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19 Avril 2005
 

Pierre découvre la présence de Dieu en Jésus, explique Benoît XVI

 

Rome, le 24 Juin 2007 - (E.S.M.) - L'Évangile de Luc, précise Benoît XVI, évoque aussi une autre circonstance importante pour la foi des disciples en Jésus : l'histoire de la pêche miraculeuse qui se clôt par l'appel de Jésus à Simon Pierre et à ses compagnons à devenir ses disciples.

La pêche miraculeuse  -  Pour agrandir l'image: C'est ici

Pierre découvre la présence de Dieu en Jésus, explique Benoît XVI

1. La confession de foi de Pierre (première partie p.315 à 321 Le pape relève ce qu'est devenir disciple du Christ et le suivre - 17.06.07)
2. Pierre Grelot cité par le pape Benoît XVI - (deuxième partie p. 322 à 325)

3. La présence du Dieu vivant en Jésus (troisième volet p. 325 à 328)

La spécificité de la mission de Pierre n'apparaît pas seulement chez Matthieu, elle est aussi présente, avec des variantes mais un contenu identique, chez Luc, chez Jean et même chez Paul lui-même. Dans la Lettre aux Galates justement, apologétique et passionnée, Paul pose très clairement en préalable la spécificité de la mission de Pierre, et sa primauté est réellement confirmée par la tradition dans son ensemble sous ses aspects les plus divers. Lui donner pour origine une apparition pascale personnelle et établir ainsi un parallèle exact avec la mission de Paul est, du point de vue même de l'acquis du Nouveau Testament, purement et simplement irrecevable, affirme Benoît XVI.

Mais il est temps de revenir à notre vrai sujet - écrit le pape - : la confession de foi dans le Christ formulée par Pierre. Nous avons vu que Grelot considère que cette confession, telle qu'elle est transmise par Marc, est tout à fait « juive » et que Jésus la refuse pour cette raison. Mais il n'y a pas trace de ce refus dans le texte. Jésus se contente d'interdire qu'on la répande publiquement, car elle aurait été effectivement mal interprétée en Israël : elle aurait immanquablement conduit d'une part à susciter de faux espoirs en lui, et d'autre part à engager un procès politique contre lui. C'est seulement après cette interdiction que vient l'interprétation de ce que signifie réellement « Messie ». Le véritable Messie, explique Benoît XVI, c'est le « Fils de l'homme », qui est condamné à mort et qui de ce fait ne peut entrer dans sa gloire que comme Ressuscité trois jours après.

La recherche distingue deux types de formulation des confessions de foi en se référant au christianisme des origines : l'un repose sur des « substantifs » et l'autre sur des « formes verbales ». On pourrait peut-être parler de manière plus intelligible de confessions orientées « ontologiquement » et d'autres orientées vers l'histoire du salut. Les trois formulations de la confession de foi de Pierre transmises par les Évangiles synoptiques relèvent de la catégorie des « substantifs » : tu es le Christ, le Christ de Dieu, le Christ, le Fils du Dieu vivant. À ces affirmations sous forme de substantifs, le Seigneur associe toujours la confession « verbale » : l'annonce du mystère pascal de la croix et de la Résurrection. Ces deux formes de confession de foi sont indissociables et, prises séparément, elles restent incomplètes et finalement incompréhensibles. Sans l'histoire concrète du salut, les titres demeurent équivoques, non seulement le nom de Messie, mais aussi l'expression « Fils du Dieu vivant ». Car ce titre lui aussi peut parfaitement être compris comme en opposition avec le mystère de la Croix. Et à l'inverse, l'énoncé en termes stricts d'histoire du salut reste dépourvu de sa profondeur ontologique s'il n'est pas clairement dit que celui qui a souffert, le Fils du Dieu vivant, est semblable à Dieu (cf. Ph 2, 6), qu'il s'est lui même dépouillé de tout et s'est fait serviteur, qu'il s'est abaissé jusqu'à la mort, jusqu'à la mort sur la croix (cf. Ph 2, 7-8). Seule l'imbrication entre la confession de foi de Pierre et l'enseignement de Jésus aux disciples nous restitue l'intégralité et l'essence de la foi chrétienne. C'est pourquoi les grands symboles de foi de l'Église les ont toujours liés l'une à l'autre.

Et nous savons bien, précise Benoît XVI, qu'au fil des siècles et aujourd'hui encore, les chrétiens, tout en possédant la juste confession de foi, ont sans cesse besoin que le Seigneur leur enseigne à nouveau que, dans toutes les générations, son chemin n'est pas celui du pouvoir et de la gloire terrestres, mais celui de la croix. Nous savons et nous voyons qu'aujourd'hui encore, les chrétiens, nous-mêmes, prenons le Seigneur à part pour lui dire : « Dieu t'en garde, Seigneur ! cela ne t'arrivera pas » (Mt 16, 22). Et parce que nous ne sommes pas sûrs que Dieu l'en garde, nous essayons nous-mêmes, avec tous nos artifices, de faire que cela n'arrive pas. Et c'est pourquoi le Seigneur est sans cesse obligé de nous redire : « Passe derrière moi, Satan ! » (Mc 8, 33). Toute la scène reste donc d'une actualité inquiétante. Car en définitive, nous ne cessons de penser à partir de la « chair » et du « sang », et non selon la Révélation qu'il nous est donné de recevoir dans la foi.

Revenons une fois encore aux titres donnés au Christ dans les confessions de foi. En premier lieu, il est important de lire chaque formulation du titre à la lumière de l'ensemble des différents Évangiles et de la forme particulière sous laquelle ils ont été transmis. Ici, il faut toujours avoir présent à l'esprit le contexte du procès de Jésus, où la confession de foi des disciples est reprise sous forme de question et d'accusation. Chez Marc, la question posée par le grand prêtre reprend le titre de Christ (Messie) et l'élargit : « Es-tu le Messie, le Fils du Dieu béni ? » (Mc 14, 6l). Cette question suppose que, partie des cercles de disciples, une telle interprétation de la personne de Jésus était devenue publique. Le lien entre le titre de Christ (Messie) et celui de Fils était conforme à la tradition biblique (cf. PS 2, 7; PS 109 [110]) - ce qui relativise la différence entre les versions de la confession de foi données par Marc et par Luc et la rend beaucoup moins profonde que ne le disent Grelot et d'autres exégètes. Chez Luc, nous l'avons vu, Pierre reconnaît Jésus comme « le Messie (l'Oint, le Christ) de Dieu ». On retrouve ici ce que le vieux Siméon avait dit de l'enfant Jésus en proclamant qu'il était le Messie (l'Oint) du Seigneur (cf. Lc 2, 26). À l'opposé, sous la croix, « les chefs » du peuple raillaient Jésus en disant : « II en a sauvé d'autres : qu'il se sauve lui-même, s'il est le Messie de Dieu, l'Élu ! » (Lc 23, 35). Ainsi, tel un arc tendu depuis l'enfance de Jésus jusqu'à la croix en passant par la confession de foi faite à Césarée de Philippe, les trois textes montrent cette appartenance unique de « l'Oint » à Dieu.

Mais l'Évangile de Luc, précise Benoît XVI, évoque aussi une autre circonstance importante pour la foi des disciples en Jésus : l'histoire de la pêche miraculeuse qui se clôt par l'appel de Jésus à Simon Pierre et à ses compagnons à devenir ses disciples. Pendant une nuit entière, les pêcheurs expérimentés n'avaient pris aucun poisson, et voici que Jésus leur demande de sortir au large en plein jour et de jeter les filets. La connaissance pratique qu'ont ces hommes leur fait penser que ce n'est guère sensé, mais Simon répond malgré tout : « Maître, sur ton ordre, je vais jeter les filets » (Lc 5, 5). Et ils prennent une telle quantité de poisson que Pierre est saisi d'effroi. Il tombe aux pieds de Jésus en adoration et dit : « Seigneur, éloigne-toi de moi, car je suis un homme pécheur » (5, 8). Dans ce qui est arrivé, il a reconnu le pouvoir de Dieu lui-même agissant à travers la parole de Jésus, et cette rencontre directe avec le Dieu vivant en la personne de Jésus le bouleverse au plus profond de lui-même. À la lumière et sous le pouvoir de cette présence, l'homme reconnaît sa condition pitoyable. Le tremendum divin lui est insupportable, il est trop violent pour lui. Du point de vue de l'histoire des religions, ce texte est l'un de ceux qui montrent avec le plus de force ce qui se produit lorsque l'homme se trouve brusquement et directement confronté à la proximité de Dieu. Il ne peut alors qu'être saisi d'effroi par rapport à lui-même et supplier d'être délivré de la violence de cette présence. Témoin de cette irruption directe de la proximité de Dieu lui-même en Jésus, Pierre l'exprime dans le titre qu'il utilise pour s'adresser à Jésus : Kyrios - Seigneur. C'est là l'appellation par laquelle, dans l'Ancien Testament, on remplace le nom imprononçable de Dieu révélé dans le Buisson ardent. Alors qu'avant le départ en barque Pierre appelait Jésus Epistata, c'est-à-dire Maître, Rabbi, il reconnaît maintenant en lui le Kyrios.

Nous trouvons une situation analogue dans l'épisode où Jésus marche sur les eaux du lac soulevées par la tempête, pour rejoindre la barque des disciples. Pierre demande alors à pouvoir lui aussi marcher sur l'eau pour aller au-devant de Jésus. Comme il menace de couler, Jésus étend la main pour le sauver, et il monte dans la barque. À cet instant, le vent tombe. Et il se passe la même chose que lors de la pêche miraculeuse : les disciples dans la barque se prosternent devant Jésus, en signe d'effroi et d'adoration à la fois. Et ils disent : « Vraiment, tu es le Fils de Dieu » (cf. Mt 14, 22-33). Des expériences de ce genre se retrouvent tout au long des Évangiles, et c'est en elles que la confession de foi de Pierre telle que Matthieu la formule (16, 16) trouve clairement son fondement. En Jésus, les disciples avaient perçu à maintes reprises et sous des aspects différents la présence du Dieu vivant lui-même.

D'autres pages du dernier livre du pape Benoît XVI
 

Sources:  www.vatican.va - E.S.M.

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 24.06.2007 - BENOÎT XVI - Table livre

 

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