Benoît XVI : se convertir c’est
croire au Christ |
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VATICAN, le 29 janvier 2009 -
(E.S.M.)
- Mgr Luciano Alimandi a repris le thème développé dimanche par
le pape Benoît XVI, lors de l'Angélus. Il faut s'abandonner au Christ, à
sa puissance de pardon et nous laisser conduire par sa main puissante.
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La Madeleine
repentante, Paolo Véronèse v. 1560-1575 - Pour
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Benoît XVI : se convertir c’est croire au Christ
Le 29 janvier 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
-
La fête de la Conversion de l’Apôtre Paul, en cette Année qui lui est
dédiée, célébrée dimanche dernier, a été une grande grâce pour nous
chrétiens, qui sommes liés à la Sainte Liturgie « Source » de vie. C’est une
pause de réflexion et de prière pour renouveler notre projet le plus
important : notre conversion !
Oui, la conversion est ce qu’il y a de plus important, mais aussi de plus
beau, qu’il puisse y avoir dans la vie de foi. En effet,
le chrétien
authentique est un converti à Jésus, qui se convertit toujours plus, un
croyant en Lui, qui croit toujours plus, quelqu’un qui a été conquis par
Lui, et qui se laisse toujours plus conquérir par l’Évangile. Il n’y a pas
de sainteté de vie sans une conversion permanente, parce qu’il est
impossible de suivre Jésus sans avoir dans le cœur, de manière stable, la
disposition de la conversion, c’est à dire la volonté de laisser son propre
égoïsme, de se vider de soi-même, pour Lui laisser la place.
Le Seigneur l’affirme avec des paroles claires : « En vérité je vous le dis
: si vous ne vous convertissez pas et si ne vous devenez pas comme des
enfants, vous n’entrerez pas dans le Royaume des Cieux »
(Mathieu 18, 3). La conversion, c’est donc devenir des enfants,
se rapetisser et se simplifier devant ses propres yeux, devant les autres,
et avant tout, devant Dieu.
On se convertit précisément pour être capables de prendre pour soi les
dispositions du Cœur de Jésus : Ses vertus. Ces vertus, à cause du péché,
nous ne les pratiquons pas sans un effort. Avec Sa grâce, nous devons les
conquérir, avec un élan intérieur, jour après jour.
La conversion chrétienne, que Saint Paul lui aussi a vécue et a témoignée
dans toutes ses lettres, est essentiellement dynamique. C’est « devenir »
continuellement des enfants, c’est-à-dire doux et humbles, simples et
transparents, pour être toujours plus semblables à Jésus : « Apprenez de moi
que je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour vos âmes
» (Mathieu 11, 29).
Cette école de conversion, que le chrétien doit fréquenter chaque jour, a
comme livre fondamental l’Évangile de Jésus. Ceux qui l’enseignent, qui
représentent l’Unique Maître de tous, ce sont les Apôtres et leurs
successeurs, les Évêques avec comme Tête le Pape, Vicaire du Christ,
Successeur de Pierre, Évêque de Rome. Ils nous transmettent ce que, à leur
tour, ils ont reçu, dans le sillon d’une Tradition ininterrompue conservée
par l’Église. Les étudiants déjà « promus » sont les Saints qui, depuis le
Ciel sont toujours prêts à nous aider, à nous donner des leçons
supplémentaires pour vivre ce qu’eux-mêmes ont vécu, à commencer par le
commandement le plus grand, celui de l’Amour de Dieu et du prochain.
Dans cette école, nous sommes tous dans la même classe, parce que l’on ne
fait pas de préférence, que la Vérité est unique. L’Évangile est en effet
égal pour tous, et ceux qui veulent vraiment l’apprendre, doivent le mettre
en pratique. Personne ne peut faire valoir, devant Dieu, des titres ou des
conditions sociales spéciales, pour obtenir une « remise », un traitement de
faveur. Le Nouveau testament l’affirme clairement, précisément par la bouche
du premier Pape : « Dieu ne fait pas acception des personnes »
(Actes 10, 34). Tous, sur ces « bancs » de l’école de l’Évangile,
sont frères entre eux, parce un seul est leur Seigneur et Maître : Jésus de
Nazareth. Il distribue à chacun les talents nécessaires pour apprendre et
pour vivre la communion avec Lui dans l’Église. Puis, à la fin de l’école,
il y aura l’examen final, qui aura lieu à l’heure de notre mort, quand
chacun d’entre nous devra répondre à Dieu pour soi-même : « Seigneur, tu
m’as confié cinq talents, voilà, j’en ai gagné cinq autres »
(Mathieu 25, 20) ; et le Seigneur donnera la récompense promise :
« C’est bien, bon et fidèle serviteur… Tu as été fidèle en peu de chose, je
te donnerai autorité sur beaucoup ; prends part à la joie de ton maître »
(Mathieu 25, 21).
Ainsi, le chrétien, à l’école de l’Évangile, se présente comme disciple
toujours prêt à apprendre des choses nouvelles, à recommencer depuis le
début, à repartir de la Parole de Jésus, que l’Église, comme Mère et
Maîtresse, lui annonce sans cesse. Que de gratitude il porte dans son cœur
pour son Seigneur et Maître qui, en tant que Bon Pasteur, le « mène vers les
eaux du repos », le « guide par le juste chemin pour l’amour de son nom
»,
et lui met comme compagne à ses côtés « grâce et bonheur » tous les jours de
sa vie (cf. Psaume 23, 3.6.)
La conversion est la première annonce de l’Église, parce qu’elle est la
première annonce de l’Évangile, et qu’elle doit être la première tâche du
chrétien. Que l’Apôtre saint Paul nous aide à nous convertir, à incarner
dans notre vie l’Évangile de Jésus, comme le Pape Benoît XVI nous l’a
enseigné :
« En réalité, l'expérience de l'apôtre peut être le modèle de toute
conversion chrétienne authentique. Celle de Paul a mûri dans la rencontre
avec le Christ ressuscité; c'est cette rencontre qui changea radicalement
son existence. Sur le chemin de Damas, il lui est arrivé ce que Jésus
demande dans l'Évangile d'aujourd'hui : Saul s'est converti parce que, grâce
à la lumière divine, "il a cru à l'Évangile".
C'est en cela que consiste sa conversion et la nôtre: croire en Jésus mort
et ressuscité et s'ouvrir à l'illumination de sa grâce divine. A ce
moment-là, Saul a compris que son salut ne dépendait pas des bonnes œuvres
accomplies selon la loi, mais du fait que Jésus était mort aussi pour lui -
le persécuteur - et qu'il était ressuscité. Cette vérité qui, grâce au
Baptême, illumine l'existence de chaque chrétien, bouleverse totalement
notre façon de vivre. Se convertir signifie, pour chacun de nous aussi,
croire que Jésus "a donné sa vie pour moi", en mourant sur la croix
(cf. Galates 2, 20)
et, ressuscité, qu'il vit avec moi et en moi. En me confiant à la
puissance de son pardon, en le laissant me prendre la main, ajoute Benoît
XVI, je peux sortir des sables mouvants de l'orgueil et du péché, du
mensonge et de la tristesse, de l'égoïsme et de toute fausse sécurité, pour
connaître et vivre la richesse de son amour ».. (Benoît XVI,
Angelus, dimanche 25 janvier 2009).
par Mgr Luciano Alimandi
Sources : www.vatican.va
(AF)
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E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 29.01.2009 -
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