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19 Avril 2005
 

Se brouiller avec Dieu est à l'origine de toutes les corruptions humaines

 

Le 24 novembre 2007 - (E.S.M.) - La paix a pour finalité de faire tomber les frontières et d'instituer une terre du renouveau par la paix qui vient de Dieu. En fin de compte, nous dit le Seigneur, la terre appartient aux « doux », aux artisans de paix. Là où l'homme perd Dieu de vue, souligne Benoît XVI, la paix elle aussi dépérit et la violence prend le dessus.

Le pays du roi de la paix Pour agrandir l'image: C'est ici

Se brouiller avec Dieu est à l'origine de toutes les corruptions humaines, surmonter cette désunion est la condition fondamentale de la paix dans le monde.

Quatrième chapitre - Le Sermon sur la montagne (p. 85 à 150)
1) De quoi s'agit-il ? Benoît XVI
2) Le renversement des valeurs : Benoît XVI
3) Les pauvres de cœur : Benoît XVI
4) Les doux posséderont la terre : Benoît XVI
5) (suite) Le pays du roi de la paix

Le texte de l'Évangile de Matthieu lie à cette deuxième Béatitude la Promesse de la terre : « Heureux les doux : ils obtiendront la terre promise. » Que faut-il entendre par là ? L'espérance de la terre est un élément essentiel de la promesse initiale faite à Abraham. Lors de la traversée du désert, atteindre la terre promise reste, tout au long de sa marche, l'objectif constant du peuple d'Israël. Pendant l'exil, Israël attend le retour sur sa terre. Mais, il ne faut pas oublier que la promesse de la terre va bien au-delà du simple concept de possession d'un morceau de terre ou d'un territoire national auquel tout peuple a droit.

Dans la lutte pour la libération d'Israël et dans la sortie d'Égypte, c'est tout d'abord le droit à la liberté d'adorer, puis à la liberté de pratiquer son propre culte, ainsi que, tout au long de l'histoire du peuple élu, la promesse de terre qui prennent toujours plus clairement la signification suivante : la terre est donnée pour être un lieu d'obéissance, un espace ouvert à Dieu, et donc une terre libérée des abominations du culte des idoles. Dans la notion de liberté et de terre, l'obéissance à Dieu et, partant, l'idée d'une bonne et juste organisation de cette terre sont des éléments essentiels. Dans cette perspective, l'exil et la privation de la terre devenaient intelligibles, car, s'étant transformée en lieu du culte des idoles, de la désobéissance, la possession de la terre contredisait ainsi son véritable sens.

À partir de là, expose Benoît XVI, la diaspora prenait un sens nouveau et positif. Israël était dispersé à travers le monde afin de ménager partout un espace à Dieu et d'accomplir alors le sens de la création tel qu'il est mentionné dans le premier récit de la Genèse (cf. Gn 1, 1-2. 4). Le sabbat est le terme de la création, il indique sa finalité : s'il y a création, c'est que Dieu a voulu créer un lieu où l'on réponde à son amour, un lieu d'obéissance et de liberté. Peu à peu, à travers l'acceptation des souffrances qui émaillent l'histoire des rapports d'Israël avec Dieu, la notion de terre a gagné en ampleur et en profondeur, visant de moins en moins la possession d'un territoire national et de plus en plus l'universalité du droit de Dieu sur le monde.

Naturellement, dans un premier temps, on peut ne voir dans ce rapport entre « douceur » et promesse de la terre qu'une simple sagesse de l'histoire : les conquérants viennent et repartent. Restent les hommes simples, les humbles, ceux qui cultivent la terre et qui continuent de semer et de récolter dans la douleur comme dans la joie. D'un point de vue purement historique, les humbles, les simples, sont davantage installés dans la durée que les hommes violents. Mais il s'agit de bien autre chose. L'universalisation progressive du concept de terre à partir des fondements théologiques de l'espérance correspond aussi à l'horizon universel que nous avons rencontré dans la promesse de Zacharie : la terre du roi de la paix n'est pas un État national, elle s'étend « d'une mer à l'autre ». La paix a pour finalité de faire tomber les frontières et d'instituer une terre du renouveau par la paix qui vient de Dieu. En fin de compte, nous dit le Seigneur, la terre appartient aux « doux », aux artisans de paix. Elle doit devenir « le pays du roi de la paix ». La deuxième Béatitude nous invite à vivre en œuvrant en ce sens.

Toute assemblée eucharistique est pour nous chrétiens un lieu semblable, dans lequel le roi de la paix exerce sa seigneurie. La communauté universelle de l'Église de Jésus Christ est ainsi une ébauche de ce que sera la « terre » de demain, qui devra devenir une terre de la paix de Jésus Christ. En cela aussi, la deuxième Béatitude fait très directement écho à la première. Elle explicite un peu plus encore ce que signifie le « Royaume de Dieu », même si ce terme a une portée qui va bien au-delà de la promesse de la terre.

Nous avons déjà anticipé sur la septième Béatitude : « Heureux les artisans de paix : ils seront appelés fils de Dieu. » De ce fait, quelques indications à propos de cette parole fondamentale de Jésus suffiront sans aucun doute. Voyons tout d'abord l'arrière-plan de l'histoire universelle. Dans le récit de l'enfance de Jésus, Luc avait déjà évoqué le contraste entre cet enfant et le tout-puissant empereur Auguste, que l'on célébrait comme le « sauveur de tout le genre humain » et comme le grand artisan de la paix. Déjà auparavant, César avait revendiqué le titre d'« artisan de la paix de Yoikouménè ». Pour les croyants d'Israël, ce verset évoque le souvenir du roi Salomon, dont le nom renferme le mot shalom, paix. Voici ce que le Seigneur avait promis à David : « C'est en ses jours que je donnerai à Israël paix et tranquillité... Il sera pour moi un fils et je serai pour lui un père » (1 Ch, 22, 9-10). Cette phrase fait apparaître une relation entre la filiation divine et la royauté de la paix : Jésus est le Fils, et il l'est réellement. C'est ce qui fait de lui le vrai « Salomon », celui qui apporte la paix. Faire œuvre de paix appartient par nature au fait d'être fils. Cette septième Béatitude nous invite à être et à faire ce que fait le Fils pour devenir nous-mêmes des « fils de Dieu ».

Cela est valable tout d'abord à petite échelle dans l'espace de la vie de chacun. Le point de départ en est la décision fondamentale qu'au nom de Dieu, Paul appelle passionnément de ses vœux : « Au nom du Christ, nous vous le demandons, laissez-vous réconcilier avec Dieu » (2 Co 5, 20). Se brouiller avec Dieu est à l'origine de toutes les corruptions humaines, surmonter cette désunion est la condition fondamentale de la paix dans le monde. Seul l'homme réconcilié avec Dieu peut se réconcilier et être en harmonie avec lui-même, et seul l'homme réconcilié avec Dieu et avec lui-même peut faire œuvre de paix autour de lui et la propager à travers le monde entier. Mais le contexte politique qui transparaît dans le récit lucanien de l'enfance de Jésus comme chez Matthieu dans les Béatitudes signale toute la portée de cette parole. « Paix sur la terre » (Lc 2, 14), telle est la volonté de Dieu et du même coup la mission confiée aux hommes. Le chrétien sait que l'existence de la paix sur la terre est liée au fait que l'homme se trouve dans Veudokia, dans le « bon plaisir » de Dieu. La lutte pour être en paix avec Dieu fait partie de la lutte pour la « paix sur terre » et lui est indispensable, c'est de là que viennent les critères et les forces nécessaires pour une telle lutte. Là où l'homme perd Dieu de vue, conclut Benoît XVI, la paix elle aussi dépérit et la violence prend le dessus avec des formes de cruauté insoupçonnées jusque-là, c'est ce que nous ne voyons que trop bien aujourd'hui.

à suivre... : 6) La troisième Béatitude

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Sources: www.vatican.va

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 24.11.2007 - BENOÎT XVI - T/J.N.

 

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