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19 Avril 2005
 

Mgr Rifan émet un avertissement sérieux et grave aux milieux réputés "traditionalistes"

 

Le 28 février 2008 - Dom Antônio de Castro Mayer, s’exprimant au sujet des groupes traditionalistes, nous a aussi prévenus contre cet esprit sectaire exclusiviste : « La secte est exclusiviste : ses membres seront les élus, ils savent que peu nombreux sont les élus, et ce petit nombre, c’est eux… Ils sont les dépositaires de la Vérité. Sans eux, point de salut »

Mgr Rifan

Mgr Rifan émet un avertissement sérieux et grave aux milieux réputés "traditionalistes"

Extrait du livre de Mgr Rifan que vous pouvez-vous procurer dans la boutique en ligne sur www.barroux.org

(pages précédentes)
1) Introduction : Le magistère vivant de l’Église
2)
Le pape, guide de l’Église universelle, successeur de saint Pierre : Jésus a institué le collège apostolique
3) La réforme de la réforme liturgique :Le pape Benoît XVI et la réforme de la réforme liturgique - 16.02.08
4) Application de ces principes théologiques à la question de la messe :  
La beauté et de la profondeur du missel de saint Pie V
5) Critères et limites à observer : Jean-Paul II a souvent répété que la diversité ne doit pas nuire à l’unité

(suite)
§ 5. Un très grave avertissement

Je fais ici une petite pause pour émettre un avertissement sérieux et grave. Beaucoup de catholiques pensent, de manière erronée, parfois avec la crainte de tomber dans le libéralisme ou le progressisme, qu’il est toujours meilleur de prendre la position la plus dure et la plus radicale, soupçonnant tout et tout le monde. Ce n’est cependant pas toujours la position la plus dure et la plus radicale qui est la vraie, la meilleure, la plus certaine et la plus efficace.

Pour prendre une comparaison de type philosophique, en logique, on apprend que pour combattre une proposition déterminée, il faut lui opposer la proposition contradictoire et non la proposition contraire. Apparemment, la contraire nie davantage, elle est plus radicale. Pourtant, elle peut être aussi fausse que celle qu’elle cherche à combattre, en effet, elle nie de trop. Alors que la proposition contradictoire, bien qu’elle paraisse ne pas être autant opposée, est plus efficace, vu qu’elle nie juste ce qui doit être nié et pas plus que ce qui est nécessaire.

L’abbé Didier Bonneterre, de la Fraternité Saint-Pie X, dans l’avant-propos de son livre Le Mouvement liturgique, [Préfacé par Mgr Marcel Lefebvre. (Abbé Didier Bonneterre, Le mouvement liturgique, Broût-Vernet, Fideliter, 1980, p. 12)] émet un grave avertissement : « Nous voudrions aussi mettre nos lecteurs en garde contre une certaine mode intellectuelle qui se répand comme une peste dans nos milieux réputéstraditionalistes” : l’esprit de surenchère dans l’opinion la plus extrême qui fait rechercher, à tout prix, la position la plusdure”, comme si la vérité d’une proposition souffrait d’être influencée par un parti pris volontariste d’anti-quoi-que-ce-soit ».

Souvent la position radicale, qui généralise, est aussi plus commode que celle qui fait les distinctions requises. Mais elle n’en est pas davantage d’accord avec la vérité, la justice et l’honnêteté, qui doivent régler notre pensée, notre manière de procéder et notre combat pour le bien, comme nous l’avons dit plus haut.

Beaucoup de ceux qui ont lutté pour la tradition liturgique et doctrinale de l’Église, pour n’avoir pas respecté ces limites requises, ont abouti à tomber dans le schisme et dans l’hérésie. Beaucoup de ceux qui considéraient la Nouvelle Messe, en elle-même, comme invalide ou hérétique, sacrilège, hétérodoxe, non catholique, peccamineuse, et, par conséquent, illégitime, ont fini dans la réalité par tirer logiquement les conséquences théologiques de cette position et l’ont appliquée au pape et à tout l’Épiscopat résidentiel du monde, c’est-à-dire à toute l’Église enseignante : ou, en d’autres termes, ils eurent à soutenir que l’Église a promulgué officiellement, a conservé depuis des décennies et offre tous les jours à Dieu un culte illégitime et peccamineux.

De là, logiquement, ils conclurent que l’Église hiérarchique telle qu’elle existe aujourd’hui n’est plus l’Église catholique, puisqu’elle est tombée officiellement dans l’erreur et qu’elle ne subsiste plus que dans un petit groupe, dont évidemment ils font partie. À partir de cette argumentation, ex absurdo, c’est-à-dire à partir de l’absurdité où mènent ces idées, on doit conclure à leur opposé : l’Église ne peut pas adopter (a priori) et n’a pas (a posteriori) adopté une Messe invalide ou hérétique, sacrilège, hétérodoxe, non catholique, peccamineuse, et donc, illégitime.

Il faut noter que la majorité des critiques radicales contre le Novus Ordo provient de personnes inclinées au sédévacantisme. [Le Dr Arnaldo Vidigal Xavier da Silveira, dans l’introduction de son livre La Nouvelle Messe de Paul VI : qu’en penser ?, Introduction, Chiré-en-Montreuil – Vouillé, DPF, p. 6) Considérations sur l’“Ordo Missae” de Paul VI, pour répondre à l’éventuelle objection qu’on ne peut pas mettre en doute l’orthodoxie d’un tel acte papal, insinue la supposition d’un pape hérétique ou schismatique et de la perte du pontificat, objet de la moitié de son livre. Réellement, pour beaucoup, le sédévacantisme finit par être une tentative erronée de refuge, due à l’impasse théologique sans issue qui consiste à soutenir l’hétérodoxie de la nouvelle Messe.] Beaucoup d’entre eux ensuite ont fini par adhérer publiquement à cette position, sinon à un schisme formel. [Nous pourrions comme exemple, citer simplement le Père Guérard des Lauriers, connu comme l’auteur principal du Bref examen critique, présenté à Paul VI par les cardinaux Ottaviani et Bacci. Il proclama formellement vacant le Saint-Siège et se fit sacrer évêque schismatique.]

Moi-même j’ai connu, et je connais certains de ceux qui combattaient avec nous, et qui, pour être tombés dans ce radicalisme, ont perdu complètement la foi dans l’Église, [L’un d’eux, quelques années avant de mourir, me dit textuellement : « Pour moi, l’Église catholique, comme institution, a disparu »] d’autres ont participé à l’élection d’un faux pape et d’autres encore ont apostasié complètement la foi catholique, [Quand j’ai tenté, par charité, de convaincre certains d’entre eux, ils me répondirent : « Cette messe est un théâtre ; et l’Église qui soutient cette messe est un théâtre aussi, elle est fausse ». Ensuite, ils m’affirmèrent qu’ils ne croyaient plus dans l’Eucharistie ni en aucun sacrement. Ils avaient perdu la foi. Ils tombèrent dans l’hérésie et dans le schisme] ou sont tombés dans le schisme formel et dans l’hérésie. Ils pensent garder la tradition, mais en dehors de l’Église hiérarchique. [Je viens de recevoir de l’un d’entre nos anciens amis « traditionalistes » un livre intitulé : « Rome : siège de l’Antéchrist — une nouvelle fausse Église catholique » ! Dans la dédicace, il ne reconnaît pas mon épiscopat. Dans le livre, il attaque Monsieur G. Montini, Monsieur K. Wojtyla et Monsieur J. Ratzinger (sic) !]

Elle est pour eux la grave admonestation du Saint-Père Pie XII : « Ceux-là se trompent donc dangereusement qui croient pouvoir s’attacher au Christ Tête de l’Église sans adhérer fidèlement à son Vicaire sur la terre. Car en supprimant ce Chef visible et en brisant les liens visibles de l’unité, ils obscurcissent et déforment le Corps mystique du Rédempteur au point qu’il ne puisse plus être reconnu ni trouvé par les hommes en quête du port du salut éternel ».[Pie XII, Encyclique Mystici corporis, 29 juin 1943, n° 40 [orig. lat. : AAS, 1943, 211. Cf. EP, L’’Église, n° 1041 (comme le texte portugais, nous remplaçons « lumineux » par « visibles »)]

Aucun hérétique ou schismatique d’aucune époque n’a jamais pensé qu’il se trompait. Tous pensaient que c’était l’Église qui se trompait et eux qui avaient raison. Et ils se vantaient d’avoir conservé la saine doctrine. Pour cette raison, pour que personne ne se fasse illusion en pensant avoir raison pour avoir préservé de bonnes choses traditionnelles, mais en dehors de la communion avec l’Église hiérarchique, rappelons les propos de saint Augustin : « Personne ne peut trouver le salut sinon en étant dans l’Église catholique. En dehors de l’Église, on peut avoir tout, sauf le salut. On peut avoir l’honneur, on peut avoir les sacrements, on peut chanter l’alléluia, on peut répondre Amen, on peut avoir la foi au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, et prier celui-ci aussi, mais jamais on ne peut, sauf dans l’Église catholique, trouver le salut ». [Sermo ad Caesariensis Ecclesiae plebem]

C’est contre ce très grave péril et risque d’hérésie et de schisme que je désire alerter tous ceux qui luttent en faveur de la tradition catholique. Le Magistère de l’Église nous rappelle la nécessité de la communion avec la hiérarchie pour qu’il y ait légitime célébration de la Sainte Messe.

Le pape Jean-Paul II nous enseigne cela dans son encyclique Ecclesia De Eucharistia : « C’est seulement dans ce contexte qu’il y a la célébration légitime de l’Eucharistie et la véritable participation à ce Sacrement. »

Saint Ignace d’Antioche dit : « Que cette eucharistie seule soit regardée comme légitime, qui se fait sous la présidence de l’évêque ou de celui qu’il en aura chargé. » [Ignace d’Antioche, s., Epist. ad Smyrnenses viii, 1 ; [trad. franç. : Les Écrits (Les) des Pères Apostoliques. Texte intégral, Introd. Bertrand Dominique, s.j., Paris, Cerf, 1990, 548 p. (Foi Vviante, 244), p. 207-208]. Voir aussi tout le n° 1369 du CEC]

Je cite à nouveau l’éminent écrivain catholique traditionaliste Michael Davies : « On peut paraphraser le pape Paul VI et déplorer que la fumée de Satan ait pénétré le mouvement traditionaliste pour étrangler sa défense de l’orthodoxie. Quand nous nous rappelons que nous avons affaire à un adversaire surnaturel d’une énorme ruse et intelligence, nous devons être bien sûrs qu’il est prêt à faire tout ce qui serait en son pouvoir pour diviser et détruire ces groupes qui ont été très efficaces pour s’opposer à la destruction de l’Église. Quels moyens plus efficaces pourrait-il employer que de les tenter de faire schisme ? En dehors de l’Église, leur défense de la Tradition serait privée d’effet. Une fois que de telles personnes ont abandonné l’Église, bien que, comme tous les hérétiques et schismatiques elles prétendent constituer la vraie Église, il apparaît que seul un miracle peut les amener à prendre conscience de leur vraie situation. L’orgueil qui a amené la chute de Satan est évident ici. Il y a beaucoup de satisfaction attachée au fait de faire partie des élus, ce qui, comme le Père van der Ploeg remarque dans sa préface, [Voir au § 7 (que nous publierons demain) de l’appendice I de la présente Orientation pastorale, la citation des théologiens approuvés, parmi lesquels le Père John P. M. van der Ploeg, O.P.] “est toujours la caractéristique la plus voyante d’une secte” ». [Michael Davies, Introduction à la 1e édition de son livre I am with you always [reproduite dans la 2e éd.], Longprairie (Minnesota), The Neumann Press, p. 13.]

Dom Antônio de Castro Mayer, s’exprimant au sujet des groupes traditionalistes, nous a aussi prévenus contre cet esprit sectaire exclusiviste : « La secte est exclusiviste : ses membres seront les élus, ils savent que peu nombreux sont les élus, et ce petit nombre, c’est eux… Ils sont les dépositaires de la Vérité. Sans eux, point de salut » (Monitor Campista des 13 avril 1983 et 22 décembre 1985).

Concernant ceux qui critiquent et attaquent la position de notre Administration apostolique et de son Évêque, le même Michael Davies m’écrivit, le 2 mai 2004 : « Il est très triste qu’il y en ait tant qui affirment être traditionalistes qui sont davantage intéressés à attaquer d’autres membres de notre mouvement que de lutter pour la tradition. L’apostolat unique et courageux de Votre Excellence est une inspiration pour les catholiques traditionalistes dans le monde entier… Je suis sûr que tous ceux qui aiment la tradition l’honorent et l’admirent, et apprécient l’immense contribution que V. Exc. a apporté à la cause que nous aimons… Ceux qui répandent ces méchantes rumeurs sont seulement une minorité insignifiante et malicieuse qui a davantage besoin de nos prières que de notre condamnation ».

(à suivre...)    § 6. Pour en revenir à la question de la légitimité de la Nouvelle Messe
 

Sources: barroux.org

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 28.02.2008 -  T/doctrine de l'Église - T/théologie - T/Liturgie

 

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