Lettre du pape Benoît XVI aux fidèles autrichiens


Cité du Vatican, le 31 août 2007 - (E.S.M.) - Dans une lettre exclusive avant son imminente visite en Autriche, le pape Benoît XVI confesse : « J'aime ce Pays ! ». C'est ainsi que Benoît XVI s'adresse aux lectrices et lecteurs des journaux ecclésiaux autrichiens, lettre qui sera publiée dans l'édition de dimanche.

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Lettre du pape Benoît XVI aux fidèles autrichiens
En exclusivité
« La foi est le présent et ouvre les portes du futur ». C'est ainsi que Benoît XVI s'adresse aux lectrices et lecteurs des journaux ecclésiaux autrichiens, dans une lettre qui sera publiée dans l'édition de dimanche.

Dans une lettre exclusive avant son imminente visite en Autriche, le pape confesse : « J'aime ce Pays ! ». Des milliers de pèlerins, des centaines de volontaires et les organisateurs attendent impatiemment la visite du Saint Père. Dans un moment de tranquillité dans sa résidence estivale de Castel Gandolfo, Benoît XVI, a rédigé « la lettre promise aux journaux ecclésiaux autrichiens » et espère qu'« elle arrivera à temps aux lecteurs » pour être publiée avant sa visite, stipule le pape dans sa lettre d'accompagnement qu'il adresse au secrétaire général de la Conférence de la presse ecclésiale autrichienne, Walter Achleitner. Un désir qui se réalisera, parce que la lettre, que nous publions en exclusivité, paraîtra dimanche 2 septembre sur tous les journaux « dominicaux » autrichiens.

La foi est le présent et ouvre la porte au futur : c'est un des passages forts de la lettre de Benoît XVI. En outre, le pape montre son union avec l'Autriche : « J'aime ce Pays, qui m'est proche par mon enfance (...). J'aime les paysages plaisants de votre Patrie, la grande culture autrichienne et les personnes chaleureuses de votre Pays ». Le Pape définit l'Autriche comme le Pays au « cœur central de l'Europe », qui a donné à la foi des « formes multiples et lumineuses, qui a même touché des hommes, qui ne partagent pas ou plus » la foi chrétienne, « mais aiment la beauté qui en émane ».
Benoît XVI est sûr de voir « une Église qui vit, qui même dans les difficultés quotidiennes, éprouve la joie de la foi.

Dans sa lettre - qui se termine par un cordial « Grüß Gott ! - le pape rappelle que dans sa chapelle privée, se trouve une copie de l'icône miraculeuse de Mariazell, que son prédécesseur Jean Paul II a rapporté de sa visite au sanctuaire de la Haute Styrie ; ainsi qu'une « belle statue de saint Joseph », son patron, cadeau que les évêques autrichiens ont fait sculpter en bois, à son attention.

La copie de la lettre (à droite) comme elle sera publiée le 2 septembre (en page 3) sur le « Sonntagsblatt », comme dans tous les autres journaux diocésains autrichiens.



Castel Gandolfo
4.8.2007

Hernn Mag. Walter Achleitner
Secrétaire général
de la Conférence de la presse ecclésiale autrichienne

Monsieur le Secrétaire Général,

En ces jours paisibles à Castel Gandolfo, j'ai enfin trouvé le temps pour écrire la lettre promise aux journaux ecclésiaux autrichiens, que je joins. J'espère qu'elle puisse atteindre les lecteurs encore à temps avant ma visite en Autriche.

Avec mes cordiales salutations

Benedictus PP XVI

Lettre de Benoît XVI aux journaux ecclésiaux d'Autriche

Chères lectrices et chers lecteurs
des journaux ecclésiaux autrichiens,

Ma visite en Autriche approche de plus en plus. Vous le savez : j'aime ce Pays, qui m'est proche de par mon enfance - le temps des promenades dominicales, qu'au début des années trente, nous faisions avec notre mère à Ostermiething, à Sankt Radegund et dans d'autres endroits sur le rivage autrichien du Salzach. J'aime les paysages plaisants de votre Patrie, la grande culture autrichienne et les personnes aimables de votre Pays. Dans ma chapelle privée, se trouve une copie de la Mère de Dieu de Mariazell, que le pape Jean Paul II a ramené précisément de là. De plus, les évêques autrichiens ont fait sculpter pour moi, une belle statue en bois, de saint Joseph, dans les bras duquel dort avec confiance, l'Enfant Jésus. Lorsque je prie mon bréviaire ou reste dans la chapelle pour prier, le doux visage de la Mère de Dieu de Mariazell me regarde, et en même temps, je ressens la sécurité transmise par la représentation de saint Joseph à l'Enfant Jésus. Voilà qu'à travers les saints, l'Autriche, cœur central de l'Europe, qui a donné à la foi des formes multiples et lumineuses, qui a même touché des hommes, qui ne partagent pas ou plus, la foi, mais aiment la beauté qui en émane, est toujours avec moi.

Lorsque je viendrai en Autriche, je rencontrerai la grande culture qui s'est formée au cours des siècles. Mais je rencontrerai aussi surtout le présent : avec les difficultés et les questions d'un temps qui évolue de plus en plus rapidement ; la foi de la foi et des chrétiens, de cultures et traditions différentes entre eux. Cependant, lorsque je rencontrerai les pèlerins à Mariazell, les fidèles à Viennes, les volontaires de tous les secteurs de la société et les jeunes engagés vers le sacerdoce à Heiligenkreuz, je sais déjà que je verrai une Église qui vit, qui même dans les difficultés quotidiennes, éprouve la joie de la foi, qui sait qu'il est beau de connaître Dieu, connaître Son Visage, qui nous est rendu visible en Jésus Christ.

En Autriche, comme d'ailleurs également dans le monde entier que je rencontre presque chaque jour à travers les visites des évêques, la foi n'est pas seulement une grande histoire. Elle est le présent et elle ouvre la porte à l'avenir. Au Brésil, dans la « Fazenda da Esperança » j'ai rencontré d'une manière inoubliable, des jeunes, qui étaient devenus esclaves de la drogue et qui donc avaient perdu la joie dans la vie, dans la foi et dans l'avenir. Découvrir Dieu a signifié pour eux - comme ils l'ont témoigné - retrouver l'espérance et regagner la joie dans la vie, dans l'avenir.

La foi a des racines profondes et c'est vraiment pour cela qu'elle ouvre vers l'avenir et donne la vie. Prions ensemble pour que ma visite en Autriche vous aide tous à redevenir joyeux en Dieu et ainsi à construire l'avenir, qui est l'espérance.

Avec un cordial Grüß Gott

Vôtre

Benedictus PP XVI
Benoît XVI
Castel Gandolfo
4.8.2007

Texte original de la lettre ºAllemand

Benoît XVI à Mariazell - du 7 au 9 septembre 2007
Sources: sonntagsblatt.at - traduction E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 31.08.2007 - BENOÎT XVI