L'Évangile du jour et son
commentaire |
Troisième dimanche de Carême
Saint(s) du jour : St
Euloge de Cordoue, martyr (+ 859), Ste Rosine
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 13,1-9
A ce moment, des gens vinrent rapporter à Jésus l'affaire des Galiléens que
Pilate avait fait massacrer pendant qu'ils offraient un sacrifice.
Jésus leur répondit : « Pensez-vous que ces Galiléens étaient de plus grands
pécheurs que tous les autres Galiléens, pour avoir subi un tel sort ?
Eh bien non, je vous le dis ; et si vous ne vous convertissez pas, vous
périrez tous comme eux.
Et ces dix-huit personnes tuées par la chute de la tour de Siloé,
pensez-vous qu'elles étaient plus coupables que tous les autres habitants de
Jérusalem ?
Eh bien non, je vous le dis ; et si vous ne vous convertissez pas, vous
périrez tous de la même manière. »
Jésus leur disait encore cette parabole : « Un homme avait un figuier planté
dans sa vigne. Il vint chercher du fruit sur ce figuier, et n'en trouva pas.
Il dit alors à son vigneron : 'Voilà trois ans que je viens chercher du
fruit sur ce figuier, et je n'en trouve pas. Coupe-le. A quoi bon le laisser
épuiser le sol ?'
Mais le vigneron lui répondit : 'Seigneur, laisse-le encore cette année, le
temps que je bêche autour pour y mettre du fumier.
Peut-être donnera-t-il du fruit à l'avenir. Sinon, tu le couperas.' »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Cyprien (v.200-258), évêque de Carthage et martyr
Du bienfait de la patience, 3-5 ; PL 4, 624-625 (trad. Orval)
Imiter la patience de Dieu
Quelle grande patience que celle de Dieu !... Il fait naître le jour et se
lever la lumière du soleil à la fois sur les bons et sur les méchants (Mt
5,45) ; il arrose la terre de ses pluies, et personne n'est exclu de ses
bienfaits, si bien que l'eau est accordée indistinctement aux justes et aux
injustes. Nous le voyons agir avec une égale patience envers les coupables
et les innocents, les fidèles et les impies, ceux qui rendent grâce et les
ingrats. Pour eux tous, les temps obéissent aux ordres de Dieu, les éléments
se mettent à leur service, les vents soufflent, les sources jaillissent, les
moissons croissent en abondance, le raisin mûrit, les arbres regorgent de
fruits, les forêts verdissent et les prés se couvrent de fleurs... Bien
qu'il ait le pouvoir de la vengeance, il préfère patienter longtemps et il
attend et diffère avec bonté pour que, s'il était possible, la malice
s'atténue avec le temps et que l'homme...se tourne enfin vers Dieu, selon ce
qu'il nous dit lui-même en ces termes : « Je ne veux pas la mort de celui
qui meurt, mais plutôt qu'il revienne à moi et vive » (Éz 33,11). Et encore
: « Revenez à moi, revenez au Seigneur votre Dieu, car il est
miséricordieux, bon, patient et très compatissant » (Jl 2,13)...
Or Jésus nous dit : « Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait »
(Mt 5,48). Par ces paroles il nous montre que, fils de Dieu et régénérés par
une naissance céleste, nous atteignons le sommet de la perfection lorsque la
patience de Dieu le Père demeure en nous et que la ressemblance divine,
perdue par le péché d'Adam, se manifeste et brille dans nos actes. Quelle
gloire de ressembler à Dieu, quel grand bonheur que d'avoir cette vertu
digne des louanges divines !
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le
lundi de la 3è semaine de Carême
Saint(s) du jour : Bx Louis Orione, prêtre (+ 1940), Bse Justine
Bezzoli, o.s.b. (+ 1319)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 4,24-30
Puis il ajouta : « Amen, je vous le dis : aucun prophète n'est bien
accueilli dans son pays.
En toute vérité, je vous le déclare : Au temps du prophète Élie, lorsque la
sécheresse et la famine ont sévi pendant trois ans et demi, il y avait
beaucoup de veuves en Israël ;
pourtant Élie n'a été envoyé vers aucune d'entre elles, mais bien à une
veuve étrangère, de la ville de Sarepta, dans le pays de Sidon.
Au temps du prophète Élisée, il y avait beaucoup de lépreux en Israël ;
pourtant aucun d'eux n'a été purifié, mais bien Naaman, un Syrien. »
A ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux.
Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu'à
un escarpement de la colline où la ville est construite, pour le précipiter
en bas.
Mais lui, passant au milieu d'eux, allait son chemin.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Ambroise (vers 340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église
Des veuves ; PL 16, 247-276 (trad. coll. Icthus, vol. 13, p. 286 rev.)
La foi de la veuve de Sarepta, qui accueille celui que Dieu lui envoie
Au temps où la famine désolait la terre entière, pourquoi Elie a-t-il été
envoyé chez une veuve ? Une grâce singulière s'attache à deux femmes :
auprès d'une vierge, un ange ; auprès d'une veuve, un prophète. Là Gabriel,
ici Elie. Ce sont les plus éminents d'entre les anges et les prophètes qui
sont choisis ! Mais le veuvage ne mérite pas louange en lui-même, s'il ne
s'y ajoute pas des vertus. L'histoire ne manque pas de veuves ; pourtant,
une se distingue entre toutes, qui les encourage par son grand exemple… Dieu
est particulièrement sensible à l'hospitalité : dans l'Evangile il promet,
pour un verre d'eau fraîche, des récompenses d'éternelles (Mt 10,42), ici
pour un peu de farine ou une mesure d'huile, la profusion infinie de ses
richesses…
Pourquoi nous croire maîtres des fruits de la terre quand la terre est
offrande perpétuelle ?... Nous détournons à notre profit le sens du
commandement universel : « Tous les arbres qui ont des fruits portant
semence vous serviront de nourriture ainsi qu'à toutes les bêtes, à tous les
oiseaux et à tout ce qui rampe sur la terre » (Gn 1,29-30) ; en amassant,
nous ne trouvons que le vide et le besoin. Comment espérerions-nous en la
promesse, si nous n'observons pas la volonté de Dieu ? C'est agir sainement
que d'obéir au précepte d'hospitalité et faire honneur à nos hôtes : ne
sommes-nous pas nous-mêmes des hôtes ici-bas ?
Qu'elle est parfaite, cette veuve ! Accablée par une grande famine, elle
continuait pourtant à vénérer Dieu. Elle ne gardait pas ses provisions pour
elle seule : elle partageait avec son fils. Bel exemple de tendresse, mais
plus bel exemple encore de foi ! Elle ne devait préférer personne à son fils
: voilà qu’elle met le prophète de Dieu au-dessus de sa propre vie. Croyez
bien qu'elle n'a pas seulement donné un peu de nourriture, mais toute sa
subsistance ; elle n'a rien gardé pour elle ; comme son hospitalité l'a
amenée à un don total, sa foi l'a conduite à une confiance totale.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le mardi
de la 3è semaine de Carême
Saint(s) du jour : Sts Roderick et
Salomon. martyrs (+ 857)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 18,21-35
Pierre s'approcha de Jésus pour lui demander : « Seigneur, quand mon frère
commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ?
Jusqu'à sept fois ? »
Jésus lui répondit : « Je ne te dis pas jusqu'à sept fois, mais jusqu'à
soixante-dix fois sept fois.
En effet, le Royaume des cieux est comparable à un roi qui voulut régler ses
comptes avec ses serviteurs.
Il commençait, quand on lui amena quelqu'un qui lui devait dix mille talents
(c'est-à-dire soixante millions de pièces d'argent).
Comme cet homme n'avait pas de quoi rembourser, le maître ordonna de le
vendre, avec sa femme, ses enfants et tous ses biens, en remboursement de sa
dette.
Alors, tombant à ses pieds, le serviteur demeurait prosterné et disait :
'Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout.'
Saisi de pitié, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa
dette.
Mais, en sortant, le serviteur trouva un de ses compagnons qui lui devait
cent pièces d'argent. Il se jeta sur lui pour l'étrangler, en disant :
'Rembourse ta dette !'
Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait : 'Prends patience
envers moi, et je te rembourserai.'
Mais l'autre refusa et le fit jeter en prison jusqu'à ce qu'il ait
remboursé.
Ses compagnons, en voyant cela, furent profondément attristés et allèrent
tout raconter à leur maître.
Alors celui-ci le fit appeler et lui dit : 'Serviteur mauvais ! je t'avais
remis toute cette dette parce que tu m'avais supplié.
Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même
j'avais eu pitié de toi ?'
Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux jusqu'à ce qu'il ait tout
remboursé.
C'est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne
pardonne pas à son frère de tout son coeur. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Césaire d'Arles (470-543), moine et évêque
Sermon Morin 35 ; PLS IV, 303s (trad. En Calcat)
Pardonner à son frère de tout son coeur
Vous savez ce que nous dirons à Dieu dans la prière avant d'en arriver à la
communion : « Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux
qui nous ont offensés ». Préparez-vous intérieurement à pardonner, car ces
paroles, vous allez les rencontrer dans la prière. Comment allez-vous les
dire ? Peut-être ne les direz-vous pas ? Finalement, telle est bien la
question : direz-vous ces paroles, oui ou non ? Tu détestes ton frère, et tu
prononces « Pardonne-nous comme nous pardonnons » ? -- J'évite ces mots,
diras-tu. Mais alors, est-ce que tu pries ? Faites bien attention, mes
frères. Dans un instant, vous allez prier ; pardonnez de tout votre coeur !
Regarde le Christ pendu sur la croix ; écoute-le prier : « Père,
pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font » (Lc 23,34). Tu diras
sans doute : lui pouvait le faire, pas moi. Je suis un homme, et lui, il est
Dieu. Tu ne peux pas imiter le Christ ? Pourquoi alors l'apôtre Pierre
a-t-il écrit : « Le Christ a souffert pour vous, il vous a laissé un
exemple, afin que vous suiviez ses traces » (1P 2,21) ? Pourquoi l'apôtre
Paul nous écrit-il : « Soyez les imitateurs de Dieu comme des fils
bien-aimés » (Ep 5,1) ? Pourquoi le Seigneur lui-même a-t-il dit : «
Mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de coeur » (Mt 11,29) ?
Nous biaisons, nous cherchons des excuses, quand nous prétendons impossible
ce que nous ne voulons pas faire... Mes frères, n'accusons pas le Christ de
nous avoir donné des commandements trop difficiles, impossibles à réaliser.
En toute humilité, disons-lui plutôt avec le psalmiste : « Tu es juste,
Seigneur, et ton commandement est juste » (Ps 118,137).
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le mercredi de la 3è semaine de Carême
Saint(s) du jour : Ste
Mathilde, veuve (+ 968)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 5,17-19
« Ne pensez pas que je suis venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis
pas venu abolir, mais accomplir.
Amen, je vous le dis : Avant que le ciel et la terre disparaissent, pas une
lettre, pas un seul petit trait ne disparaîtra de la Loi jusqu'à ce que tout
se réalise.
Donc, celui qui rejettera un seul de ces plus petits commandements, et qui
enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans le
Royaume des cieux. Mais celui qui les observera et les enseignera sera
déclaré grand dans le Royaume des cieux.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Irénée de Lyon (vers 130-vers 208), évêque, théologien et martyr
Contre les hérésies IV,13,3 (trad. SC 100, p. 525s rev)
La Loi enracinée dans nos coeurs
Il y a des préceptes naturels de la Loi qui donnent déjà la justice ; même
avant le don de la Loi à Moïse des hommes observaient ces préceptes, et ils
étaient justifiés par leur foi et plaisaient à Dieu. Ces préceptes-là, le
Seigneur ne les a pas abolis, mais étendus et accomplis. C'est ce que
prouvent ces paroles : « Il a été dit aux anciens : Tu ne commettras pas
d'adultère. Mais moi, je vous dis : Quiconque regarde une femme pour la
convoiter a déjà commis l'adultère avec elle dans son coeur. » Et encore : «
Il a été dit : Tu ne tueras pas. Mais moi, je vous dis : Quiconque se met en
colère contre son frère sans motif en répondra au tribunal » (Mt 5,21s)… Et
ainsi de suite. Tous ces préceptes n'impliquent ni la contradiction ni
l'abolition des précédents, mais leur accomplissement et leur extension.
Comme le Seigneur le dit lui-même : « Si votre justice ne dépasse celle des
scribes et des Pharisiens, vous n’entrerez pas dans le Royaume des cieux »
(Mt 5,20).
En quoi consistait-il, ce dépassement ? D'abord, à croire non plus seulement
au Père, mais aussi à son Fils dorénavant manifesté, car c'est lui qui mène
l'homme à la communion et à l'union avec Dieu. Ensuite, à ne pas dire
seulement, mais à faire -- car « ils disaient et ne faisaient pas » (Mt
23,3)-- et à se garder non seulement des actes mauvais, mais même de leur
désir. En enseignant cela, il ne contredisait pas la Loi, mais il
accomplissait la Loi et enracinait en nous les prescriptions de la Loi…
Prescrire de s’abstenir non seulement des actes défendus par la Loi, mais
même de leur désir, n'est pas le fait de quelqu'un qui contredit et abolit
la Loi ; c’est le fait de celui qui l'accomplit et l'étend.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le jeudi de la 3è semaine de Carême
Saint(s) du jour : Ste
Louise de Marillac (+ 1660)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 11,14-23
Jésus expulsait un démon qui rendait un homme muet. Lorsque le démon fut
sorti, le muet se mit à parler, et la foule fut dans l'admiration.
Mais certains se mirent à dire : « C'est par Béelzéboul, le chef des démons,
qu'il expulse les démons. »
D'autres, pour le mettre à l'épreuve, lui réclamaient un signe venant du
ciel.
Jésus, connaissant leurs intentions, leur dit : « Tout royaume divisé
devient un désert, ses maisons s'écroulent les unes sur les autres.
Si Satan, lui aussi, est divisé, comment son royaume tiendra-t-il ? Vous
dites que c'est par Béelzéboul que j'expulse les démons.
Et si c'est par Béelzéboul que moi, je les expulse, vos disciples, par qui
les expulsent-ils ? C'est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges.
Mais si c'est par le doigt de Dieu que j'expulse les démons, c'est donc que
le règne de Dieu est survenu pour vous.
Quand l'homme fort et bien armé garde son palais, tout ce qui lui appartient
est en sécurité.
Mais si un plus fort intervient et triomphe de lui, il lui enlève
l'équipement de combat qui lui donnait confiance, et il distribue tout ce
qu'il lui a pris.
Celui qui n'est pas avec moi est contre moi ; celui qui ne rassemble pas
avec moi disperse.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Origène (vers 185-253), prêtre et théologien
Homélies sur Josué, n° 15 (trad. SC 71, p. 345s rev.)
« Celui qui ne rassemble pas avec moi, disperse »
Dans la guerre contre les Moabites et les Ammonites, Josué [qui porte le
même nom que Jésus] « tua tous leurs rois par le glaive » (Jos 11,12). Nous
étions tous « sous le règne du péché » (Rm 6,12) ; tous, nous étions sous le
règne des passions mauvaises… En chacun pourtant, se tenait un roi
particulier qui régnait en lui et dominait en lui. Par exemple, dans l'un
c'était l'avarice qui occupait le royaume, dans un autre c'était l'orgueil,
dans un autre encore le mensonge ; l'un était dominé par les désirs
charnels, l'autre subissait le règne de la colère… Il y avait donc en chacun
de nous un royaume de péché avant que nous ayons la foi.
Mais lorsque Jésus est venu, il a tué tous les rois qui détenaient en nous
des royaumes de péché, il nous a appris à les tuer tous et à n'en laisser
échapper aucun. Si l'on en conserve un seul en vie, on ne pourra pas
appartenir à l'armée de Jésus… Car le Seigneur Jésus nous a purifiés de
toutes les sortes de péchés ; il les a tous détruits. En effet, tous « nous
étions insensés, rebelles, égarés, esclaves d’une foule de convoitises,
vivant dans la malice et l'envie, odieux et nous haïssant les uns les autres
» (Tt 3,3), avec tous les genres de péchés qui se trouvent chez les hommes
avant qu'ils croient. On a raison de dire que Jésus a tué tous ceux qui
sortirent pour faire la guerre ; car il n'est pas de péché si grand que
Jésus ne puisse avoir le dessus, lui qui est le Verbe et la « Sagesse de
Dieu » (1Co 1,24). Il triomphe de tout, il est vainqueur de tout.
Ne croyons-nous pas que les péchés de toutes sortes nous sont ôtés quand
nous venons au baptême ? C'est ce que dit l'apôtre Paul qui, après avoir
énuméré tous les genres de péchés, ajoute finalement : « Voilà ce que vous
étiez, mais vous avez été lavés, vous avez été sanctifiés, vous avez été
justifiés, au nom de notre Seigneur Jésus Christ » (1Co 6,11).
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le
vendredi de la 3è semaine de Carême
Saint(s) du
jour : Ste Bénédicte, clarisse (+1260)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 12,28-34
Un scribe qui avait entendu la discussion, et remarqué que Jésus avait bien
répondu, s'avança pour lui demander : « Quel est le premier de tous les
commandements ? »
Jésus lui fit cette réponse : « Voici le premier : Écoute, Israël : le
Seigneur notre Dieu est l'unique Seigneur.
Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme, de tout
ton esprit et de toute ta force.
Voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n'y a pas de
commandement plus grand que ceux-là. »
Le scribe reprit : « Fort bien, Maître, tu as raison de dire que Dieu est
l'Unique et qu'il n'y en a pas d'autre que lui.
L'aimer de tout son coeur, de toute son intelligence, de toute sa force, et
aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toutes les offrandes et
tous les sacrifices. »
Jésus, voyant qu'il avait fait une remarque judicieuse, lui dit : « Tu n'es
pas loin du royaume de Dieu. » Et personne n'osait plus l'interroger.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Basile (vers 330-379), moine et évêque de Césarée en Cappadoce,
docteur de l'Église
Grandes Règles monastiques, Q 1-2 (trad. Eds Maredsous 1969, p. 48s)
Les deux commandements de l’amour
Question : Nous vous prions d'abord de nous dire si les commandements de
Dieu se suivent dans un certain ordre. Y a-t-il un premier, un deuxième, un
troisième et ainsi de suite ?…
Réponse : Le Seigneur en personne a déterminé l'ordre à garder dans ses
commandements. Le premier et le plus grand est celui qui regarde la charité
envers Dieu, et le second, qui lui est semblable, ou plutôt en est
l'accomplissement et la conséquence, concerne l'amour du prochain...
Question : Parlez-nous d'abord de l'amour de Dieu. Il est entendu qu'il faut
aimer Dieu, mais comment faut-il l'aimer ?...
Réponse : L'amour envers Dieu ne s'enseigne pas. Personne ne nous a appris à
jouir de la lumière ni à tenir à la vie par-dessus tout ; personne non plus
ne nous a enseigné à aimer ceux qui nous ont mis au monde ou nous ont
élevés. De la même façon, ou plutôt à plus forte raison, ce n'est pas un
enseignement extérieur qui nous apprend à aimer Dieu. Dans la nature même de
l'être vivant -- je veux dire de l'homme -- est déposé une sorte de germe
qui contient en lui le principe de cette aptitude à aimer. C'est à l'école
des commandements de Dieu qu'il appartient de recueillir ce germe, de le
cultiver diligemment, de le nourrir avec soin, et de le porter à son
épanouissement moyennant la grâce divine. J'approuve votre zèle, il est
indispensable au but…
Il faut savoir que cette vertu de charité est une, mais qu'en puissance elle
embrasse tous les commandements : « Car celui qui m'aime, dit le Seigneur,
accomplit mes commandements » (Jn 14,23), et encore : « Dans ces deux
commandements sont contenus toute la loi et les prophètes » (Mt 22,40).
source: http://www.levangileauquotidien.org
Le samedi de la 3è semaine de Carême
Saint(s) du jour :
St Joseph d'Arimathie (1er s.), St Patrick d'Irlande, évêque (+ 461)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 18,9-14
Jésus dit une parabole pour certains hommes qui étaient convaincus d'être
justes et qui méprisaient tous les autres :
« Deux hommes montèrent au Temple pour prier. L'un était pharisien, et
l'autre, publicain.
Le pharisien se tenait là et priait en lui-même : 'Mon Dieu, je te rends
grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes : voleurs, injustes,
adultères, ou encore comme ce publicain.
Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je
gagne.'
Le publicain, lui, se tenait à distance et n'osait même pas lever les yeux
vers le ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : 'Mon Dieu,
prends pitié du pécheur que je suis !'
Quand ce dernier rentra chez lui, c'est lui, je vous le déclare, qui était
devenu juste, et non pas l'autre. Qui s'élève sera abaissé ; qui s'abaisse
sera élevé. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897), carmélite, docteur de l'Église
Manuscrit autobiographique C, 36r°-v° (OC, Cerf DDB 1996, p. 285)
Par la confiance et l’amour
Voici ma prière : je demande à Jésus de m'attirer dans les flammes de son
amour, de m'unir si étroitement à lui, qu'il vive et agisse en moi. Je sens
que plus le feu de l'amour embrasera mon coeur, plus je dirai: « Attirez-moi
», plus aussi les âmes qui s'approcheront de moi (pauvre petit débris de fer
inutile, si je m'éloignais du brasier divin), plus ces âmes courront avec
vitesse à l'odeur des parfums de leur Bien-Aimé…
Ma Mère chérie, maintenant je voudrais vous dire ce que j'entends par
l'odeur des parfums du Bien-Aimé. Puisque Jésus est remonté au ciel, je ne
puis le suivre qu'aux traces qu'il a laissées, mais que ces traces sont
lumineuses, qu'elles sont embaumées ! Je n'ai qu'à jeter les yeux dans le
saint Évangile, aussitôt je respire les parfums de la vie de Jésus et je
sais de quel côté courir. Ce n'est pas à la première place, mais à la
dernière que je m'élance ; au lieu de m'avancer avec le pharisien, je
répète, remplie de confiance, l'humble prière du publicain. Mais surtout
j'imite la conduite de Marie Madeleine ; son étonnante ou plutôt son
amoureuse audace, qui charme le Coeur de Jésus, séduit le mien.
Oui je le sens, quand même j'aurais sur la conscience tous les péchés qui se
peuvent commettre, j'irais le coeur brisé de repentir me jeter dans les bras
de Jésus, car je sais combien il chérit l'enfant prodigue qui revient à lui.
Ce n'est pas parce que le bon Dieu, dans sa prévenante miséricorde, a
préservé mon âme du péché mortel que je m'élève à lui par la confiance et
l'amour.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Quatrième dimanche de Carême
Saint(s) du jour : St
Cyrille de Jérusalem, évêque et docteur de l'Eglise (+ 386)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 15,1-3.11-32
Les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l'écouter.
Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait
bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! »
Alors Jésus leur dit cette parabole :
Jésus dit encore : « Un homme avait deux fils.
Le plus jeune dit à son père : 'Père, donne-moi la part d'héritage qui me
revient.' Et le père fit le partage de ses biens.
Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu'il avait, et partit
pour un pays lointain où il gaspilla sa fortune en menant une vie de
désordre.
Quand il eut tout dépensé, une grande famine survint dans cette région, et
il commença à se trouver dans la misère.
Il alla s'embaucher chez un homme du pays qui l'envoya dans ses champs
garder les porcs.
Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient
les porcs, mais personne ne lui donnait rien.
Alors il réfléchit : 'Tant d'ouvriers chez mon père ont du pain en
abondance, et moi, ici, je meurs de faim !
Je vais retourner chez mon père, et je lui dirai : Père, j'ai péché contre
le ciel et contre toi.
Je ne mérite plus d'être appelé ton fils. Prends-moi comme l'un de tes
ouvriers.'
Il partit donc pour aller chez son père. Comme il était encore loin, son
père l'aperçut et fut saisi de pitié ; il courut se jeter à son cou et le
couvrit de baisers.
Le fils lui dit : 'Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi. Je ne
mérite plus d'être appelé ton fils...'
Mais le père dit à ses domestiques : 'Vite, apportez le plus beau vêtement
pour l'habiller. Mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds.
Allez chercher le veau gras, tuez-le ; mangeons et festoyons.
Car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était
perdu, et il est retrouvé.' Et ils commencèrent la fête.
Le fils aîné était aux champs. A son retour, quand il fut près de la maison,
il entendit la musique et les danses.
Appelant un des domestiques, il demanda ce qui se passait.
Celui-ci répondit : 'C'est ton frère qui est de retour. Et ton père a tué le
veau gras, parce qu'il a vu revenir son fils en bonne santé.'
Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d'entrer. Son père, qui
était sorti, le suppliait.
Mais il répliqua : 'Il y a tant d'années que je suis à ton service sans
avoir jamais désobéi à tes ordres, et jamais tu ne m'as donné un chevreau
pour festoyer avec mes amis.
Mais, quand ton fils que voilà est arrivé après avoir dépensé ton bien avec
des filles, tu as fait tuer pour lui le veau gras !'
Le père répondit : 'Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui
est à moi est à toi.
Il fallait bien festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort,
et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé ! »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de
l'Église
Homélies sur les psaumes, Ps 138, 5-6; CCL 40, 1992-1993 (trad. Delhougne,
Les Pères commentent, p. 347)
« Comme il était encore loin, son père l’aperçut »
« De loin tu as compris mes pensées, tu as découvert mon sentier, tu as
prévu tous mes chemins » (Ps 138,2-3). Pendant que je suis encore voyageur,
avant mon arrivée dans la patrie, tu as compris ma pensée. Songez au fils
cadet, parti au loin... L'aîné n'était pas parti au loin, il travaillait aux
champs et il symbolisait les saints qui, sous la Loi, observaient les
pratiques et les préceptes de la Loi.
Mais le genre humain, qui s'était égaré dans le culte des idoles, était «
parti au loin ». Rien, en effet, n'est aussi loin de celui qui t'a créé que
cette image modelée par toi-même, pour toi. Le fils cadet partit donc dans
une région lointaine, emportant avec lui sa part d'héritage et, comme nous
l'apprend l'Evangile, il la gaspilla... Après tant de malheurs et
d'accablement, d'épreuves et de dénuement, il se rappela son père et voulut
revenir vers lui. Il se dit : « Je me lèverai, et j'irai vers mon père… »
Mais celui que j’avais abandonné, n'est-il pas partout ? C’est pourquoi dans
l'Evangile, le Seigneur nous dit que son père « vint au-devant de lui ».
C'est vrai, parce qu'il avait « compris de loin ses pensées. Tu as prévu
tous mes chemins ». Lesquels ? sinon les mauvais chemins qu'il avait suivis
pour abandonner son père, comme s'il pouvait se cacher à ses regards qui le
réclament, ou comme si la misère écrasante qui le réduisait à garder les
porcs n'était pas le châtiment que le père lui infligeait dans son
éloignement en vue de le recevoir à son retour ?…
Dieu sévit contre nos passions, où que nous allions, si loin que nous
puissions nous éloigner. Donc, comme un fuyard qu'on arrête, le fils dit : «
Tu as découvert mon sentier, et tu as prévu tous mes chemins ». Mon chemin,
si long soit-il, n’a pas pu m’éloigner de ton regard. J’avais beaucoup
marché, mais tu étais là où je suis arrivé. Avant même que j'y sois entré,
avant même que j'y aie marché, tu l’as vu d'avance. Et tu as permis que je
suive mes chemins dans la peine, pour que, si je ne voulais plus peiner, je
revienne dans tes chemins… Je confesse ma faute devant toi: j'ai suivi mon
propre sentier, je me suis éloigné de toi ; je t'ai quitté, toi auprès de
qui j'étais bien; et pour mon bien, il a été mauvais pour moi d'avoir été
sans toi. Car, si je m'étais trouvé bien sans toi, je n'aurais peut-être pas
voulu revenir à toi.
source: http://www.levangileauquotidien.org
Eucharistie sacrement de la miséricorde
/
Christus.fr |