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19 Avril 2005
 

Qu'est ce qui pousse Benoît XVI à publier le motu proprio ?

 

Rome, le 27 Juin 2007 - (E.S.M.) - Beaucoup imaginent que l'intérêt que porte le Saint-Père Benoît XVI à la "vieille messe" est comparable à l'intérêt qu'il porte à la musique classique.

L'Eucharistie est la seule chose qui importe -  Pour agrandir l'image: ►  C'est ici

Le Motu Proprio arrive !

Mercredi après-midi le Secrétaire d'Etat, le cardinal Tarcisio Bertone a remis le Motu Proprio à 30 évêques du monde entier réunis au Palais Apostolique du Vatican. Les évêques ont été explicitement choisis et invités pour cela. Le Pape Benoît XVI les a rejoints plus tard à la réunion. Le document est constitué de trois pages, accompagné d'une lettre du pape de quatre pages.

La publication générale des deux documents est prévue pour le 7 juillet.

Source The Motu Proprio is coming !

Qu'est ce qui pousse Benoît XVI à publier le motu proprio ?

L'IMPORTANCE DU FUTUR MOTU PROPRIO
d'après le Dr. Robert MOYNIHAN

On a annoncé la publication prochaine - probablement dans les premiers jours de juillet - du motu proprio devant autoriser la célébration de la messe selon la forme "tridentine" du rite romain. Que sait-on déjà au sujet de ce document à paraître ? Plusieurs choses.

1. Que la publication d'un tel motu proprio répond à un souhait vieux de plusieurs années du Cardinal Ratzinger;
2. Que plusieurs évêques se sont adressés au pape pour lui demander de ne pas publier un tel document qui serait, selon eux, source de divisions dans l'Église;
3. Que le pape a pris acte de ce que lui disaient les évêques et qu'il a, pour rédiger le document, pris son temps et consulté de nombreuses personnes;
4. Que le motu proprio sera accompagné d'un document explicatif à l'adresse des évêques.

Pourquoi la publication de ce motu proprio suscite-t-elle tant d'attention et de débats ? Voilà une question importante. L'essentiel, pour un fidèle catholique, n'est-il pas de mener une vie en conformité avec l'Évangile, la liturgie de l'Église pouvant être considérée comme une question secondaire ? Le Motu proprio ne risque-t-il pas de créer plus de problèmes qu'il ne réussira à en résoudre ?

Beaucoup imaginent que l'intérêt que porte le Saint-Père à la "vieille messe" est comparable à l'intérêt qu'il porte à la musique classique. Pour les personnes qui voient les choses de cette façon, le motu proprio serait alors réductible à une simple question pratique: au XXIème siècle, il n'est plus possible de célébrer la vieille liturgie en latin; il est donc parfaitement inutile de l'autoriser.

Cependant, un tel raisonnement montre que l'on ne comprend pas bien les motivations réelles qui poussent Benoît XVI à publier le motu proprio. Car la question ne porte ni sur le rétablissement du latin, ni sur un attachement d'ordre culturel ou nostalgique aux anciens rites. Pas du tout! Le souci de Benoît XVI, sa préoccupation première, touche à l'essence de la liturgie. Et quelle est l'essence de la liturgie ? C'est la vraie foi en Dieu.

Certes, il y a aussi à dire, sur le plan pratique, au sujet d'une liturgie qui pourrait être un langage commun dans toute l'Église. Et sur ce plan-là, l'usage du latin, en tant que langue liturgique universelle, a tout son intérêt. Le latin, langue de l'Empire au sein duquel Jésus a vécu, a été employé en liturgie pendant près de 20 siècles, et les traductions des prières que donnent les missels en font une langue désormais accessible à tous. Mais ce n'est pas là le point capital. Le latin n'est pas l'essentiel de la liturgie et la messe, du reste n'emploie pas que le "latin": elle se sert aussi du grec et de l'hébreu... Kyrie eleison, Agios o Theos, Alleluia, Amen... Ceux qui ne parlent que du "retour du latin" en pensant que c'est là le coeur du débat, ne perçoivent donc pas vraiment le problème.

Ce qui est ici en jeu n'est pas une question minime. Si ça l'était, on ne voit pas pourquoi le Cardinal Ratzinger aurait perdu son temps à étudier la question liturgique au point de conclure qu'il était nécessaire d'envisager une "réforme de la réforme"! Il faut plutôt voir que la question est importante; c'est même l'une des plus importantes de toutes actuellement.

La messe est célébrée pour une raison toute simple que nous avons souvent tendance à oublier. Cette raison toute simple, c'est l'Eucharistie. L'Eucharistie est la seule chose qui importe, car c'est par elle que le Christ est présent au milieu de nous. Et c'est cette présence du Christ dans le monde qui est la seule raison d'être de l'Église.

Donc, en s'attaquant à la question liturgique, le pape ne s'attaque pas à un problème secondaire: la liturgie n'est pas une sorte de dérivatif qui permettrait au pape de laisser de côté des problèmes autrement plus importants. Elle est, au contraire, un point essentiel; elle est le point essentiel car c'est par elle que se fait la divinisation de l'homme.

Revenons donc à la question essentielle. Quelle est-elle ? Il semble que Benoît XVI soit convaincu - comme le sont aussi de nombreux fidèles - que la liturgie restaurée à la suite de Vatican II n'a été ni bien comprise, ni vraiment appliquée. Son but était de susciter un respect plus grand de l'Eucharistie, une meilleure participation des fidèles à la célébration des mystères en vue d'une enracinement plus profond dans la vie de foi de l'Église. Or, ce but n'a pas été atteint.

Aussi, si l'ancienne liturgie se montrait apte à susciter chez les fidèles un plus grand sens de la tradition, du respect, de la contemplation  on ne voit pas pourquoi les qualités de cette forme rituelle devraient rester inexploitées. C'est dans cette perspective qu'il convient de situer le futur motu proprio. Dans la mesure l' "ancienne messe" ne restera qu'une question de "culture" ou que la propriété de petits groupes marginaux de fidèles, elle n'apportera rien à l'Église et le motu proprio restera lettre morte. Mais si l' "ancienne liturgie" peut servir de moyen pour redynamiser la vie l'Église en suscitant chez les fidèles un plus grand désir de rencontrer le Seigneur, alors le motu proprio devra être considéré comme un acte dont il faudra mesurer toute l'importance sur le plan pastoral.

LA GRANDE PATIENCE DU PAPE

Au lendemain de Vatican II, le clergé français - évêques en tête - a bien fait comprendre que le latin, le grégorien, la dignité, la soutane, le maître-autel, les tables de communion, les confessionnaux, l'encens, les cierges, les servants de messe... tout ça, c'était fini. C'était du passé. Dans les séminaires diocésains, en vue de préparer l'Église de demain, celle dont on rêvait, on n'a plus appris ni le latin, ni la liturgie, ni le chant grégorien à ceux qui se destinaient au sacerdoce.

C'était devenu inutile d'apprendre ces choses-là, puisque ces "vieilleries" appartenaient désormais à un passé qui, disait-on, ne reviendrait jamais plus... A la place, on a mis des "messes anticipées du samedi soir", des "absolutions collectives", des "célébrations à thèmes", des "messes-rock". La demande des fidèles était importante, disait-on, ce qui était assurément un signe de renouveau dans l'Église.

Et puis, ce dont on croyait s'être débarrassé est revenu. Dans des petites communautés plus ou moins marginalisées d'abord, puis dans des groupes plus affirmés ensuite. Le Cardinal Ratzinger avait bien vu venir les choses. Qu'on relise ses livres: on y trouve expliquées les raisons de la crise liturgique et du désarroi des fidèles et l'on y trouve des solutions pour surmonter la crise. Mais le clergé français, engoncé dans ses certitudes pastorales, n'a ni lu ni écouté Ratzinger. Ou s'il l'a lu et écouté, c'était pour le critiquer: en France, on sait les choses bien mieux qu'à Rome!

Alors la crise s'est accentuée: il y a eu S. Nicolas-du-Chardonnet, le Barroux, le schisme lefebvriste, l'émergence de communautés diverses s'attachant à restaurer une forme du rite romain permettant de retrouver la dignité qu'on avait chassée des liturgies paroissiales, les nouveaux mouvements attachés à la contemplation... Affolement du clergé français qui n'avait pas prévu un tel revirement de la situation. La liturgie d'avant Vatican II, que les clercs s'étaient employés à chasser des églises par la grande porte, était en train de revenir par les fenêtres de sacristies.

Et puis le Cardinal Ratzinger, qui avait beaucoup parlé et publié sur la liturgie, mais qu'on n'avait guère écouté, devient pape. De quoi ébranler quelque peu certaines mitres françaises déjà peu disposées à suivre les raisonnements de celui qu'elles traitaient en catimini de Panzerkardinal.

Benoît XVI, fidèle à lui-même, envisage donc d'aborder la question liturgique de façon plus approfondie: car pour lui, la liturgie et la foi sont étroitement liés ensemble. Il commence par expliquer que s'il y a des problèmes, c'est parce que le concile Vatican II a souvent été mal compris. Puis il signe l'Exhortation "Sacramentum Caritatis" et promet un Motu proprio dont le but sera la résorption - dans la mesure du possible - de la crise engendrée, en partie, par la question liturgique.

Aussitôt une bonne partie du clergé français monte aux créneaux: ceux qui, depuis 40 ans, sont devenus les champions de toutes les liturgies fantaisistes, refusent catégoriquement le retour à la liturgie d'avant Vatican II, au nom de leur fidélité au Concile qu'ils sont les premiers à n'avoir jamais suivi. Ce que tout le monde sait et peut constater.

Curieusement, dans les rangs de l'épiscopat français, on n'entend pas grand-chose au sujet de l'Exhortation Sacramentum Caritatis. Ce qui dérange bien davantage les pasteurs diocésains et leurs états-majors, c'est l'annonce du Motu proprio. Impensable! Intolérable! Hors de question  laisse-t-on entendre dans les rangs de la bien-pensance cléricale.

Et il se trouve soudains des prêtres français pour expliquer au pape qu'il n'a jamais rien compris aux questions liturgiques, et qu'en France, il n'y a plus de gros problèmes sur cette question. Plus de problèmes ? Il y a cependant Reims, Niaffles, Bordeaux, Nanterre... et bien d'autres endroits dont on ne parle pas pour ne pas donner l'image d'une Église en ébullition. Et puis il y a les églises vides, qu'on démoli parce qu'elles ne sont plus utilisées. Mais de ça, il ne faut pas parler.

Dans un tel contexte, quelle peut alors être la "stratégie" de Benoît XVI ? Ne rien publier en hâte et simplement attendre: attendre patiemment que les évêques français, totalement dépassés par les événements liturgiques, incapables de régler les problèmes dans leurs diocèses, viennent frapper aux portes du Vatican pour demander au pape de les aider à sortir de la situation dans laquelle ils se sont mis, bien sûr !

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Sources:  PRO LITURGIA - E.S.M.

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 27.06.2007 - BENOÎT XVI - Liturgie

 

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