Benoît XVI invite à conserver avec soin l’héritage de la musique liturgique
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ROME, LUNDI 26 JUIN 2006. Concert de musique
sacrée offert en l'honneur du Pape Benoît XVI par la Fondation Domenico Bertolucci, dans la Chapelle Sixtine le 25 juin en fin d’après-midi.
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CONCERT OFFERT EN L'HONNEUR DU SAINT PERE BENOÎT XVI
PAR LA
FONDATION DOMENICO BARTOLUCCI.
A 17,30 h, dans la Chapelle Sixtine, en la présence
du Saint Père Benoît XVI, a eu lieu un Concert offert au pape par la Fondation Domenico
Bartolucci, dirigé par Mgr. Domenico Bartolucci en personne.
MUSIQUE SACREE EN L'HONNEUR DE BENOIT XVI
Innover sans renier le passé.
Benoît XVI a invité l’Eglise à conserver avec soin “l’héritage“ de la musique
liturgique sacrée, à “chercher de nouvelles expressions musicales sans renier le
passé“. Des paroles prononcées le 25 juin 2006, au terme du concert donné en son
honneur, au Vatican.
A l’issue du concert offert par la Fondation italienne "Domenico Bartolucci"
dans la Chapelle Sixtine le 25 juin en fin d’après-midi, Benoît XVI a affirmé:
"Les divers morceaux que nous venons d'entendre qui constituent un ensemble
entre le XVI et le XX siècle, confirment la conviction selon laquelle la
polyphonie religieuse, et celle de l'Ecole Romaine tout particulièrement, sont
un héritage à conserver avec soin, à faire vivre et à diffuser au bénéfice de la
communauté ecclésiale toute entière et non des seuls chercheurs et amateurs. Il
s'agit en effet d'un patrimoine spirituel, artistique et culturel d'une valeur
inestimable".
“Un aggiornamento authentique de la musique liturgique
ne peut avoir lieu que dans le sillage de la grande tradition du passé, du chant
grégorien et de la polyphonie sacrée“, a encore affirmé le pape
Benoît XVI. Dans ce sens, selon lui, “la communauté a toujours promu et soutenu
ceux qui recherchent des nouvelles voies expressives sans renier le passé,
l'histoire de l'esprit humain qui est celle de son dialogue avec Dieu“.
Le concert, auquel assistaient aussi des cardinaux, des prélats et quelques
invités triés sur le volet, était dirigé par l’ancien directeur du choeur de la
Chapelle Sixtine, Mgr Domenico Bartolucci. Il a
ainsi proposé plusieurs de ses propres oeuvres, dont le Oremus pro Pontifice
nostro Benedicto, composé par le Maestro pour le pape Benoît XVI en 2005, et des
oeuvres de Giovanni Pierluigi da Palestrina. Le compositeur a fait partie du
choeur de la Chapelle Sixtine au milieu du 16e siècle.
Enfin, Benoît XVI a souligné que Mgr.Bartolucci (89 ans) "a sans cesse
cherché à mettre en valeur le chant liturgique, y compris comme véhicule
d'évangélisation. Par le biais d'innombrable concerts de par le monde, la
chapelle musicale pontificale, dirigée par le Maestro, a coopéré par le langage
universel qu'est l'art à la mission même des Papes, qui est de diffuser le
message chrétien. Et la Sixtine continue cette oeuvre sous la direction de
Mgr.Giusppe Liberto".
Le Saint-Père a également rappelé que la Fondation Domenico Bartolucci a pour
but de "maintenir et diffuser la tradition classique et contemporaine de cette
célèbre école polyphonique, qui s'est toujours caractérisée par le chant pur,
démuni de tout accompagnement instrumental".
Nommé directeur du choeur de la Chapelle Sixtine par Pie XII en 1956, Mgr
Domenico Bartolucci avait été envoyé à la retraite en 1997 sous le pontificat de
Jean Paul II, au profit de Mgr Giuseppe Liberto. Bien qu’âgé de 80 ans, le
départ de Mgr Bartolucci avait été interprété à l’époque comme la volonté du
pape Jean-Paul II d’aller vers des liturgies moins classiques lors des
cérémonies pontificales. A l’époque, le cardinal Joseph Ratzinger n’avait pas
caché son regret du départ du directeur du choeur de la Chapelle Sixtine.
REPERES:
De
1956 à 1997, Domenico
Bartolucci, a été appelé à la direction de la Chapelle Sixtine.
Figure de grande autorité et amateur attentif
de l’ancienne école polyphonique, il imprégna profondément son style composite.
Lui-aussi a été l’auteur d’oratorios et professeur à l’Institut pontifical de
musique sacrée. Il a été placé à la direction de la Chapelle Liberiana à partir
de 1973 par Mgr Valentino Miserachs Grau, actuel maître titulaire.
Son intervention lors des grandes solennités
(Noël, Pâques, Pentecôte, etc) vient couronner le climat d’admirable élévation
spirituelle que l’on peut respirer dans la vaste nef de ce temple marial par
excellence. Mais c’est sans aucun doute au cours des célébrations de
l’Immaculée, de l’Assomption et de la fête de la dédicace de la basilique (5
août) – la traditionnelle fête romaine de la Vierge de la Neige culminant dans
la spectaculaire “enneigement” de pétales blanches dans la nef centrale pendant
le chant du Gloria au cours de la messe et du Magnificat pendant la célébration
des secondes Vêpres – que la liturgie atteint sa plus grande splendeur. Les
services de l’Avent et du Carême qui, dans le respect de la plus ancienne
tradition, sont effectués rigoureusement “a cappella”, n’en sont pas moins
fascinants. De même, la participation des chanteurs aux processions des Rameaux
et du Corpus Domini ainsi qu’aux cérémonies de la semaine sainte, est tout aussi
suggestive. Malheureusement, au cours des dernières décennies, des prétendues
références fanatiques aux préceptes du concile Vatican II, souvent amplement
déformés, a provoqué un refus progressif et combien délétère de la saine
pratique chorale en faveur de formes musicales “modernes” dans le but illusoire
de rendre la liturgie plus actuelle et attirante.
La Chapelle Liberiana se trouve dans ce
contexte difficile comme un bastion de la plus authentique tradition romaine qui
a tant donnée au monde de la musique et dont le patrimoine ne peut et ne doit
pas être oublié. Des marques d’estime et d’appréciation de la part de cardinaux
archiprêtres qui se sont succédés dans les trente dernières années et du
chapitre tout entier, ainsi que de nombreux amateurs et amis, poussent le
maître, les maîtres collaborateurs et tous les chanteurs à persévérer dans leur
mission de témoins de l’art musical sacré.
Mgr
Domenico
Bartolucci, 89 ans,
ancien maestro de la Sixtina, un traditionnel convaincu, évincé par le lobby
réformiste autour de Mgr Piero Marini ; une façon de souligner l’importance de
la musique liturgique et de réhabiliter un vaincu.
Paroles au terme du concert de la Fondation "Domenico Bartolucci"
La chapelle musicale Sixtine doit être un «
exemple » pour le chant liturgique:
Benoît XVI
POUR VISITER LA
CHAPELLE MUSICALE PONTIFICALE " SISTINA ".
Notes historiques, cliquez:
Chapelle Musicale
Pontificale " Sistina"
Source:
VIS 060626 (340) - archives E.S.M.
Eucharistie sacrement de la miséricorde
- 26.06.2006 - BENOÎT XVI - LITURGIE
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