Benoît XVI est resté fidèle à sa
mission, qui est de dire la vérité |
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Le 25 mars 2009 -
(E.S.M.)
- Le trait caractéristique de la mission de Benoît XVI est
certainement la vérité. Il s’étend à tout, y compris au problème du SIDA
et des préservatifs, question brûlante qui - comment on pouvait aisément
l’imaginer - allait être abordée au cours de son voyage en Afrique (hermas.info).
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Lucetta Scaraffia
Benoît XVI est resté fidèle à sa
mission, qui est de dire la vérité
Eglise et sida -
La cifra della verità par Lucetta Scaraffia Publié en italien
ICI
Le 25 mars 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
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Le trait caractéristique de la mission de Benoît XVI est certainement la
vérité. Il s’étend à tout, y compris au problème du SIDA et des
préservatifs, question brûlante qui - comment on pouvait aisément l’imaginer
- allait être abordée au cours de son voyage en Afrique. En pleine
controverse suscitée par ses propos, l'un des quotidiens les plus
prestigieux d’Europe, le britannique "Daily Telegraph", a eu le courage
d'écrire que, sur le sujet des préservatifs, le Pape avait raison. « Il
est certain que le sida - indique-t-il - pose le problème de la fragilité
humaine et, de ce point de vue, nous devons tous nous interroger sur la
façon de soulager les souffrances. Mais le Pape est appelé à parler de la
vérité de l’homme. C'est son métier : il ne serait pas crédible s’il ne le
faisait pas ».
Le problème du sida s’est présenté subitement, lorsque la maladie s’est
manifestée aux Etats-Unis au début des années quatre-vingt, non seulement
pour des raisons médicales, mais aussi pour des raisons culturelles :
l'apparition de l’épidémie a surpris une société qui croyait être venue à
bout de toutes les maladies infectieuses, et, dès le départ, elle a touché
un domaine, celui des relations sexuelles, qui venait d'être “libéré”
par la révolution sexuelle. Cette maladie remettait en cause le “progrès”
à peine atteint et elle se propageait rapidement grâce à la vague de
cosmopolitisme que permettait la rapidité des nouveaux moyens de transport.
D’un coup il est devenu clair que cette pathologie était le fruit d’une
modernité avancée et d'une profonde transformation des mœurs, et que la
lutte contre elle devait également tenir compte de ces aspects. Au lieu de
cela, dans le monde occidental, les campagnes de prévention ont été
uniquement fondées sur l'utilisation des préservatifs, liée à l’obligation
de n’interférer en rien sur le comportement des personnes. Le “progrès”
ne devait pas être remis en cause, même en Afrique, où il était pourtant
évident - et où il est toujours évident, ne serait-ce qu’à la lecture
honnête des données de l’Organisation Mondiale de la Santé sur la
propagation du sida - que la distribution de préservatifs n’a pas servi par
elle-même à endiguer l’épidémie.
En Afrique, les préservatifs ne sont pas utilisés dans leur mode “parfait”
- celui qui garantit 96 % de défense contre l’infection - mais dans leur
mode “typique”, c'est-à-dire par une utilisation discontinue et
inappropriée qui n’offre que 87 % de protection et qui, de plus, donne une
sécurité qui peut être dangereuse dans le rapport à autrui : comme on le
sait, le sida ne se transmet pas seulement par des rapports sexuels mais
aussi par le sang. Il suffit donc d’une abrasion, et d’un peu de sang, pour
ouvrir la possibilité de l’infection. Il faut aussi se rappeler, comme le
mentionnent les instructions sur les boîtes de préservatifs, qu’ils peuvent
être facilement endommagés par la chaleur - ils sont en latex - et par la
manipulation par des mains qui ne sont pas lisses, comme celles que donne le
travail manuel. L’industrie pharmaceutique, si précise à indiquer ces
dangers, est la même qui soutient la légende selon laquelle la diffusion des
préservatifs pourrait sauver la population africaine de l'épidémie. On peut
aisément imaginer que tout ce qui permet d’en répandre l'usage est
favorablement accueilli par leurs bureaux commerciaux.
Le seul pays africain qui ait obtenu de bons résultats dans la lutte contre
l'épidémie est l’Ouganda, avec la méthode ABC, où A signifie
abstinence, B
fidélité et C [condom] préservatif, une méthode, certes, qui n’est pas
pleinement conforme aux indications de l’Eglise. Même le magazine "Science"
a reconnu en 2004 que la partie la plus réussie du programme avait été le
changement de comportement sexuel, avec une réduction de 60 % des personnes
qui ont déclaré avoir plus de rapports sexuels et l'augmentation du
pourcentage de jeunes entre 15 et 19 ans, qui se sont abstenus de sexe. Ce
qui le conduit à écrire : « Ces données suggèrent que la réduction du
nombre de partenaires sexuels et l'abstinence chez les jeunes non mariés,
plutôt que l'utilisation des préservatifs, ont été les principaux facteurs
de réduction de l'épidémie du sida ».
Nombreux sont les pays occidentaux qui ne veulent pas reconnaître la vérité
des paroles prononcées par Benoît XVI, soit pour des motifs économiques –
les préservatifs rapportent de l’argent, tandis que l’abstinence et la
fidélité sont évidemment gratuits – soit parce qu’ils craignent que le fait
de donner raison à l’Eglise sur un point central du comportement sexuel
puisse signifier un pas en arrière dans la jouissance purement hédoniste et
récréative du sexe, laquelle est considérée comme un important acquis de
notre époque. Le préservatif est renforcé au-delà de sa capacité réelle à
stopper le sida, parce qu’il permet à la modernité de continuer à croire en
elle-même et en ses principes, et parce qu’il paraît permettre le contrôle
de la situation sans avoir rien à changer. C’est précisément parce qu’elle
touche ce point névralgique, ce mensonge idéologique, que la parole du
Saint-Père a été tellement critiquée. Mais Benoît XVI, qui le sait
parfaitement, est resté fidèle à sa mission, qui est de dire la vérité.
Lucetta Scaraffia
Lire la suite :
Pourquoi Benoît XVI est-il tant critiqué? Parce qu'il ose dire la vérité !
Sources : Traduction hermas.info
Osservatore Romano, 22 mars 2009
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 25.03.09 -
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