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19 Avril 2005
 

Jean-Paul II : le sens de la solitude de l'homme à l'origine

 

Le 26 octobre 2008 - (E.S.M.) - Au cours de notre dernière réflexion sur la création de l'homme, homme et femme, nous avons tiré de la Genèse une première conclusion. C'est aux paroles de la Genèse, précise Jean-Paul II, au commencement que le Seigneur Jésus a fait allusion dans sa conversation sur l'indissolubilité du mariage

Jean-Paul II : le sens de la solitude de l'homme à l'origine

QUATRIÈME RÉCIT DE LA CRÉATION DE L'HOMME

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Réflexions sur l'origine de la famille
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L'arbre de la connaissance du bien et du mal

Le 26 octobre 2008 -  Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Au cours de notre dernière réflexion sur la création de l'homme, homme et femme, nous avons tiré de la Genèse une première conclusion. C'est aux paroles de la Genèse, précise Jean-Paul II, au commencement que le Seigneur Jésus a fait allusion dans sa conversation sur l'indissolubilité du mariage (cf. Mt 19, 3-9 ; Mc 10, 1-12).

Cette première conclusion ne termine pas encore nos analyses ; nous devons, en effet, relire les récits du premier et du second chapitre du livre de la Genèse dans un contexte plus vaste, ce qui nous permettra de donner plusieurs interprétations du texte ancien auquel s'est référé le Christ.

Aujourd'hui, nous réfléchirons sur le sens de la solitude de l'homme à l'origine.

2. Et nous ferons partir cette réflexion directement des paroles suivantes du livre de la Genèse : Il n'est pas bien que l'homme soit seul, il faut que je lui fasse une aide qui lui soit assortie
(Gn 2,18). C'est Yahvé qui prononce ces paroles. Elles font partie du second récit de la création de l'homme et appartiennent donc à la tradition yahviste. Comme nous l'avons déjà souligné, dans le texte yahviste, le récit de la création de l'homme (homme) est un texte à part (Gn 2-7) qui précède le récit de la création de la première femme (Gn 2, 21-22). D'une part, le premier homme (Adam), créé de la glaise du sol n'est appelé mâle (Is) qu'après la création de la première femme. Ainsi, lorsque Yahvé fait allusion à la solitude, il parle de la solitude de l'homme en tant que tel et non seulement de la solitude de l'homme mâle.

Jean-Paul II indique que ce seul fait ne suffît pas à tirer les conclusions. Néanmoins, le contexte complet de cette solitude dont parle le verset 18 du second chapitre de la Genèse, indique bien qu'il s'agit ici de la solitude de l'homme — homme et femme — et non seulement de la solitude de l'homme causée par l'absence de la femme. Il semble donc que cette solitude ait deux significations : l'une qui se rapporte à la nature même de l'homme, c'est-à-dire à sa nature humaine
(et cela ressort du récit du IIe chapitre de la Genèse), l'autre qui se rapporte à la relation homme-femme et qui découle de la première. Une analyse détaillée du récit semble le confirmer.

3. Le problème de la solitude n'apparaît que dans le contexte du second récit de la création de l'homme. Le premier récit n'aborde pas ce problème puisque l'homme y est créé en une seule action comme homme et femme. Dieu créa l'homme à son, image... Homme et femme, il les créa
(Gn 1, 27). Le second récit qui, comme nous l'avons dit parle d'abord de la création de l'homme et ensuite de la création de la femme issue de la côte attire notre attention sur la solitude de l'homme : l'homme est seul et c'est là un problème anthropologique fondamental, antérieur en quelque sorte à celui que pose l'état de l'homme homme et femme. Ce problème est antérieur pas tellement sur le plan chronologique, mais sur le plan de l'existence il est antérieur par sa nature. Et : nous verrons qu'il en est de même du problème de la solitude de l'homme du point de vue de la théologie du corps, lorsque nous ferons une analyse approfondie du second récit de la création tel que le rapporte le deuxième chapitre de la Genèse.

4. L'affirmation de Yahvé-Dieu : Il n'est pas bon que l'homme soit seul, apparaît non seulement dans le contexte immédiat de la décision de créer la femme
(Il faut que je lui fasse une aide qui lui soit assortie) mais aussi dans le contexte plus vaste des motifs et des circonstances qui expliquent plus profondément le sens de la solitude de l'homme à l'origine. Le texte yahviste relie tout d'abord la création de l'homme à la nécessité de cultiver le sol (Gn 2, 5), et cela correspondait dans le premier récit à la vocation à soumettre et à dominer la terre (cf. Gn 1, 28). Puis, le second récit de la création parle de l'homme placé dans le jardin de l'Eden et nous fait part ainsi de son état originel de bonheur.

Jusque-là, l'homme est l'objet de l'action créatrice de Yahvé qui établit en même temps, en législateur, les conditions de la première alliance avec l'homme. Et cela met déjà en évidence la subjectivité de l'homme, une subjectivité qui se manifeste, également lorsque le Seigneur-Dieu modela du sol toutes les bêtes sauvages et tous les oiseaux du ciel et il les amena à l'homme pour voir comment celui-ci les appellerait
(Gn 2, 19). Ainsi le premier sens de la solitude de l'homme à l'origine part d'un test précis ou d'un examen que l'homme passe devant Dieu (et en un certain sens devant lui-même) par ce test, l'homme prend conscience de sa supériorité, il se rend compte qu'il ne peut être comparé à aucune autre espèce d'êtres vivant sur la terre. En effet, comme dit le texte chacun devait porter le nom que l'homme lui aurait donné (Gn 2, 19), Ainsi l'homme donna des noms à tous les bestiaux, aux oiseaux du ciel et à toutes les bêtes sauvages, mais, pour un homme, il ne trouva pas d'aide qui lui fut assortie (Gn 2, 19-20).

5. Toute cette partie du texte est certainement une préparation au récit de la création de la femme. Cependant, elle revêt également un sens profond indépendamment de cette création. L'homme créé se trouve au commencement de son existence, devant Dieu, comme à la recherche de sa propre entité ; on pourrait dire, à la recherche de la définition de lui-même. Nous dirions aujourd'hui : à la recherche de son identité propre. Le fait que l'homme est seul dans le monde visible et en particulier parmi les êtres vivants, est négatif dans cette recherche, car il exprime ce que l’homme n'est pas. Cependant le fait qu'il ne peut s'identifier avec le nombre visible des autres êtres vivants
(animalia) est positif dans cette première recherche. Car même si ce fait ne constitue pas une définition complète, il en est un élément. Si, dans la logique et dans l'anthropologie, nous acceptons la tradition aristotélicienne, il faudrait définir cet élément dans le genre le plus proche (genus proximum).

6. Le texte yahviste, poursuit Jean-Paul II, nous permet cependant de découvrir d'autres éléments dans ce beau passage où l'homme est seul devant Dieu pour lui exprimer, par sa première définition de lui-même, la connaissance qu'il a acquise de lui-même et qui va de pair avec la connaissance du monde, de toutes les créatures visibles, les êtres vivants auxquels l'homme a donné un nom pour souligner devant eux sa différence ainsi la conscience révèle l'homme comme celui qui, dans le monde visible, possède la faculté de connaître ?

Par cette connaissance qui le met en quelque sorte, en dehors de son être, retrace Jean-Paul II, l'homme se révèle en même temps à lui-même dans toute la particularité de son être. Il n'est pas essentiellement et subjectivement seul. Solitude, en effet, veut dire aussi subjectivité de l'homme, une subjectivité qui naît de sa connaissance par lui-même, l'homme est seul parce qu'il est différent du monde visible, différent des êtres vivants. Lorsque nous analysons le texte du livre de la Genèse, nous voyons que l'homme se distingue devant Yahvé du monde des êtres vivants
(animalia) par une prise de conscience propre, et qu'il se révèle à lui-même et au monde visible comme une personne. Ce processus de la recherche d'une définition de soi, si bien décrit aux versets 19 et 20 du second chapitre de la Genèse, n'indique pas seulement le genus proximum — pour en revenir à la tradition aristotélicienne — exprimé au chapitre 20 du livre de la Genèse par les mots : a donné un nom, auquel correspond la différence spécifique qui est, selon la définition d'Aristote, nous zoon noetikon. Ce processus définit aussi la première esquisse de l'être humain comme personne humaine avec la subjectivité qui la caractérise.

Interrompons Ici l'analyse du sens de la solitude de l'homme à l'origine. Nous la reprendrons dans la prochaine page.

(à suivre) : L'HOMME PREND CONSCIENCE D'ÊTRE UNE PERSONNE
 

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Sources : www.vatican.va (Archives) -  E.S.M.

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 26.10.2008 - T/Famille

 

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