Le pape Benoît XVI invite à porter la
flamme de l'amour de Jésus au cœur des enfants
Cité du Vatican, le 31 août 2008 - Dans cette sixième question posée par Paolo Rizzi, curé et
enseignant de théologie à l'Institut supérieur des sciences religieuses,
c'est le véritable sens de la catéchèse qui est abordé par le pape
Benoît XVI.
Le pape Benoît XVI
sortant de la cathédrale de Bressanone - Pour
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Le pape Benoît XVI invite à porter la flamme de l'amour de Jésus au cœur des
enfants
Sixième question
Le 31 août 2008 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde -
Cette sixième question posée par un curé et enseignant de théologie à
l'Institut supérieur des sciences religieuses lors de la rencontre du
Saint-Père Benoît XVI avec les clergé de Bressanone, met en avant le
problème des enfants, qui reçoivent les sacrements de la première communion
et de la confirmation, qui sont toujours certes de plus en plus nombreux,
mais ne participent pas à l'Eucharistie du dimanche.
Le pape répond à cela que "si nous pouvons encore voir une petite flamme
de désir de la communion dans l'Église, un désir de ces enfants qui veulent
entrer en communion avec Jésus, il est juste d'être plutôt ouverts".
Il faudrait également, souligne Benoît XVI, "faire notre possible pour
toucher également les parents et - disons-le - réveiller ainsi en eux aussi
une sensibilité pour le chemin que font leurs enfants".
"Dans le contexte de la catéchèse des enfants, le travail avec les parents
est toujours très important", insiste Benoît XVI. "C'est précisément une
occasion pour rencontrer les parents, parce qu'ils peuvent eux-mêmes
réapprendre des enfants la foi et comprendre que cette grande solennité n'a
seulement de sens, n'est vraie et authentique, que si elle se réalise dans
le contexte d'un cheminement avec Jésus, dans le contexte d'une vie de foi".
Texte intégral de la sixième réponse
Paolo Rizzi, curé et enseignant de théologie à l'Institut
supérieur des sciences religieuses
Saint-Père, mon nom est Paolo Rizzi, je suis curé et professeur de
théologie à l'Institut supérieur des sciences religieuses. Nous aimerions
connaître votre avis de pasteur sur la situation concernant les sacrements
de la première communion et de la confirmation. Les enfants, les garçons et
les filles qui reçoivent ces sacrements sont toujours plus nombreux et se
préparent avec engagement en ce qui concerne les rencontres de catéchèse,
mais ne participent pas à l'Eucharistie dominicale ; on en vient alors à se
demander : quel sens a tout cela ? Parfois, on aurait envie de dire : « Mais
alors, restez donc tout à fait chez vous ! ». En revanche, on continue comme
toujours à les accepter, en pensant qu'il est de toute façon préférable de
ne pas éteindre la mèche de la flamme vacillante. C'est à dire, on pense que
le don de l'Esprit Saint peut malgré tout agir même au-delà de ce que nous
voyons et que, à une époque de transition comme celle-ci, il est plus
prudent de ne pas prendre de décisions drastiques.
D'une manière plus
générale, il y a trente-cinq ans, je pensais que nous nous préparions à être
un petit troupeau, une communauté minoritaire plus ou moins dans toute
l'Europe. Que l'on ne devait donc donner les sacrements qu'à celui qui
s'engage véritablement dans la vie chrétienne. Par la suite, grâce aussi au
style du pontificat de Jean-Paul II, j'ai reconsidéré les choses. S'il est
possible de faire des prévisions pour l'avenir, qu'en pensez-vous ? Quelles
attitudes pastorales pouvez-vous nous indiquer ? Merci.
Réponse de Benoît XVI - Je ne peux pas donner une réponse formelle en
cet instant, je ne peux qu'essayer de répondre selon ce que je vois. Je dois
dire que j'ai parcouru un chemin similaire au vôtre. Lorsque j'étais plus
jeune, j'étais plutôt sévère. Je disais : les sacrements sont les sacrements
de la foi, et donc là où il n'y a pas de foi, où il n'y a pas de pratique de
la foi, alors le sacrement ne peut pas être conféré. Ensuite, j'ai toujours
dialogué quand j'étais archevêque de Munich avec mes paroissiens : là aussi,
il y avait deux écoles, une sévère et une plus large. Et moi aussi, avec le
temps, j'ai compris que nous devons plutôt suivre l'exemple du Seigneur, qui
était très ouvert même envers les personnes aux marges de l'Israël de
l'époque, c'était un Seigneur de la miséricorde, trop ouvert - selon de
nombreuses autorités officielles - avec les pécheurs, en les accueillant ou
en se laissant accueillir chez eux à leurs tables, en les attirant vers lui
dans sa communion.
Je dirais donc en substance que les sacrements
sont naturellement sacrements de la foi : là où il n'y aurait aucun élément
de foi, où la Première Communion serait seulement une fête avec un grand
repas, de beaux vêtements, de beaux cadeaux, alors ce ne serait plus un
sacrement de la foi. Mais, de l'autre côté, si nous pouvons encore voir une
petite flamme de désir de la communion dans l'Église, un désir également de
ces enfants qui veulent entrer en communion avec Jésus, il me semble qu'il
est juste d'être plutôt ouverts. Naturellement, cela doit être un aspect de
notre catéchèse, de faire comprendre que la Communion, la Première
Communion, n'est pas un fait « ponctuel », mais exige une continuité
d'amitié avec Jésus, un cheminement avec Jésus. Je sais que les enfants ont
souvent l'intention et le désir d'aller le dimanche à la messe, mais les
parents ne rendent pas possible ce désir. Si nous voyons que les enfants le
veulent, qu'ils ont le désir d'y aller, il me semble que c'est presque un
sacrement de désir, le « vœu » d'une participation à la messe dominicale.
Nous devrions naturellement en ce sens, faire notre possible dans le
contexte de la préparation aux sacrements, pour toucher également les
parents et - disons - réveiller ainsi en eux aussi une sensibilité pour le
chemin que font leurs enfants. Ils devraient aider leurs enfants à suivre
leur désir d'entrer en amitié avec Jésus, qui est forme de vie, d'avenir. Si
les parents désirent que leurs enfants fassent la Première Communion, ce
désir plutôt social devrait s'élargir en un désir religieux, pour rendre
possible un cheminement avec Jésus.
Je dirais donc que, dans le
contexte de la catéchèse des enfants, le travail avec les parents est
toujours très important. Et c'est précisément une occasion pour rencontrer
les parents, en montrant de nouveau la vie de la foi aux adultes également,
parce qu'il me semble qu'ils peuvent eux-mêmes réapprendre des enfants la
foi et comprendre que cette grande solennité n'a seulement de sens, n'est
vraie et authentique, que si elle se réalise dans le contexte d'un
cheminement avec Jésus, dans le contexte d'une vie de foi. Il faut donc
convaincre un peu les parents, à travers leurs enfants, de la nécessité d'un
chemin préparatoire, qui se montre dans la participation aux mystères et
commence à faire aimer ces mystères. Je dirais que cela est certainement une
réponse assez insuffisante, mais la pédagogie de la foi est toujours un
cheminement et nous devons accepter les situations actuelles, mais également
les ouvrir un peu plus, pour qu'à la fin, il ne reste pas qu'un souvenir
extérieur des choses, mais que le cœur soit véritablement touché. Au moment
où nous sommes convaincus, le cœur est touché, a senti un peu l'amour de
Jésus, a éprouvé un peu le désir de se mouvoir dans cette ligne et dans
cette direction. Dès cet instant, je crois que nous pouvons dire que nous
avons fait une vraie catéchèse. Le véritable sens de la catéchèse, en effet,
devrait être celui-ci : porter la flamme de l'amour de Jésus, même si elle
est faible, au cœur des enfants et à travers les enfants aux parents,
ouvrant ainsi à nouveau les lieux de la foi à notre époque.
Rencontre de Benoît XVI avec le
clergé de Bolzano-Bressanone :
Toutes les réponses
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C'est ici
Rencontre de Benoît XVI avec le clergé de Bolzano-Bressanone (Synthèse)
Transcription
originale, en italien et en allemand, de la rencontre
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Les vacances du Saint-Père à Bressanone
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Les photos du pape en vacances
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Sources : www.vatican.va
(© traduction
E.S.M.).
© Copyright 2008 du texte original - Libreria Editrice Vatican
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M. sur Google actualité)
31.08.2008 -
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