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26 août 1905 - 2005
Le dernier message de
Jean-Paul II
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ROME, Jeudi 25 août 2005 –
Sainte Faustine Kowalska, l’apôtre de la Miséricorde divine est née il y a
cent ans, le 25 août 1905 , à Glogowiec, en Pologne . Son procès
ouvert au niveau diocésain dans les années soixante, et il a été clos à Rome
en décembre 1992. Elle a été béatifiée par Jean-Paul II à Rome en avril 1993
et canonisée par le pape polonais à Rome, le 30 avril 2000. Le même jour, le
pape instituait la fête liturgique de la Miséricorde divine fixée au IIe
dimanche de Pâques. Ses reliques reposent au sanctuaire de la Miséricorde
Divine inauguré par le pape à Cracovie-Lagiewniki.
Soeur
Marie-Faustine (cf. www.vatican.va )
compte aujourd'hui parmi les Saints les plus célèbres de l'Eglise. Par son
intermédiaire, le Seigneur Jésus transmet au monde entier Son grand message
de la Miséricorde Divine et montre un modèle de perfection chrétienne fondée
sur la confiance en Dieu et sur une attitude miséricordieuse
envers le prochain .
Elle est née le 25 août 1905, troisième des
dix enfants de Marianna et Stanislaw Kowalski, agriculteurs dans le village
de Glogowiec. Au baptême, dans l'église paroissiale de Warckie, elle a reçu
le prénom d'Hélène. Depuis son enfance, elle se distingua par l'amour de la
prière, l'assiduité, l'obéissance et par une grande sensibilité à la misère
des hommes. A neuf ans, elle a fait sa Première Communion qu'elle a
profondément vécue, consciente de la présence de l'Hôte Divin dans son âme.
Elle a fréquenté l'école pendant moins de trois ans. Adolescente, elle a
quitté la maison familiale pour gagner sa vie et pour aider ses parents
comme servante dans des familles aisées à Aleksandrów, Lódi et Ostrówek.
Elle a senti la vocation dans son âme dès l'âge de sept ans, mais ses
parents n'étant pas d'accord pour qu'elle entre dans les ordres, elle a
essayé d'étouffer cette voix intérieure. Cependant, exhortée par la vision
du Christ souffrant, elle est partie pour Varsovie où, le 1er août 1925,
elle a rejoint la Congrégation des Sœurs de Notre Dame de la Miséricorde.
Devenue Sœur Marie Faustine, elle a passé au couvent treize ans, en
remplissant les fonctions de cuisinière, de jardinière et de Sœur portière
dans plusieurs maisons de la Congrégation, le plus souvent à Plock, Wilno et
Cracovie.
Rien ne trahissait à l'extérieur sa vie mystique d'une
extrême richesse. C'est avec zèle qu'elle remplissait toutes ses tâches,
elle observait fidèlement les règles, recueillie et silencieuse, mais en
même temps naturelle, pleine d'un amour bienveillant et désintéressé. Sa
vie, très ordinaire, monotone et grise en apparence, cachait la profondeur
extraordinaire de l'union à Dieu.
Sa spiritualité reposait sur la
Miséricorde Divine à laquelle elle réfléchissait et qu'elle contemplait dans
la parole de Dieu et dans l'aspect quotidien de sa vie. La connaissance et
la contemplation du mystère de la Miséricorde Divine développaient chez elle
une attitude de confiance d'enfant face à Dieu et de miséricorde envers les
autres. Ô mon Jésus, chacun de Tes saints reflète en sa personne l'une de
tes vertus, moi, je désire refléter Ton Cœur compatissant et plein de
miséricorde, je veux le glorifier. Que Ta miséricorde, ô Jésus, soit
imprimée dans mon cœur et dans mon âme, tel un sceau, ce sera là mon emblème
en cette vie et en l'autre (P.J. 1242). Sœur Marie Faustine était une fidèle
fille de l'Eglise qu'elle aimait comme une Mère et comme le Corps Mystique
de Jésus Christ. Consciente de son rôle au sein de l'Eglise, elle a
collaboré avec la Miséricorde Divine dans l'œuvre du salut des âmes égarées.
Sur le souhait et en suivant l'exemple du Seigneur Jésus, elle a sacrifié sa
vie en holocauste. Dans sa vie spirituelle, elle se distinguait aussi par
son amour de l'Eucharistie et par sa dévotion profonde pour Notre Dame de la
Miséricorde.
Les années passées au couvent abondaient en grâces
extraordinaires: révélations, visions, stigmates cachés, participation à la
Passion du Seigneur, don de bilocation, de pénétrer le cœur des autres, de
la prophétie, ou bien le don rarissime de fiançailles et d'épousailles
mystiques. Le vif contact avec Dieu, Notre Dame, les anges, les saints, les
âmes au purgatoire – tout cet univers surnaturel – lui apparaissait comme
étant non moins réel et vrai que celui qu'elle percevait par ses sens.
Malgré cette abondance de grâces extraordinaires accordées, elle savait que
celles-ci ne décidaient pas de l'essence de la sainteté. Ce ne sont ni les
grâces, ni les apparitions, ni les ravissements, ni aucun don accordé qui la
rendent parfaite, mais l'union intérieure de mon âme avec Dieu. Ces dons ne
sont que des ornements de l'âme, mais ils ne constituent ni le contenu, ni
la perfection. Ma sainteté et ma perfection consistent en une étroite union
de ma volonté avec celle de Dieu (P.J. 1107).
Sœur Marie Faustine a
été élue par le Seigneur Jésus secrétaire et apôtre de Sa Miséricorde pour
transmettre au monde entier son grand message. Dans l'ancien Testament, lui
dit-Il, j'ai envoyé à mon peuple des prophètes et avec eux la foudre.
Aujourd'hui, je t'envoie vers toute l'humanité avec ma miséricorde. Je ne
veux pas punir l'humanité endolorie, mais je désire la guérir en
l'étreignant sur mon cœur miséricordieux (P.J. 1588).
La mission de
Sœur Marie Faustine consistait en trois tâches:
– rendre proche et
annoncer au monde entier la vérité révélée dans les Ecritures Saintes sur
l'amour miséricordieux de Dieu envers tout homme,
– implorer la
Miséricorde Divine pour le monde entier, en particulier pour les pécheurs,
notamment par la pratique des formes nouvelles, annoncées par le Seigneur
Jésus, du culte de la Miséricorde Divine, qui sont les suivantes: le tableau
du Christ avec l'inscription Jésus, j'ai confiance en Toi! , la Fête de la
Miséricorde Divine le premier dimanche après Pâques, le Chapelet à la
Miséricorde Divine et la prière à l'Heure de la Miséricorde Divine (15 H).
Le Seigneur Jésus liait à ces formes du culte, ainsi qu'à la propagation de
la dévotion à la Miséricorde, de grandes promesses à condition de se fier à
Dieu et de pratiquer un amour actif envers le prochain,
– la
troisième tâche que comportait la mission de Sœur Marie Faustine consistait
à inspirer le mouvement apostolique de la Miséricorde qui est chargé de
propager et d'obtenir par la prière la Miséricorde Divine pour le monde et
qui tend à la perfection sur le chemin montré par la Bienheureuse Sœur
Faustine. Ce chemin est celui d'une confiance d'enfant en Dieu, laquelle
s'exprime dans l'accomplissement de Sa volonté et dans une attitude de
miséricorde envers les autres. A l'heure actuelle, ce mouvement au sein de
l'Eglise concerne des millions de personnes à travers le monde, à savoir des
congrégations, des instituts laïques, des prêtres, des confréries, des
associations, différentes communautés d'apôtres de la Miséricorde Divine et
des particuliers qui se chargent, à titre individuel, des tâches transmises
par le Seigneur Jésus par l'intermédiaire de Sœur Marie Faustine.
Le
message de Sœur Faustine a été noté dans son Petit Journal qu'elle a rédigé
par la volonté du Seigneur Jésus et de ses confesseurs. Elle y a fidèlement
noté tous les souhaits de Jésus, de même qu'elle a décrit l'union intime de
son âme avec Dieu. Secrétaire de mon plus profond mystère, disait le
Seigneur Jésus à Sœur Faustine, ton devoir est d'écrire tout ce que je te
fais connaître à propos de ma miséricorde au profit des âmes qui en lisant
ces écrits seront consolés et auront le courage de s'approcher de moi (P.J.
1693). Cet ouvrage nous rend proche d'une manière extraordinaire le mystère
de la Miséricorde Divine. Il enchante non seulement les gens simples, mais
aussi les scientifiques qui y découvrent une source supplémentaire de
recherche théologique. Le Petit Journal a été traduit en plusieurs langues,
entre autres en anglais, allemand, italien, espagnol, français, portugais,
russe, hongrois, tchèque et slovaque.
Ravagée par la maladie et par
de nombreuses souffrances qu'elle a supportées en tant que sacrifice
bénévole pour les pécheurs, entièrement épanouie spirituellement et unie à
Dieu, Sœur Marie Faustine est morte à Cracovie le 5 octobre 1938, âgée à
peine de 33 ans. La gloire de la sainteté de sa vie a crû rapidement avec la
propagation de la dévotion pour la Miséricorde Divine et au fur et à mesure
des grâces obtenues par son intercession.
Le pape Jean-Paul II a
manifesté le message de Sr Faustine dès sa première encyclique Dives in
Misericordia , en 1980. Il soulignait que la « miséricorde divine relève
l’homme de ses « chutes abyssales » », et que son Amour « est plus puissant
que la mort, que le péché, que tout mal ».
Il est « né au ciel » le
samedi 2 avril dernier, un peu après 21 heures, après avoir fait célébrer la
Messe de la Divine Miséricorde.
Dans le message qu’il avait préparé pour
ce IIe dimanche de Pâques, et qui a été lu aux fidèles rassemblés place
Saint-Pierre, par Mgr Leonardo Sandri, substitut de la secrétairerie d’Etat,
à l’issue de la messe présidée place Saint Pierre par le cardinal Angelo
Sodano, secrétaire d’Etat, devant quelque 150 000 personnes.
Ce
message posthume disait : « Le joyeux alléluia de Pâques résonne encore
aujourd’hui. La page de l’Evangile d’aujourd’hui, de Saint Jean, souligne
que le ressuscité, le soir de ce jour-là, est apparu aux apôtres et ‘leur a
montré ses mains et son côté’ (Jn 20, 20), c’est-à-dire les signes de sa
douloureuse passion, imprimés de façon indélébile dans son corps même après
la résurrection. Ses plaies glorieuses, qu’il a fait toucher à Thomas
l’incrédule huit jours plus tard, révèlent la miséricorde de Dieu, qui ‘a
tant aimé le monde qu’il lui a donné son Fils’ (Jn 3, 16). Ce mystère
d’amour est au centre de la liturgie d’aujourd’hui, en ce dimanche in Albis,
dédié au culte de la miséricorde divine ».
Ce message s’adresse
aussi à l’humanité, soulignait le pape : « A l’humanité qui parfois semble
perdue et dominée par le pouvoir du mal, de l’égoïsme et de la peur, le
Seigneur ressuscité offre le don de son amour qui pardonne, réconcilie, et
rouvre l’âme à l’espérance. C’est un amour qui convertit les cœurs et donne
la paix. Combien le monde a besoin de comprendre et d’accueillir la
miséricorde divine ! »
Le pape concluait par cette prière: «
Seigneur, qui par ta mort et ta résurrection révèle l’amour du Père, nous
croyons en toi et avec confiance nous te répétons aujourd’hui : ‘Jésus, j’ai
confiance en toi. Aie miséricorde de nous et du monde entier’ ».