âme.

706. 29 septembre. Fête de Saint Michel Archange.
Je vis ce chef près de moi qui me dit ces paroles : « Le Seigneur m’a recommandé d’avoir particulièrement soin de toi. Sache que tu es haïe du Mal, mais n’aie pas peur. Qui est comme Dieu ? » et il disparut. Cependant je sens sa présence et son aide.

707. 2 octobre 1936.
Premier vendredi du mois. Après la Sainte Communion, soudain je vis le Seigneur Jésus qui me dit ces paroles : « Maintenant je sais que tu ne M’aimes ni pour la grâce, ni pour les dons. Mais Ma volonté t’est plus précieuse que la vie. C’est pourquoi Je m’unis à toi plus étroitement qu’avec aucune autre créature. »

708. A ce moment Jésus disparut. Mon âme fut inondée de la présence de Dieu. Je sais que je suis sous le regard de ce puissant Souverain. Je me plongeais toute dans la joie, qui vient de Dieu. Toute la journée, je vécus abîmée en Dieu sans interruption. Le soir je suis entrée pour ainsi dire dans une étrange agonie. Mon amour désire égaler l’amour de ce puissant Souverain. Il est si violemment attiré vers Lui que sans une grâce spéciale de Dieu, il est impossible de supporter cette quantité de grâces. Mais je vois clairement que Jésus Lui-même, me soutient, me fortifie et me rend capable de me maintenir en Sa présence. L’âme est particulièrement active en tout cela.

709. 3 octobre 1936.
Aujourd’hui, durant le rosaire, je vis soudain un ciboire avec le Saint Sacrement. Le ciboire était découvert et plein d’hosties. Du ciboire sortit une voix : « Ces hosties ont été consommées par des âmes converties par ta prière et tes souffrances. » Ici je sentis la présence de Dieu à la façon d’un enfant – je me sentais étrangement enfant..

710. Un jour je sentis que je ne serais pas en état de sortir jusqu’à neuf heures. J’ai prié Sœur N. de me donner un peu à manger, car je devais me coucher plus tôt. Sœur N. me répondit : « Ma Sœur vous n’êtes pas malade, seulement on voulait se donner du repos et on a prétexté une maladie. » Ô mon Jésus, la maladie est tellement avancée que le médecin m’a isolée des Sœurs, pour quelle ne se communique pas aux autres. Et malgré cela on est jugé de cette façon ! Mais c’est bien, c’est tout pour Vous, mon Jésus. Je ne veux pas beaucoup écrire sur les événements extérieurs, car ce n’est pas mon intention. Je veux spécialement noter les grâces, que le Seigneur m’accorde, car elles ne sont pas pour moi seulement mais aussi pour beaucoup d’âmes.

711. 5 octobre 1936. Aujourd’hui j’ai reçu une lettre de l’Abbé Sopocko, par laquelle j’appris qu’il avait l’intention de publier une petite image du Christ Miséricordieux. Et il me demandait de lui envoyer une prière qu’il voudrait imprimer au verso, si l’Archevêque l’y autorise. Quelle grande joie emplit mon cœur, Dieu m’a permis de voir cette œuvre de Sa Miséricorde ! Qu’elle est grande cette œuvre de Dieu ! Je suis seulement Son instrument. Et combien je désire ardemment voir instaurer cette solennité de la Miséricorde Divine, que Dieu exige par mon intermédiaire ! Même si la volonté de Dieu est qu’elle ne soit fêtée solennellement qu’après ma mort, dès maintenant je m’en réjouis et intérieurement avec la permission de mon confesseur je la fête déjà.

712. Aujourd’hui j’ai vu le Père Andrasz agenouillé plongé en prière. Et soudain Jésus se trouva à côté de lui et étendant les deux mains au-dessus de sa tête, Il me dit : « Il te mènera à bonne fin, n’aie pas peur. »

713. 11 octobre.
Ce soir, tandis que j’écrivais sur cette grande Miséricorde Divine et sur sa grande utilité pour les âmes, Satan fit irruption dans ma cellule et avec une grande fureur il a saisi le paravent qu’il a commencé à casser. Au premier instant, je me suis un peu effrayée, mais tout de suite je fis le signe de la croix avec une petite croix et le monstre s’est immédiatement calmé et a disparu. Aujourd’hui je n’ai pas vu cette monstrueuse figure, mais seulement sa colère. La colère de Satan est terrible. Cependant ce paravent n’était pas cassé et je continuai à écrire en toute tranquillité. Je sais bien que sans la permission de Dieu, ce misérable ne me touchera pas, mais que ne fait-il ? Il commence à m’attaquer ouvertement et cela avec une grande colère et une grande haine. Mais il n’ébranle pas ma paix un seul instant et mon équilibre le met en rage.

714. Aujourd’hui le Seigneur m’a dit : « Va chez la Supérieure et dis-lui que Je désire que toutes les Sœurs et tous les enfants récitent ce chapelet que Je t’ai enseigné. Elles doivent le dire durant neuf jours dans la chapelle, dans le but de fléchir par cette prière Mon Père, et de supplier la Miséricorde Divine pour la Pologne. » J’ai répondu au Seigneur que j’en parlerai. Mais je dois auparavant en parler au Père Andrasz. Et j’ai résolu, dès que le Père arrivera, de lui en parler. Quand le Père arriva, les circonstances firent que je ne pus le voir, cependant j’aurais dû passer outre et aller chez le Père pour arranger cette affaire.

715. J’ai pensé que ce serait pour une autre fois… quand le Père reviendrait. Cela n’a pas plu du tout au Seigneur. En un moment la présence de Dieu m’a quittée, cette présence qui, d’une façon même sensible, est sans cesse en moi. De ce moment, elle m’a complètement quittée. Certaines ténèbres ont dominé dans mon âme, à un tel degré, que je ne sais pas si je suis en état de grâce ou non. Par conséquent je ne suis pas allée communier pendant quatre jours. Après quoi j’ai vu le Père et je lui ai tout dit. Le Père m’a consolée disant, que je n’avais pas perdu la grâce. Mais en même temps il m’a dit de Lui être fidèle. Au moment où j’ai quitté le confessionnal, la présence de Dieu m’a de nouveau enveloppée comme auparavant. J’ai compris qu’il faut accepter la grâce de Dieu, telle qu’Il l’envoie, comme Il le veut et sous la forme qu’Il désire.

716. Ô mon Jésus, Je prends en cet instant une ferme résolution de fidélité à Vos moindres grâces.

717. Toute la nuit, je me préparai à la réception de la Sainte Communion, car je ne pouvais pas dormir à cause des souffrances physiques. Mon âme était pleine d’amour et de repentir.

718. Après la Sainte Communion, j’entendis ces paroles : « Vois ce que tu es par toi-même, mais ne t’en effraie pas ! Si Je te découvrais toute ta misère, tu mourrais de peur. Mais sache que, parce que tu es tellement misérable, J’ai découvert devant toi tout l’océan de Ma miséricorde. Je cherche et désire des âmes comme la tienne, mais il y en a peu. Ta grande confiance envers Moi, me force à t’accorder continuellement des grâces. Tu as de grands droits sur Mon Cœur, car tu as pleine confiance. Tu ne supporterais pas l’immensité de Mon amour si ici, sur la terre, Je te le découvrais dans toute sa plénitude. Souvent Je soulève pour toi un petit coin de voile, mais sache que c’est de Ma part une grâce exceptionnelle. Mon Amour et Ma miséricorde ne connaissent pas de bornes. »

719. Aujourd’hui j’ai entendu ces paroles : « Sache Mon enfant, qu’à cause de toi, J’accorde des grâces à tous ces environs. Mais tu dois me remercier pour eux car Je ne reçois pas de remerciements pour les bienfaits que Je leur accorde. A cause de ta gratitude, Je vais continuer à les bénir. »

720. Ô mon Jésus, Vous savez comme la vie en commun est dure, combien il y a de malentendus et d’incompréhensions, même avec la meilleure volonté de part et d’autre ! Mais c’est Votre mystère, Ô Seigneur, nous le connaîtrons dans l’éternité ! En attendant, nos jugements doivent toujours être bienveillants.

721. C’est une grande grâce de Dieu que d’avoir un directeur spirituel, je sens que maintenant je ne saurais plus progresser dans la vie spirituelle sans son aide. La force d’un prêtre est grande. Je remercie sans cesse Dieu de m’avoir donné un directeur spirituel.

722. Aujourd’hui j’ai entendu ces paroles : « Tu vois comme tu es faible. Quand pourrais-Je compter sur toi ? » J’ai répondu : « Jésus, soyez toujours avec moi, car je suis Votre enfant. Jésus, Vous savez comment sont les enfants ! »

723. Aujourd’hui, j’ai entendu ces paroles : « Les grâces que Je t’accorde ne sont pas seulement pour toi, mais pour un grand nombre d’âmes… et ton cœur est Ma demeure ! Malgré ta misère, Je m’unis à toi. Je prends ta misère et Je te donne Ma miséricorde. En chaque âme, J’accomplis l’acte de Ma miséricorde et plus le pécheur est grand, plus il a droit à Ma miséricorde. Sur chaque œuvre de Mes mains est gravée Ma miséricorde. Qui a confiance en elle ne périra pas, car toutes ses affaires sont à Moi et ses ennemis se briseront à Mes pieds. »

724. La veille de la retraite, j’ai commencé à prier pour que Jésus me donne un peu de santé afin que je puisse prendre part à cette retraite. Car je me sens si mal que peut-être elle sera pour moi la dernière. Cependant, quand j’ai commencé à prier, j’ai senti tout de suite une sorte d’étrange mécontentement. J’ai donc interrompu ma prière de supplication et je me suis mise à remercier Dieu pour tout ce qu’il m’envoie, me soumettant tout à fait à Sa Sainte volonté, et tout à coup j’ai senti une paix profonde dans mon âme. La fidèle soumission à la volonté divine toujours et partout, dans tous les cas et circonstances de la vie rend une grande gloire à Dieu. Une telle soumission à la volonté de Dieu, a une plus grande valeur à Ses yeux que de longs jeûnes et que les plus sévères mortifications. Oh ! Que la récompense d’un seul acte de soumission à la volonté de Dieu est grande. En écrivant ceci, mon âme est ravie à la pensée que Dieu l’aime tant et que l’âme jouit déjà de la paix dès ici-bas.

725. J.M.J.      Cracovie 1936
Ô Volonté de Dieu, soit mon amour !
20 octobre1936. Retraite de 8 jours.
Ô mon Jésus, je vais aujourd’hui au désert pour m’entretenir avec Vous, mon Maître et Seigneur ! Que la terre fasse silence et Vous Seul, Jésus, parlez-moi ! Vous savez que je ne comprends pas d’autre voix que la Vôtre, bon Pasteur. Il y a un désert dans mon cœur, où aucune créature n’a accès, Vous Seul y êtes Roi !

726. Quand je suis rentrée à la chapelle pour cinq minutes d’adoration, j’ai demandé au Seigneur Jésus comment je devais faire cette retraite. Alors j’ai entendu cette voix dans mon âme : « Je désire que tu te transformes toute entière en amour et que tu brûles d’ardeur comme une pure victime d’amour… »

727. Vérité éternelle, donnez-moi un rayon de Votre lumière pour que je Vous connaisse, Seigneur, et pour que je loue dignement Votre infinie miséricorde ! Et en même temps, accordez-moi de connaître moi-même tout le gouffre de misère que je suis.

728. J’ai choisi comme patrons de cette retraite, Saint Claude de la Colombière et Sainte Gertrude. Qu’ils intercèdent sans cesse pour moi auprès de la Mère de Dieu, et du Sauveur miséricordieux !

729. Pendant la méditation sur la créature, mon âme s’est unie avec son Créateur et Seigneur. Alors j’ai découvert mon but et ma destinée. Mon but c’est de m’unir intimement à Dieu par l’amour. Et ma destinée est d’adorer et de glorifier la miséricorde divine. Le Seigneur me l’a fait connaître clairement et m’a permis de le vivre d’une façon même physiquement sensible. Je n’en reviens pas, quand je reconnais et que j’éprouve cet inconcevable amour de Dieu, avec lequel Dieu m’aime. Qui est Dieu et qui suis-je moi ? Je ne peux méditer plus longtemps. L’amour seul comprend cette rencontre et cette union de deux esprits : c’est Dieu-Esprit, et l’âme-créature. Plus je Le connais, plus je me plonge en Lui de toute la force de mon être.

730. « Tout au long de cette retraite, Je vais te tenir près de Mon cœur pour que tu connaisses mieux la miséricorde que J’éprouve envers les hommes, et surtout envers les pauvres pécheurs. »

731. Le premier jour de la retraite, une des Sœurs qui est venue ici pour des vœux perpétuels vint chez moi et confessa qu’elle n’avait aucune confiance en Dieu et qu’un rien la décourageait. Je lui ai répondu : « C’est bien de m’avoir dit cela, je vais prier pour vous. » Et je lui ai dit combien le Seigneur souffre du manque de confiance, surtout de la part d’une âme choisie. Elle m’a dit qu’à partir de ses vœux perpétuels, elle allait s’exercer à la confiance. Je sais maintenant que même les âmes élues et avancées dans la vie religieuse ou sacerdotales, n’ont pas le courage de s’abandonner complètement à Dieu. Et c’est parce que peu d’âmes connaissent la grande, l’inépuisable miséricorde de ce Dieu.

732. La grande majesté de Dieu qui aujourd’hui me pénétrait et me pénètre encore, a éveillé en moi une grande peur. Mais une peur pleine de respect, et non pas une peur d’esclave, très différente de la peur de respect. La peur de respect, naissait aujourd’hui dans mon cœur de l’amour et de la connaissance de la grandeur de Dieu. Et c’est une grande joie pour l’âme. L’âme tremble devant la moindre offense faite à Dieu, mais cela ne la trouble pas et n’assombrit pas son bonheur. Car où l’amour préside, là, tout est bien.

733. Il m’arrive parfois en écoutant la méditation qu’un mot m’introduise dans une union plus étroite avec Dieu et alors je ne sais plus ce que dit le Père. Je sais que je suis auprès du Cœur miséricordieux de Jésus, mon esprit plonge tout entier en Lui. Et j’apprends plus en un moment que par de longues heures de recherches savantes et de méditations. Ce sont des lueurs soudaines, qui permettent de connaître les choses comme Dieu les voit, tant dans le domaine intérieur, que dans le domaine extérieur.

734. Je vois que Jésus seul agit dans mon âme pendant cette retraite. Et moi je m’efforce seulement d’être fidèle à Sa grâce. J’ai soumis mon âme entière à l’influence divine, ce puissant Souverain céleste en a pris complètement possession. Je sens que je suis élevée au-dessus de la terre et du ciel dans la vie intime de

735. Je m’enfermerai dans le calice du Christ pour le consoler continuellement. Je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour sauver les âmes. Je le ferai par la prière et la souffrance. Je tâche toujours d’être pour Jésus une Béthanie pour qu’il puisse s’y reposer après toutes Ses fatigues. Au moment de la Sainte Communion, mon union avec Jésus est tellement étroite et inconcevable, que je ne puis la décrire, les paroles me manquent.

736. Ce soir, j’ai vu le Seigneur Jésus comme pendant Sa Passion. Il avait les yeux levés vers Son Père et priait pour nous.

737.  + Bien que je sois malade, j’ai décidé aujourd’hui de faire les méditations de l’Heure Sainte comme toujours. Durant cette heure j’ai vu le Seigneur flagellé, près du poteau. Pendant ce terrible supplice Jésus priait. Puis Il me dit : « Il y a peu d’âmes qui méditent avec une véritable compassion. J’accorde de grandes grâces aux âmes, qui méditent pieusement Ma Passion. »

738. « Tu n’es même pas capable d’accepter Mes grâces sans Mon aide particulière. Tu sais ce que tu es. »
 
739. Aujourd’hui, après la Sainte Communion, j’ai beaucoup parlé au Seigneur Jésus des personnes qui me tiennent à cœur. Tout à coup, j’entendis ces paroles : « Ma fille, ne te mets pas en peine ! J’aime aussi particulièrement ceux que tu aimes particulièrement. Et par égard pour toi, Je déverse aussi ma grâce sur eux. Il M’est agréable que tu M’en parles, mais ne le fais pas avec tant d’efforts ! »

740. Ô Sauveur du monde, je m’unis à Votre miséricorde ! Mon Jésus, je joins toutes mes souffrances aux Vôtres et je les dépose dans le trésor de l’Eglise pour le profit des âmes !

741. Aujourd’hui, j’ai été introduite par un Ange dans les gouffres de l’Enfer. C’est un lieu de grands supplices. Et son étendue est terriblement grande. Genres de souffrances que j’ai vues :

- La première souffrance qui fait l’enfer est la perte de Dieu.

- La seconde : les perpétuels remords de conscience.

- La troisième : le sort des damnés ne changera jamais.

- La quatrième : c’est le feu qui va pénétrer l’âme sans la détruire. C’est une terrible souffrance, car c’est un feu purement spirituel, allumé par la colère de Dieu.

-La cinquième souffrance, ce sont les ténèbres continuelles, une odeur terrible, étouffante. Et malgré les ténèbres, les démons et les âmes damnées se voient mutuellement et voient tout le mal des autres et le leur.

-La sixième souffrance, c’est la continuelle compagnie de Satan.

- La septième souffrance : un désespoir terrible, la haine de Dieu, les malédictions, les blasphèmes.

Ce sont des souffrances que tous les damnés souffrent ensemble, mais ce n’est pas la fin des souffrances. Il y a des souffrances, qui sont destinées aux âmes en particulier : ce sont les souffrances des sens. Chaque âme est tourmentée d’une façon terrible selon ses péchés. Il y a de terribles caveaux, des gouffres de tortures où chaque supplice diffère de l’autre. Je serais morte à la vue de ces terribles souffrances, si la Toute-Puissance de Dieu ne m’avait soutenue !

Que chaque pécheur sache qu’il sera torturé durant toute l’éternité par les sens qu’il a employés pour pécher !

J’écris cela sur ordre de Dieu pour qu’aucune âme ne puisse s’excuser disant qu’il n’y a pas d’enfer, ou, que personne n’y a été et ne sait comment c’est. Moi, Sœur Faustine, par ordre de Dieu, j’ai pénétré dans les abîmes de l’enfer, pour en parler aux âmes et témoigner que l’enfer existe. Je ne peux pas en parler maintenant. J’ai l’ordre de Dieu de le laisser par écrit. Les démons ressentaient une grande haine envers moi. Mais l’ordre de Dieu les obligeait à m’être obéissants. Ce que j’ai écrit est un faible reflet des choses que j’ai vues. Une chose que j’ai remarquée c’est qu’il y avait là beaucoup d’âmes qui doutaient que l’enfer existât. Quand je suis revenue à moi, je ne pouvais pas apaiser ma terreur de ce que les âmes y souffrent si terriblement. Aussi je prie encore plus ardemment pour le salut des pécheurs. Sans cesse j’appelle la miséricorde divine sur eux. Ô mon Jésus, je préfère agoniser jusqu'à la fin du monde dans les plus grands supplices que de Vous offenser par le moindre péché !

742 J.M.J.
« Ma fille, si par toi, J’exige des gens le culte de Ma miséricorde, toi la première, tu dois te distinguer par cette confiance en Ma miséricorde. J’exige de toi des actes de miséricorde qui doivent découler de ton amour pour Moi. Tu dois témoigner aux autres la miséricorde, toujours et partout. Tu ne peux pas t’en écarter, ni t’excuser, ni te justifier. Je te suggère trois moyens pour exercer la miséricorde envers le prochain :

- Le premier c’est l’action.
- Le second, la Parole.
- Le troisième, la prière.

Ces trois degrés renferment la plénitude de la miséricorde. Voilà la preuve irréfutable de l’amour envers Moi. De cette manière, l’âme glorifie et honore Ma miséricorde. Oui, le premier dimanche après Pâques, est la fête de la Miséricorde, mais il doit y avoir aussi l’action. Et j’exige le culte de Ma miséricorde en célébrant solennellement cette fête, et en honorant l’image que J’ai fait peindre. Par cette image, Je donnerai beaucoup de grâces aux âmes, et on doit leur rappeler les exigences de Ma miséricorde. Car la foi la plus solide ne sera rien sans l’action. » Ô mon Jésus, Vous seul pouvez m’aider en tout, car Vous voyez combien je suis petite ! Je compte uniquement sur Votre bonté, mon Dieu !

743. Examen de conscience particulier : L’union avec le Christ miséricordieux. J’embrasse dans mon cœur le monde entier et surtout les pays sauvages et les pays où sévissent les persécutions. Pour eux je demande la miséricorde.
Deux résolutions générales.
Premièrement : m’efforcer de garder le silence intérieur et observer strictement la règle du silence.
Deuxièmement : la fidélité intérieure aux inspirations. Les mettre en pratique dans la vie et passer à l’action selon l’avis du directeur spirituel. Pendant cette maladie, je désire adorer la volonté Divine autant que cela me sera possible, tâcher de prendre part à tous les exercices communs. Pour chaque ennui, chaque souffrance je remercierai vivement le Seigneur Dieu.

744. Souvent je sens que, en dehors de Jésus, je n’ai aucune aide de nulle part, quoique, plus d’une fois, j’ai eu grand besoin d’éclaircissements sur les désirs du Seigneur. Ce soir, soudainement j’ai reçu la lumière divine quant à une certaine affaire. Durant douze ans j’y avais réfléchi et je ne pouvais rien comprendre. Aujourd’hui Jésus M’a fait savoir que cela Lui a beaucoup plu.

745. 25 octobre 1936.
La fête du Christ-Roi. Pendant la Sainte Messe, j’ai été animée d’une telle ferveur d’amour de Dieu et du désir du salut des âmes, que je ne saurais l’expliquer. Je sens, que je suis toute entière un feu. Je vais lutter contre le mal avec les armes de la miséricorde. Je suis consumée du désir de sauver les âmes. Parcourant le monde entier en long et en large, je vais jusqu’aux lieux les plus sauvages pour sauver les âmes. Je le fais par la prière et le sacrifice. Je désire que chaque âme glorifie la miséricorde divine, car chacun en éprouve les bienfaits. Les saints au ciel adorent cette miséricorde du Seigneur. Je veux l’adorer déjà ici sur terre et répandre Sa gloire, comme Dieu l’exige de moi.

746. J’ai compris qu’à certains moments, je serai seule, délaissée de tous et que je dois traverser tous les orages et lutter de toute mon âme même contre ceux dont je m’attendais à recevoir de l’aide. Mais je ne suis pas seule, car Jésus est avec moi. Avec Lui je n’ai peur de rien. Je me rends bien compte de tout et je sais ce que Dieu exige de moi. La souffrance, le dédain, la risée, la persécution, l’humiliation seront continuellement ma part, je ne connais pas d’autre chemin. L’amour sincère recevra l’ingratitude en retour. Tel est le chemin que l’on doit fouler sur les traces de Jésus. Mon Jésus, ma force et mon unique espoir, en Vous seul est tout mon espoir, et ma confiance ne sera pas déçue !

747. Le jour du renouvellement des vœux. La présence de Dieu pénétra mon âme d’une façon spirituelle et même physique.

748. 2 novembre 1936. Le soir après les vêpres je suis allée au cimetière. Après une brève prière, soudain je vis une de nos Sœurs qui me dit : « Nous sommes à la chapelle. » J’ai compris que je devais aller à la chapelle pour y prier, et gagner des indulgences. Le lendemain, après la Sainte Messe, je vis comme trois colombes blanches, qui s’élevèrent de l’autel vers le ciel. Je compris que, non seulement ces trois âmes que j’avais vues étaient montées au ciel, mais encore beaucoup d’autres ayant expiré en dehors de notre maison. Oh ! Comme le Seigneur est bon et adorable !

749. Conversation avec le Père Andrasz à la fin de la retraite. J’ai été fort étonnée d’une chose que j’ai remarquée pendant chaque conversation, durant laquelle je cherchais conseils et indices auprès du père. Et c’est ceci : j’ai remarqué qu’à toutes les questions que je lui présentais, (que le Seigneur exige que je lui soumette), le Père Andrasz me répondait avec une telle clarté et une telle décision qu’il semblait avoir passé tout cela. Ô mon Jésus, s’il y avait plus de directeurs spirituels de cette qualité, les âmes sous une telle direction atteindraient rapidement les sommets de la sainteté et ne gâcheraient pas de si grandes grâces ! Je remercie Dieu à chaque instant pour cette si grande grâce : qu’Il ait daigné dans Sa grande bonté, mettre sur le chemin de ma vie spirituelle ces colonnes lumineuses, qui éclairent mon chemin, pour que je n’erre pas sur de fausses routes, ni ne me retarde dans la poursuite d’une étroite union avec le Seigneur. J’ai un grand amour pour l’Eglise qui fait notre éducation et mène les âmes vers Dieu.

750. 31 octobre1936.
Conversation avec la Mère Générale. Quand je parlais avec la Mère Générale à propos de ma sortie, j’ai reçu cette réponse : « Si le Seigneur Jésus exige que vous quittiez cette Congrégation, qu’Il me donne un signe de Sa Volonté ! Priez pour cela, ma Sœur, car j’ai peur que vous ne tombiez dans quelque illusion, quoique d’autre part, je ne veuille pas m’opposer à la Volonté de Dieu ! Car moi aussi je veux faire la Volonté de Dieu. » Nous avons donc décidé que je reste comme je suis, jusqu’au moment où le Seigneur fera connaître à la Mère Générale qu’Il exige que je quitte la Congrégation.

751. L’affaire a donc été encore remise à plus tard. Vous voyez Jésus, c’est de Vous que tout dépend ! Je suis tout à fait tranquille, malgré de grandes pressions. Moi, pour ma part, j’ai tout fait. Maintenant c’est Votre tour, mon Jésus, et de cette façon il sera évident que cette cause est Vôtre. Je suis tout à fait d’accord avec Votre volonté. Faites de moi ce que Vous voulez, Seigneur ! Accordez-moi seulement la grâce de Vous aimer de plus en plus ardemment ! Je ne veux rien d’autre que Vous, Amour Eternel. Peu importe que les chemins par lesquels Vous me mènerez, soient douloureux ou joyeux ! Je désire vous aimer à chaque moment de ma vie. Jésus, si Vous m’ordonnez, d’aller accomplir Votre volonté : j’irai ! Si vous m’ordonnez de rester, je resterai. Peu importe, ce que je souffrirai dans l’un ou l’autre cas. Ô mon Jésus, je sais ce que j’aurai à endurer et à supporter. En toute connaissance de cause, j’y consens et par un acte de volonté, d’avance, j’ai tout accepté. Qu’importe ce qui est contenu dans ce calice pour moi ! Il me suffit qu’il me soit servi par la main aimante de Dieu. Et si vous m’ordonnez de rester, je reste malgré toutes les pressions intérieures. De même, si Vous les entretenez encore, toujours, dans mon âme et me laissez dans cette agonie intérieure, même jusqu’à la fin de ma vie, je l’accepte en toute connaissance de cause, et avec une soumission pleine d’amour, ô mon Dieu ! Si je reste, je me cacherai dans Votre miséricorde, mon Dieu, si profondément qu’aucun œil ne me verra. Je désire être dans ma vie comme un encensoir où de la braise cachée s’élève la fumée vers Vous, Vivante Hostie ! Qu’elle Vous soit d’agréable odeur ! Je sens dans mon propre cœur que chaque sacrifice provoque une flambée de mon amour pour Vous, quoique d’une façon si tranquille et si cachée, que personne ne le remarquera.

Paragraphes N°752- 804
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