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19 Avril 2005
 

Spécificités de la XIe assemblée ordinaire du synode 2005

 

 Synode des Evêques

ROME, Dimanche 2 octobre 2005– « Nous ne cessons pas d’espérer dans la possibilité de recevoir de bonnes nouvelles », a déclaré Mgr Eterovic, à propos de la nomination de quatre évêques de Chine continentale au synode. Il souligne qu’il s’agit d’une manifestation de « respect envers le peuple chinois ».

Mgr Nikola Eterovic, secrétaire général du synode a évoqué les spécificités de la XIe assemblée ordinaire du synode des évêques , lors d’une rencontre avec la presse, samedi matin, 1er octobre, en la salle de presse du Vatican.

Au terme de sa présentation à la presse, Mgr Eterovic a déclaré, à propos de l’invitation faite par Benoît XVI à quatre évêques de Chine continentale : « Par ces nominations, le Saint-Père entendait manifester la communion existant entre le saint-Siège et l’Eglise catholique en Chine et aussi manifester du respect envers le peuple chinois. Nous ne cessons pas d’espérer dans la possibilité de recevoir de bonnes nouvelles à ce sujet. Nous attendons leur présence. Nous avons de l’espérance. Les évêques ont déjà commencé depuis quelque temps à faire les démarches pour pouvoir venir à Rome. Je vous invite vous aussi, les journalistes, à prier afin que leur désir puisse se réaliser. Nous restons ouverts à les recevoir ici, même le dernier jour du synode. Ils seront très bien accueillis, comme de véritables frères ».

Il rappelait que, selon l’Instrument de travail, «
Instrumentum laboris », du synode, les thèmes qui seront abordés seront le rapport entre eucharistie et pénitence, la perte du sens du sacré, le pourcentage élevé de qui va à la messe seulement le dimanche, la distance entre foi professée par les chrétiens dans le sacrement, et la dimension morale vécue dans le quotidien, et ce que l’Eucharistie représente et proclame depuis son institution : la mort et la résurrection du Christ, sa victoire sur la mort, l’unité de l’Eglise, l’amour de Dieu pour l’homme .

Le synode a été institué par le pape Paul VI il y a quarante ans : l’anniversaire sera célébré les prochains jours, a annoncé Mgr Erterovic.

Pour ce qui est des nouveautés voulues par le pape Benoît XVI pour ces assises, Mgr Eterovic signalait surtout une heure d’interventions libres chaque jour, entre 18 et 19 heures, de façon à permettre aux pères synodaux d’exposer certaines situations ou convictions personnelles avec plus de spontanéité, et moins de contraintes formelles que dans les interventions du matin, d’ailleurs réduites de 8 à 6 minutes. Le synode lui même est en effet plus court que les assemblées précédentes : 3 au lieu de 4 semaines.

Une autre nouveauté introduite sera celle du vote électronique, pour lequel la salle du synode a été spécialement équipée. On en a également amélioré l’éclairage et la ventilation.

Les langues officielles restent 5, dont le latin : italien, français, anglais, espagnol, allemand.

Lors de la conclusion du synode, les membres de l’assemblée publieront un message, a encore annoncé Mgr Eterovic : pour sa rédaction, une commission spéciale sera composée de 8 pères synodaux élus et de 4 nommés par le pape.

Le pape recueillera le fruit des travaux du synode dans une exhortation apostolique post-synodale , selon la tradition.

Mgr Eterovic mentionnait le fait qu’en 1999 le cardinal Joseph Ratzinger avait publié, sous le titre : « Introduction à l’esprit de la liturgie » (1) , une « contribution », écrivait-il, pour une « compréhension renouvelée » de cet ensemble de signes et d’expressions du culte à travers lesquels « le Christ continue à devenir contemporain au milieu de nous, à faire irruption dans notre vie ».

Lors de l’échange avec les journalistes, Mgr Eterovic a répondu à une question sur la communion des personnes divorcées et remariées : « Il résulte de l’Instrument de travail que la question des personnes remariées civilement qui ne peuvent recevoir la communion sera discutée et approfondie. Evidemment, il existe déjà des prises de position du magistère et l’on cherchera à étudier ensemble comment traiter ces frères qui sont vraiment dans une situation difficile. Je crois, par exemple, que comme catholiques, nous devons, y compris dans des cas semblables, par exemple avec des personnes âgées qui ne peuvent communier, redonner de la valeur à la communion spirituelle des personnes et des communautés. Je ne veux pas anticiper le débat des pères du synode, pour un thème signalé par différentes parties, et d’actualité, et je pense qu’il sera probablement approfondi ».

A une question sur la communion pour les fidèles d’autres confessions chrétiennes, Mgr Eterovic répondait : « Nous avions déjà une tradition qui nous met dans une situation beaucoup plus facile, en ce qui concerne les Eglises orthodoxes, parce que l’Eglise catholique reconnaît la validité des sacrements des Eglises orthodoxes. Donc, là où il n’y a pas de paroisse catholique, où il n’y a pas de prédicateur, nos fidèles peuvent faire la confession et la communion dans les Eglises orthodoxes qui ont aussi la validité de l’ordination sacerdotale. Dans d’autres Eglises, il faut voir cas par cas. Mais pour communier il faut avoir la foi catholique et croire à la présence réelle, substantielle, de Jésus dans l’Eucharistie ».

Mgr Eterovic soulignait aussi que ce synode offre cette caractéristique spéciale d’avoir été préparé par l’année de l’Eucharistie et la « prière de millions de personnes ».  

(1) L'esprit de la liturgie - Cardinal Ratzinger Joseph

Considérée autrefois comme un ensemble de formules à respecter scrupuleusement, la liturgie a été progressivement replacée par le Mouvement liturgique, entre 1920 et 1963, dans le cadre plus vaste de la célébration du Mystère pascal - Passion, Mort et Résurrection du Christ -, qui englobe non seulement l'individu mais toute l'Eglise, toute la société, tout l'univers, dans le grand mouvement qui fait passer les hommes et le monde de la mort à la Vie dans le Mystère de Pâques. Ce " recentrement " de toute chose dans le Christ est la marque propre du renouveau liturgique voulu par le Concile. Tout au long des chapitres de ce livre, le CARDINAL RATZINGER aborde les différents aspects de cette christologie liturgique : disposition de l'autel, orientation de la célébration, place de la Croix, gestes, participation des fidèles, langues, chants, rites etc. A cette aune, il mesure aussi les déviations liturgiques, théoriques et pratiques, qui ont contribué à réduire la célébration des Mystères sacrés à une " auto-célébration " de l'assemblée liturgique. L'ESPRIT DE LA LITURGIE est une " somme " de théologie liturgique. C'est aussi un livre-programme. Intentionnellement, le CARDINAL RATZINGER a donné à son livre le même titre que celui de Romano Guardini, qui en 1918 lança le Mouvement liturgique, dans l'espoir que L'ESPRIT DE LA LITURGIE donne naissance à un mouvement qui corrige les insuffisances de la réforme de la liturgie catholique.  (propos de l'auteur)

Signification et nouveautés dans le déroulement du synode, par Mgr Nikola Eterović
Texte intégral de l’intervention du secrétaire général du synode, samedi 1er octobre

Demain 2 Octobre, débutera la XI Assemblée Générale Ordinaire du Synode des Évêques sur le thème: L’Eucharistie: source et sommet de la vie et de la mission de l’Église. Le Synode des Évêques commence par la Messe, présidée par Sa Sainteté Benoît XVI et concélébrée par près de 350 pères synodaux et autres participants à la réunion synodale. Il est significatif que le Synode des Évêques, qui a pour thème l’Eucharistie, commence par la célébration de la Messe. Par ce geste, les pères synodaux, élus au sein de l’épiscopat de l’Église Catholique et donc, le Peuple de Dieu présent dans le monde entier, rendent louange à Dieu le Père qui est aux cieux et invoquent la grâce de l’Esprit Saint, don du Seigneur Jésus Christ ressuscité et présent au milieu des siens, en particulier dans le sacrement de l’Eucharistie. C’est dans une telle perspective de foi, d’espérance et de charité eucharistique que se dérouleront les travaux synodaux.

La célébration de la XI Assemblée Générale Ordinaire du Synode des Évêques a lieu lors du 40ème anniversaire de son institution, le 15 Septembre 1965, de la part du Serviteur de Dieu, le Pape Paul VI, avec motu proprio Apostolica sollicitudo. Il n’est donc pas surprenant qu’au cours de la prochaine assemblée, une session soit consacrée à la commémoration de cet important événement ecclésial. Le Synode des Évêques, un des fruits prometteurs du Concile Vatican II, a démontré, au cours des quatre dernières décennies, qu’il constituait un instrument très valable en vue de l’exercice de la collégialité épiscopale et de l’approfondissement de la communion ecclésiale. Dans la Lettre Apostolique Apostolica sollicitudo que nous avons déjà mentionnée, ont été indiquées clairement tant la nature que la finalité du Synode des Évêques. Ces caractéristiques propres ont ensuite été recueillies et exprimées en termes juridiques dans les canons 342 à 348 du Code de Droit canonique. Peut-être n’est-il pas inutile de rappeler qu’outre à renforcer les liens d’union entre les Évêques et entre ceux-ci et le Saint-Père, Évêque de Rome, le Synode a pour but d’assister et de conseiller le Souverain Pontife dans la sauvegarde et le renforcement de la foi et des mœurs, ainsi que dans l’observance et la consolidation de la discipline ecclésiastique. En outre, il relève de la mission du Synode d’étudier les problèmes relatifs à l’activité de l’Église dans le monde et de suivre avec une attention particulière l’activité missionnaire de l’Église.

Depuis son institution, voici 40 ans, le Synode des Évêques a apporté une contribution notable à la promotion du caractère synodal de l’Église Catholique, lié à des questions d’importance fondamentale pour la vie de la communauté des fidèles, questions qui correspondent, en grande partie, aux thèmes des différentes réunions synodales. Dans cette œuvre, un rôle particulier a été revêtu par les Conseils ordinaires, extraordinaires ou spéciaux de la Secrétairerie du Synode des Évêques au travers de nombreuses réunions de préparation et d’application, en étroite union avec le Saint-Père, Chef du Corps épiscopal et Président du Synode des Évêques. L’expression privilégiée de cet aspect synodal, caractérisé par sa dimension collégiale, a été atteint au cours de 20 Assemblées synodales, dont 10 Ordinaires, deux Extraordinaires et huit Spéciales. Avec cette prochaine XI Assemblée Générale Ordinaire, le nombre des Assemblées synodales s’élèvera à 21. Sachant que son existence remonte à 40 ans, il en résulte qu’un Synode des Évêques a eu lieu tous les 19 mois au sein de l’Église Catholique.

Quelques données relatives à la prochaine réunion synodale

Au prochain Synode des Évêques, participeront 256 pères synodaux provenant de 118 pays. Il s’agit du plus grand nombre de participants à une réunion synodale. Par exemple, le Synode de 2001 avait compté 247 pères synodaux.

Au nombre de ces 256 pères synodaux, 177 ont été élus, 39 participent ex officio, 40 sont nommés par le Saint-Père. Parmi eux, se trouvent entre autres 55 Cardinaux, 8 Patriarches, 82 Archevêques, 123 Évêques, 36 Présidents de Conférences épiscopales et 12 Religieux.

Les pères synodaux proviennent de tous les continents. En particulier, 50 proviennent d’Afrique, 59 d’Amérique, 44 d’Asie, 95 d’Europe et 8 d’Océanie.

Sont par ailleurs présents 32 Experts et 27 Auditeurs provenant des cinq continents. Une contribution importante au déroulement des travaux est par ailleurs fournie par les Assistants et, naturellement, par les traducteurs dans les 6 langues du Synode: latin, italien, français, espagnol, anglais et allemand.

Douze Églises et communautés ecclésiales ont également été invitées à envoyer leurs représentants au Synode des Évêques, et dix d’entre elles ont, pour l’heure, indiqué le nom de leurs représentants. Les Délégués fraternels participent aux travaux et peuvent intervenir mais ne peuvent pas voter. Cette prérogative appartient en effet aux 256 pères synodaux.

Pour la préparation de l’assemblée synodale, les membres de la Secrétairerie générale, équipe réduite quant au nombre mais dynamique, et à qui vont mes plus sincères remerciements, ont effectué un excellent travail, souvent même de façon silencieuse et en toute abnégation.

Nouveautés en termes de méthodologie synodale

Sur la base du calendrier des travaux, il est facile de constater que sont prévues 23 Congrégations générales et 7 sessions pour les Carrefours.

Le Saint-Père Benoît XVI a bien volontiers approuvé certaines nouveautés quant à la méthodologie synodale, nouveautés qui ont pour but de rendre la réunion synodale plus souple, de permettre une plus grande participation, et par conséquent une collégialité encore plus grande.

Étant donné que le Synode aura une durée de trois et non pas de quatre semaines, et que le nombre des participants est très élevé, il a été nécessaire de réduire la durée des interventions des pères synodaux de huit à six minutes et de diminuer le nombre de sessions des Carrefours.

Les pères synodaux sont priés de suivre un certain ordre en matière de prises de parole, en suivant les quatre parties de l’Instrumentum laboris. Cette suggestion, par ailleurs déjà présente dans l’Ordo Synodi, devrait faciliter la concentration de la réflexion qui connaîtra un moment privilégié au cours des discussions libres dans la salle du Synode, au terme des Congrégations générales quotidiennes, à savoir de 18 à 19 heures.

Afin de favoriser une plus importante participation, les pères synodaux éliront huit membres de la Commission pour le Message qui sera approuvé par l’Assemblée et publié au terme des travaux. Quatre autres membres de cette même Commission seront nommés par le Saint-Père.

Pour des raisons pratiques, le vote électronique sera introduit ad experimentum pour des décisions de moindre importance.

La salle du Synode a été modernisée, en particulier en ce qui concerne l’éclairage, l’air conditionné et les services vidéo.

Il s’agit d’un certain nombre d’innovations méthodologiques, qui s’inscrivent bien dans l’histoire de l’institution synodale. En effet, en quarante ans, la méthode des travaux synodaux a connu différentes modifications visant, en fin de compte, à favoriser l’approfondissement de la collégialité épiscopale, en offrant des conseils valides au Saint-Père dans l’exercice du primat pétrinien pour le bien de l’Église Universelle.

Il est probable qu’aucune Assemblée synodale n’a été célébrée, comme celle-ci, dans une telle atmosphère de prière si fervente et de participation religieuse de millions de fidèles qui, en cette Année de l’Eucharistie, invoquent du Seigneur la grâce de trouver Celui qu’ils ont déjà rencontrés dans la célébration de la Messe, mémorial de la Passion, mort et résurrection du Seigneur Jésus, représentation de son sacrifice, participation personnelle et communautaire au banquet des noces de l’Agneau immolé. Cette atmosphère de religieuse attente et de participation offre l’espérance fondée que la prière chorale de l’Église sera écoutée par Dieu, Un et Trine, et que, du Synode des Évêques, pourra découler un élan renouvelé dans l’annonce de l’Évangile, bonne nouvelle pour l’homme contemporain, nouvelle évangélisation centrée sur le mystère eucharistique, dont les conséquences ne manqueront pas de favoriser une renaissance de la vie de foi, d’espérance et de charité, que les fidèles ouverts à l’inspiration de l’Esprit Saint, ne manqueront pas de traduire, dans le cadre d’une créativité caritative adaptée, en de nombreuses œuvres de promotion humaine.

[Traduction de l’italien distribuée par le secrétariat général du synode des évêques] 

 

 

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