Accomplir toute justice
VATICAN, le 23 novembre 2007 -
(E.S.M.) -
Les thèmes de la paix, de la justice, de la solidarité, des droits de
l’homme et de l’écologie ont toujours plus d’importance, dans le domaine
des moyens d’information et dans ce qui est appelé communément « opinion
publique », qui est en fait construite avec art par les quelques «
maîtres à penser » habituels.
La première justice, qui précède toute
autre justice, est de reconnaître Dieu comme Seigneur de l’histoire et de
l’homme.
Accomplir toute justice
Les thèmes de la paix, de la justice, de la solidarité, des droits de
l’homme et de l’écologie ont toujours plus d’importance, dans le domaine des
moyens d’information et dans ce qui est appelé communément «
opinion publique », qui est en fait construite
avec art par les quelques « maîtres à penser »
habituels.
La parole autorisée de l’Église et du Magistère reçoit elle aussi des
développements très différents selon qu’il s’agit de l’un de ces thèmes, ou
selon qu’il annonce l’Évangile, la vérité sur Jésus de Nazareth Seigneur et
Christ, sur l’Église, sur l’homme et sur la destinée de l’histoire. Les «
valeurs humaines » citées sont des éléments auxquels on ne peut renoncer, et
leur recherche tenace fait partie intégrante aussi du soin qu’a l’Église
pour tout l’homme et pour tous les hommes.
Toutefois, deux questions se présentent à la culture contemporaine et à l’auto-conscience
de l’Église elle-même : l’origine de ces valeurs, et la tâche spécifique de
la Mission reçue du Christ. La culture contemporaine tend à affirmer des
valeurs, que l’on peut certes partager amplement, mais dont, toutefois, elle
n’est plus en mesure de retrouver ou de se rappeler la racine, l’origine, la
raison. Et quand on ne comprend pas la raison ultime, ou si l’on ne s’en
souvient pas, d’un comportement déterminé ou d’une action ou d’une
conviction, le risque est très élevé qu’il disparaisse avec le temps.
L’Église se souvient toujours très bien, et les hommes d’Église devraient
s’en souvenir, que sa première tâche n’est pas celle de promouvoir une «
justice humaine », même si elle est obtenue seulement en apparence,
et au prix très élevé du sacrifice de la liberté personnelle. La tâche de
l’Église est d’annoncer avec une franchise apostolique, que c’est seulement
dans le mystère de la Mort et de la Résurrection de Jésus-Christ que s’est «
accomplie toute justice », et que les hommes,
libérés du péché et de la mort, redécouvrent dans le Christ, ou du moins
peuvent redécouvrir, leur propre identité de créature et, avec elle, le
fondement ultime et immuable de toute autre valeur humaine.
La justice sociale, les droits de l’homme et toutes
les autres « valeurs sensibles »
ont leur fondement ultime dans la création de Dieu,
et la dignité absolue qui en découle, de l’être humain, de la personne qui,
en aucun cas, ne peut être manipulée ni scientifiquement ni socialement.
Sans oublier jamais que, pour la condition de la nature humaine, limitée et
pécheresse, blessée par le péché originel, la justice peut être beaucoup
plus accueillie comme don, que réalisée comme « œuvre autonome » de l’homme.
Le Catéchisme de l’Église Catholique donne la définition suivante : « La
justice est la vertu morale qui consiste dans la constante et ferme volonté
de donner à Dieu et au prochain ce qui leur est dû. La justice envers Dieu
est appelée " vertu de religion ". Envers les hommes, elle dispose à
respecter les droits de chacun et à établir dans les relations humaines
l’harmonie qui promeut l’équité à l’égard des personnes et du bien commun »
(C.É.C.
n° 1807).
Dans ce sens, la première justice, qui précède toute
autre justice, est de reconnaître Dieu comme Seigneur de l’histoire et de
l’homme. La reconnaissance des « droits de
Dieu » ne peut jamais être séparée de la reconnaissance des «
droits de l’homme », et même, elle en constitue
les prémisses et la garantie contre toute forme de tentative ouverte ou
cachée de manipulation des droits eux-mêmes, du point de vue du pouvoir et
du contrôle de la culture et de la société.
Regarder au fondement des valeurs c’est, comme l’enseigne saint Augustin, le
seul moyen pour ne pas les transformer en des idoles dangereuses.
Reconnaître que toute justice se réalise dans le Christ, et est accomplie
par Lui dans l’histoire personnelle de chaque homme et dans l’histoire tout
entière de l’humanité, est la garantie la plus sûre de liberté et de
démocratie. Pour la société tout entière. Pour tous.
Autres textes dans la table : º
Doctrine de l'Église
Sources: www.vatican.va
- par l’Abbé Nicola Bux et par l’abbé Salvatore Vitiello
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 23.11.2007 - BENOÎT XVI
- T/Doctrine