Bergoglio, un pape qui n'aime pas les prêtres
Le 28 novembre 2014 -
(E.S.M.)
-
Dans ce long article, Mastino déballe sans demi-mots tout ce qu'il a
sur le cœur, et se fait le porte-parole des prêtres (italiens, en
l'occurrence) ulcérés par les critiques constantes du pape à leur
encontre.
Le pape Bergoglio
Bergoglio, un pape qui n'aime pas les prêtres
Le 28 novembre 2014 - E.
S. M. -
Dans ce long article, Mastino déballe sans demi-mots tout ce qu'il a sur le
cœur, et se fait le porte-parole des prêtres (italiens, en l'occurrence)
ulcérés par les critiques constantes du pape à leur encontre, culminant
avec l’affaire des prétendus tarifs affichés dans les églises , qui a
vraiment été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase: il n’est
d'ailleurs pas le seul à en avoir parlé, loin de là!
Les détails qu’ils donnent peuvent choquer, et c’est vrai que le portrait du
Pape qui en émerge est très éloigné de celui que les médias nous distillent
depuis un an et demi. Jamais je n’aurais publié un tel article il y a un an.
Depuis, des éléments objectifs (et même publics, comme l’affaire des FFI)
ont donné corps à ce portrait “non autorisé”, et mon intuition (s’ajoutant à
l’observation attentive, tant pis si cela paraît prétentieux) me dit que les
anecdotes rapportées ici, en particulier sur la vie à Sainte Marthe, ne sont
pas inventées – sans parler des témoignages saisissants de prêtres, surtout
le dernier.
Il convient de souligner que Mastino, grand connaisseur de l’Eglise, mais
aussi totalement atypique, a sincèrement essayé, au début du Pontificat,
d’”aimer” le pape – ou plutôt “Pierre” (je me souviens d’un certain article
écrit après la prière pour la paix, Place saint-pierre, il y a un an, alors
que la guerre semblait inévitable en Syrie), malgré qu’il eût de fortes
préventions, dûes au fait qu’il connaissait déjà le cardinal Bergoglio –
tout comme beaucoup avaient des préventions contre Benoît XVI en 2005, mais
sans essayer de lui rendre justice! Il n’y est pas parvenu, et même, les
choses ont empiré.
Je le répète, cet article peut choquer.
Mais d’une part, les louanges à François sont “fabriquées” par des gens qui
sont TRES intéressés, et reprises sans recul, souvent en toute bonne foi,
par d’autres qui ne suivent pas, ou très épisodiquement, les nouvelles
l’Eglise.
Donc, plutôt que de crier à la diffamation, on peut lire ce qui suit comme
de la (contre-)information. Beaucoup de personnes, aujourd’hui, même parmi
les moins hostiles continuent à s’interroger: “Qui est cet homme, où veut-il
conduire l’Eglise?”.
Dans le déjà cité dernier article de Sandro Magister, par exemple, Rodolfo
Lorenzoni, qui est journaliste à la RAI (donc sans doute pas un
extrémiste!!) écrit:
«J’aimerais le connaître véritablement, François. Parce que, comme
journaliste et comme catholique, en tant qu’individu qui s’efforce de suivre
avec attention l’Église et le pape, franchement, je n’ai pas encore compris
qui est cet homme et où il entend conduire l’Église du Christ»..
Preuve que l’éclairage imposé par l’ensemble des médias ne permet pas, loin
de là, de répondre à toutes les questions – des questions que personne, même
parmi ses ennemis les plus acharnés, n’aurait songer à se poser sous Benoît
XVI.
Vu ainsi, l’article de Mastino est une pièce d’un puzzle.
Tout ce qui excessif est négligeable, dit-on.
Je ne crois pas que ce qui suit soit excessif. En tout cas, pas plus que le
panégyrique sans nuance qu'on nous sert depuis 20 mois, sans rien de précis
pour l'étayer.
Les lecteurs sont prévenus.
L'article original en italien est ici
(www.qelsi.it/rubriche/antonio-margheriti-mastino/il-papa-che-non-amava-i-sacerdoti).
Trad.benoit-et-moi
* * *
LE PAPE QUI N'AIMAIT PAS LES PRÊTRES
(Antonio Mastino)
Après des mois je brise mon silence sur ce pontificat et sur l'Eglise; sur
le Synode non plus je n'ai pas prononcé un mot. Je le brise et après je le
rétablis, me taisant à nouveau. J'ai mes raisons.
Samedi matin, à 7 heures, j'ai en effet écrit sur ma page Facebook:
«Je me suis levé, décidé à faire une chose..
Je suis anticlérical, d'accord. J'ai peut-être du mépris pour le clergé, je
critique le clergé tout en admirant les petits prêtres qui font ce qu'ils
peuvent, j'aime leur innocence. Mais je les critique. Pourvu que je sois le
seul à le faire: lorsque les autres le font... je ne le supporte pas,
surtout s'ils sont des ennemis de l'Église. Déjà quand j'étais au PDS et que
c'étaient les camarades qui critiquaient les prêtres, je m'insurgeais: moi
je pouvais, eux non. Car - je l'ai enfin découvert - je reste leur ami. Et,
comme à des amis, je leur veux du bien. Dieu sait s'ils ont besoin d'amis
sincères en ces temps où ils semblent être restés vraiment seuls: des amis
pour les encourager dans leur ministère, et pas pour flatter leur laxisme
avec la condescendance d'une âme corrompue.
Et donc je me suis levé ce matin-là décidé à faire ce que je ne fais pas
depuis des mois, et publiquement (à l'exception de quelques sortie sur fb,
pour quelques élus): écrire un article. Sur le pape, carrément. N'a-t-il pas
pour la énième fois démasqué les prêtres? Eh bien, à mon petit niveau, je
vais le lui faire payer, car ils sont mes amis. Lui, d'après ce que je sais,
il n'en a pas beaucoup, d'amis prêtres; il s'est fait seulement des ennemis
prêtres. Il est le Pape, je le reconnais en tant que Pierre, on ne se sépare
pas de Pierre à moins de tomber dans les griffes de Lucifer; on peut et on
doit toutefois critiquer Pierre s'il semble se détacher de Pierre, pour
n'être que Simon.…».
CALIGULA
Ce devait être fin octobre, à midi. Cour des miracles et foire aux vanités
de Sainte Marthe.
Le Pape Bergoglio, gros mangeur, entre au restaurant avec sa cohorte
d'arrivistes cléricaux, à demi apostats afin de mieux grimper sans le
fardeau de la foi sur les épaules. Il avance tumultueux et impérieux.
Soudain il ralentit et jette son regard sur un pauvre petit prêtre en
soutane, qui prend son repas assis à une table. Il le passe au scanner de ce
regard froid que ceux qui lui sont proches mais pas intimes connaissent,
lorsque les caméras s'éteignent, et puis d'un coup, poursuivant sa marche,
et se tournant vers un des prétoriens il ordonne: «Ce prêtre-là ne me plaît
pas! Que je ne le voie plus ici». Caligula. Qui n'ayant pas cette fois de
cheval à gratifier du titre de consul (cf. fr.wikipedia.org/wiki/Incitatus
), se contente de priver l'anonyme petit prêtre de son avoine. Ce qui est
curieux, ou triste plutôt, c'est que - en ce lieu où même le pape se balade
en civil, à ce qu'on dit - ce pauvre petit prêtre en soutane qui mangeait
son plat de pâtes, il ne savait même pas qui c'était. Ce devait certainement
être un saint. Quelque chose s'est retourné dans l'estomac de Bergoglio.
Qu'est-ce qui se passe? Des choses comme ça, qu'il s'agisse de prêtres ou
d'évêques, il en arrive tous les jours à Sainte Marthe; je connais des
évêques qui sont sortis en larmes de la suite impériale, et pas par émotion.
En ces jours où je dois prendre (et peut-être où j'ai pris) une décision
difficile à ce sujet, je pense à une remarque de Sainte Catherine de Sienne.
Lorsqu'on parlait de comment il fallait réagir face à un pape difficile à
suivre, et pas par la faute des fidèles, mais du pape lui-même, elle
répondait à son confesseur: «il y a des choses que nous pouvons dire du
pape, et d'autres que nous ne pouvons pas dire car il est le pape légitime
(ce qui était par ailleurs difficile à établir en ces temps avignonnais),
mais si nous ne pouvons pas parler nous pouvons prier».
Une leçon qu'aussi le pape Bergoglio devrait apprendre pour lui-même: il
parle trop et - il l'admet lui-même - il ne lui reste pas beaucoup de temps
pour prier, et quand il le fait il s'endort facilement. Qu'il essaye de le
faire à genoux, il resterait peut-être éveillé.
«Luttez, luttez!» a-t-il dit aux anarcho-communistes des centres sociaux,
«faites du bruit, rebellez-vous, critiquez», a-t-il dit aux paisibles jeunes
catholiques dans l'église salésienne de Termini à Rome. «Les critiques font
du bien», a-t-il à Mario Palmaro, que Dieu ait son âme. Lui-même, quand il
venait à Rome comme cardinal, il se faisait raconter tous les ragots du
«Palais», et nous savons à présent que ce n'était pas que de la curiosité.
Il voudra bien nous excuser, alors, le Pape Bergoglio si nous aussi, nous
nous joignons au «bavardage» qu'il blâme tout en bavardant, et que lui-même
déclenche, bien entendu. Comme l'a admis le cardinal Burke, il le fait
exprès, et ensuite il reste les bras croisés à jouir du spectacle des
diatribes qu'il a déclenchées le lendemain avec des choses contredisant ce
que «par hasard» il avait déclaré la veille. Ce n'est pas que du
divertissement: c'est un usage scientifique du bavardage. Je vous dirai un
jour pourquoi il le fait.
(...)
IL N'AIME PAS LES PRÊTRES...
SURTOUT S'ILS SONT ITALIENS
---
Nous le savons: Il n'aime pas l'Eglise catholique comme elle est et comme
elle était, il n'aime pas Rome, il n'aime pas nos coutumes, il déteste nos
compatriotes évêques, il n'aime pas les religieuses cloîtrées (il a donc
donné l'ordre de démanteler progressivement la clôture), il n'aime pas les
trop dévots, il n'aime pas le catholicisme identitaire, il n'aime pas les
messes en latin, il n'aime pas les luttes-marches-rosaires pro-life;
pratiquement, il n'aime pas les catholiques. Il n'aime rien de rien sauf les
extravagantes, superficielles idées libéral-pentecôtistes qu'il a dans la
tête et qui ont déjà prouvé être en faillite; il aime le sentimentalisme,
dans le sens proprement latino-américain, c'est à dire pas les sentiments
mais leur représentation emphatique et théâtrale. Dans d'autres contextes on
parlerait d'hypocrisie, si on ne savait pas que les sentimentalismes cachent
des nerfs faibles plutôt qu'un bon cœur.
Mais surtout il n'aime pas les prêtres: le prêtre classique. Grandes
accolades et bon ramadan aux imams, visites pastorales aux pasteurs
évangéliques, baisers aux mains des rabbins, mais pour les prêtres
catholiques que des coups de pieds dans les dents. Tous les matins! Et
maintenant il les chasse même du restaurant de Sainte Marthe. Mamma mia,
comme il les arrange chaque jour dès que le soleil se lève, dans ce qu'on
fait passer pour des prêches et qui ne semblent parfois être que de la
diffamation quotidienne, scientifique, systématique des prêtres qu'il
devrait comme pontife encourager et protéger! Il les tiraille, les insulte,
il se moque d'eux et les ridiculise devant tout le monde, les traite parfois
de «pédophiles», de serviteurs idiots, de paillassons.
Il ne s'est incliné que devant deux prêtres, leur baisant littéralement
mains et pieds: à cet entrepreneur du politiquement correct de gauche qu'est
don Ciotti, et à un autre vieux prêtre de 90 ans connu pour son
homosexualisme et pour avoir été le mégaphone de toutes les modes
idéologico-cléricales du moment, du communisme au gender.
Un prêtre de Gênes m'écrit: «On m'a appris que coram populo on défend
toujours et en toute occasion sa propre famille, son entreprise, ses
collaborateurs, ses subordonnés, etc. Après, dans le lieu approprié, on lave
le linge sale, on le désinfecte même. Mais on ne sabote pas l'institution
dont on est le chef».
L'USINE DES NON-NOUVELLES: SAINTE MARTHE
L'autre matin, à nouveau. Il est monté sur le piédestal des vanités à Sainte
Marthe, et oubliant qu'il est lui-même un prêtre comme tous les autres il a
osé, et affirmé, entre autres: «Nous savons ce que dit Jésus à ceux qui sont
cause de scandale: "Il vaut mieux être jetés à la mer"». Et donc les
journaux de titrer littéralement: «Le Pape: que les prêtres se jettent à la
mer".
Il parle tout le temps d'argent: il en est obsédé.
A part le fait que Jésus n'a dit à personne de jeter quelqu'un à la mer,
mais qu'il s'y jette par lui-même, de quoi parle-t-il au juste? Où ces
choses se passent-elles? Je ne les ai vues nulle part, et Dieu sait je m'y
connais en Eglise, et si je ne fustige souvent et volontiers tout ce qui est
dénonçable: elles n'existent pas.
Bergoglio parcourt les journaux tous les jours, il lit de façon maniaque
toutes les nouvelles qui le concernent, puis il souligne les articles,
souvent des journaux anticléricaux, ceux qui montent des canulars sur les
prêtres, ou au moins déforment ou exagèrent les histoires les concernant. Il
les mémorise, les remanie, et ensuite les utilise (à des fins qui lui sont
bien connues, et à moi aussi désormais). En faisant d'une non-nouvelle une
donnée collective, d'une réalité artificielle et hypothétique un événement
incontestable, endémique. C'est la dé-réalité d'un pontificat qui se joue
tout entier sur les effets spéciaux et les jeux de miroirs médiatiques. Un
festival des pires lieux communs de bar, projeté sur celui de Sainte Marthe.
Des non-nouvelles jetées comme des pierres sur les consacrés, qui une fois
dispersées, ne laissent qu'un grand vide, vide comme cette sacoche (qu'y
avait-il dedans? Rien, que des vieux papiers) que Bergoglio amenait sur les
avions dans les voyages papaux. A quoi lui servait-elle, cette serviette
vide? A paraître, simuler, créer artificiellement une rumeur, ajouter une
brique au monument, une ciselure au veau d'or, afin de se représenter
médiatiquement lui-même. Et l'Eglise qui vit dans son imagination
post-catholique, qu'il entend bien concrétiser, au travers des médias. On
crée artificiellement et on met de côté, pour quand le moment qu'il a dans
sa tête sera arrivé.
«Mais Dieu avait d'autres projets», est-il écrit dans les présumée
prophéties d'Anne Catherine Emmerick.
JORGE MARIO LUTHER:
LA NOUVELLE "VENTE DES INDULGENCES"
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Dans le même article tiré de l'«homélie», je lis: «C'est un scandale lorsque
le Temple, la maison de Dieu, devient une maison d'affaires, comme ce
mariage: on loue l'église».
Il est curieux que celui qui parle est le même qui, il y a quelques
semaines, sans demander à personne, motu proprio, a loué rien de moins que
la Chapelle Sixtine, qui est l'Eglise des églises, à Porche, l'entreprise
d'automobiles: afin qu'elle y tourne ses publicités commerciales.
«Je voudrais une église plus pauvre», affirma-t-il au début du pontificat:
comme d'habitude les bons sentiments (c'est à dire les démagogies
crypto-marxistes) favorisent toujours les bonnes affaires. Comme ils le
savent bien, ces derniers temps, à l'IOR et au Vatican, devenu le paradis
des lobbies financiers étrangers - de cette petite banque pour les prêtres
qu'elle était - grâce à Bergoglio et aux amis à qui il doit son élection.
«Ils ont transformé la maison de prière en un repaire de voleurs», disait-il
avant-hier, donc. Les prêtres toujours, c'est de leur faute: paroles de
quelqu'un qui n'a jamais été curé, préférant faire le caudillo des autres
jésuites argentins, par qui il fut finalement éloigné, après les désastres
et la rébellion générale qu'il avait suscités, avec ses méthodes brutales
mêlées de superficialité. Et il ajoute: «Combien de fois voyons-nous, en
entrant dans une église, encore aujourd'hui, qu'il y a la liste des tarifs».
A quoi se réfère-t-il précisément? Il ne parle de personne, ce qui est pire,
il ne fait référence à aucun événement: il s'empare et surfe sur un buzz
médiatique, un lieu commun laïciste, une légende urbaine et se renforce avec
l'onde médiatique de retour. A quoi lui sert toute cette force qu'il aspire
hors des choses, les laissant progressivement inanimées? Moi je le sais, je
l'ai compris, mais je ne le dirai pas ici.
D'où a-t-il sorti ces choses? C'est clair, des journaux reportant le
demi-canular et la demi-blague d'un curé, un non-événement qui s'est passé
en Lucanie. Ce n'est pas que les prêtres vénaux n'existent pas: des voleurs
il y en a et il y en aura toujours partout et dans toutes les catégories:
dernièrement, en Toscane, un prêtre a demandé 800 euros pour célébrer un
mariage, dans sa belle église. Il n'avait pas affiché les prix, pour pouvoir
empocher illégalement les sous. En douce. Comme le font les escrocs. Mais
peut-on faire d'un seul cas une affaire collective?
Faudrait-il dire que, puisque le pape a promu dans sa cour un monseigneur
dont l'unique gloire de son CV est ses coucheries, certifiées par la police
lorsqu'il fut tabassé dans une sordide boîte gay, faudrait-il donc dire que
le pape soutient la prostitution masculine? Ou bien, puisqu'il a appelé à
Rome un prêtre espagnol non seulement ultra-progressiste mais aussi
pornocrate - s'en vantant dans les journaux - devrions nous dire que tous au
Vatican, à commencer par le pape, sont des vicieux?
Il faut dire que les prêtres voleurs, lorsqu'il y en a, sont tous affiliés
dans les rangs les plus libéraux et progressistes du clergé, c'est à dire
les plus grands sponsors du pape Bergoglio et de son culte.
Dans ma vie, et pendant longtemps, j'ai été le genre d'enfant de chœur à
contrôler de près la paroisse et le curé, j'ai vu des curés comme le mien
qui disait aux mariés: «les dépenses pour le mariage sont de 50 mille lires
(25€), mais si vous ne les avez pas, ça ne fait rien». Un jour il écrivit
sur le tronc à offrandes: «celui qui en a, qu'il en mette, celui qui n'en a
pas, qu'il en prenne». C'était un prêtre fervent, marial, et conservateur en
matière de mœurs. Un prêtre catholique comme la plupart, la majorité des
bons prêtres. Mais que lui importe, à Bergoglio, qui déclare haïr toute
idéologie, confondant même celle-ci avec la Doctrine, et montrant par-là que
le premier à être idéologisé, c'est lui?
Je lis et relis cette phrase centrale d'un texte qui avant d'être de la
grande littérature est la prophétie d'un géant intellectuel, Soloviev, Le
récit de l'Antéchrist: «Il croyait en Dieu, mais au fond de son cœur il
préférait lui-même».
IMAGINER DES LISTES DES TARIFS EN ITALIE,
NE PAS VOIR LA SIMONIE EN ALLEMAGNE
L'ancien archevêque de Buenos Aires, diocèse ruiné précisément par Bergoglio,
poursuit: «Lorsque ceux qui sont dans le Temple - qu'ils soient prêtres,
laïcs, secrétaires, mais qui doivent gérer dans le Temple la pastorale du
Temple - lorsqu'ils deviennent des affairistes, le peuple en est scandalisé.
Nous en sommes responsables. Les laïques aussi, eh, tous. Car si je vois que
dans ma paroisse on fait cela, je dois avoir le courage de le dire en face
au curé. Les gens souffrent du scandale. C'est curieux: le peuple de Dieu
sait pardonner à ses prêtres quand ils ont une faiblesse, quand ils glissent
dans le péché... il sait pardonner».
Avez-vous compris le message codé? Que les prêtres ne s'obstinent pas avec
les "sacrements", qu'ils soient condescendants comme les laïcs le sont avec
eux, et avec eux-mêmes. Est-ce que ça se comprend ou pas qu'il vise le chien
pour toucher le maître (parla a nuora perché suocera intenda)? Et qu'il
n'arrive pas à avaler la pilule amère du synode? Il ne manquait plus que
cela maintenant: les prêtres, sans pitié, qui «ne pardonnent pas», et les
laïcs, les pauvres, qui non seulement sont appelés à les juger, mais aussi à
les pardonner magnanimement. Des bavardages qui n'ont rien à voir avec la
réalité.
Pensons que c'est le même pape qui, depuis qu'il a momentanément perdu la
partie du synode, ne se console pas et apaise son courroux cherchant des
têtes à couper (...)
C'est le même pape élu par les cardinaux progressistes allemands, qu'il
instrumentalise tout en se laissant instrumentaliser par eux qui ont fait du
dieu Mammon et de la simonie leur principale divinité et leur unique
sacrement: église parmi les plus riches et progressistes du monde,
l'allemande, avec des millier de fonctionnaires et des prêtres qui gagnent
jusqu'à 4 mille euros par mois et qui ont osé l'inosable?.
Comme je l'ai déjà écrit, l'ami Antonio Socci, lui aussi l'a répété hier
dans sa page FB:
«Argent et sacrements? Cher pape Bergoglio, veuillez contester les
choquantes décisions des évêques allemands (comme le fit Ratzinger) au lieu
de dénigrer nos curés. Celles-là sont la vraie honte!
...
«JE VAIS LE LUI DIRE, A BERGOGLIO!»
Ce n'est pas un hasard si, durant le synode, dans la salle, après la
publication de la vidéo où Kasper, en bon allemand, manifestait tout son
mépris racial à l'égard des évêques africains opposés à ses thèses, qui
étaient aussi celles de Bergoglio, et dont il avait nié l'existence: (loi du
contrapasso [cf. "La Divine Comédie", principe selon lequel les
peines infligées sont une analogie ou un miroir des péchés commis]: on
affirme qu'au temps du Motu Proprio ce fut lui qui fit circuler la vidéo de
Mgr Williamson), il a piqué sa crise.
En résumé, pendant que le cardinal Burke discute dans un groupe (ndt : « fa
capannello » jolie expression qui montre un petit groupe de personnes debout
et en cercle, discutant entre eux et formant ainsi comme une petite cabane,
mais il n'y a rien de semblable en français) avec d'autres confrères, passe
le cardinal Kasper qui, furieux, s'immisce entre eux, pointe un doigt sur
son confrère Burke et l'apostrophe: «C'était vous n'est-ce pas qui avez
fait circuler cette vidéo?!». Burke se retourne et glacial lui répond: «Eminence,
c'est vous qui avez donné l'interview». A ce moment-là la fureur de
Kasper a explosé et on le sait, de même que in vino veritas, dans les accès
de fureur aussi, on laisse échapper la vérité, pour infantile qu'elle soit:
«Vous allez voir! Vous allez le payer! Je vais le dire à Bergoglio!».
Il dit «à Bergoglio», lui, même pas au «Saint père»: «à
Bergoglio». C'est comme dire «à mon ami à moi», il est un des
nôtres: cosa nostra. Tout est à eux, même l'Eglise semble devenue un bien
immobilier de leur propriété, comme les sacrements, la vérité: elle est à
eux et ils en disposent à leur gré. Surtout en Allemagne, contre paiement.
En effet, quelques jours plus tard, Bergoglio appelle Burke et lui confirme:
«Vous changez d'Office!». Terminé.
JUDAS, LE MORALISTE VOLEUR
Il Foglio, encore lui, écrit: «François a donc expliqué pourquoi Jésus en
veut à l'argent: "Car la rédemption est gratuite"; Il vient nous apporter la
gratuité de Dieu, la gratuité totale de l'amour de Dieu. Quand l'Eglise ou
les églises deviennent affairistes, on dit que, …eh… il n'est pas si gratuit
le salut… Voilà pourquoi Jésus prend le fouet pour faire ce rite de
purification dans le Temple».
A part le fait que les raisons profondes de la «raclée» au Temple étaient
bien autres que cela; à part le fait que Jésus n'en voulait pas du tout à
l'argent étant lui-même aisé et avec des amis tous riches, et aisés étaient
les apôtres qu'il se choisit, à part tout cela, qu'on rappelle à Bergoglio
que Jésus ordonna aux apôtres de tenir une caisse, pour leur propre
subsistance et pour soutenir la «cause».
Certes, c'est vrai, le caissier était un voleur. Judas. Un voleur qui, comme
les progressistes d'aujourd'hui, prêchait bien et pratiquait mal: il se
plaignait lorsqu'on «gaspillait» les huiles précieuses pour essuyer les
pieds de Jésus, «alors qu'on aurait pu les vendre et donner aux pauvres le
bénéfice», comme Bergoglio l’a dit aussi une fois à propos des églises. Mais
Jean raconte et explique: «Ainsi disait l'Iscariote. Non pas parce qu'il
était bon, mais parce que il était voleur et s'appropriait du contenu de la
caisse des apôtres». Pouvons-nous affirmer que tous les apôtres étaient des
«voleurs», comme le pape le fait comprendre des prêtres, parce que le
caissier Judas l'était? Judas était un moraliste, et comme avec tous les
moralistes son iniquité fut découverte à la fin. Qu'il réfléchisse plutôt à
cela, Bergoglio.
CE N'EST PAS CE QUI EST VRAI, QUI LUI IMPORTE,
MAIS CE QUI LUI SERT
Ce matin, un excellent, doux et pieux prêtre sicilien don Giovanni Salvia
écrit, montrant ses griffes pour un moment, avec toutes les bonnes raisons
du monde:
«A François, l'homme vêtu de blanc, avec tout mon respect, je demande:
avez-vous jamais été curé? Qui paye l'électricité de l'église, le chauffage,
les frais ordinaires et extraordinaires, les activités pastorales, le
mobilier de l'église (arredi sacri, ce n'est pas que le mobilier), la
restauration des œuvres d'art, l'organiste, les collaborateurs? Le Code de
Droit canonique n'affirme-t-il pas comme un devoir des fidèles de subvenir
aux nécessités de l'Eglise? Aujourd'hui, grâce à la collecte des fidèles
j'ai pu faire une offrande aux missionnaires engagés en Albanie en faveur
des enfants adoptés. Les journées de collecte que le Pape nous demande de
faire pour recueillir de l'argent, comme la Journée Mondiale Missionnaire,
et celle de la charité le 29 juin, ne parlons pas de toutes le journées en
faveur de l'Eglise diocésaine, pour le journal l'Osservatore Romano, l'Avvenire
(des Evêques italiens), le journal diocésain, pour le Séminaire, la journée
pour les émigrants, pour les catastrophes naturelles, et je pourrais
continuer la liste - de qui pouvons-nous prendre l'argent pour gérer une
activité administrative ordonnée comme nous le commande le Code de droit
Canonique ? Peut-être, et c'est ma faute, que je n'ai pas bien compris son
message».
Tu as très bien compris, mais à Bergoglio peu lui importe la vérité des
choses, comme de la théologie: il n'existe que ce qui lui sert. Et ce qui
lui sert, sert aussi aux médias, afin d'alimenter artificiellement «l'effet
Bergoglio» qui n'existe que comme une équivoque, calculé lui aussi. Car cet
effet sert à Bergoglio. Et il lui sert pour un dessein qu'il a bien clair en
tête et qu'il ne va pas tarder à nous montrer.
Qu'importe des difficultés quotidiennes du petit curé de périphérie, il ne
lui «sert» pas de le savoir, et s'il le sait, cela lui est égal. Ce qui
compte est l'«effet», l'aspect médiatique de ses gestes, mots, pensées,
aussi apparemment superficiels et sans grammaire théologique qu'il soient.
Tout, en son temps, va lui servir: il sème et sédimente «effet» sur «effet»,
lui il saura, après, quand le moment sera venu de la «récolte» sur les
couches géologiques des «effets». Froid et déterminé, il vise ce but,
mystérieux au plus grand nombre.
DES PRÊTRES DÉSORIENTÉS...
PAR CELUI QUI DEVRAIT LES GUIDER.
«Désormais, c'est comme une course entre Renzi et Bergoglio», affirme
quelqu'un.
Mais Bergoglio n'est pas Renzi. A parité de confusion, alors que celle de
Renzi est réelle, celle de Bergoglio n'est qu'apparente: il a très clair
dans la tête ce qu'il veut faire et, quoi qu'il arrive, il y parviendra, le
monde dût-il s'effondrer. «Mais Dieu avait d'autres projets»
disions-nous il y a un instant. Ce n'est pas de la fumée quelconque qu'il
déverse chaque jour, c'est de l'opium.
Les prêtres, pauvres cibles quotidiennes de Bergoglio: pas ceux à la page, à
la mode (modaioli), conformistes et souvent pleins d'argent. Plutôt les
simples petits prêtres qui essayent comme ils le peuvent de rester fidèles à
la mission confiée par l'Eglise, lorsqu'elle en avait une. En son absence
ils s'accrochent au catéchisme et à l'Evangile. Un de ceux à qui un évêque
de Toscane, lorsqu'il le vit il y a quelques mois, déclara, alors qu'il
devait en être père: «Lorsque les prêtres comme vous auront disparu ou
auront été éradiqués de l'Église, nous aurons résolu 50% de nos problèmes».
«Que le Seigneur vous bénisse, Excellence, bien que vous refusiez d'être
un père pour moi». Il avait osé se mettre en soutane, le petit prêtre.
L'évêque, c'était un de ceux qui étaient devenus prêtres dans les années
folles où Bergoglio lui-même le devint, lui qui aurait voulu partir au
Brésil, pour les JMJ, en clergyman (on le raconte, mais je ne sais pas si
c'est vrai) s'il n'y avait pas eu le cardinal Sodano qui lui remit de force
la soutane. Il se contenta du sac vide.
Un laïc «anonyme», protecteur de tant de prêtres en difficulté, vrai mécène
des âmes consacrées, leur redonnant du courage pour faire face au ministère,
malgré le vent contraire qui veut les plier, me disait que ceux qui se
remettent à son aide ont augmenté exponentiellement ces dernier mois: des
prêtres désorientés, démotivés, frustrés par celui qui justement devrait les
encourager et soutenir. Une amie très catholique conseillait d'accepter
l'épreuve à laquelle, avec ce Pape, le Seigneur «nous soumet». Je constate
moi-même chaque jour cette confusion, chez les jeunes prêtres qui
m'écrivent. Un parmi eux, consacré depuis peu à Milan, m'écrit:
«Je n'arrive plus à prononcer pendant la messe les mots "en union avec
notre pape François"».
Il m'a fait de la peine, et je lui ai conseillé un compromis: «Tu n'as
qu'à dire: "en union avec notre pape François, et Benoît"». Tant
il est vrai que désormais, dans la messe, chacun dit ce qu'il veut. Même
problème avec un autre à qui j'ai conseillé d'opter pour un générique «en
union avec Pierre».
Je sais bien comme il est dangereux de s'éloigner de cet ancre de sauvetage
qu'est Pierre, le pape, quel qu'il soit: le démon utilise les mauvais papes
juste dans le but d'éloigner les fidèles et les prêtres de Rome.
Aujourd'hui, il n'est qu'à un pas…
«IL N'ÉTAIT PAS UN VICAIRE, IL ÉTAIT LUI-MÊME»
Je parcours mes messages Facebook et me rends compte que quelque chose était
dans l'air depuis un moment: après que la morosité ait gagné un tiers du
noyau dur du Sacré Collège, après qu'il se soit aliéné progressivement la
sympathie de moitié de l'épiscopat, la capacité de tolérer les folies de
Bergoglio est arrivée à sa limite même parmi le menu clergé. De plus en plus
rarement je rencontre un prêtre qui en dise du bien, humilié et désorienté
qu'il est par ses jeux médiatiques. Je prends au hasard le message d'un
prêtre, que j'aime car il est d'un fond innocent, surtout il est pur dans
son cœur. Je me souviens quand il m'écrivait, tout tremblant, avançant
quelques doutes à propos du nouveau pape. Des doutes qui au fur et à mesure
ont été remplacées par des certitudes que je lui avais alors annoncées,
connaissant moi-même Bergoglio depuis des années. Aujourd'hui il m'écrit
donc:
«Je n'arrête pas de rire à cause des imprécations que j'ai entendues par
un de mes chers confrères à l'encontre du romain pontife. Quelqu'un comme
lui! Tu penses qu'au séminaire jamais un gros mot! Il était comme la
réincarnation du curé d'Ars. Eh bien ce soir je l'appelle pour sentir les
humeurs après la dernière sottise de Bergoglio sur les tarifs à l'église. Et
lui, au téléphone, il commence par l'envoyer promener, me donnant aussi les
raisons de sa juste colère. Il est, dans la banlieue de Milan, contraint de
se serrer la ceinture, entre l'emprunt, les factures et le je-m'en-foutisme
des gens, et il s'entend taquiner par une andouille de paroissien à propos
"des tarifs" dont parle Bergoglio, alors il est entré dans une colère noire.
Peut-être qu'en mentionnant l'argent le pape a vraiment fait mouche.
Maintenant, il est indéfendable aux yeux de la majorité des prêtres. Mais
quelle tristesse! A quel niveau sommes-nous descendus!».
Je me suis en effet étonné de l'évident enhardissement de ce jeune prêtre
dont j'ai toujours admiré la délicatesse, l'innocence justement.
«De toute façon Bergoglio est un religieux! Il parle.. il parle de
l'argent car comme tous les religieux il recourait à la caisse commune. Il
est un utopiste. Vive les prêtres qui ont vraiment l'habitude de partager la
vie des brebis, même en trafiquant avec 'le crottin du démon' (l'argent) Ce
qui malgré tout nous garde avec les pieds bien au sol ».
C'est l'école de Giussani (fondateur de Communion et Libération): qui, pour
sa chance, est mort catholique, ayant trépassé il y a une décennie.
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Au printemps, je rencontrai un jeune prêtre qui avait vu le pape: il m'en
fit voir la photo. Bon, alors, lui demandais-je, comment l'as-tu trouvé,
Bergoglio, de près? Je sais que tu es un 'sensitif'».
«J'ai vu Benoît XVI de près, et lui ai parlé:
toujours j'ai eu l'impression d'un homme qui te pénétrait avec son regard,
te comprenait, t'acceptait et t'aimait quel que tu sois; même
après une journée de déplacements et de rencontres, il était toujours
disponible à accueillir. En cette minute où j'ai été avec
François, par contre, il ne m'a posé que les questions rituelles: comment
t'appelles-tu d'où viens-tu que est-ce que tu étudies où fais-tu la
pastorale. J'ai répondu mais je comprenais qu'il s'en fichait. Quand
je lui ai dit que pour la pastorale j'allais chez les clochards de Rome à
Termini, tu sais ce qu'il m'a dit? «Bon, merci, prie pour moi, au revoir».
Il ne m'écoutait même pas. Je lui ai dit qu'ils le saluaient, qu'ils
l'attendaient. Rien: si je lui avais dit qu'au lieu de faire la pastorale
j'allais avec les prostituées ç'aurait été la même-chose.
Froid, de cette froideur de l'homme supérieur qui
ne t'écoute même pas (non ti si fila), car qui que tu sois, tu
seras toujours inférieur. Avec Benoît c'était
toujours une surprise: Tu étais devant lui et tu comprenais que la personne
importante c'était moi, c'était toi! Un jour je m'approchais et
lui dis: Sainteté, savez-vous que dans une semaine je deviens prêtre? Il m'a
regardé ému, s'arrêtant, et parmi tant de choses m'a dit: Félicitations,
quand tu célébreras ta première messe, à la fin, tu impartiras ma
bénédiction à tes proches et à tes amis ».
J'insiste, sournois, «mais alors en regardant François, qui as-tu vu?»
«Antonio, tu sais que je suis très sensitif. Quand je rencontre une
personne, je ne dis pas que je suis comme Padre Pio, loin de moi cette idée,
mais quand je la rencontre j'ai souvent la perception des péchés qu'elle a
commis; cela m'arrive très souvent au confessionnal, mais à part cela je
croyais t'avoir déjà répondu: ma perception a été de ne pas être en face du
Vicaire du Christ, mais d'un homme ivre de soi, il n'était pas un
Vicaire, il était lui-même».
Il est temps que la Curie commence à faire le travail qui lui réussit le
mieux: neutraliser. Mieux vaut prévenir que guérir. D'ailleurs
l'invisibilité du Secrétaire d'Etat Parolin en dit long sur le sentiment qui
s'insinue et monte dans ces chambres mi- abandonnées. Cependant, un roi de
la Curie, vieux renard de cardinal, déjà grand électeur de Bergoglio, en
discutant avec le cardinal Ruini, a lancé sans préciser «en effet, pendant
le conclave il y a eu des embrouilles». Que celui qui veut comprendre
comprenne.
Sources : benoit-et-moi
Ce document est destiné à l'information; il ne
constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 28.11.2014