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19 Avril 2005
 

Benoît XVI et Jean-Paul II présentent ce point commun d'être des intellectuels racés

 

Le 28 septembre 2008 -  (E.S.M.) - L'auteur, Aidan Nichols, nous dit qu'il pense que, pour l'essentiel, la pensée du futur Benoît XVI était déjà fixée à la fin des années 80.

Le père dominicain Aidan Nichols auteur du livre An Introduction to thé Theology of Joseph Ratzinger

Benoît XVI et Jean-Paul II présentent ce point commun d'être des intellectuels racés

Le 28 septembre 2008 -  Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Le 13 de ce mois, nous avons publié un article de Mgr Pascal Ide, membre de la Curie à Rome. Il répondait aux questions de Luc Adrian au sujet de son livre Le Christ donne tout (éd. de l'Emmanuel). Aujourd'hui nous donnons un extrait de la préface de Mgr Pascal Ide publié dans la réédition de l'ouvrage du père Aidan Nichols o.p, The Thought of Benedict XVI, An Introduction to the Theology of Joseph Ratzinger, (la pensée de Benoît XVI), Londres, 2006, (la première édition du livre arrêtait ses analyses, grosso modo, au début de la prise de fonction comme préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi; la seconde édition, sur laquelle cette traduction est faite, ajoute un dernier chapitre qui couvre la période de 1987 à 2005), traduit de l'anglais par le père Eric Iborre et Pierre Lane et récemment édité aux éditions Ad Solem (www.ad-solem.com).

Quelques extraits de la préface de Mgr Pascal Ide, chef du Service des universités catholiques à la Congrégation pour l'Éducation Catholique.

Benoît XVI et Jean-Paul II présentent, entre autres, ce point commun d'être des intellectuels racés - l'un plus théologien, l'autre plus philosophe - qui ont dû interrompre leur carrière universitaire et une œuvre prometteuse, en acceptant une fonction qui les a placés au cœur de l'Église locale puis de l'Église universelle. Certes, archevêques, ils ont trouvé l'énergie de continuer à étudier et produire une œuvre scientifique originale, mais sans pouvoir bénéficier du loisir
(1) que permet la vie académique. Assurément ces êtres d'exception ont accédé dans un esprit d'obéissance à ces fonctions supérieures qui, dans l'Église, sont des services désintéressés, de sorte que l'on est en droit de leur appliquer la parabole évangélique relative à la fécondité pascale du grain de sénevé (cf. Jn 12,24). Joseph Ratzinger et même Benoît XVI - pour nous concentrer sur eux - ne font pas mystère de ce renoncement. (2)

Cette fructuosité mystérieuse se limite-t-elle, ainsi qu'on a souvent tendance à le dire, à une diffusion plus large d'une parole sans cela confinée dans les cercles universitaires ? L'extension plus grande doit-elle se payer au prix de la profondeur qu'aurait permise le statut d'enseignant chercheur en théologie ? Ne peut-on penser aussi que sa mission conjoint plus étroitement les vocations de docteur et de pasteur et féconde la vie contemplative se prolongeant dans la transmission, par une vie de soi active qui ne va jamais, en amont, sans réflexion et, en aval, sans un apport d'information - tant la temporalité de l'agir humain est autant prospective que rétrospective, si elle est introspective ? Quoi qu'il en soit, le pasteur (archevêque puis préfet puis pontife romain) n'eut pas, n'a pas le loisir de construire dans la durée une œuvre intellectuelle, il ne peut que jeter des semences, proposer des fulgurances. Les appels urgents venus du dehors, la nécessaire dispersion des circonstances qui ne font sens que dans l'unité supérieur de la sagesse divine, vouent les hommes de gouvernement à cette dispersion qui attristait Marthe
(et saint Augustin avec elle 3), laissant à d'autres le soin de recueillir précieusement et d'ordonner leurs multiples prises de parole.

Comment, dès lors, ne pas remercier le père dominicain Aidan Nichols de nous livrer en cet ouvrage une présentation approfondie de la pensée théologique de Joseph Ratzinger ?
(4) La sympathie souvent enthousiaste se conjugue avec une intelligence tout aussi contagieuse. Clair et pédagogique, servi par l'élégante et fidèle traduction du père Eric Iborra et Pierre Lane, ce livre est sans équivalent en français. (5) Il présente au moins trois intérêts pour le public francophone. Tout d'abord, il donne accès à un nombre considérable d'œuvres du théologien allemand, (6) dont une partie importante n'est malheureusement pas encore accessible dans la langue de Pascal. Ensuite, il en offre une présentation qui, beaucoup plus qu'introductive (malgré ce qu'affirmé le sous-titre, trop modeste), en livre la substance. Il s'y adjoint souvent une présentation du contexte, voire de la réception, initiative d'autant plus heureuse que le public cultivé même en théologie ignore souvent les débats de l'Allemagne de l'après-guerre. Enfin, Aidan Nichols se risque à quelques synthèses. Certes, ayant adopté un ordre chronologique et non pas thématique, après un premier chapitre de mise en contexte, il privilégie l'analyse des oeuvres, les unes après les autres, et les mises en perspective, éclairantes, concernent davantage les centres d'intérêt ou les sources dont la continuité est volontiers soulignée. Le souci de reconduire la théologie de Ratzinger à quelques intuitions fontales (7) (cf. chap. 6 : « Réflexions sur le Credo » ne cherche pas à en faire saillir l'originalité, qui se concentre, notamment, dans la Note annexe, au nom si trompeur. Pourtant, celle-ci est le « grand rouage qui engrène tous les autres, et la pensée sur ce point est constante, de Joseph Ratzinger à Benoît XVI) ou à relever son caractère inédit à l'égard de tel ou tel autre théologien notamment germanophone avec qui il dialogue transparaît moins. La contrepartie avantageuse de ce choix est, assurément, une plus grande lisibilité du propos, une légèreté qui n'exclut jamais la profondeur. Surtout, cette présentation précise et précieuse à bien des égards met en relief trois fils rouges traversant toute l'œuvre du théologien bavarois : concernant le contenu, la méthode et l'écriture.

(à suivre Cliquez)

Notes :
(1) Au sens noble du terme que développe Joseph Pieper dans Le loisir, fondement de la culture, traduit par Pierre Blanc, préface de Bernard N. Schumacher, coll. « Josef Pieper », Ad Solem, 2007.

(2) Voici ce qu'il dit de sa réaction à la nomination comme archevêque de Munich: « Je me sentais dès le début une vocation d'enseignant et je croyais qu'à ce moment-là précisément - j'avais cinquante ans - j'avais trouvé pour ainsi dire ma propre vision théologique et que je pourrais à présent créer une œuvre, pour contribuer un peu à l'ensemble de la théologie ». Ayant demandé conseil, il prend conscience que, dans l'état actuel de l'Église, « il faut que des théologiens soient prêts à servir comme évêques ». Il consent donc à renoncer à sa vocation d'enseignant. « Le prix à payer fut de ne pas pouvoir faire entièrement ce que je m'étais imaginé, c'est-à-dire participer par la pensée et la parole aux grandes discussions spirituelles de notre époque, développer une œuvre propre. J'ai dû me plonger dans les détails et la multiplicité des conflits et événements factuels. Une grande partie de ce qui m'intéressait, j'ai dû le laisser de côté, me consacrer simplement à mon service et l'accepter comme la tâche qui m'était dévolue. Et j'ai dû me défaire de l'idée que je devrais absolument lire ou écrire ceci ou cela, et reconnaître que ma mission était ici » (cardinal Joseph RATZINGER, Le sel de la terre. Le christianisme et l'Église catholique au seuil du troisième millénaire. Entretiens avec Peter Seewald, traduit par Nicole Casanova, Flammarion/Le Cerf, Paris, 1997, p. 80-81 et 115). Sur le renoncement similaire que vécut Joseph Ratzinger lors de son élection dans la chapelle Sixtine, cf. ce qu'il confie à ses compatriotes quelques jours après son élection le 25 avril 2005.
(3) Cf. Saint AUGUSTIN, La cité de Dieu, XIX, 19, traduit par G. Combes, coll. « Bibliothèque augustinienne », Desclée de Brouwer, Paris, 2000, p. 878 ; Sermon 104, in Les plus beaux sermons de saint Augustin, trad. Humeau, Éditions Augustiniennes, Paris, 1986, tome 2, p. 147-152.
(4) La première édition du livre arrêtait ses analyses, grosso modo, au début de la prise de fonction comme préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi; la seconde édition, sur laquelle cette traduction est faite, ajoute un dernier chapitre qui couvre la période de 1987 à 2005, pour s'arrêter à l'élection de Joseph Ratzinger comme pape.
(5) Aidan Nichols dit n'avoir rencontré qu'une seule étude un peu générale sur la théologie de Ratzinger (p. 42, note 57) : R. TURA, « La teologia di Joseph Ratzinger. Saggio introduttivo », in Studia Patavina, 21 (1974), p. 145-182.
(6) La bibliographie de Joseph Ratzinger rassemblée par Aidan Nichols au terme de l'ouvrage et qui s'arrête en 2004 comporte plus de 500 titres. Présentant les traductions éventuelles en français, elle constitue un précieux instrument de travail.

(7) Ainsi la minutieuse présentation de l'unique œuvre synthétique de Ratzinger rédigée qu'est La foi chrétienne hier et aujourd'hui (cf. chap. 6 : « Réflexions sur le Credo ») ne cherche pas à en faire saillir l'originalité, qui se concentre, notamment, dans la Note annexe, au nom si trompeur. Pourtant, celle-ci est le « grand rouage qui engrène tous les autres, et la pensée sur ce point est constante, de Joseph Ratzinger à Benoît XVI » (François BOUSQUET, « Benoît XVI et La foi chrétienne hier et aujourd'hui», Revue d'éthique et de théologie morale. Le Supplément, n° 239 [juin 2006], p. 19-44, ici p. 38).

  Regarder la vidéo L’amour, clé de la théologie de Benoît XVI  -  Interview de Mgr Ide à propos de son livre Le Christ donne tout

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Sources : Introduction à la théologie de Joseph Ratzinger
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M. sur Google actualité)  28.09.2008 - T/Théologie

 

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