Un cas de guérison par l’intercession
de Jean Paul I
Cité du Vatican, le 30 octobre 2008 -
(E.S.M.)
- Un cas de guérison par l’intercession de Jean Paul Ier, qui
sera soumis à l’examen de la Congrégation pour les Causes des Saints. La
clôture de l’enquête diocésaine aura lieu en octobre
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Un cas de guérison par l’intercession
de Jean Paul I
Merci, Jean Paul Ier
Le 30 octobre - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
-
Juste le temps d’un café au bar, et puis les courses chez le poissonnier…
comme tous les jours, maintenant qu’il a pris sa retraite. Nous arrivons
chez lui en foulant des milliers d’années d’histoire. D’étroites ruelles de
pierre blanche qui parlent encore de Grecs et de Maures, du noble passé d’Altamura,
fait d’indépendance et de fières batailles. Mais l’histoire de Giuseppe est
faite d’une autre pâte, celle de la quotidienneté la plus ordinaire: la
maison, la famille, les petits-enfants, le chemin tranquille de sa vie dont
il parle avec la réserve propre aux montagnards.
Giuseppe Denora, un habitant d’Altamura âgé de soixante ans, ancien employé
de banque, est bénéficiaire de l’intervention du pape Jean Paul Ier. Il a
été guéri, il y a seize ans, d’une tumeur maligne à l’estomac. Une guérison
soudaine, complète et durable, au point que son cas a suscité l’ouverture
d’une enquête pour la vérification du fait prodigieux, lequel devra
maintenant être étudié par la Congrégation pour les Causes des Saints. Il ne
parle de ce fait – survenu en 1992 – qu’aujourd’hui, pour la première fois,
au moment où le procès ouvert par le Tribunal ecclésiastique diocésain d’Altamura
s’apprête à fermer officiellement ses portes. « Nous sommes une famille comme
tant d’autres », coupe-t-il court en ouvrant la porte de chez lui. « De Jean
Paul Ier, j’ai une coupure de journal – et même deux – avec sa photo. L’une
est en bas, au garage… si vous y tenez, je vous la montre ». C’est comme cela
que commence son récit. Sans fioritures, dans son garage. « Voilà, vous
voyez, elle est là. Il y a aussi la date: 1978, 3 septembre 1978. À ce
moment-là, je me trouvais aux thermes de Chianciano avec ma femme. Le
dimanche 3 septembre, nous avons décidé de visiter Rome. Nous nous sommes
trouvés place Saint-Pierre à l’heure de l’Angélus du nouveau Pape. Jean Paul
Ier, s’est mis à la fenêtre et nous l’avons regardé parler. J’ai dit à ma
femme: “Celui-là, ça se voit que c’est quelqu’un de bien”. Son souvenir est
resté gravé en moi. Un homme loyal. À mon retour, j’ai acheté un exemplaire
du quotidien Avvenire avec sa photo et je l’ai emportée à la maison. Je l’ai
même encadrée. C’est celle-là ». Et puis? « Eh bien, il est mort rapidement…».
Et vous, en revanche, qu’est-ce que vous avez fait depuis ce temps? « Le
travail, il fallait arriver à la fin du mois, les trois enfants à élever… je
suis marié depuis trente-sept ans et j’ai travaillé à la banque jusqu’en
2000… en somme, les choses et les sacrifices de tous les jours ». Et l’autre
photo? « Non. Celle-là, elle est là-haut. Venez, montons. Voilà, vous voyez,
avec son camail rouge et son étole, une de ses premières photos en tant que
pape… ce n’est pas l’une des plus connues et pas même l’une des plus belles.
Celle-là aussi, elle vient d’une coupure de journal. Un petit bout de
journal, grand comme une carte de visite que j’ai retrouvé je ne sais
comment, sur mon bureau, à la banque, en 1990. Je ne sais pas qui l’y avait
mis, ni comment il était arrivé là. À cette époque, on n’entendait plus
parler de ce Pape. Moi, je l’ai pris, j’en ai fait faire un agrandissement
et je l’ai mis dans ma chambre à coucher, là, entre la fenêtre et l’armoire;
il est tourné vers le lit, de mon côté. Et il est resté là… Ça ne veut pas
dire que j’aie la manie des choses religieuses ». Vous l’avez fait comme
geste de dévotion? « Je l’ait fait et c’est tout. Il s’était manifesté de
manière discrète, comme une personne proche, loyale. Et après aussi, quand
je suis tombé malade, c’est lui, lui qui était devant moi, que je regardais.
Mais je dois vous dire la vérité, je ne l’ai pas prié comme on fait avec les
grands saints, je ne me suis pas adressé à lui comme à un grand saint… Non,
je lui parlais d’homme à homme ».
Quand êtes-vous êtes tombé malade? « Au début de 1992. J’ai été chez le
médecin ici, à Altamura. Il m’a fait faire une gastroscopie et m’a dit:
“Malheureusement, ça va mal, très mal, allez chez ce cancérologue à
l’hôpital de Bari”. Le cancérologue m’a fait faire une autre gastroscopie.
Même résultat. “Lymphome gastrique non-Hodgkin”. Je suis retourné chez moi
et j’ai commencé la chimio ». On ne vous a pas opéré? « Non ». À l’époque, vous
aviez quarante-quatre ans… « Oui, quarante-quatre ans tout juste et ma
dernière fille en avait seulement quatre. En deux mois, j’étais devenu
l’ombre de moi-même. Je ne mangeais plus, je ne réussissais presque plus à
me lever. J’étais couché là, et j’avais la photo de cet homme devant les
yeux. Je le regardais, je lui confiais mes inquiétudes et je lui parlais en
silence, si bien que je lui ai dit: “Regarde ce que je suis devenu, je ne
peux même plus travailler… qu’est-ce que je dois faire ? Et Cecilia est
encore petite… les enfants ont besoin de moi”. D’autres fois, je lui disais:
“Moi je suis là, mais toi, tu es là-haut”, “tu les connais bien, ceux d’en
haut, ceux qui sont plus haut que toi. Et toi, demande-leur ce que je dois
faire, demande-leur s’ils m’aident, à ceux qui sont plus haut que toi, s’ils
peuvent m’aider. Dis-le leur”. La nuit du 27 mars, je me sentais vraiment
mourir de douleur. Cela me brûlait tellement, c’était comme un feu dans mon
estomac. Et ce qui me brûlait aussi à l’intérieur de moi, c’était la douleur
de devoir quitter ma famille. Je l’ai regardé et je lui ai encore dit: “Si
je dois mourir maintenant, qui est-ce qui s’occupera de donner à manger à
ces enfants…”. Cette nuit-là, la chambre était éclairée comme d’habitude par
les réverbères de la rue… et je l’ai vu au pied de mon lit: une ombre qui
s’est approchée et qui est passée près de moi, rapide, avec une main tendue;
une main, un instant, et en cet instant précis, cela a été comme si de l’eau
avait éteint ce feu que j’avais à l’intérieur de moi. Je me suis endormi et,
le lendemain matin, je me suis réveillé reposé, ressuscité. J’ai entendu ma
femme qui m’appelait en me secouant un peu: “Peppe, Peppe, tu as de la
fièvre?”. Je me suis levé et je suis allé prendre mon petit déjeuner, et le
lendemain je suis retourné au travail. Rien, à partir de là, plus rien, je
me suis tout de suite senti comme je me trouve maintenant: en pleine forme.
Voilà comment ça s’est passé ».
Et vous avez immédiatement refait les examens
cliniques? « Oui, lorsqu’ils ont vu les résultats, les médecins ont écrit:
“Rémission complète de la maladie” ». Et vous n’en avez rien dit? « Non. Pour
quelle raison est-ce que je devais aller raconter tout ça? On voyait que
j’étais guéri, ça suffisait ». Même pas à votre famille? « Si, à ma femme.
Elle, bien sûr, elle savait. Trois mois plus tard, en juin, je suis allé
avec elle à Rome, je suis descendu sous la basilique Saint-Pierre et j’ai
mis un petit message près de la tombe de Jean Paul Ier: “C’est moi Giuseppe,
je suis venu vous remercier”. Et depuis, j’ai fait la même chose chaque
année. En 2003, c’était le vingt-cinquième anniversaire de son élection,
j’ai aussi envoyé une lettre de remerciement à l’église de son village
natal, mais c’est de cette lettre qu’est parti tout ce parcours auquel je
n’aurais jamais pensé ». Vous êtes allé à Canale d’Agordo? « J’y suis allé
pour la première fois il y a deux ans, en 2006. J’y suis resté une semaine,
et pour la première fois, là-haut, j’ai connu la vie de cet homme qui est
devenu pape et aussi la dignité de cette famille dans les épreuves qu’elle a
dû traverser… J’ai vu la maison où il est né, j’ai connu une de ses nièces,
son frère Berto ». Et que vous a dit le frère du Pape? « Il m’a dit: “Je suis
content que tu ailles bien” ».
« Écoutez, moi, je ne sais pas, je ne sais pas comment j’ai décroché ce
privilège. Il ne s’agit certainement pas d’un mérite. C’est peut-être la
manière dont je l’ai demandé… je ne sais pas. Et je me demande encore
aujourd’hui pourquoi il est venu ici-bas, pourquoi justement chez moi…». En
revenant chez lui, avant de partir, il entre dans une boulangerie et en sort
avec un paquet de tarallucci (biscuits de la région des Pouilles ndr).
« Goûtez-les. Voyez comme ils sont bons, ils sont faits avec du vin blanc…
emportez-les à Rome. Mais je veux encore vous dire quelque chose: n’écrivez
pas des choses que je n’ai pas dites. Vous savez comment sont les gens, ils
se mettent n’importe quoi en tête, même en ce qui nous concerne…».
Les étapes de la vérification d’un miracle présumé
dans les causes de canonisation
L’enquête diocésaine pour le miracle présumé attribué à l’intercession d’Albino
Luciani – le Pape Jean Paul Ier – sera achevée d’ici la fin du mois
d’octobre. La session de clôture se déroulera à Altamura (province de Bari)
et sera présidée par Mgr Mario Paciello, évêque d’Altamura-Gravina-Acquaviva
delle Fonti, diocèse où a été constatée la guérison prodigieuse. Y
participeront les membres du Tribunal ecclésiastique ainsi que le salésien
don Enrico dal Covolo, postulateur de la cause de canonisation de Jean Paul
Ier. Lorsque le procès diocésain sera terminé, les actes seront transférés à
Rome, auprès de la Congrégation pour les Causes des Saints, laquelle est
appelée avant tout à donner une validité canonique à ces actes, en
reconnaissant qu’ils ont été correctement établis. Sur la base de ces actes,
reconnus et ratifiés par le Decretum sur la validité juridique, la deuxième
phase du procès – une phase complexe, qui se déroule à Rome – s’ouvrira.
Le
cas de guérison de Giuseppe Denora est parvenu à la postulation en 2003,
parmi les nombreuses lettres où l’on raconte les grâces reçues par
l’intercession de Jean Paul Ier. Il a été jugé digne d’attention dans la
mesure où il présentait des éléments valides pour pouvoir instruire un
procès. Une fois effectuées les recherches préliminaires qui s’imposaient et
examinée la documentation clinique qui avait été fournie, l’enquête sur ce
cas a été ouverte le 14 mai 2007. Il faudra cependant attendre la
vérification et la conclusion de toutes les étapes du procès pour pouvoir
considérer cette guérison comme un miracle de plein droit. Ceci n’adviendra
que lorsque, après avoir discuté et passé au crible toutes les preuves
acquises au cours de l’enquête diocésaine – lesquelles concernent à la fois
le fait prodigieux en soi et l’attribution de ce fait à l’intercession du
serviteur de Dieu Albino Luciani –, la Congrégation pour les Causes des
Saints aura établi ce fait et, sur la base d’un acte juridique sanctionné
par le Pape, le reconnaîtra définitivement comme un miracle proprement dit.
Il est donc juste de rappeler ce que l’on entend par miracle, d’éclaircir
l’importance que celui-ci revêt dans les causes de canonisation, et de
décrire les étapes suivies par le procès pour qu’il soit reconnu.
Qu’est-ce qu’un miracle
Dans sa Somme théologique, saint Thomas d’Aquin définit miracle « ce qui est
fait par Dieu en dehors de l’ordre de la nature ». On considère donc comme
miracle un fait qui dépasse les capacités de la nature et qui peut avoir été
accompli par Dieu, par l’intercession d’un serviteur de Dieu ou d’un
bienheureux. Les modalités d’un miracle sont qualifiées de la manière
suivante: le miracle peut dépasser les capacités de la nature soit en ce qui
concerne la substance du fait, soit en ce qui concerne le sujet, soit
seulement en ce qui concerne la façon dont il se produit.
La nécessité des miracles dans les causes de canonisation
Sans l’approbation de miracles survenus par l’intercession d’un candidat aux
honneurs des autels, une canonisation ne peut arriver à bon port. La
béatification d’un serviteur de Dieu non martyr et la canonisation d’un
bienheureux sont liées de manière contraignante à la reconnaissance d’un
miracle. Actuellement, en effet, l’Église demande un miracle pour la
béatification d’un serviteur de Dieu non martyr, et pour la canonisation
(cela vaut aussi pour un martyr), elle en demande un autre. Seuls les
miracles présumés attribués à l’intercession d’un serviteur de Dieu ou d’un
bienheureux post mortem peuvent être l’objet d’une vérification. La
vérification et la reconnaissance des miracles de la part de l’Église ont
toujours joué un rôle central. Dès les premiers siècles, lorsque les évêques
se trouvaient devoir concéder le culte pour un non-martyr, avant d’examiner
l’excellentia vitae et virtutum, ils prenaient en considération les preuves
de l’excellentia signorum, parce que les miracles, dans la mesure où ils
sont œuvre de Dieu seul, don gratuit de Dieu, signe plus que certain de la
révélation, destiné à susciter et à renforcer notre foi, sont aussi une
confirmation de la sainteté de la personne invoquée. Dans une cause de
canonisation, ils représentent donc l’approbation divine d’un jugement
humain et leur reconnaissance permet d’accorder de façon sûre l’autorisation
du culte. Une enquête, distincte de celle sur les vertus ou sur le martyre,
est donc ouverte pour la vérification des miracles, et elle représente un
véritable procès.
Comment se déroule l’iter juridique de vérification
Les étapes du procès pour la reconnaissance d’un miracle se succèdent
conformément à la nouvelle réglementation établie en 1983 par la
constitution apostolique Divinus perfectionis Magister. Cette législation
établit deux moments distincts dans la procédure: le moment diocésain et
celui de la Congrégation pour les Causes des Saints, dit romain. Le premier
se tient dans le cadre du diocèse où a eu lieu le fait prodigieux. L’évêque
ouvre l’instruction sur le miracle présumé, au cours de laquelle sont
recueillies les dépositions des témoins oculaires interrogés par un tribunal
constitué à cet effet, ainsi que la documentation clinique complète et
instrumentale inhérente au cas. Dans le second moment, qui s’ouvre après la
clôture de l’enquête diocésaine, la Congrégation examine l’ensemble des
actes qui sont parvenus et l’éventuelle documentation complémentaire, et
prononce son jugement sur le cas.
Une fois transmis à la Congrégation, le matériel recueilli dans les diocèses
est soumis aux vérifications et son examen est double: médical et
théologique. L’examen médical est mené par une commission, l’Assemblée
médicale, un organe collégial constitué de cinq spécialistes plus deux
experts nommés d’office. Les spécialistes qui en font partie varient selon
les cas cliniques présentés et la possibilité de consultation ou
d’éventuelles convocations d’autres experts et spécialistes n’est pas
exclue. Leur jugement est de caractère purement scientifique, ils ne se
prononcent pas sur le fait du miracle. L’examen et la discussion finale de
l’Assemblée médicale se concluent par l’établissement d’un diagnostic précis
de la maladie, du pronostic, de la thérapie et de l’effet de celle-ci. La
guérison, pour être considérée comme l’objet d’un éventuel miracle, doit
être jugée par les spécialistes comme rapide, complète, durable et
inexplicable dans le cadre actuel des connaissances médicales. Si des
perplexités se présentent au cours de l’examen, l’Assemblée suspend ses
travaux et demande de nouvelles expertises et une documentation
supplémentaire. Une fois obtenue la majorité ou l’unanimité de vote en
faveur de l’extra-naturalité au sein de l’Assemblée, l’examen passe au
Conseil de théologie. Les consulteurs théologiens, partant des conclusions
de l’Assemblée médicale, sont appelés à trouver les liens de causalité entre
les prières adressées au serviteur de Dieu et la guérison, et ils expriment
leur avis sur le caractère miraculeux ou non du fait prodigieux. Quand les
théologiens ont eux aussi exprimé et rédigé leur vote, l’évaluation passe à
la Congrégation ordinaire des évêques et des cardinaux, lesquels discutent
tous les éléments du miracle; chacun des membres donne alors son avis à
soumettre à l’approbation du Pape, lequel détermine le miracle et décide
ensuite d’en promulguer le décret. Le décret est donc le dernier acte du
parcours juridique de la vérification d’un miracle. Il est l’acte juridique
de la Congrégation pour les Causes des Saints, sanctionné par le Pape, par
lequel un fait prodigieux est définitivement reconnu comme un véritable
miracle.
La cause du serviteur de Dieu Albino Luciani
La cause de béatification et de canonisation du pape Jean Paul Ier s’est
solennellement ouverte le 23 novembre 2003, dans la cathédrale de Belluno.
L’enquête diocésaine du procès sur les vertus s’est conclue le 10 novembre
2006. Au cours de l’enquête, ont été recueillies toutes les preuves issues
de témoignages et de documents. Au cours des 203 sessions, 170 témoins ont
été entendus dans les sièges épiscopaux de Belluno, Vittorio Veneto, Venise
et Rome. Le 27 juin dernier, la Congrégation pour les Causes des Saints a
signé le décret de validité formelle des actes de l’enquête diocésaine et le
rapporteur de la cause a été nommé en la personne du père Cristoforo Bove.
Ainsi s’est ouverte la phase romaine de la cause. Dans cette seconde phase,
sur la base des actes reconnus et sanctionnés par le décret de validité,
sera préparée la Positio super virtutibus, qui devra démontrer l’héroïcité
des vertus, ainsi que la renommée de sainteté du serviteur de Dieu.
L’achèvement de la Positio sera suivi de deux niveaux d’examen, l’un de la
part du Congrès particulier des consulteurs théologiens et l’autre de la
part de la Congrégation ordinaire des évêques et cardinaux. La promulgation
du décret sur les vertus constituera l’acte juridique de conclusion de l’iter
de vérification des vertus héroïques.
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Sources : Stefania Falasca/30 Jours
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 30.10.2008 -
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