Benoît XVI a exprimé sa solidarité
avec la minorité chrétienne de Terre sainte
CITE DU VATICAN, le 23 décembre 2006 -
(E.S.M.)
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Le pape Benoît XVI, en présentant hier ses vœux aux cardinaux et
membres de la curie romaine, a exprimé sa solidarité avec la minorité
chrétienne de Terre sainte où sévissent les «horreurs de la guerre».
Jésus de Nazareth, fils
de David, né de la Vierge Marie, Fils de Dieu.
Le pape Benoît XVI a exprimé sa solidarité avec la minorité chrétienne de
Terre sainte
Son regard, avec celui des autres chrétiens, s’est aussi tourné vers
Bethléem, lieu de naissance du Christ. Benoît XVI n’a pas manqué de rappeler
les « horreurs de la guerre qui s’est déroulée en Terre sainte » et
manifesté sa solidarité avec la minorité chrétienne des Lieux saints.
Le pape Benoît XVI a exprimé vendredi son inquiétude au sujet de la
situation au Proche-Orient : « l’année qui s’achève » – affirme-t-il – « a
été profondément marquée par les horreurs de la guerre qui s’est déroulée
dans les environs de la Terre Sainte et plus généralement par le risque d’un
affrontement entre les cultures et entre les religions », un risque qui,
selon le Pape, « reste menaçant en ce moment de l’histoire ».
Pour Benoît XVI, la recherche des voies pouvant mener à la paix est donc
devenu aujourd’hui un défi primordial.
Malgré les tensions, Noël se prépare dans la ville de naissance de Jésus, à
Bethléem.
Les entretiens que le Saint-Père Benoît XVI a eu avec le Premier Ministre de
l'État d'Israël, le 13 courant, ont permis d'évoquer la question de la paix
au Proche Orient et certains aspects relatifs à la vie des catholiques en
Israël, notamment dans la perspective des prochaines fêtes de
Noël avait notamment précisé la salle de presse du Vatican.
Pour les Juifs, les Chrétiens et les Musulmans, Jérusalem est un
haut lieu
de la Révélation et de la rencontre de Dieu avec les hommes. C'est pourquoi,
nous ne pouvons rester indifférents à son sort et nous ne pouvons garder le
silence face à ses souffrances présentes : « Pour la cause de Jérusalem, je
ne me tiendrai pas tranquille, jusqu'à ce que ressorte, comme une clarté, sa
justice, et son salut, comme un flambeau qui brûle » (Is 62,1).
"Notre besoin fondamental est la paix, la
justice, la liberté et la fin de l’occupation. Face à cela, le monde semble
impuissant" : voici ce qu’écrit le patriarche latin de Jérusalem, Michel
Sabbah, dans son message de Noël diffusé aujourd’hui depuis la Terre Sainte.
"Noël arrive à Bethléem dans les mêmes circonstances de mort et de
frustration, avec le mur et les barrages sur la terre et dans les cœurs"
lit-on dans le message, "l’occupation et la privation de la liberté, d’un
côté, la peur et l’insécurité, de l’autre, continuent. Gaza reste une grande
prison, un lieu de mort et de dissensions palestiniennes internes. Même des
enfants y ont été tués.
Et, tous, y compris la communauté
internationale, restent impuissants à trouver les vrais chemins de la paix
et de la justice. La peur de l’avenir s’étend à toute la région : l’Iraq, le
Liban, la Syrie, l’Égypte, la Jordanie. Pour tous l’avenir est en train de
se jouer. Avec tout cela, le terrorisme mondial trouve une grasse nourriture
dans toutes les plaies ouvertes" écrit Mgr Sabbah.
"La vie à Bethléem et dans les alentours est
devenue aujourd’hui très difficile à supporter, malgré les nombreuses
initiatives de solidarité venant de l’extérieur et de l’intérieur"
souligne-t-il. Il estime que "chacun et chacune, même les soldats et les
chefs politiques, ont un potentiel d’amour, de salut et de vie. Mais pour
cela, il y a une conversion à faire, de la mort à la vie, de la vision de
l’autre comme ennemi et meurtrier pour le voir comme frère et donneur de
vie".
Bethléem, lieu de la Nativité, ville de paix,
"se trouve être malheureusement juste le contraire, une ville de dispute et
de mort. La vie et la paix cependant seraient faciles et possibles, si les
responsables avaient une volonté sincère et décidée. Le salut est dans le
rapprochement entre les deux peuples, non dans leur séparation. Là est le
salut pour les Palestiniens et pour les Israéliens, comme pour toute la
région. Alors, la mort, le meurtre, la vengeance, le refus, et l’extrémisme
disparaîtront petit à petit à mesure qu’ils ne trouveront plus de nourriture
dans l’oppression, l’occupation, la pauvreté et l’humiliation."
Message intégral de Noël du patriarche latin de Jérusalem Mgr Michel Sabbah
Jérusalem, le 20 décembre 2006
Source : site du patriarcat latin de Jérusalem
1. Bonne fête de Noël.
Frères et Sœurs, ici, en Palestine, en Israël, en Jordanie et à Chypre, je
vous souhaite à tous joie, sérénité, tranquillité et paix. Noël arrive à
Bethléem, cette année encore, dans les mêmes circonstances de mort et de
frustration, avec le mur et les barrages sur la terre et dans les cœurs. L’Occupation
et la privation de la liberté, d’un côté, la peur et l’insécurité, de
l’autre, continuent. Gaza reste une grande prison, un lieu de mort et de
dissensions palestiniennes internes. Même des enfants y ont été tués. Et,
tous, y compris la communauté internationale, restent impuissants à trouver
les vrais chemins de la paix et de la justice. La peur de l’avenir s’étend à
toute la région : l’Iraq, le Liban, la Syrie, l’Egypte, la Jordanie. Pour
tous l’avenir est en train de se jouer. Avec tout cela, le terrorisme
mondial trouve une grasse nourriture dans toutes les plaies ouvertes.
2. Telle est la vision aujourd’hui de Noël à partir de Bethléem. Et
cependant, le message de Noël est un message de vie, de paix et de justice.
Le prophète Jérémie dit : « En ces temps-là, je ferai germer pour David un
germe de justice, qui exercera dans le pays droit et justice… et Jérusalem
habitera en sécurité » (Jer 33,15-16).
Et Isaïe porte sa vision sur toutes les nations: « Le Seigneur fera germer
la justice et la louange devant toutes les nations »
(Is 61, 11). St Paul, de son côté, dans les deuxièmes lectures du
temps de l’Avent, nous dit que l’entrée dans les voies de la justice et de
la paix se fait par l’amour du prochain et par la sainteté : « Que le
Seigneur vous fasse croître et abonder dans l’amour que vous avez les uns
pour les autres et envers tous et qu’il affermisse vos cœurs irréprochables
dans la sainteté devant Dieu » (1 Ts
3,11).
De plus, depuis le premier dimanche de l’Avent, l’Eglise nous a mis devant
les yeux la personnalité de Jean le Baptiste, le précurseur du Christ. Il
prêchait la pénitence et les diverses catégories du peuple venaient
l’écouter et lui posaient des questions sur les voies de la pénitence et de
la vie nouvelle. Même des soldats lui demandaient ce qu’ils devaient faire
pour se sauver : « Des soldats aussi l’interrogeaient en disant : Et nous,
que nous faut-il faire ? Il leur dit : N’opprimez personne, n’extorquez
rien, et contentez-vous de votre solde » (Lc
3,14).
3. La vie à Bethléem et dans les alentours est devenue aujourd’hui très
difficile à supporter, malgré les nombreuses initiatives de solidarité
venant de l’extérieur et de l’intérieur. Oui, nous avons besoin de
solidarité et nous sommes reconnaissants pour tous les messages de
fraternité que nous recevons du monde entier. Mais notre besoin fondamental
est la paix, la justice, la liberté et la fin de l’occupation. Face à cela,
le monde semble impuissant. Cependant nous disons : chacun et chacune, même
les soldats et les chefs politiques, ont un potentiel d’amour, de salut et
de vie. Mais pour cela, il y a une conversion à faire, de la mort à la vie,
de la vision de l’autre comme ennemi et meurtrier pour le voir comme frère
et donneur de vie.
Nos chefs politiques doivent eux aussi demander au Baptiste : « Et nous, que
devons-nous faire pour trouver le salut pour nous et pour tous ceux qui ont
mis leur destinée entre nos mains? » Ils doivent eux aussi entendre la même
réponse : « N’opprimez personne, n’extorquez rien, et contentez-vous de
votre solde » (Lc 3,14).
Qu’ils écoutent la voix des opprimés dans cette terre sainte, la voix de
ceux qui sont passés, et de ceux qui restent menacés de la mort et de
l’humiliation, ceux à qui ils pensent devoir imposer la mort ou
l’humiliation pour assurer la sécurité à l’autre partie.
Bethléem est la ville de la paix. Elle se trouve être malheureusement juste
le contraire, une ville de dispute et de mort. La vie et la paix cependant
seraient faciles et possibles, si les responsables avaient une volonté
sincère et décidée. Le salut est dans le rapprochement entre les deux
peuples, non dans leur séparation. Là est le salut pour les Palestiniens et
pour les Israéliens, comme pour toute la région. Les deux peuples sont
capables de vivre ensemble en paix et tranquillité. Alors, la mort, le
meurtre, la vengeance, le refus, et l’extrémisme disparaîtront petit à petit
à mesure qu’ils ne trouveront plus de nourriture dans l’oppression,
l’occupation, la pauvreté et l’humiliation.
4. Noël porte la joie à l’humanité. Elle annonce à tous le salut, et surtout
à ceux qui vivent à Bethléem et aux alentours, Palestiniens et Israéliens. «
Allons à Bethléem» pour voir ce qui s’y est passé et ce qui s’y passe encore
(Cf Lc 2,15). Que nous dit le
mur aujourd’hui, que nous disent les habitants de Bethléem aujourd’hui?
Allons à Bethléem afin d’entendre, nous aussi, les anges annoncer la paix
sur la terre, paix pour toute bonne volonté, pour toute fraternité sincère
qui s’oppose à toute haine et à toute hostilité, pour retrouver, dans le
rapprochement entre les deux peuples, et la sécurité et la fin de
l’occupation avec la liberté.
Pour tous, frères et sœurs, je demande à Dieu que vous puissiez entendre et
vivre le message de Noël, message de paix, de joie et de vie nouvelle.
+ Michel Sabbah,
Patriarche Latin de Jérusalem
Le soutien spirituel de Benoît XVI aux
communautés de Terre Sainte:
º
Benoît XVI
Sources:
www.vatican.va
- patriarcat latin de Jérusalem -
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 23.12.2006 - BENOÎT XVI - EGLISE - INTERNATIONAL