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19 Avril 2005
 

L'exhortation de Benoît XVI, trois mois après !

 

Le 25 Mai 2007 - (E.S.M.) - Nous avons cherché et trouvé un texte tout récent, publié (il y a deux jours) par l'Eglise catholique en Gironde, que nous soumettons à votre sagacité. Il s'agit d'un commentaire de l'exhortation de Benoît XVI proposé par l'Évêque auxiliaire de Bordeaux.

Mgr Jacques Blaquart  -  Pour agrandir l'image: C'est ici

L'exhortation du pape Benoît XVI, trois mois après !

Trois mois exactement se sont écoulés depuis la publication de l'Exhortation Sacramentum Caritatis.

Pro Liturgia dresse un bilan assez sombre, trois mois après la publication de l'exhortation du Souverain Pontife. Voici quelques extraits de son analyse:

Qu'est-ce qui a changé dans le paysage liturgique paroissial ? Rien. Strictement rien !

Nos évêques l'on t-ils commentée et expliquée à leurs diocésains ? Manifestement pas ! (ndlr. cependant quelques publications, voir *)

Ont-ils demandé à leurs curés de suivre intégralement le missel romain ? Non.
Ont-ils demandé à ce que le chant grégorien retrouve la première place dans les célébrations liturgiques ? Non.
Ont-ils veillé à la dignité des sanctuaires et à la tenue des célébrants ? Non.

Et l'Exhortation Sacramentum Caritatis est allée rejoindre un fond de placard épiscopal où dorment déjà d'autres documents magistériels toujours inappliqués comme Mane nobiscum Domine (Jean-Paul II), Redemptionis Sacramentum (Jean-Paul II), Vicesimus Quintus Annus (Jean-Paul II)

Bref, les évêques de France donnent la fâcheuse impression de se garder de ce qu'enseigne le pape. Et pendant ce temps, les fidèles ont le sentiment d'être comme trahis par leurs pasteurs qui tentent vainement de leur faire croire qu'on s'applique partout à respecter les orientations de Vatican II.

(...) nos Pasteurs diocésains se montrent très attachés aux "dispositions portées par l'autorité suprême de l'Eglise" - comme ils l'ont laissé entendre lors de leur dernière assemblée à Lourdes, on attend d'eux davantage d'empressement à faire appliquer partout l'Exhortation apostolique Sacramentum Caritatis donnée le 22 février 2007 par notre pape Benoît XVI, afin que les fidèles qui souhaitent saisir et vivre la liturgie de l'Eglise de façon plus intense ne soient plus considérés, dans leurs paroisses, comme des exclus.


Nous ne voulons pas nous éterniser sur ce morne réquisitoire et avons cherché et trouvé un texte tout récent, publié (il y a deux jours) par l'Eglise catholique en Gironde, que nous soumettons à votre sagacité. Il s'agit d'un commentaire de l'Évêque auxiliaire de Bordeaux.

Début de l'article: L’exhortation apostolique Sacramentum caritatis (Sacrement de l’Amour) du pape Benoît XVI, sur « l’Eucharistie, source et sommet de la vie et de la mission de l’Eglise » a été rendue publique le 13 mars. Mgr Blaquart nous commente ce texte.

"L'Eucharistie est vraiment source et sommet de la Vie et de la mission de l'Eglise" puisque dans l'Eucharistie, c'est Jésus qui donne "non pas quelque chose mais se donne lui-même" (7).

Je suis sorti de la lecture de l'exhortation apostolique du Pape Benoît XVI sur l'Eucharistie "Sacrement de l'Amour" avec un sentiment de profonde reconnaissance envers Dieu et envers l'Eglise. Quelle chance d'avoir le Sacrement de l'Eucharistie ! Et la somme des initiatives (Année Jubilaire, Année de l'Eucharistie 2004-2005) et des documents publiés depuis dix ans sur le sujet par Jean-Paul II puis Benoît XVI aujourd'hui, sans oublier l'Année de l'Eucharistie dans notre diocèse de Bordeaux (2005-2006) rappellent opportunément la place centrale de l'Eucharistie dans "la vie et la mission de l'Eglise".

Cette exhortation est post-synodale, c'est-à-dire qu'elle est le fruit de la collégialité de 250 évêques du monde entier réunis à Rome en octobre 2005, dont le cardinal Ricard et cinq autres évêques français qui retrouvent tout à fait dans ce document du Pape la dynamique de leurs travaux et les propositions qu'ils avaient émises.

Le passage sur l'histoire des formes rituelles (3) qui retient immédiatement l'attention rappelle "l'influence bénéfique de la réforme liturgique réalisée à partir du Concile Vatican II", et "les difficultés et abus ne peuvent pas masquer que le renouveau liturgique est bon et valable" même s'il est à situer dans "le développement historique du rite lui-même, sans introduire de ruptures artificielles".

Mais, si nous voulons échapper à une interprétation partiale et partielle, comme certains rapporteurs médiatiques l'on fait, le mieux est de lire le texte de manière approfondie, en retenant, dans la ligne de l'encyclique "Dieu est Amour", l'invitation de Benoît XVI à nous émerveiller devant ce "don que Jésus-Christ a fait de lui-même, nous révélant l'amour infini de Dieu pour tout homme" (1).

Nous comprenons que l'Eucharistie concentre en elle toute la révélation et toute la "foi de l'Eglise" qui est "essentiellement une foi eucharistique" (6). "Jésus-Christ nous communique dans le don eucharistique, la Vie divine elle-même" et le Pape cite Saint Augustin – "si tu vois l'Amour, tu vois la Trinité", mettant en lumière dans la première partie de son texte les liens entre l'Eucharistie et tous les fondements de la foi chrétienne : outre la Trinité, l'Eglise, les autres sacrements, les Fins dernières, la Vierge Marie.

Dans la deuxième partie, Benoît XVI insiste sur "l'Art de célébrer" en rappelant l'importance de textes trop peu connus malheureusement des équipes liturgiques, comme la présentation générale du Missel Romain.

Il nous dit aussi combien le concile Vatican II avait "opportunément voulu" "la participation active du peuple de Dieu à la célébration eucharistique" (52), et "la nécessité pastorale de l'Eucharistie pour les malades, les personnes handicapées", "les prisonniers" et "les migrants", et enfin combien l'adoration eucharistique "développe", "prolonge" ce qui est réalisé durant la célébration elle-même.

Mais personnellement, c'est la troisième partie qui a retenu le plus mon attention sans doute parce que nous sommes dans l'année du Service du Frère qui fait suite, dans notre diocèse, à l'année du l'Eucharistie.

"L'Eucharistie est un mystère à vivre" et Benoît XVI rappelle que le culte chrétien demande de nous offrir nous-même à la suite du Christ avec lequel nous ne formons qu'un seul corps. "L'Eucharistie rend possible la transfiguration progressive de l'homme, appelé par grâce à être l'image du Fils de Dieu" (71).

Les chrétiens sont ceux qui vivent "selon le dimanche" (72). L'Eucharistie du dimanche est la "source" "pour pouvoir vivre tous les autres jours selon ce qu'ils ont célébré le « Jour du Seigneur » (73).

"De ce jour, en effet, naît le sens chrétien de l'existence et une nouvelle manière de vivre le temps, les relations, le travail, la vie et la mort" (73), et nous sommes invités à renouveler les relations dans nos communautés chrétiennes (76), notre manière de vivre entre chrétiens et en chrétiens dans la Société.

L'Eucharistie nous rend missionnaires, nous pousse à "porter le Christ" à nos frères les hommes, à être témoins de ce que nous avons contemplé et reçu (86).

Il s'agit de nous faire "pain pour les autres" et de nous "engager pour un monde plus juste et fraternel" (88), "attentifs aux situation de misère", nous engageant courageusement dans les structures de notre monde", pour "défendre la paix", la "dignité de tout homme", "les conditions écologiques de la création" (92).

Lorsque nous parlons d'un texte du Pape, l'avons-nous lu vraiment, ou y avons-nous cherché uniquement les petites phrases qui nous arrangent ou nous dérangent ? Il y a du souffle dans cette exhortation, et surtout un appel à nous renouveler de l'intérieur de nous-même. Dans un pays de liberté, nous avons la chance de pouvoir célébrer l'Eucharistie. Au quatrième siècle, en Afrique du Nord, des chrétiens sont morts martyrs parce "qu'ils déclaraient qu'il ne leur était pas possible de vivre sans l'Eucharistie" et qu'ils avaient défié l'interdiction (95)

Nous non plus, nous ne pouvons pas vivre sans participer au "Sacrement de l'amour". Il est vital pour nous ! Mais surtout comprenons-nous assez que, dans l'Eucharistie, Dieu est heureux de nous donner son Amour pour que nous en vivions et que nous le partagions aux autres ?

Il y a là un défi à relever pour tous les chrétiens. L'exhortation, méditée et travaillée, peut nous y aider.

+ Jacques Blaquart
Évêque auxiliaire de Bordeaux


* Tous les commentaires sur l'Exhortation Table Sacramentum Caritatis
 

Sources:  www.vatican.va - E.S.M.

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 25.05.2007 - BENOÎT XVI - Table S.C.

 

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